|
Photographe Laurent.Lardière |
Ortio devance Roussel |
La Finlande démarre, comme on pouvait s'y attendre, pied au plancher. Le jeu est rapide et propre et les locaux amènent logiquement le danger devant le but tricolore, obligeant Lhenry à quelques bons arrêts.
Bellemare lance la contre-offensive mais, trop solitaire, il s'enferme dans un angle et ne peut amorcer qu'une passe derrière l'enbut beaucoup trop tardive pour permettre à Fleury un tir dangereux.
Les Finlandais contrôlent le palet et le jeu mais ils peinent à proposer quelque chose de concret, se bornant à une infinité de passes dans un jeu usant et qui ne débouche sur rien.
Les Coqs lancent bien quelques contres mais pas de quoi inquiéter Ortio qui stoppe facilement les tentatives des visiteurs. Le match est de plus en plus soporifique et on assiste, pendant d'interminables minutes, à un jeu d'attaque-défense sur la zone française. En effet, les Finlandais peinent à s'installer à l'offensive et lancent des actions solitaires basées sur la vitesse de patinage, Lhenry, solide, repousse aisément les lancers. La France est pénalisée et fait le dos rond face au powerplay scandinave qui n'est guère plus transcendant que le jeu à 5 contre 5. Auvitu s'offre même un contre mais il échoue à prendre en défaut le portier suomi.
La Finlande monopolise le palet mais sans vraiment convaincre, son rythme est mou et les occasions sont quasiment inexistantes. Les Lions Nordiques multiplient les passes sans vraiment de finalité. Les locaux sont pénalisés, le slap de Besch est capté en vol par Ortio. La Finlande se dégage bien et Pihlström s'offre même un break repoussé par Lhenry.
La sirène met fin à un premier tiers morne et sans saveur, avec une équipe finlandaise qui n'a été que l'ombre d'elle-même.
Tirs cadrés : 9 / 7 pour la France
Un coup d'accélérateur enFin(lande) :
|
Photographe Laurent Lardière |
Sauve qui peut devant le filet finlandais |
Les locaux reviennent vite sur le glaçon et vont rapidement mettre les Bleus à contribution. Mais le rythme baisse aussi vite et on retombe dans la monotonie du premier vingt. La Finlande est pénalisée mais les Tricolores ne peuvent même pas entrer dans la zone offensive.
Les locaux, de retour à cinq, repartent au charbon et mettent à mal la défense française. Malgré un bon contrôle du palet, les Scandinaves peinent à lancer à la cage et ne proposent que très peu de shoots.
La contre-offensive française pâtit de nombreux hors-jeux et d'un brin de malchance, Ortio, en feu, étouffe ce qui reste de courage aux Bleus.
La physionomie de la rencontre reste insipide, la Finlande se borne à de rares actions peu structurées alors que les Français ne fonctionnent plus qu'en contre. En supériorité, la France revit un peu mais Jori Ortio réalise d'excellents arrêts et maintient le score vierge. A quatre contre quatre, Bellemare fait tinter le poteau devant un gardien en grand écart. Les Bleus sont de nouveaux pénalisés et, à 4 contre 3, les locaux vont enfin trouver l'ouverture.
Pesonen longe la zone et expédie un puissant lancer qui nettoie la lucarne française faisant bondir comme un seul homme les 12 158 spectateurs (1-0 à 34'31).
La Finlande accélère brutalement et emporte la France qui coule dans la Baltique, la pression est infernale sur le but français.
Kontiola dévie au second poteau pour Aaltonen qui fait trembler les filets quelques secondes plus tard (2-0 à 35'19).
Les Finlandais, enfin lancés, continuent de pousser. Petri Kontiola, bien décalé, fait tinter le poteau, les Bleus ont eu chaud. Les locaux récupèrent un nouveau jeu de puissance, ils pressent bien mais le carré français tient bon.
Tirs cadrés : 9 / 3 pour la Finlande
Les Bleus poussent mais il vaut de l'Or(tio) :
|
Photographe Laurent Lardière |
Hardy remplace Lhenry blessé. |
Les Français reviennent bien vite dans la partie face à une Finlande attentiste.
Fleury contrôle et met au fond, le puck ricoche sur la bande, Treille le récupère et le transmet derrière lui pour Bellemare isolé devant le but, l'homme au masque de fer n'hésite pas un instant et fusille le gardien finlandais (2-1 à 40'43).
Les Nordiques reviennent alors en force et confisquent le palet, mais ils sont pénalisés. Une fois de plus, le powerplay français ne donne rien, Ortio veille et repousse les lancers.
Le match s'équilibre et les Français tentent leur chance mais se heurtent encore et toujours à Jori Ortio. La Finlande, complètement ailleurs, se contente de gérer sans forcer et de faire défiler le chrono. Koskiranta contourne la cage française à 100 à l'heure et remet dans l'angle grand ouvert, Lhenry bondit et repousse le palet par miracle. Il se relève péniblement et fait signe au banc, il sort et s'en va discuter avec le médecin. Hardy monte sur la glace pour le remplacer.
Les Finlandais profitent de ce petit moment pour aller porter l'estocade finale.
Vaananen slape comme une brute, Vitalumoa, sur la route du tir, dévie entre les bottes d'Hardy qui ne peut rien (3-1 à 48'36).
Coup dur pour la France qui profite d'un powerplay pour se relancer, mais Ortio veille au grain devant sa cage. Bellemare se retrouve seul au second poteau avec le palet, il lance instinctivement mais le diabolique Ortio réalise un arrêt impeccable, applaudi à tout rompre par 12 158 personnes.
Les Bleus contrôlent le puck mais sans véritablement parvenir à faire douter la Finlande, celle-ci ne peut s'installer en zone offensive et se contente de lassants va-et-vient.
La France tente vainement de revenir au score en fin de partie mais bute dans l'efficace défense finlandaise. Hardy fonce vers le banc pour donner un joueur supplémentaire, il n'a pas encore rejoint le banc que l'attaquant est déjà monté sur le glaçon, cela n'échappe pas à monsieur Kirk qui siffle immédiatement le surnombre. La France termine donc tête basse sur une grossière erreur de coaching.
Tirs cadrés : 10 / 6 pour la France
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Jori Ortio
** : Pierre-Edouard Bellemare
* : Petri Kontiola
La France s'incline logiquement contre la Finlande mais le score n'a pas été lourd, au contraire. Les Bleus, tout de même nettement dominés dans les deux premiers tiers, ont pu profiter d'un Lhenry en grande forme, d'une défense pour une fois honorable et d'une maladresse finlandaise déconcertante. Les Finlandais s'imposent sans forcer et sans convaincre, ils ont été bien individualistes durant la rencontre et parfois même complètement transparents. La Finlande semble vraiment à côté de ses patins dans ce début de mondial et, même si elle n'a pas encore perdu, force est de constater qu'elle n'a toujours pas convaincu.
Face à une équipe difficilement reconnaissable, les Bleus ont fait de leur mieux et ont réussi à se créer de nettes occasions, un peu dans le second vingt et surtout dans le troisième. La France a été si proche mais en même temps si loin car, malgré tous les efforts déployés, il semble qu'elle n'aurait pas pu l'emporter dans ce match. A l'image de Bellemare qui réalise un très bon match, la France n'a pas à rougir de sa défaite et peut y tirer de nombreux enseignements. Il en faudra pour tenter d'éviter une cuisante défaite contre l'armée russe de Kovaltchuk dès jeudi.