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Catarina de Freitas (archives) |
Gauthier Descloux, un pion essentiel dans l'échiquier du GSHC |
En Suisse romande, l’affiche qui attirera le plus les regards sera bien entendu le choc entre Fribourg-Gottéron et Genève-Servette, respectivement troisième et sixième de la saison régulière. C’est la quatrième fois que les deux ténors du hockey sur glace romand se rencontrent en play-off. En 2008, les Genevois avaient sorti les Fribourgeois en demi-finale (4-1) alors qu’en 2010 (4-3) et en 2016 (4-1), Genève-Servette avait aussi éliminé le Dragon, mais au stade des quarts de finale.
Cette saison, Fribourgeois et Genevois peuvent être satisfaits de leurs parcours. Toujours entraîné par le directeur sportif Christian Dubé, Fribourg a réussi son pari en terminant meilleur club francophone (ou partiellement francophone, vu que la ville est bilingue) et sur le podium, juste derrière Lugano (mais devant Lausanne et Zurich). Cependant face au Genève-Servette, les Dragons ont été plutôt à la peine cette saison (2 victoires pour 4 défaites). Afin de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, Julien Sprunger et ses coéquipiers peuvent se remémorer que lors du dernier duel en date entre les deux équipes, le 27 mars dernier, ce sont bien les Fribourgeois qui se sont imposés sur la glace genevoise (2-3).
Pour cette série, nous pouvons clairement nous attendre à des matchs très équilibrés et surtout, du grand spectacle. Outre la rivalité entre les deux clubs, ce sont simplement les deux meilleurs jeux de puissance de la ligue qui vont s’affronter (23,56% d’efficacité pour Fribourg, 21,72% pour Genève). Si on regroupe les unités spéciales, Genève-Servette devrait avoir un léger avantage vu qu’en plus de pouvoir compter sur un excellent avantage numérique, les hommes de Pat Emond possède le quatrième meilleur penalty killing de la ligue avec 83,24% d’efficacité (Fribourg est septième, avec 81,72%). Avec les Daniel Winnik, Eric Fehr, Tanner Richard, Joël Vermin, Tyler Moy et bien entendu l’exceptionnel top scorer suédois Linus Omark, l’attaque de Genève-Servette (167 buts cette saison, quatrième attaque du pays) n’a rien à envier à celles des ténors de la ligue. Fribourg-Gottéron n’est pas en reste dans ce secteur, les David Desharnais, Chris DiDomenico, Viktor Stalberg, Killian Mottet ou encore Yannick Herren tiennent tout à fait la comparaison, inscrivant 159 buts (sixième attaque du pays, ex-aequo avec le Lausanne HC).
En défense, ce n’est pas tout à fait pareil. Selon nous, l’avantage est assez clairement en faveur du Genève-Servette. Au niveau individuel, Pat Emond dispose de plus de profondeur et surtout d’un savant mélange entre joueurs de grande expérience et top prospects. Le ministre de la défense, Henrik Tömmernes, est aussi un peu plus complet et fort défensivement que son homologue fribourgeois, l’Américain Ryan Gunderson. D’ailleurs cela se retrouve dans la statistique puisque Genève-Servette possède la troisième meilleure défense de Suisse (129 buts encaissés) alors que Gottéron se retrouve un petit peu plus loin avec 151 buts encaissés (sixième défense). Côté fribourgeois, l’état de santé de Philipp Furrer sera un élément déterminant pour régater avec Genève-Servette sur la longueur.
Devant la cage par contre, même si le portier genevois Gauthier Descloux sort d’une saison exceptionnelle l’expérience du routinier Reto Berra devrait faire pencher la balance du côté fribourgeois. Sur le papier, l’ancien portier de l’Avalanche du Colorado est l’atout principal des Dragons. S’il hausse son niveau (91,5% d’arrêts « seulement »), il sera bien évidemment déterminant et pourrait même être l’homme qui permette à Gottéron de se hisser en demi-finale. Le jeune gardien genevois, lui, devra maintenir son niveau de la saison régulière où il avait obtenu 92,7% d’arrêts.
Pronostics de la rédaction:
Cédric Martin
Genève-Servette sort Fribourg-Gottéron 3-4
Stéphane Ducret
Genève-Servette sort Fribourg-Gottéron 2-4