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Hockey sur glace - Division 3 |
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| PO D3 : play-off : Des Hiboux trop tendres |
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| Aubagne a hypothéqué ses chances de qualification en quarts de finale. Face
à une formation strasbourgeoise attendue favorite, les Hiboux n’ont pas pris le
match par le bon bout et se sont inclinés 5-0. La faute notamment à un
premier tiers déplorable et à un manque d’efficacité criant. Aubagne n’a
ensuite pas démérité, mais il était trop tard… |
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| Patinoire Megaglace Aubagne, Hockey Hebdo |
Photographe : Stéphane Rougon le 05/03/2012 à 13:49 |
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 | | Stéphane Rougon | |
Communiqué de presse
Quoi que l’on pourra dire de ce match et de cette défaite qui finira par sembler logique, on devra retenir un aspect plus que positif. En accueillant le premier match de play-off de leur histoire, les Hiboux d’Aubagne ont relevé le défi de l’assistance. Alors qu’à quelques kilomètres de là, l’OM accueillait Toulouse au Stade Vélodrome, c’est près d’un millier de spectateurs qui ont pris place dans l’enceinte de Mégaglace. Mais cette excellente nouvelle rend la défaite finalement plus amère encore. « C’est frustrant, avoue Raphaël Facchini, le coach d’Aubagne. On a senti rapidement à l’entame de la rencontre que le public avait envie de s’enflammer et on aurait alors pu vivre une soirée peut être différente. L’ambiance est retombée rapidement et, à la fin du premier tiers, les gens n’y croyaient plus. Au nom de toute notre équipe, je remercie sincèrement toutes ces personnes qui se sont déplacées pour nous voir jouer samedi. On est déçu de ne pas les avoir récompensées mais ça fait tout de même chaud au coeur. »
Ceci étant dit, quoi dire à propos de la rencontre en elle-même ?
Aubagne a relativement bien entamé le match et Cyprien Bautru, le portier provençal, a rapidement effectué deux arrêts importants qui ont semblé mettre son équipe sur le bon chemin. Mais Strasbourg a ouvert la marque au plus mauvais
moment et surtout de la pire des façons. Alors que le coach des Hiboux avait insisté sur la possibilité de voir Strasbourg retourner à son avantage les infériorités numériques, ça n’a pas empêché Yannick Maillot de partir dans le dos des arrières et d’aller ouvrir le compteur sur le premier jeu de puissance d’Aubagne.
C’est l’histoire du premier tiers, Aubagne veut bien faire mais, en se précipitant et en oubliant les fondamentaux, l’équipe provençale va considérablement simplifier la tâche de son adversaire. Strasbourg qui n’aura alors qu’à compter sur son réalisme offensif. « Dans le contexte des play-offs, sortir du premier tiers avec un retard de quatre buts, ça complique forcément tout, assure Facchini. La fébrilité s’empare des esprits et ça gamberge. Mais les garçons ont plutôt bien réagi ensuite, trop tard peut-être. »
Mieux vaut tard que jamais, somme toute. Mais c’est alors qu’un autre problème est revenu au devant de la scène. La faillite chronique de réalisme et de réussite offensive devant le filet adverse. Des lancers à la cage, il y en a eu, mais des lancers de gentil garçon, pas des lancers de buteur. Onze fois dans l’ensemble de la rencontre, Aubagne aura joué en supériorité numérique.
A ce niveau de la saison, c’est énorme, presque inespéré. Sauf que le compteur est resté vierge. « On ne peut rien attendre d’un match, quel que soit le niveau de compétition, si on ne marque pas en supériorité numérique, regrette Facchini. C’est LE moment-clé d’un match de play-off. On a été solides défensivement, une fois encore, car Strasbourg n’a pas non plus marqué en avantage numérique, mais ça, c’est un point fort de notre jeu. Pour gagner, il faut marquer et pour marquer au hockey, on n’a pas encore trouvé mieux que les pénalités adverses. » Cette série a sans doute basculé alors qu’Aubagne s’est retrouvé deux fois à cinq contre trois sans convertir cet avantage. Cela dit, en parvenant à ne pas sombrer et en relevant la tête dans les deux derniers tiers, Aubagne a montré des vertus psychologiques qui sont à souligner. Alors certes l’avance acquise par Strasbourg est plus que solide, mais l’espoir de voir Aubagne aller inverser la tendance est encore permis.
Mais il faudra samedi plus que des mots et de la bonne volonté, il faudra des buts !
Aubagne, Patinoire Mégaglace, Strasbourg bat Aubagne 5-0 (4-0, 1-0, 0-0)
Arbitres : MM. Goffo et Popa
Spectateurs : 1186
Buts pour Strasbourg : 3’47 Maillot (Brau-Arnauty) IN, 12’11 Maillot (Bastian),
12’37 P. Buchlin (Blanck), 18’30 Schultz (Schmitt), 38’59 Schultz (Quiquerez)
Pénalités : 14’ contre Aubagne, 42’ contre Strasbourg (dont 10’ de méconduite
à Schultz et Quiquerez)
Gardiens de but en jeu : C. Bautru pour Aubagne, L. Rio pour Strasbourg puis
M. Buchlin (36e)
Réactions :
Yannick Maillot (avant de Strasbourg, au micro de LCM)
« Avec ce score, on est obligé d’être positif mais ce n’était pas joué à l’avance. On ne connaissait pas cet adversaire et on est rentré avec beaucoup de sérieux dans ce match. Aubagne m’a fait l’impression d’une équipe conquérante et si nous avions ouvert une brèche, ils l’auraient prise. Il ne faut pas croire qu’on a gagné par magie, on a fait ce qu’il fallait. Notre équipe a du potentiel, c’est certain. Le match retour, c’est une autre affaire, je n’envisage rien d’autre qu’une victoire. Je tire mon chapeau à cette équipe d’Aubagne qui a fait de belles choses et qui rejoint les play-offs. C’est de bon augure pour le hockey français, les choses paraissent être bien faites ici. »
Vivien Huerta (arrière d’Aubagne)
« On est déjà fiers d’être arrivé là, malheureusement on a vraiment manqué de réussite… Le premier tiers-temps
nous met dedans et eux ont su mettre au fond leurs occasions. On n’a plus rien à perdre désormais, mais on ne devra pas reproduire nos erreurs. Voir la patinoire pleine comme ça a été le cas samedi, ça fait vraiment chaud au coeur, c’est un sentiment incomparable. »
Baptiste Shmittlin (arrière d’Aubagne, au micro de LCM)
« On a fait des erreurs mais on a bien tenu ensuite. On va aller chez eux conquérants et on peut inverser la tendance. Strasbourg est du calibre des leaders de notre poule que l’on a su accrocher, donc on est capables de faire un résultat chez eux. Vivre les play-offs, c’est vraiment génial, c’est un peu comme un rêve. »
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