Russie - France
3 - 0
(1-0, 1-0, 1-0)
Une bonne entrée en matière :
La Russie démarre vite et Kulyomin lance dès les premières secondes de jeu, il trouve Huet déjà en place. Les Russes contrôlent le palet et poussent devant l'enclave. La défense française peine à repousser son adversaire et il faut tout le talent du gardien pour tenir le score de parité.
Antoine Roussel lance un contre mais se heurte à Bobrovsky. Quelques erreurs défensives russes permettent aux Français de montrer les dents.
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La Russie repart vite au front et cherche l'ouverture, ils vont la trouver superbement.
Yakovlev, à la bleue, dévie au second pour Artyom Anisimov qui slalome dans la défense française et fusille Huet à bout portant (1-0 à 04'21).
La Russie continue de maintenir la pression, Tikhonov contourne la cage et remet dans le slot pour Plotnikov qui trouve Huet sur la route de son tir. La France défend son but avec efficacité mais doit concéder une faute. Une fois encore, le powerplay russe ne donne pas grand-chose, Ovechkin dévie au second poteau pour Tikhonov mais ce dernier rate sa reprise face à un angle ouvert.
Roussel s'échappe en contre au retour à 5, il dévie pour Bellemare mais la passe est bien coupée par le dernier défenseur. Da Costa en solitaire échoue sur le portier russe. Le match commence à s'équilibrer et la France obtient une supériorité. Elle pousse avec son talent habituel dans cette situation mais Bobrovsky fait bonne garde. Le killing play russe, toujours efficace, parvient à effacer la faute.
La Russie repart au front. Shipatshyov, mis sur orbite par Plotnikov, trouve les jambières de Cristobal Huet, impérial. La France joue sa chance en fin de tiers mais sans succès face au portier adverse. Dans les dernières secondes, les Bleus sont pénalisés.
Tirs cadrés : 11 / 8 pour la Russie
Pénalités : 4 / 2 pour la France
Vitesse russe :
Les Russes reviennent en powerplay et ils comptent bien en profiter, ils chargent d'entrée et enfoncent la défense française qui se sacrifie. Tikhonov dévie dans le slot pour Kulyomin qui relaye jusqu'à Malkin au second poteau "Geno" trouve une petite ouverture entre le patin et la barre (2-0 à 20'52).
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La Russie continue de chercher la faille mais se fait contrer, la France joue vite dans la zone offensive mais ne trouve pas d'angle de tirs, par contre elle récupère un powerplay. La plus grosse occasion est à mettre au crédit des locaux, Shirokov part seul en break mais bute sur la jambière d'Huet. Le powerplay est faible et, paradoxalement, ce sont les Russes qui contrent et qui obtiennent une faute.
La pression change de camp, Shipatshyov lance, Tikhonov dans le slot cherche la déviation, Plotnikov vient l'aider mais se fait charger, Roussel rejoint la geôle et, pendant 50 secondes, les Russes sont à 5 contre 3 mais, une fois de plus, ils ne parviennent pas à trouver la faille face à un solide portier tricolore.
La Russie joue vite et en passes et apporte du danger, les deux équipes sont pénalisées puis les Russes le sont de nouveau. Une fois encore, le jeu de puissance français est insignifiant et Dadonov, telle une fusée, part en break mais échoue sur le gardien de Lausanne.
La Sbornaya joue extrêmement vite et monopolise la rondelle, les Blancs sont partout et patinent à 200 à l'heure. La France court après le palet et peut remercier son gardien de la maintenir dans le match. Kalinin, dans le slot, échoue à deux reprises sur Huet, impérial.
Tirs cadrés : 9 / 4 pour la Russie
Pénalités : 6 / 6
La Sbornaya termine le travail :
La France, dos au mur, démarre fort le dernier tiers, elle doit marquer le plus vite possible. La Sbornaya réussit à contrer et vient chatouiller Huet qui répond présent.
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Les Bleus sont pénalisés, le jeu de puissance est trop attendu pour déranger le solide carré français.
Les Russes retombent dans une mauvaise habitude, celle de gagner du temps dans le dernier tiers lorsqu'elle mène. La France en profite pour se porter à l'offensive et tenter quelques tirs, mais Bobrovsky tient la porte fermée. Les Slaves, inquiets de la tournure du match, inversent la tendance et mettent la pression.
Une fois encore, la défense bleue prend l'eau, Kulyomin remet dans le cercle gauche pour Aleksandr Kutuzov qui lance, le palet heurte l'épaule d'Huet et retombe dans le but (3-0 à 47'36).
Les Bleus sont assommés par ce troisième but qui met quasiment fin au suspense, l'histoire retiendra que c'est le général russe Mikhaïl Kutuzov qui a réussi à vaincre Napoléon à la bataille de la Borodino et à la Bérézina. Cela ne s'invente pas, il n'y a jamais de coïncidence.
La Russie domine tranquillement le jeu face à une équipe de France qui cherche un nouveau souffle. Les deux équipes sont pénalisées coup sur coup. Bobrovsky étouffe l'ultime révolte tricolore.
En fin de partie, Henderson prend son temps mort et sort son gardien, mais Roussel se distingue par une nouvelle faute qui vient en finir avec la France version 2014.
Tirs cadrés : 8 / 4 pour la Russie
Pénalités : 8 / 4 pour la France
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Evgeny Malkin
** : Nikolaï Kulyomin
* : Cristobal Huet
La Russie s'impose logiquement dans une partie dominée d'un bout à l'autre. Cette fois, la Russie de Znarok n'a pas fait l'erreur de sous-estimer son adversaire. D'entrée, elle lui a imposé un pressing, une vitesse de jeu et un système alambiqué de passes qui ont fait mal. Avec un but par tiers, les Russes ont fait ce qu'il fallait pour prendre l'ascendant, toujours robustes en défense ils offrent un nouveau jeu blanc à Bobrovsky. La Sbornaya passe enfin ces redoutables quarts de finale et peut regarder vers l'avant, vers la Suède ou le Bélarus. L'échec de Sotchi semble presque déjà oublié. Znarok, l'opiniâtre coach russe, désormais héroïsé dans son pays, continue de marteler qu'il ne faut pas s'emballer et qu'il faut garder la tête froide. La Russie, qui en a fini avec sa suffisance habituelle, semble désormais proche du sommet.
Clap de fin pour les Français dans ce mondial. Le livre d'histoire se referme, il n'y aura pas de victoire historique cette fois-ci. Dépassée par la vitesse et la précision de son adversaire, la France n'a pas pu vraiment lutter à armes égales contre la machine rouge. Elle s'incline sans pouvoir marquer le moindre but. Pourtant, elle n'a ni été humiliée, ni été ridicule. Les Bleus peuvent se vanter d'avoir fait un magnifique Mondial et d'avoir disposer du Canada et de la Slovaquie, deux nations phares du hockey mondial (certes amputées de leurs meilleurs joueurs). La qualification pour les quarts est aussi belle qu'inespérée et la route fut belle. Cette sortie est honorable et il n'aurait pas pu être autrement sur la glace de Minsk.