Russie - Allemagne
2 - 0
(1-0, 0-0, 1-0)
Un premier tiers (presque) aussi difficile :
Les équipes entraînées par Zinetulla Bilyaletdinov souffrent très souvent d'une faiblesse au premier tiers avant de s'élancer dans les deux autres. La sélection russe 2012 n'échappe pas à cette règle et, après des premiers vingts difficiles contre Lettons et Norvégiens, allait remettre le couvert ce soir.
Les Russes, qui veulent trop bien faire, s'empêtrent dans la solide défense allemande qui réussit plus ou moins à neutraliser Malkin et donc à faire boitiller l'offensive slave.
L'Allemagne en profite pour hausser le ton et contrer avec force, la défense russe est mise à contribution. Celle-ci répond avec plus ou moins de succès et doit tout de même reculer sous la violence de l'assaut allemand. Heureusement pour les joueurs de l'aigle bicéphale, Varlamov est en grande forme et bloque un à un les lancers de la Mannschaft. Les Rouges, sous pression, doivent faire des fautes, ce qui permet aux Allemands de pousser encore plus fort mais ils ne peuvent pas déjouer le bouillant Semyon Varlamov dans ses oeuvres.
Les Russes tiennent le choc et vont repousser leur adversaire dans les cordes, en toute fin de tiers, une illumination rouge vient déchirer le ciel et Zherdev en profite pour ouvrir le score salué par les partisans russes. (1-0 à 19'51).
Tirs cadrés : 13 / 8 pour l'Allemagne
Tout est sous contrôle ?
L'armée rouge revient en force sur le glaçon, Malkin parvient à s'infiltrer, son tir surpuissant manque le cadre mais l'avertissement est donné. Une fois encore, le contraste entre l'équipe du premier tiers et celle du second est saisissant. Les hommes de Bilyaletdinov se sont réveillés | allhockey | |
et monopolisent le palet face à des Allemands soudain dépassés par la vitesse de leurs adversaires. En effet, les bombardiers de la Sbornaya foncent à toute allure vers le filet germain, que Kotchnev défend de son mieux. Il connaît bien les snipers russes pour les affronter toute l'année en KHL, il tient avec efficacité sa ligne et comble les lacunes de ses défenseurs. L'Allemagne passe un très mauvais moment mais parvient à s'en sortir plutôt bien car elle n'encaisse pas.
En fin de période, les Allemands sortent du bois et se montrent de nouveau dangereux. Ils bénéficient de plusieurs avantages numériques dont ils ne peuvent profiter, tant Varlamov se montre aussi solide que la chaîne des Montagnes Rocheuses. La Russie termine donc cette seconde période toujours avec son mince avantage mais avec un jeu plus séduisant et plus dominateur qu'au cours de la première. Mais l'Allemagne reste encore dangereuse et pourrait bien causer des surprises dans cette rencontre.
Tirs cadrés : 10 / 7 pour la Russie
La gloire est intacte :
La Russie, qui sait que sa victoire est loin d'être assurée dans ce match, donne un nouveau coup d'accélérateur dès le retour sur la glace d'un Ericsson Globe toujours bien vide. L'Allemagne fait de son mieux pour suivre le rythme et semble y parvenir mais s'expose toujours à la fureur des rouges qui pilonnent sans relâche la cage de la Mannschaft que Kotchnev défend avec talent et héroïsme.
Les pénalités russes permettent aux Allemands de se dégager et de porter le danger sur le filet adverse, mais le cerbère slave ne cède rien et s'illustre par de magnifiques pirouettes. Les Germains ne peuvent percer le coffre-fort de la banque russe, ils replient dans leur zone, poursuivis par les fusées soyouz. Sous pression, l'Allemagne craque et Krueger est pris par la patrouille.
L'infernal powerplay russe se met en place, il sape petit à petit la défense allemande, qui s'écarte de plus en plus de ses positiions. Une fois que l'espace est dégagé, Shirokov dévie au second poteau pour Alekseï Tereshtshenko complètement seul, ce dernier lance dans l'angle grand ouvert et fait rugir le virage russe. (2-0 à 50'35)
Coup dur pour les Allemands qui ne parviennent plus à briser le carcan russe ; le joug lourdement fixé sur leurs épaules, ils peinent à sortir de leur zone. Nikulin et ses coéquipiers lancent à de nombreuses reprises pour définitivement exterminer le rival allemand mais sans succès.
En fin de rencontre, Emelin est envoyé sur le banc de l'infamie, la Mannschaft pense en profiter et jette ses ultimes forces dans la bataille de Russie. Mais cette offensive est un nouvel échec, le général Varlamov, maître des positions défensives russes, ne cède pas un pouce de terrain à l'armée allemande qui doit battre en retraite et reconnaître sa défaite quand résonne la sirène.
Tirs cadrés : 10 / 8 pour la Russie
En cette veille du 9 mai (jour anniversaire de la victoire de 1945 chez les Russes), la Russie a déjoué l'Allemagne dans un match important. Les Allemands auront livré une très belle performance ce soir se payant le luxe de faire trembler un bon moment la Sbornaya qui, une fois encore, a fait un effort minimum pour s'imposer. Les Russes se basant toujours sur leur jeu collectif, fait de passes brillantes, de tirs parfaitement placés et d'une vitesse astronomique, ont mis les courageux Allemands KO debout dans ce Globe qui peine à recueillir des fans.
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