Russie - Norvège
5 - 2
(2-1, 0-1, 3-0)
Sur un faux rythme :
Le match démarre timidement dans un Ericsson Globe plus rempli qu'à l'accoutumée avec un régiment de fans norvégiens auxquels faisait face une bonne dose de fans russes drapeaux au vent.
Comme on pouvait s'y attendre, ce sont les Russes qui partent les premiers à l'assaut. Ils dominent le jeu et la Norvège est contrainte à la défensive. Les ours polaires contrent avec efficacité mais ne se montrent pas réellement dangereux devant la cage de Mère Patrie.
La Russie repart en avant et pousse, les Scandinaves s'accrochent et tiennent le choc sous le feu ennemi. Les rouges s'appliquent, Aleksandr Ovechkin contourne la cage et, de l'arrière, remet un tir courbe qui passe entre les bottes d'Haugen. (1-0 à 07'26)
La Norvège se montre dangereuse et produit une bonne phase de jeu mais Varlamov tient sa cage de façon solide. Le puck flirte avec la ligne mais Nikulin dégage son équipe in-extremis. Les Norvégiens reviennent à la charge et Hansen déviait pour Skroder complètement seul, il fusille Varlamov dont le volte-face ne permet pas de sauver son équipe. (1-1 à 11'33).
La Russie se relance immédiatement et repousse son adversaire, la Norvège se met à vaciller sous la puissance de la charge russe. Emelin, depuis la défense, sert idéalement Popov ; ce dernier, à toute allure, se retrouve seul face à Haugen, il gagne son duel et place le puck juste entre ses jambières. (2-1 à 14'09).
Le match ralentit et, sur un faux-rythme, les deux équipes nous lassent avec une course-poursuite stérile et inintéressante. Shirokov voit son tir s'écraser sur le poteau et peut grommeler.
En fin de tiers, les Russes sont pénalisés mais ils parviennent à tenir jusqu'à la sirène.
Tirs cadrés : 13 / 9 pour la Russie
Stérilité offensive est de mise :
La Norvège revient sur la glace en supériorité numérique, la Russie a du mal à poser sa défense pour tenir le choc. Le palet tourne, des boulevards s'ouvrent dans la défensive russe, Ask lance en direction de la cage, Thoresen, dos à la cage, dévie dans l'angle opposé pour l'égalisation. (2-2 à 20'28).
Les supporters norvégiens exultent, la Russie, surprise, tente de réagir mais sans vraiment de succès. Ovechkin dévie pour Syomin bien placé mais son tir ricoche sur le poteau norvégien. | allhockey | |
La Norvège joue en contre mais ne parvient plus à prendre à défaut la vigilance de Semyon Varlamov qui tient bon. La Russie bénéficie d'une supériorité numérique, il y a de très nombreuses passes mais très peu de tirs. La Norvège réagit bien et parvient à s'en sortir à peu de frais. Nikulin, à la bleue, fait tinter le poteau qui sauve pour la troisième fois les Scandinaves. La Russie balbutie son hockey et ne sait plus trop quoi faire pour trouver la clé dans le jeu ultra défensif de son rival.
Aleksandr Popov, en solitaire, voit son tir stoppé par Haugen, il en est de même pour le slap de Medvedev, le missile d'Ovechkin, lui, est dévié par la barre transversale. La frustration monte côté russe, mais c'est la Norvège qui est de nouveau pénalisée. Une fois encore, le powerplay russe, jadis redouté de tous, est complètement inutile et stérile. La partie devient lente et insipide. La Russie domine mal le jeu, la Norvège défend et se contente de repousser son adversaire. La sirène vient enfin nous délivrer de ce second tiers crispant et devenu presque insupportable.
Tirs cadrés : 16 / 4 pour la Russie
La machine rouge est (enfin) lancée :
La Russie n'a pas le choix et doit hausser le rythme après avoir donné l'impression de s'être économisée pendant deux tiers. Les Russes s'installent dans la zone norvégienne, le puck tourne bien dans les crosses russes, Emelin à la bleue envoie un missile en pleine lucarne et redonne enfin l'avantage à la Sbornaya. (3-2 à 40'55).
Les Russes retombent dans leur léthargie mais la Norvège semble complètement épuisée et dépassée par les évènements. Le match retombe d'un cran et les rouges semblent vraiment tranquilles dans ce match, ils s'appuient sur leur mince avantage qui semble leur convenir. Medvedev ou Malkin tente bien de relancer la machine russe mais sans vraiment de succès.
Les Russes gèrent sans forcer leur match, Aleksandr Syomin échoue sur l'angle droit, la volée d'Ovechkin termine dans la mitaine d'Haugen. La pression monte devant le but norvégien, et ceux-ci ne parviennent pas à s'en sortir. Biryukov slappe comme une brute, Nikolaï Zherdev, face au but, dévie le palet dans les filets. (4-2 à 50'43).
La messe est dite pour la Norvège qui ne parvient plus à rien dans cette rencontre. Les Scandinaves plient de tous côtés alors que la Russie enfin réveillée s'élance à l'assaut avec toute sa force. Sous pression, les visiteurs sont contraints à la faute. Et là, l'on retrouve la Russie qu'on a vue dans ce premier tour avec son diabolique powerplay. Les passes s'enchaînent et Nikulin envoie une mine qui troue pour la cinquième fois le filet nordique. (5-2 à 54'52).
Clap de fin pour les Norvégiens qui, malgré leurs efforts, ne peuvent plus déranger l'armée rouge qui se dirige vers son huitième succès d'affilée. Les ours blancs ne parviendront pas à sauver la face en cette fin de match complètement aux mains des Slaves.
Tirs cadrés : 16 / 8 pour la Russie
La Russie aura peiné dans ce match pour imposer son rythme de jeu face à une équipe norvégienne volontaire et intéressante. La team rouge a montré un visage assez décevant durant les deux premiers vingts et surtout dans le second où elle a atteint un sommet d'ennui, voire de médiocrité, face à la cage nordique. La puissance de feu russe a finalement emporté la Norvège trop réduite à ce niveau de la compétiton. Bonne entrée dans le mondial pour Ovechkin et Syomin qui se sont distingués. La Russie se qualifie pour sa sixième demi-finale de mondial consécutive. La Norvège rentre à la maison tête haute et avec fierté.
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