Des dragons tout feu tout flamme
Se souvenant que les Ducs
démarrent les matchs tambour battant, les rouennais se ruent d’entrée à
l’assaut de la cage de Koivula. C’est à Lemoine que revient l’honneur d’allumer
la première mèche (01’15) sans danger mais le ton est donné. On sent les
Angevins empruntés et pas dans leurs patins. La grande aiguille n’a pas encore
fait deux tours que Rouen ouvre la marque. Au départ Lemoine trouve
Virolainen à la bleue pour un lancer puissant que ne capte pas le gardien, le
rebond est profitable au sniper Mallette qui fait trembler le filet(1-0/01’48).
| Stéphanie Ouvry | | Le débat est lancé, Angers subit
la pression normande et n’a que très peu d’occasion de faire briller Sopko. A
force de subir, Angers craque encore. Suite à une mise au jeu gagné par
Thinel côte gauche, le palet atterrit dans la palette de Doucet qui repique
dans l’axe et malgré un défenseur sur son dos trouve le poteau opposé(2-0/04’30).
Flamboyant la veille, Angers est
quasiment inexistant ce qui choque car on connaît la valeur de cette formation.Et que dire de la suite Lemoine, excellent ce soir, de sa zone défensive et
sur le coté droit remonte toute la glace, temporise un moment et trouve par une
superbe transversale Mallette qui remise aussitôt sur Desrosiers qui arrive
lancé et plein axe pour un but dans une cage quasi vide (3-0/05’12).
On sent la cocotte Koivula au bord
de l’explosion. Dans la foulée Leime en profite alors pour prendre son temps
mort afin de calmer les esprits chagrins et de replacer son monde. Peine
perdue. Evoluant pourtant en supériorité numérique Angers va boire le calice
jusqu'à la lie, Carlsson se charge de la récupération, Desrosiers est la rampe
de lancement, qui trouve dans l’axe et à la bleue la gâchette Mallette qui bien
sur se charge d’exécuter la sentence (4-0/07’38).
Cette fois le portier Angevin
explose et laisse sa place à son jeune coéquipier Hardy. Angers réagit mais
Sopko veille à ce que la maison jaune et noir soit bien verrouillée en stoppant
une tentative de Salonen (08’40). La doublette Mallette – Desrosiers est
intenable, le premier cité sur la gauche enrhume toute la défensive et sert en
retrait pour le second nommé qui trouve la lucarne droite (5-0/10’38).
Le public est fou de joie en
reprenant le slogan « mais ils sont ou les angevins ». Ici leur
répond Lacroix avec un lancé pour un mitaine grand écart de Sopko (13’42). Tout
est bon pour les Ducs afin de stopper les déferlantes rouennaises comme cet
arrêt du casque (14’54) ou le poteau (15’05) les deux fois sur des essais de
Lemoine. Comme si cela ne suffisait pas, la malchance pour les Ducs ou le
talent de Thinel, disons les deux réunis, un sixième filet vient clôturer le
tiers, suite à un cafouillage le palet revient dans la crosse du n°24 qui
légèrement sur le coté droit et avec l’aide de l’épaule du portier propulse le
palet derrière la ligne (6-0/16’20).
Rouen rentre au vestiaire avec un avantage plus que
conséquent, les Angevins n’ont jamais pu réellement rentrer dans le match,
l’accumulation des rencontres peut être. Il va s’en dire que pour les quarante
minutes restantes il n’y a plus beaucoup de secret pour trouver le vainqueur de
la rencontre.
Entre les deux périodes la
présentation du futur logo pour la saison prochaine est dévoilée au public.
Qu'en penser certain aime voir adore d’autre tic voir déteste. Plus jeune, plus
manga vous pouvez juger de vous-même.
Rouen assure
A la reprise Doucet ne revient pas
sur le glaçon et laisse sa place au jeune Lampérier. Les Angevins sont les
premiers en actions, il faut dire aussi qu’ils ont un certain retard. Sadoun
constate que Sopko est toujours bien présent (21’55). Angers joue mieux mais
Rouen reste a l’affût du moindre espace comme ce contre de Lemoine coté gauche
qui donne un caviar dans l’axe à Desrosiers qui ajuste et trouve la lucarne
droite (7-0/22’21).
| Stéphanie Ouvry | | Les Ducs sont complètement
abasourdis mais continuent à offrir du jeu et Metsaranta trouve le portier
normand encore sur sa route (23’10). A force d’y croire quand même un peu,
Angers va être récompenser de ses efforts, Albert avec vélocité trouve
l’ouverture sur le coté droit et adresse un centre au cordeau pour Sadoun qui
ne se pose pas de question et reprend de volée et enfin tromper Sopko
(7-1/26’09).
Fort de cette réussite Baluch
s’essaye mais sans grand succès puisque c’est la barre qui repousse le puck
(28’10) tout comme Mihalik un peu plus tard mais son missile est dévié du
bouclier (29’10). Estimant que la récréation Angevine a assez duré, Thinel
joue les une - deux avec Bouchard pour le troisième larron le jeune Lampérier
dans l’axe qui mystifie Hardy (8-1/30’47).
Avec une telle avance au score
Rouen lève le pied et Angers reprend
des couleurs mais ne parvient pas à augmenter son capital but. Metsaranta
(32’00), Jokinen (37’04) ou encore Tessier (39’05) ne peuvent percer la
muraille Slovaque Sopko.
Rouen a assuré dans ce tiers en contenant au mieux les
tentatives plus nombreuses des Angevins. La solidité défensive du dragon a fait
la différence face il est vrai à des adversaires quelque peu démoralisés.
Un tiers avec les minots et le
show Sopko
Pour cette ultime période les Ducs
ont décidé de mourir avec les honneurs et S. Lacroix trouve d’entrée la
transversale (40’47) puis Metsaranta se heurte à la jambière de Sokpo (41’35)
Salonen juste a coté (42’05). Dès lors un peu de frustration gagne le banc
visiteur à l’image de cette grosse charge de Sadoun sur Thinel qui regagne les
vestiaires avec la fin du match pour les Rouennais (42’26).
| Stéphanie Ouvry | | Une explication houleuse s’en suit
entre Sadoun et Desrosiers. C’est au tour de S. Lacroix de sortir de l’ère de
jeu à cause d’un palet reçu en plein visage sur un tir dévié, bilan une arcade
et une pommette ouverte. Il y a de l’électricité dans l’air. M. Lacroix se
charge du cas Liwing, ce qui déplait fortement à Bouchard qui lui parle de la
région normande. Résultat des courses 10 minutes de méconduite pour le
Rouennais et 2 minutes à chacun des protagonistes.
Après ces quelques escarmouches et
ce long arrêt de jeu, la partie redémarre timidement et les actions ne sont pas
nombreuses et surtout pas très dangereuses. Seul fait important la montée sur
le glaçon de la classe estampillée jeune du RHE (Bini, Bourgault, Custosse,
Baubriau). Vient le coup de génie de Desrosiers, de sa zone défensive il
prend le palet, traverse toute la glace sur le coté gauche, repique vers le
centre et du revers trouve la lucarne droite, FABULEUX(49’00/9-1).
Le calme après la tempête pendant
sept minutes même lors de supériorités numériques. Les dernières actions
Angevines ne donnent rien Sopko faisant obstacle à Baluch (56’14) et face à un
tir vicieux de la bleue de Mihalik (57’45). L’ultime occasion est l’œuvre de
Lampérier qui en break et en infériorité échoue sur Hardy tout heureux de ne
pas avoir pris le dixième tant réclamé par le public à l’amorce du dernier tour
de pendule (59’00).
Rouen
remporte un succès haut la main face à des Angevins méconnaissables, les
Dragons sont bien partis mais pas encore arrivée en finale. Même si les Ducs
ont un peu le moral dans les chaussettes il n’est jamais facile de gagner au
Haras où seul Briançon et Morzine ont réussi à prendre un point (victoire après
prolongation). Les dragons sont prévenus, la victoire il faudra aller la
chercher car sans nul doute Angers ne leur donnera pas facilement.
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