1er Tiers :
Vingt heures, Mr ROUSSELIN, l’arbitre de ce match lâche la rondelle et libère les deux équipes. La mise en jeu est remportée par les Caennais et ils se mettent directement dans la zone offensive. Benjamin OLIVIER interrompt cette attaque en commettant la première faute : une obstruction sous le regard du juge principal. Cette première sanction est suivie quelques secondes plus tard d’une deuxième faute cette fois-ci donnée à Dan ALVAREZ qui dans la précipitation, envoie le palet hors de la glace.
| Christine Mussier | |
Quoi de mieux pour se mettre en confiance qu’un cinq contre trois. Tout de suite en bonne position devant la cage, on assiste à un redoublement de passes entre VOROBEL et PROSVIC jusqu’à ce que ce dernier décale John. JANIL pour un lancer limpide qui termine dans les filets (1-0 à 1’23) [5-3].
Première occasion et premier but. Profitant toujours d’un joueur de plus sur la glace, les drakkars enfoncent le clou grâce à une frappe d’Alexis GOMANE, depuis la bleue, que ne peut capter le gardien des Lynx.
Mans PAPAUX, à l’affût tout prés du poteau, expédie le caoutchouc derrière la ligne de but. (2-0 à 2’02) [5-4].
Les locaux ne relâchent pas la pression et cette emprise empêche les lynx de récupérer le palet mais surtout de développer leur jeu. Comme sur cette interception de PROSVIC à la limite de la ligne bleue. Celui-ci part donc en contre, élimine un défenseur et donne un caviar à POUDRIER pour le troisième but des normands. (3-0 à 4’20).
Rien ne résiste aux joueurs de David DOSTAL qui se trouvent les yeux fermés. Leur jeu est pour le moment propre et sans bavure. Cette vitesse d’exécution et de la qualité dans le jeu court contraint régulièrement le goal adverse à sortir le grand jeu pour éviter à son équipe de sombrer. Mais au fil des minutes, les Valentinois reprennent des couleurs comme sur le premier tir de PELISSE Alexis sur une passe de SAVAJOL (8’03). Par le biais d’un pressing plus haut et plus agressif sur l’homme, les joueurs de Pierre ROSSAT MIGNOD ont réussi à stopper l’hémorragie. C’est quand même les locaux qui maîtrisent le jeu et les visiteurs qui subissent les situations offensives comme sur les actions suivantes : une combinaison entre DOSTAL et PAPAUX ou bien sur les lancers des défenseurs caennais comme JANIL et CHEVALIER. Mais à chaque fois ils butent sur un Jérémy VALENTIN en état de grâce.
Sur un mauvais changement, les Lynx vont une nouvelle fois se faire sanctionner pour un surnombre (12’58). Caen, voulant alourdir le score, envoie sa première ligne sur la glace avec PROSVIC-POUDRIER-GESLAIN. Elle est tout de suite en action avec le petit canadien qui envoi un missile mais c’est à côté. On fait tourner et c’est maintenant Pierre BENNETT qui amorce une nouvelle attaque et sert Graham AVENEL pour une frappe qui flirte avec la lucarne. La domination du HCC s’avère, et-ce malheureusement pour le public bien présent ce soir, trop stérile en cette fin de tiers pour aggraver la situation. Avant de rentrer au vestiaire, Mans PAPAUX part en contre et se trouve seul face au goal, déclenche une grosse frappe qui termine dans la mitaine de VALENTIN.
2eme Tiers :
En ce début de deuxième tiers, les Valentinois montrent un tout autre visage. Beaucoup plus convaincant, plus entreprenant mais bénéficient de normands un peu trop statiques. Donc bien organisés, les visiteurs offrent un bloc qui quadrille parfaitement la patinoire et cela paie par l’intermédiaire d’Éric MEDEIROS qui réduit le score en logeant la rondelle dans la cage de Clément FOUQUEREL. (3-1 à 21’25).
| Christine Mussier | |
S’en suit une double pénalité en faveur des Lynx. Comme par hasard, cela ressemble fort au scénario de la première période avec cette fois-ci les rôles inversés puisque c’est Valence qui obtient ce cinq contre trois. Et ces joueurs valentinois ne perdent pas de temps pour tenter de revenir au score. Rapidement en place, c’est Alexis PELISSE qui prend le tir légèrement à côté du but mais le palet n’est pas perdu. Antoine PELISSE le récupère puis le transmet à SAVAJOL pour un nouveau shoot d’Alexis PELISSE qui fait mouche cette fois-ci. (3-2 à 22’37) [5-3-].
Cette réduction du score est largement méritée car l’équipe de Caen est amorphe dans cette période. Avec leur qualité de courage, les lynx ne lâchent rien, seule une pénalité va interrompre momentanément leur progression dans le jeu. Et à force de pousser, les visiteurs mettent à la faute les drakkars toujours aux aboies.
Une Fois encore c’est un cinq contre trois pour ces mordants lynx. On s’installe hâtivement dans la zone offensive, quelques passes entre les PELISSE pour une frappe de SAMASON qui fait mouche. (3-3 à 27’59) [5-3].
Première occasion lors de cette supériorité et nouveau but. Quel revirement de situation !!!! Et pour faire un électrochoc le coach normand décide de sortir le malheureux Clément FOUQUEREL à profit de l’expérimenté Arnaud GOETZ dans les buts. Profitant toujours d’un homme en plus, les valentinois reviennent aussi vite devant le but avec un lancer de PELISSE. Le nouveau portier caennais est rapidement mis à contribution. Et même VOROBEL se fait subtiliser la rondelle mais sans conséquence. Sur une mise en boite le long de la balustrade Pierre BENNETT sort blessé et entre directement au vestiaire. Cette interruption de jeu permet surtout aux locaux de reprendre leurs esprits. Le jeu reprend et Peter HILMER donne un excellent palet à Mans PAPAUX qui décale Kévin DA COSTA. Le jeune attaquant d’une frappe croisée à mi-hauteur trompe le gardien des lynx. (4-3 à 30’58).
C’est l’explosion de joie sur le banc et dans les tribunes. Mais sur l’offensive suivante le défenseur caennais VOROBEL prend la direction de la prison. Une chance unique pour recoller une nouvelle fois au tableau d’affichage. Au lieu de cela JANIL intercepte le palet et met sur orbite POUDRIER qui avec beaucoup de sang froid attend que le gardien se couche pour envoyer le puck faire trembler les filets. (5-3 à 31’41) [4-5].
Ce coup là fait très mal aux visiteurs qui bafouillent maintenant leur hockey tandis que les drakkars eux retrouvent du mouvement et du même coup leur jeu de passe. Même en infériorité numérique, ils ne sont guère mis en danger. Les caennais prennent tranquillement l’ascendant et gagnent aisément les duels. Sur un mauvais dégagement, JANIL ferme bien la zone et empêche la rondelle de franchir la ligne bleue. Après son contrôle, il envoie le palet dans l’axe et Charles GESLAIN prend une frappe en pivot qui termine sur le goal qui ne peut capter, PROSVIC en renard conclu cette action en inscrivant son premier but et le sixième pour les normands. (6-3 à 35’39).
Caen alterne alors les pénalités suivi d’un but et cela se vérifie une nouvelle fois puisqu’une minute plus tard c’est le jeune Raphael MAZIE qui va découvrir la prison. Avec énormément de sérénité la défense caennaise neutralise chaque tentative d’adverse et à la suite d’un bon pressing de DA COSTA sur le défenseur valentinois, Peter HILMER récupère et va tromper le « pauvre » VALENTIN vraiment abandonné par sa garde pour le 7 à 3 (à 37’17) [4-5].
Il y a trop de lacunes, trop d’inconstance et trop d’imprécision du côté des lynx pour pouvoir reprendre le dessus. Toute l’équipe souffre et attend avec impatience la fin de la seconde période. En face, par contre on a retrouvé le sourire, une extrême solidité défensive et beaucoup d’efficacité devant la cage. Kévin DA COSTA tente même un exploit personnel mais celui-ci est stoppé, le palet n’est pas perdu pour tout le monde puisque Mans PAPAUX le récupère mais finalement c'est HILMER, très présent à la fin de ce tiers, qui loge la rondelle dans le but. (8-3 à 39’05).
Le portier dépité éprouve le plus grand mal à se relever mais la sirène va abréger son calvaire.
3eme Tiers :
Les joueurs de la Drôme n’arrivent toujours pas à revenir dans le match et à faire bouger les locaux dans cette dernière période.
| Christine Mussier | |
Les lynx sont acculés devant leur cage tellement la domination adverse est forte. Mais au fil des minutes, la tension fait son apparition. Les chocs sont plus nombreux et plus rudes. Malgré quelques supériorités numériques, les visiteurs n’arrivent pas ce soir à inquiéter le portier caennais. A force de gâcher le peu d’opportunité qu’ils ont obtenu, les drakkars vont accélérer une nouvelle fois pour montrer qu’ici c’est eux les patrons. Profitant à leur tour d’une supériorité, les locaux s’installent en zone offensive .
Le salut viendra finalement par l’intermédiaire de Roch CHEVALIER qui part pour un exploit bien relayé par Mans PAPAUX pour mettre le palet au fond des filets.(9-3 à 48’55) [5-4].
Udo MARIE, à son tour, chipe le palet. Il s’arrache pour repartir de l’avant, force le passage avant de donner à Thiery POUDRIER. Ce dernier file tout droit et arrivé à la hauteur du but redonne à MARIE qui prend le shoot à mi-hauteur. (10-3 à 50’36).
Sur la mise en jeu, Caen obtient le palet. Charles GESLAIN écarte intelligemment sur POUDRIER qui rapidement le transmet à PROSVIC étrangement seul au second poteau et qui sans forcer envoie la rondelle faire trembler les filets. (11-3 à 50’36).
Après cet ultime but, le match va baisser en intensité. Seules quelques échauffourées vont égayer la fin de partie et aussi la blessure d’un joueur de Valence qui restera plusieurs minutes groggy sur la glace avant d'être évacué.
Score final : 11 – 3
Caen a donc validé son ticket pour les demies finales et cela avec la manière. Il faudra compter sur cette équipe pour l’accession en Ligue Magnus.
Pour Valence, qui a obtenu son ticket pour les play-off en tout fin de saison, le mérite a été de faire douter cette équipe normande pendant 10 minutes dans le second tiers mais surtout d'effectuer un très grand match aller à Valence devant leur public.
Interview Roch Chevalier
Nom : CHEVALIER
Prénom : Roch
Né le : 11/06/1979
Poids : 85kg
Taille : 192 cm
Nationalité : Française
Poste : Défenseur
Club précédent : Valence
Club formateur : Caen
Avant tout chose, peux –tu nous faire un petit bilan de la saison ?
Cette saison s’est très bien passée, on est là où l’on voulait être c’est –à-dire dans les quatre premiers. On a réussi sans trop de problème malgré un petit coup de mou. Ce coup de mou sera peut être notre force pendant les play-offs en sachant que l’équipe de Gap n’a pas cette baisse de régime. Cela nous a aussi permi de centrer les choses pour repartir de l’avant.
Après cette victoire à Valence et à tête reposée, comment analyses-tu cette rencontre ?
Cela a été vraiment difficile mais on s’en sort très bien. Difficile car c’est tout simplement les play-offs et ils ont joué le coup à fond. Mais je pense qu’avec trois buts d’avance, on a pris une option assez confortable pour le match retour.
Cette partie fut intense et serrée, Pourquoi ? En sachant que vous avez gagné assez facilement les 2 matchs de championnat ?
Les play-offs, c’est vraiment quelque chose à part. La tension n’est vraiment pas la même. Eux, ils ont tout à gagner en jouant à fond. Et puis on peut gagner 10-0 une fois, voire deux fois mais c’est plus difficile de le répéter à chaque match, de plus ils commencent à nous connaître et ils ont effectué surement de bons changements pour nous mettre en difficulté.
Estimes-tu que l’équipe a joué au maximum ce match ?
Oui, on joue toujours au maximum. On n’est pas parti la fleur au fusil malgré nos larges victoires en championnat. Ce fut un match piège. On a dominé la rencontre mais ils ont toujours réussi à recoller à chaque fois, ils ont su répondre avec ces jeunes aux dents longues. Certes ils nous ont bousculé un petit peu mais on est resté très serein et on a bien contrôlé le match, d’où ce bon résultat.
Et toi es-tu revenu à ton meilleur niveau après ta blessure au genou ?
J’ai encore un petit problème avec mon genou mais ca va bien. Je retrouve mes marques et surtout je retrouve de l’envie, je prends aussi beaucoup de plaisir à jouer.
Quelle sera la recette pour battre une nouvelle fois ces lynx ?
Faire ce que l’on sait faire. Un très bon jeu d’entrée, de les mettre à distance et de ne pas les laisser espérer. On est chez nous, on doit montrer beaucoup de bonnes choses et qu’ici c’est nous les patrons. On récupère aussi les frangins AVENEL qui font une grosse saison.
La récupération va jouer un rôle important maintenant car en cas de succès vous avez de nouveau en déplacement dés mardi…
Exactement, et on prend des mesures actuellement pour bien récupérer après chaque match, mais aussi au niveau de la diététique, le repos, les massages, bref que des choses agréable, on va en profiter, en user et en abuser…(Rires)
Une préférence pour les ½ finales ? Bordeaux ou Cergy ?
Personnellement je préfère jouer l’équipe de Bordeaux. C’est beaucoup plus agréable de jouer devant 3000 personnes dans une patinoire pleine. Et je pense que leur jeu nous profite mieux.
C’est vraiment ta dernière saison au club ?
Oui maintenant je peux le dire c’est vraiment ma dernière année en tant que joueur. C’est pour cela que je souhaite gagner les derniers matchs qui restent et faire monter le club en Magnus pour finir sur une bonne note. Comme cela la boucle sera bouclée car j’ai commencé à Caen et je termine ici.
Peut être une reconversion au sein du H.C.C ?
Sûrement, je vais essayer de laisser une petite trace dans le club. Je suis sûr qu’il y a beaucoup à faire en tant que bénévole. On verra tout cela en fin de saison ou l’année prochaine. Pour le moment je vais m’occuper de ma famille.
Ton plus beau souvenir ?
C’est en partant de Caen pour aller jouer à Lyon, j’étais âgé de 17 ans et on a fini 3éme en Ligue Magnus. C’était aussi la première fois que je jouais contre des professionnels et dans une équipe très pro.
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