Ma que Bellissimo :
La France démarre bien la rencontre et se présente d'entrée à l'assaut. Les Italiens reculent en désordre et laissent des espaces dans lesquels les Tricolores vont se ruer, Fleury déclenche le premier tir du match mais Bellissimo repousse. Bellemare tente à son tour, sans plus de succès face au portier de la squadra azzurra. La France presse, Roussel trouve Da Costa au second poteau mais Bellissimo est le plus prompt.
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Photo by Richard Wolowicz/HHOF-IIHF Images |
Bellissimo a tenu son équipe sur les rails |
La défense italienne peine mais, heureusement pour elle, son portier bouche les trous et préserve le score vierge. L'Italie souffre et doit évoluer à quatre, suite à un surnombre. La pression monte d'un cran pour les locaux, Da Costa sert parfaitement Bellemare au second poteau, il lance dans la cage ouverte mais Daniel Bellissimo fait volte-face et, d'un coup de jambière désespéré, il repousse au loin.
Les Italiens, de retour à cinq, partent à l'assaut et tentent leur chance mais sans succès, ils sont de nouveau pénalisés et doivent reculer. Les Français balbutient leur powerplay et se font même surprendre en contre. Vincent Rocco, en solitaire, fonce au but mais son tir passe au-dessus de la cage. Gander, dans l'angle, trouve Huet face à lui.
Les Azzurri sont relancés et viennent inquiéter leurs adversaires, forçant Huet à de bonnes parades pour éviter au score d'évoluer.
La France tente de reprendre le contrôle du match mais elle s'expose aux contres transalpins qui font des dégâts dans une arrière-garde trop naïve, heureusement sans dommage au niveau du score. Les deux équipes se répondent du tac au tac mais les gardiens ne cèdent pas. La France est pénalisé en fin de tiers mais parvient avec force de sacrifices à tenir bon.
Tirs cadrés : 8 / 5 pour la France
Pénalités : 4 / 2 pour l'Italie
Une histoire de pénalité :
L'Italie pousse d'entrée, Rocco trouve Ihnacak mais Huet s'interpose. Les Azzurri multiplient les erreurs mais la France est pénalisée. Les Italiens continuent leurs maladresses et cherchent la déviation devant la cage française mais sans succès.
La France, de retour à cinq, contrôle le palet mais peine à s'installe, le rythme commence à baisser et les Bleus font le jeu de ceux qui portent le maillot bleu aujourd'hui. L'Italie est pénalisée de nouveau, Bellissimo, toujours impérial, permet à son équipe de rester dans le coup.
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Photo by Richard Wolowicz/HHOF-IIHF Images |
Les Italiens ont tenu tant et plus |
Desrosiers remarque le mauvaise placement de la défense transalpine, il sert idéalement Laurent Meunier qui part en contre, il feinte le gardien et parvient à glisser la rondelle entre ses bottes (0-1 à 30'57).
L'Italie, sonnée, repart de l'avant et cherche l'ouverture, Manavian se distingue par une pénalité stupide en chargeant à plusieurs reprises le même joueur contre la bande. Le powerplay italien s'installe, sur une action confuse les locaux égalisent.
Giulo Scandella rate son contrôle mais, sur sa deuxième chance, il fusille Huet d'un tir sous le bras (1-1 à 32'53).
Les Bleus n'ont pas eu le temps de longtemps fêter leur but, ils doivent tout recommencer. Desrosiers se faufile dans la zone mais son tir est détourné par le gardien de Luleå. Une faute des Azzurri donne une chance à la bleue, surtout qu'un dégagement au-dessus du plexi donne une seconde faute aux Italiens. A cinq contre trois pendant 2 minutes, la porte italienne s'ouvre, mais l'héroïsme permet aux Transalpins de tenir bon. Le powerplay français, ridicule, se fait déborder par Borgatello qui s'échappe en contre, Amar est obligé de le charger irrégulièrement pour l'arrêter.
L'Italie pousse mais est de nouveau sanctionnée pour une faute cruelle, la palette de Scandella se brise, il ne s'en aperçoit pas tout de suite et met quelques instants avant de lâcher son bâton brisé, il est pénalisé pour "équipement non conforme" malgré ses plaintes.
Tirs cadrés : 12 / 7 pour la France
Pénalités : 8 / 6 pour l'Italie
L'ultime charge transalpine :
La France tente de reprendre le jeu à son compte mais sans résultat durant le début du tiers. Le temps défile en faveur des Italiens qui espèrent sauver un point. Ceux-ci jouent le contre mais sans trop de volonté, par peur de se découvrir. Ils sont encore pénalisés et doivent de nouveau faire le dos rond. La France s'installe bien et pousse, elle livre un powerplay de grande qualité mais Bellissimo ne lâche rien.
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Photo by Richard Wolowicz/HHOF-IIHF Images |
Huet sa défense cèdent dans la dernière minute |
Les Coqs vont mieux et continuent d'appuyer, installés ils cherchent l'ouverture mais il semble ne pas y en avoir dans la cuirasse du cerbère transalpin.
Petit à petit, les Azzurri sortent du bois mais ils ne lancent pas assez pour inquiéter le gardien français. Les Bleus repartent à l'assaut avec volonté, Bellemare enrhume la défense mais pas le portier. L'arrière-garde italienne sombre face à l'assaut et il semble qu'elle ne tient plus qu'à un fil, Daniel Bellissimo continue à maintenir les siens dans le bon sens malgré la pression.
L'Italie joue le chrono et tente de gagner du temps par tous les moyens. Physiquement émoussés, les hommes de Pokel semblent tout proches du point de rupture. Les défenseurs se sacrifient et se jettent devant la cage pour tenir le score de parité jusqu'à la sirène finale qui leur offrira un point minimum.
Le temps est presque écoulé et les prolongations semblent se présenter mais l'ultime charge transalpine va enfoncer les rangs tricolores.
Tudin remonte la glace à toute allure et déborde la défense française, il repique au centre mais bute sur Huet, le puck file dans l'angle sous les yeux de Manavian qui ne bouge pas d'un cil. Markus Gander, qui arrive à ce moment-là, le récupère et le précipite dans la cage tandis que les fans azzurri grondent de joie (2-1 à 59'02).
Coup de froid terrible sur le banc français, Henderson demande son temps mort et recadre ses troupes mais il semble qu'il est déjà trop tard. Huet sort de sa cage pour apporter un attaquant de plus. Les 6 français ont 58 secondes pour égaliser, mais l'Italie se jette pour tenir le score, Bellissimo, toujours parfait, ne cède rien. La sirène met fin aux espoirs tricolores.
Tirs cadrés : 9 / 5 pour la France
Pénalités : 2 / 0 pour l'Italie
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Daniel Bellissimo
** : Stéphane Da Costa
* : Pierre-Edouard Bellemare
Un énorme sentiment de gâchis reste après ce match où la France a dominé d'un bout à l'autre son adversaire. Les joueurs de Dave Henderson devront se rappeler que "dominer n'est pas gagner" et l'Italie leur a parfaitement montré. Mis sur orbite par les arrêts de Bellissimo, les Italiens ont eu du répondant en profitant d'une pénalité pour égaliser après une ouverture du score très longue à se dessiner pour les Bleus. Les Français ont peiné à l'offensive, trop prévisibles et attendus ils n'ont pas su profiter des très nombreuses fautes adverses, même à cinq contre trois ils n'ont pas trouvé la faille. Le dernier tiers aura été surdominé par les Bleus qui n'ont pu marquer, une dernière contre-attaque a illustré la faiblesse défensive des tricolores et offert une improbable victoire aux Italiens.
La France, sonnée, devra vite se ressaisir et affrontera, demain, la Slovaquie en quête de rachat, il faudra offrir un autre visage sous peine d'essuyer la fureur slovaque qui a beaucoup à se faire pardonner. Grâce à ces trois points, l'Italie abandonne la dernière place et passe même devant les Français, le maintien paraît tout d'un coup plus probable pour les hommes de Tom Pokel qui affronteront, mardi, le Danemark qui a grand besoin de points.