Dernière journée de la ronde des qualifications
Russie / Suisse
En première, la Suisse ne surprend personne par son style prudent et conservateur. Pour espérer déplacer la défensive helvète, la Russie doit exploiter sa vitesse en tentant de contourner les défenseurs. Les Russes ne doivent pas perdre patience, le piège est là, ils le savent trop bien. La Suisse réussit un tir dangereux et passe près de déjouer Nabokov sur un autre jeu. C’est là leurs deux seules occasions menaçantes. Jonas Hiller réussit quant à lui quatre superbes arrêts en première sur des tirs qui auraient pu se transformer en buts. Inévitablement, en travaillant plus près du filet de Hiller, les Russes réussissent à faire 1 à 0 avec le but de Dimitri Kalinin. C’est ensuite au tour d’Alex Ovechkin de faire dévier un tir de la pointe en avantage numérique. Puis, pour compéter le pointage en première, Sushinskiy déborde le défenseur et y va d’une feinte magistrale pour loger l’objet rond dans la lucarne. On va se chercher une liqueur douce, c’est 3 à 0.
| Martin Duranleau | Les partisans russes festoient en fin de match. | En début de deuxième, les attaques dangereuses des Russes se poursuivent. On voit tout de suite que les Suisses ont perdu leur belle assurance ; ils sont ébranlés. Les spectateurs ont droit à un match de hockey qui se déroule à vive allure en deuxième. Le rythme est là, la vitesse aussi. Domination russe au niveau des attaques. Federov fait 4 à 0, mais les Suisses ferment le jeu par la suite, tel un loup blessé qui se réfugie dans sa tanière.
Puis, en troisième, on ne sait vraiment pas ce qui a pu se dire dans le chalet suisse, mais les helvètes reprennent vie. Immédiatement au début de l’attaque massive qu’ils se sont vus octroyée en début de période, les Suisses font 4 à 1. Puis, après avoir réussi un but en désavantage numérique lors d’une échappée à 2 contre 1, c’est une équipe complètement transformée que l’on voit patiner sur la glace du Colisée. À 4 – 2, avec comme enjeu le premier rang du groupe E, la Suisse n’a absolument rien à perdre. Ils démontrent tout leur savoir-faire en attaque. En ouvrant le jeu de la sorte, la foule reste bouche bée. C’est qu’ils savent jouer au hockey les mecs! Nous avons donc droit à de belles pièces de jeu, mais les défenseurs suisses, habitué à ne pas dépasser la ligne rouge, hésitent à venir appuyer l’attaque. Avec moins de quatre minutes à faire, une chance en or s’offre à eux. Un avantage numérique combiné au retrait de leur gardien leur confère une attaque à 6 contre 4. Malheureusement, l’irrésistible poussée n’aura pas lieu. Les Russes marquent dans le filet désert, c’est 5 à 2.
Le match se terminera 5 à 3 pour la Russie.
Quoiqu’il arrive d’ici la fin du championnat, la Suisse confirme qu’elle a sa place parmi le top 8 mondial des équipes de hockey. Elle devance même la très décevante Slovaquie au septième rang du classement de l’IIHF.
Danemark / Biélorussie
En soirée, le Danemark affronte le Bélarus dans ce qui est le dernier match de la saison pour ces deux équipes. Sergei Kostitsyn ne joue pas, blessé nous dit-on. Grabovski, qu’on dit grippé, prends tout de même part à la rencontre. Le Danemark part en lion en début de match mais le Bélarus domine la première en contrôlant la rondelle. Le Danemark enregistre son premier tir alors qu’il reste 6:25 à la période.
Le Danemark débute la deuxième en modifiant son plan de match. Il se porte à l’attaque et force les biélorusses à patiner. Le Danemark rate une belle occasion mais se reprend immédiatement lors d’un avantage numérique. La rondelle bouge bien, c’est 1 à 0. Jusqu’ici, le Bélarus s’en tire bien. Trop bien, pour l’effort déployé. Il semble très confiant. De la confiance qui ressemble à de l’indifférence ? Peut-être. Les ex-soviétiques se sont-ils endormis tard dimanche soir? On serait tenté de répondre oui. Croyez-le ou non, le Danemark domine les tirs au buts en deuxième : 12 contre 7.
| Martin Duranleau | Kim Staal ne déjoue pas le gardien Koval | Reste-t-il de l’énergie dans les jambes du Bélarus en troisième? C’est ce que nous saurons rapidement. Le Danemark n’a plus qu’à tenir le coup 20 minutes. Hésitant, le Danemark ne se porte plus à l’attaque. Ou bien est-ce le Bélarus qui contrôle mieux la rondelle? Toujours est-il que, jusqu’à ce qu’il reste 5 minutes à la troisième, nous nous retrouvons avec le même résultat qu’en première : le Bélarus trimbale la rondelle et le Danemark tente de l’empêcher d’atteindre le filet.
Le gardien Galbraith, parfait jusqu’ici, garde son équipe en avance avec des arrêts époustouflants. Mais ce qui deva arriver arriva : Grabovski contourne le filet et, dès que le gardien danois se compromet, refile la rondelle dans l’enclave. Ugarov n’a alors qu’à la pousser derrière la ligne. Le Danemark retourne aussitôt à l’attaque mais semble plutôt désorganisé cette fois. Le Bélarus provoque un surnombre à l’offensive, Meleshko en profite pour faire 2 à 1. Bon, voilà qu’on se dit ; les Biélorusses viennent de sauver leur soirée et ne se feront pas frotter les oreilles par leur entraîneur même si l’auraient bien mérité.
Mais surprise! Après avoir retiré son gardien en fin de match, le Danemark bénéficie d’une mise en jeu en zone adverse. La stratégie fonctionne à merveille, la mise en jeu est remportée par Green aboutit sur la palette de Regin qui crée l’égalité. Il reste 38 secondes. Avec 17 secondes au match, Andrei Kostitsyn parvient seul devant le gardien qui réussi un (autre) arrêt spectaculaire. Du grand art. On s’en va en prolongation.
Comme il se produit souvent lorsqu’une équipe travaille fort, la chance sourit aux danois. La rondelle sautille par-dessus le bâton d’un défenseur biélorusse derrière le filet. Peter Regin fait ni une ni deux, le gardien n’y voit que du feu, c’est terminé.
Le Bélarus aligne meilleurs joueurs, mais le Danemark a une meilleure équipe. Voilà la différence.
Le match se terminera 3 à 2 pour le Danemark.
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