Assurée de son maintien parmi l’élite du hockey, l’équipe de France n’avait plus en tête que de jouer le tout pour le tout pour se qualifier pour les quarts de finale du mondial. Niveau qu’elle n’a plus connu depuis 1997. Mais les Slovaques battaient les USA dans le premier match de la journée et ôtaient les derniers espoirs de qualification pour les quarts. Les Allemands, eux aussi, n’avaient plus la possibilité de passer devant les Slovaques .
Les Français allaient-ils confirmer leur progression pour finir le tournoi sur une note positive et grimper dans le classement IIHF ? L’essentiel étant le maintien assuré, il ne restait plus aux Bleus qu’à terminer par une troisième victoire.
Photographe Laurent.Lardière
L'Allemagne s'impose
C. Huet était de nouveau aligné devant les filets et V. Bachet clôturait sa carrière internationale.
Les Allemands mettaient de suite le portier français au travail et le palet filait entre les bottes mais était sauvé par Janil (1’00). Le premier power play était cette fois converti par les Bleus . J. Desrosiers reprenait la passe de Besch posté devant le slot. L’attaquant rouennais n’avait plus qu’à pousser dans le filet désert, 1-0 (assist Raux, Meunier).
D. Raux lançait dans la foulée sur le poteau de Zepp, (2’40). Le cerbère allemand était tout heureux de voir le palet lancé par Meunier finir dans une de ses bottes, (5’01).
Les Bleus ayant digéré la déception du midi, ils étaient plus en jambes que la veille et dominaient leurs adversaires dans tous les coins de la patinoire.
J. Desrosiers, très actif, mettait une nouvelle fois à contribution le portier de Berlin, (8’35). Bertrand testait lui aussi en lançant pleine lucarne et Zepp stoppait de la mitaine, (9’10). Il fallait attendre la mi-période pour voir les Bleus subir le jeu suite à un jeu de puissance allemand.
Mais la Mannchaft se montrait imprécise et les Bleus tuaient les deux minutes. A quatre contre quatre, A. Manavian, auteur d'un mondial sérieux et propre, lançait par deux fois sur la cage de Zepp, sans succès (13’20). C. Huet n’était pas au chômage et effectuait un arrêt déterminant de la plaque (14’10), Da Costa commettait une faute en zone offensive et les Bleus se retrouvaient de nouveau avec un joueur en moins, (15’21) .
C. Huet sauvait encore, par trois fois, devant Goc, Kink et Ehrhoff, (16’39, 16’40, 16’54).
A. Manavian rejoignait le cachot pour avoir essuyé son gant sur le visage d’un adversaire en voulant défendre A. Roussel, (16’54).
Evoluant avec deux hommes en plus, les Allemands allaient convertir par leur capitaine Ehrhoff qui envoyait un lourd lancer dans la lucarne de Huet alors que les Bleus étaient encore à quatre, 1-1 (17'32, assist Ullmann, Greilinger ).
Les Français subissaient la fin de tiers mais sans dommage, ils s’offraient une dernière occasion par A. Roussel qui lançait sur Zepp qui laissait un rebond qu' A. Da Costa ne pouvait convertir en but, (19’12).
La fin de tiers d’indiscipline a coûté cher aux Bleus qui dominaient la période sans être en danger.
Tirs : France 12, Allemagne 17 .
La France prend les devants
Photographe Laurent Lardière
Les Bleus reprennent l'avantage
Les Français revenaient avec le mors aux dents et Y. Treille lançait le premier lancer mais non cadré, T. Da Costa manquait lui aussi le cadre.
B. Henderson était bien près de faire trembler les filets mais Zepp restait vigilant, (22’20). De nouveau sanctionnés logiquement, les Bleus se retrouvaient à court d’un homme et Huet sauvait encore devant Ullmann, (25’24).
En fin de pénalité, A. Manavian se montrait encore aux avant-postes mais son lancer était contré, V. Bachet était tout près d’inscrire son but d’adieu (25'36) .
Sur un contre allemand, Besch commettait un accrocher et se retrouvait au cachot. Les Bleus, pour la cinquième fois en infériorité numérique, subissaient le power play teuton, Huet sauvait sur le lancer d’Ehrhoff, (26’42).
Les Bleus, bien regroupés devant leur gardien, s’en sortaient sans dommage.
Un contre français avec Fleury, Bellemare et Roussel était bloqué par le dernier défenseur allemand.
Le jeu des deux équipes se montrait moins précis et il fallait une attaque de T. Da Costa qui coupait devant Zepp, sans concrétiser, (33’20) pour réveiller le peu de monde présent dans l'aréna. L. Meunier trouvait le plastron du portier de Berlin, (34’10).
Une sortie de zone parfaite des Bleus permettait à A. Roussel de prendre la défense de vitesse, il lançait sur Zepp qui donnait un rebond, rebond touché par le défenseur allemand qui marquait contre son camp, 2-1(34’57).
A. Roussel chambrait son vis-à-vis qui lui donnait un coup de poing au visage.
Seul l’attaquant des Stars de Dallas rejoignait le cachot et ce, pour dix minutes (34’57).
C. Huet stoppait, sans donner de rebond, deux tentatives teutonnes puis un contre allemand de Y. Seidenberg manquait le côté ouvert de la cage française, (38’20).
A. Manavian faisait parler proprement son physique pour contrer les efforts adverses et l’équipe de France remportait le tiers et menait à la marque par un but d’avance.
Tirs : France 7, Allemagne 7
L'Allemagne au final
La France, ayant fait le plus dur en reprenant l’avantage, se devait de confirmer sa supériorité créatrice de jeu face aux hommes de P. Cortina plus empruntés dans la conduite de jeu.
Malgré une bonne entame de match française, C. Ullmann prenait la poudre d’escampette et donnait à Hordler qui lançait sur C. Huet. Le rebond permettait à Wolf de battre de près le portier français, 2-2 (41’24, assist Hordler).
V. Bachet, après un beau mouvement pour se mettre en position de lancer, trouvait de nouveau la jambière de Zepp, (44’14).
Ritz, peu utilisé, lancait lui aussi vers la cage allemande et trouvait le plastron de Zepp, (46’09). C’était au tour du portier lausannois de se mettre en évidence devant Ankert (47’50) et Mauer (48’05).
Le capitaine allemand s’illustrait en contrant un lancer de Fleury, il partait en contre et obligeait C. Huet à rester vigilant, (48’32).
Les occasions se multipliaient devant Huet, Tripp trouvait une nouvelle fois Huet sur sa route (48’50). Le portier trentenaire était encore à l’ouvrage devant N. Goc (51’02). Les Bleus se procuraient enfin une occasion dans le slot de Zepp (53’02). Décalé par une passe de Roussel, T. Da Costa trouvait encore Zepp, (54’01).
A. Manavian, toujours impeccable, lançait fortement sur Zepp qui, en deux fois, sauvait la Mannchaft (54’20). A
moins de trois minutes de la fin du troisième vingt, Besch commettait une maladresse et envoyait le palet hors de l’aire de jeu directement, il quittait ses partenaires pour deux minutes maximum, (57’18).
Huet faisait les derniers arrêts sur des lancers de Goculla (58’58) et Greilinger (59’15).
Tirs : France 10 , Allemagne 11
Prolongation
Les deux équipes allaient donc se départager en mort subite de cinq minutes à quatre contre quatre. Un palet perdu en zone défensive permettait aux Allemands de récupérer la rondelle et le capitaine Ehrhoff crucifiait le gardien francais au sol , 3-2 ( 61'05, assist Goc) et donnait au classement du mondial la neuvième place aux Allemands.
La France conclut donc son mondial par une nouvelle défaite. Un peu décevant quand on voit ce que les Bleus ont accompli pendant ce tournoi. Mais l’essentiel était de conserver la place parmi l’élite.
Donnons tout de même un grand coup de chapeau à D. Henderson et ses hommes pour nous avoir fait vibrer tout au long de ce mondial, avec la sensationnelle victoire face aux Russes, champions du monde.
Rendez-vous donc pour les prochains mondiaux se déroulant en Biélorussie, à Minsk en 2014.
Pourquoi vous n'utilisez pas des mots francais? - Supplémentaires, surtemps; n'importe quoi excepté "overtime". La France est en train se s'angliciser et pas à peu près.