A tout seigneur, tout honneur, il est tout naturel de présenter les Penguins de Pitsburgh comme étant des prétendants à leur propre succession : un effectif stable, une attaque de feu, des joueurs stars qu’on ne présente plus, et même un surplus de talent, notamment devant le filet. En effet, avec l’explosion de Matt Murray qui a fait mieux qu’assurer l’intérim après la commotion cérébrale de Marc-André Fleury, les coéquipiers de Sidney Crosby sont plus qu’armés de ce côté-là.
Mais cet état de fait ne doit pas balayer toutes les questions qui accompagneront les champions cette année. Car si l’arrivée de Mike Sullivan à la barre en décembre dernier a donné un véritable second souffle aux Penguins, il ne faut pas oublier qu’à ce moment là la qualification pour les play-offs paraissait presque improbable. Il faudra donc que la magie opère à nouveau et que le groupe continue sur sa lancée, sans répéter les mêmes manquements qu’au début de la saison passée. Gageons que le groupe, quasiment identique à celui qui a levé la coupe (seul Lovejoy est parti sous d’autres cieux) saura éviter cet écueil.
Un autre piège, plus fourbe celui-là, sera la gestion devant le filet. Car Marc-André Fleury ne se laissera pas pousser si facilement vers la sortie par le jeune Murray, et aucun des deux n’a l’intention de cirer le banc. La confiance est un facteur clé chez un gardien, qui peut le faire passer d’ordinaire à exceptionnel en un rien de temps. D’autant plus que Murray sera sous le coup du syndrome Cam Ward : il est très difficile pour un gardien rookie de confirmer après une première post-saison incroyable.

EFFECTIF 2016 - 2017

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