Cette saison 2022-2023 devrait être absolument fabuleuse en
National League ! Jamais la ligue n’aura compté autant de talent que cette saison, la « faute » à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, laquelle a forcé de nombreux grands joueurs de KHL à quitter ce championnat durant l’été et à sa trouver une autre adresse. Avec la qualité du jeu et les excellentes conditions qu’offrent la Suisse, un grand nombre ont pris cette direction (
compositions complètes).
Mais c’est aussi la nouvelle formule du championnat qui a aidé à atteindre cette quantité de stars du puck, avec le passage de 4 à 6 étrangers autorisés sur la feuille de match. En raison du covid, la ligue avait décidé de supprimer la relégation durant deux ans, dans le but d’aider les clubs à passer cette période difficile sans devoir prendre des risques financiers inconsidérés pour éviter la relégation. Le
HC Ajoie a donc pu monter il y a un an et le
EHC Kloten a lui (enfin) retrouvé l’élite au printemps passé. Après avoir compté 13 équipes en 2003-04 et en 2021-2022, c’est la toute première fois que la National League se disputera à 14 équipes. Cette dernière augmentation implique que dès cette saison, il y aura à nouveau un barrage de promotion-relégation entre le perdant des play-out de National League et le champion de Swiss League.
L’une des principales nouveautés découlant de cette nouvelle formule, c’est l’arrivée de nombreux gardiens étrangers dans le championnat. Dans l’histoire de la ligue, si quelques imports se sont certes faits une place (tels Ari Sulander, Thomas Östlund, Sébastien Caron, Jussi Markkanen ou encore Cristobal Huet, avant sa naturalisation), ils n’ont pas été très nombreux. Aux ZSC Lions, le départ du Tchèque Jakub Kovar vers le Sparta cet été a été compensé par la signature de son compatriote international
Simon Hrubec, en provenance de l’Avangard Omsk. Ambrì-Piotta, de son côté, a prolongé cet été le pigiste finlandais
Janne Juvonen, arrivé en fin de saison dernière et qui a fait très forte impression dans le nord du Tessin. Chez le rival du sud du Tessin, le HC Lugano, le géant finlandais
Mikko Koskinen (2 mètres !) a lui débarqué après quatre saisons de NHL pour les Oilers d’Edmonton (171 matchs joués). Le champion olympique
Harri Säteri a lui aussi choisi le chemin de la Suisse, et plus précisément Bienne, après une saison entre la KHL et les Coyotes de l’Arizona. Enfin le néo-promu Kloten a aussi misé sur un portier finlandais pour tenter de rivaliser dès cette saison, jetant son dévolu sur
Juha Metsola du Salavat, élu meilleur portier de KHL en 2019. Jamais autant de gardiens étrangers avaient griffé les patinoires de Suisse en même temps.
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Catarina de Freitas (archives) |
Zug conserve son aura de champion |
Un double champion en titre encore plus fort ?
Le
EV Zug, qui sort de deux titres consécutifs, n’a pas recruté d’import pour défendre son filet. Il faut bien avouer qu’avec l’international
Leonardo Genoni, élu meilleur gardien de la ligue la saison dernière, le club de Suisse centrale en n’avait pas besoin. Devant lui, le EVZ propose une arrière-garde bien équilibrée, articulée autour de l’ancien défenseur suédois des Capitals de Washington
Christian Djoos (12 points en 15 matchs lors des derniers play-off) et d’un autre Suédois, le très offensif
Niklas Hansson. Drafté par Washington en 2017, le jeune espoir suisse
Tobias Geisser est lui de retour au club après une saison en AHL, à Hershey. Les routiniers suisse
Dominik Schlumpf (déjà 567 matchs dans la ligue à 31 ans) et
Sämi Kreis, régulièrement appelé en équipe nationale, l’équipe a de la profondeur. Surtout qu’elle compte de très nombreux grands espoirs du hockey suisse,
Nico Gross en tête (drafté en quatrième ronde en 2018 par les Rangers).
En attaque, le champion de Suisse fait vraiment peur à tout le monde. Déjà meilleure offensive du pays l’an dernier avec 177 réussites, l’équipe compte désormais également sur le centre international US
Brian O’Neill (arrivé du Jokerit) ainsi que sur l’ancien ailier slovaque des Bruins de Boston
Peter Cehlarik (arrivé d’Omsk). Avec l’international tchèque
Jan Kovar (21 points en playoff l’an dernier), le sniper
Grégory Hofmann rentré de Columbus en cours de saison passée, le lutin aux mains d’or
Lino Martschini, le solide international suédois
Carl Klingberg, le rugueux
Fabrice Herzog, la nouvelle coqueluche du public
Dario Simion ou encore le routinier
Reto Suri, il y a de quoi faire pour le coach à succès
Dan Tangnes !
Qui pour rivaliser avec le EVZ ?
La réponse coule de source : Les
ZSC Lions, bien sûr ! Après trois échecs consécutifs, la pression est forte sur l’entraîneur
Rikard Grönborg. Car avec cette équipe, Zürich doit jouer le titre. Malgré le départ de
Denis Malgin en NHL durant l’intersaison, l’effectif reste pléthorique (comme d’habitude) et l’entrée dans la nouvelle SwissLife Arena, sa nouvelle enceinte de 12'000 places, devrait booster les ZSC Lions. Avec le centre français
Alexandre Texier et le défenseur international suisse
Dean Kukan, deux nouveaux joueurs ont rejoint l’équipe en provenance des Blues Jackets de Columbus durant la pause estivale. Le centre finlandais
Juho Lammikko, lui, est arrivé des Canucks de Vancouver (75 matchs l’an dernier). Les autres transferts bien sentis viennent de KHL, à savoir le fantastique défenseur finlandais
Mikko Lehtonen (du SKA St-Petersbourg) et le centre international suédois
Lucas Wallmark (du CSKA Moscou).
En défense, Zürich est bien loti puisqu’en plus des défenseurs susmentionnés, il faut ajouter l’international suisse
Christian Marti, l’ancien des Predators de Nashville
Yannick Weber (443 parties en NHL), ou encore le capitaine
Patrick Geering. Et pour seconder le nouveau gardien tchèque, le talentueux
Ludovic Waeber offre de réelles solutions aux Zurichois. Devant, c’est aussi très bien garni ! Il y a d’innombrables internationaux suisses, comme
Denis Hollenstein,
Simon Bodenmann ou encore l’ancien ailier du Canadien de Montréal
Sven Andrighetto (227 matchs en NHL). Avec aussi le centre canadien
Justin Azevedo (361 points en KHL entre 2013 et 2021) et le centre américain
Garrett Roe, l’équipe a clairement le potentiel pour déranger les plans du EVZ !
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Catarina de Freitas (archives) |
S. Hrubec défendra la cage du Z |
De nombreux outsiders plus que sérieux
Sur le papier,
Genève-Servette est très séduisant cette année. Pour sa deuxième saison en tant que head,
Jan Cadieux peut s’appuyer sur deux des tous meilleurs défenseurs de la ligue, le très complet international suédois
Henrik Tömmernes ainsi que
Sami Vatanen, tout fraîchement médaillé d’or aux JO et auteur de 524 matchs de NHL durant sa carrière. Devant, le triple gold member
Valtteri Filppula et ses 1'222 matchs de NHL a décidé de prolonger l’aventure à Genève. Idem pour le vétéran canadien Daniel Winnik et ses 861 matchs de NHL. Au chapitre des arrivées, celle du géant finlandais
Teemu Hartikainen associée au retour de l’ancien ailier des Oilers d’Edmonton
Linus Omark (Edmonton où ils se sont d’ailleurs côtoyés) devraient assurer un spectacle grandiose, notamment en avantage numérique. Avec l’ancien capitaine de Sidney Crosby à Rimouski
Marc-Antoine Pouliot, l’ancien centre des Flames de Calgary
Josh Jooris, le capitaine
Noah Rod ou encore
Tanner Richard, l’équipe genevoise a vraiment de sérieux atouts. Surtout que s’ils n’ont pas de star devant la cage, ils peuvent compteur sur un bon duo équilibré et complémentaire. Logiquement,
Gauthier Descloux devrait prendre l’ascendant.
L’ancien gourou du Genève-Servette, le fantasque Ontarien
Chris McSorley, a lui aussi une belle équipe à sa disposition. Point faible l’an dernier, la défense de son
HC Lugano est composée de quelques noms ronflants.
Calle Andersson et revenu du SCB,
Santeri Alatalo est toujours là alors que le Finlandais
Oliwer Kaski, qui devrait faire très mal en power play, a débarqué d’Omsk. Et nous n’oublions pas l’ancien défenseur des Devils du New Jersey,
Mirco Müller, le vrai patron de cette défense. Et pour épauler le nouveau gardien finlandais, Lugano peut compteur sur plusieurs top prospects ainsi que sur
Niklas Schlegel, une valeur sûre de National League. Devant, l’Américain
Mark Arcobello mènera la première ligne. L’ancien centre des Coyotes de l’Arizona sera entouré par l’international italien
Giovanni Morini et par le sniper maison
Luca Fazzini. Si l’ancien ailier du Canadien de Montréal
Daniel Carr est actuellement convalescent, l’arrivée des Blackhawks de Chicago du Canadien
Brett Connolly s’annonce sous les meilleurs auspices. Et avec l’arrivée d’Oufa de
Markus Granlund, Lugano possède probablement l’un des meilleurs compteurs de la ligue. L’ancien centre des Canucks de Vancouver est lui aussi l’un des récents champions olympiques avec l’équipe de Finlande à avoir rejoint la Suisse. Lugano comptera toujours sur la révélation de la saison passée, le centre canado-suisse
Calvin Thürkauf, le joueur parfait pour l'entraîneur luganais. Il peut encore passer un palier cette saison. Enfin
Marco Müller (arrivé du EVZ) est l'un des meilleurs transferts suisses de cet été.
Dans la capitale fédérale, l’attente est énorme après trois saisons catastrophiques. Le jeune entraîneur canado-suédois du
SC Bern Johan Lundskog peut s’appuyer sur une équipe clairement renforcée. Derrière, l’international suisse
Ramon Untersander et l’ancien défenseur canadien des Blue Jackets de Columbus
Cody Goloubef ont été rejoints par le Canadien
Eric Gélinas, un ancien des Red Wings de Detroit débarquant de SHL, ainsi que par le blueliner
Romain Loeffel (de Lugano). En attaque, le prodige autrichien
Benjamin Baumgartner est arrivé de Lausanne alors que
Sven Bärtschi a retrouvé la Suisse après 294 matchs en NHL, principalement aux Canucks de Vancouver. Le centre canadien
Colton Sceviour est arrivée cet été des Oilers d’Edmonton alors que l’ancien centre suédois des Golden Knights de Vegas,
Oscar Lindberg, retrouve la Suisse après deux ans au Dynamo Moscou. L’international allemand
Dominik Kahun est resté fidèle aux Ours alors qu’avec
Christopher Di Domenico, Bern s’est offert le joueur le plus rock’n’roll de la ligue en le piquant à son éternel rival, Fribourg-Gottéron. Avec l’ancien centre des Predators de Nashville
Simon Moser, l’ancien ailier du Lightning de Tampa Bay
Joël Vermin ou encore l’increvable
Tristan Scherwey, le SCB a pas mal de profondeur au niveau suisse. Attention au retour des Ours !
Du côté de
Fribourg-Gottéron,
Christian Dubé a aussi de sacrés arguments à faire valoir. Déjà, les Dragons se reposent sur une assurance tout risque devant le goal, à savoir
Reto Berra, l’ancien portier de l’Avalanche du Colorado. Sa défense s’articule autour d’une autre star suisse, l’ancien du Canadien de Montréal
Raphael Diaz. Pour ce qui est des imports, on peut dire que Fribourg a fait dans la complémentarité. Si l’Américain
Ryan Gunderson affole les statistiques depuis son arrivée au club en 2019, la nouvelle recrue finlandaise,
Juuso Vainio, est un défenseur défensif pur. Du côté de l’offensive, le gros coup c’est bien sûr l’arrivée du LHC du Fribourgeois d’origine
Christoph Bertschy. L’ancien ailier du Wild du Minnesota était la vedette lausannoise ces dernières années. Le vétéran canadien
David Desharnais (575 parties en NHL) est toujours là, de même que le sniper
Killian Mottet et le capitaine au long cours
Julien Sprunger, qui tient la barre depuis belle lurette (937 matchs et 713 points pour Fribourg !). Les nouveaux imports sont intéressants, à commencer par l’ailier finlandais
Janne Kuokkanen, qui débarque des Devils du New Jersey. L’ancien ailier suédois des Sharks de San José
Marcus Sörensen découvrira aussi la Suisse alors que son compatriote
Jacob de la Rose (oui, il est bien Suédois), champion du monde en 2018 contre la Suisse et passé par le Canadien de Montréal, apportera énormément dans le jeu défensif fribourgeois.
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Catarina de Freitas (archives) |
Genève et Lugano seront dans les starting-blocks |
Dans la capitale olympique,
John Fust possède lui aussi un effectif pléthorique. Mais contrairement à la plupart de ses concurrents, le
Lausanne HC n’apparaît pas forcément aussi renforcé que cela. Devant la cage, l’ancien portier des Stars de Dallas
Tobias Stephan ne rajeunit pas et les Lausannois ne sont clairement pas les mieux lotis à ce niveau. En défense, c’est vraiment du costaud par contre. Au moins quatre défenseurs sont des candidats très sérieux à une sélection en équipe de Suisse,
Andrea Glauser étant en pole position. Notons aussi la présence de
Martin Gernat, un cadre de la sélection de Slovaquie depuis quelques années.
En attaque, l’artiste tchèque
Jiri Sekac, un ancien du Canadien de Montréal, a le potentiel pour exploser cette saison (52 points en 58 matchs la saison passée). D’autres joueurs clés sont restés fidèles au LHC : L’ancien international letton des Canucks de Vancouver
Ronalds Kenins, le rugueux
Tim Bozon, le centre international
Jason Fuchs, l’ancien centre canadien des Red Wings de Detroit
Cory Emmerton, le très talentueux
Damien Riat ou encore l’ancien centre canado-suisse du Wild du Minnesota
Cody Almond. Avec l’arrivée d’Örebro du centre canadien
Daniel Audette, celle du créatif
Robin Kovacs du même club, ainsi que celle de l’ancien ailier défensif des Predators de Nashville
Miikka Salomäki, Lausanne a aussi une attaque complémentaire et quantitativement impressionnante. Sans oublier bien sûr la venue des Stars de Dallas de la star autrichienne
Michael Raffl, auteur de 629 matchs en NHL tout de même (principalement aux Flyers de Philadelphie).
Du côté du
HC Davos, l’été a été très intéressant avec une équipe déjà bien en jambes, notamment en CHL. Avec un bon duo de gardiens suisse (peut-être le plus homogène de la ligue), à savoir le néo-international
Sandro Aeschlimann et l’ancien gardiens des Devils du New Jersey
Gilles Senn, Davos peut voir venir. Et devant ces deux hommes, l’entraîneur canado-suisse
Christian Wohlwend peut compter sur une défense vraiment très séduisante ! L’offensif
Dominik Egli, son coéquipier en équipe de Suisse
Michael Fora (arrivé d’Ambrì), le solide et complet
Thomas Wellinger ainsi que la kultfigur suédoise
Magnus Nygren, c’est du solide. A cela s’ajoute international suédois
Klas Dahlbeck, un ancien des Coyotes de l’Arizona.
En attaque, Davos aligne une Swedish Connection pour soutenir l’international tchèque
Matej Stransky (meilleur buteur de la saison régulière passée avec 26 buts). Si l’ancien centre des Blackhawks de Chicago
Dennis Rasmussen entame sa deuxième saison au club, ses compatriotes
Leon Bristedt (de Rögle) et
Joakim Nordström (490 matchs de NHL) découvriront la National League. Les deux ont le potentiel pour faire des dégâts dans les défenses ! Surtout qu’ils partageront la pression avec des joueurs suisses majeurs, comme l’international
Enzo Corvi, le buteur
Marc Wieser et, bien entendu, le légendaire capitaine
Andres Ambühl, l’homme aux 1'146 matchs de National League, 17 mondiaux et 5 Olympiades avec la Suisse
Les viennent ensuite
Un peu en dessous, trois équipes semblent se profiler pour la lutte au pré-playoff.
Rapperswil-Jona tout d’abord, qui sort d’une saison d’anthologie avec un quatrième rang. Les Lakers avaient fait aussi bien en en 2005-2006 et n’avaient fait mieux qu’à une seule reprise, en 1995-1996 !
Stefan Hedlund en est pour beaucoup, lui qui a su surfer sur la vague euphorique des play-off de 2021, alors sous l’ère Jeff Tomlison, avec une qualification pour les demi-finales. Pour se hisser en séries (directement ou via les pré-playoff), Rapperswil-Jona devra compter sur un
Roman Cervenka en forme. Meilleur compteur du dernier championnat, le capitaine tchèque, champion du monde en 2010, le vétéran semble capable de tout ! Durant l’été, les Lakers se sont renforcés avec une double arrivée du Jokerit : L’ancien centre américain du Wild du Minnesota
Jordan Schroeder ainsi que
Nicklas Jensen, l’ailier canado-danois régulièrement sélectionné avec le Danemark. Au niveau suisse, les tôliers
Dominic Lammer et
Jeremy Wick seront soutenus cette saison par l’arrivée de Genève de
Tyler Moy, centre américano-suisse qui devrait faire de sacrés dégâts à côté de Roman Cervenka !
En défense, le Suédois
Emil Djuse est toujours là, lui qui était le ministre de la défense l’an dernier. Il est rejoint par une institution de la ligue, l’ancien défenseur québécois du Wild du Minnesota
Maxim Noreau, lequel compte 310 points en 444 matchs en Suisse, rien que ça !
Qualitativement parlant, le
EHC Bienne semble relativement stable par rapport à la saison dernière. Mais miné par les blessures, le club du Seeland ne semble pas avoir su se renforcer comme la plupart des autres équipes ont, semble-t-il, su le faire. En défense, le dinosaure
Beat Forster (1'050 matchs dans l’élite au compteur), l’international suédois
Viktor Lööv, le blueliner
Yannick Ratghgeb et le jeune Kazakh
Alexander Yakovenko apportent une certaine assurance.
Le point fort des Biennois sur le papier, c’est l’attaque. Mais au niveau suisse, le centre
Luca Cunti, l’ancien ailier des Red Wings de Detroit
Damien Bunner et l’ancien centre des Oilers d’Edmonton
Gaëtan Haas sont assez souvent blessés. Le seul réel renfort arrivé cet été, c’est le sniper suédois
Jesper Olofsson (25 buts l’an dernier avec Langnau). Le récent champion du monde
Jere Sallinen est très bon, tout comme le buteur finlandais
Toni Rajala (134 buts pour Bienne depuis 2016), mais l’effectif biennois semble manquer de substance et de profondeur pour pouvoir jouer le haut du tableau cette saison. Reste tout de même le magicien-coach
Antti Törmänen qui ne doit pas être sous-estimé.
Au Tessin,
Ambrì-Piotta espère surfer sur sa nouvelle patinoire et ses plus de 5'000 abonnés (pas mal pour un club basé entre deux villages de quelques centaines d’habitants…) pour déplacer des montagnes ! Et mine de rien, la campagne de transferts a été assez réussie, de quoi espérer la meilleure saison depuis la fameuse saison 1998-1999 (défaite en finale des play-off) ? Deux bons gardiens, une attaque de feu et une défense plus limitée – dont les meilleurs éléments seront le jeune
Yanik Burren, l’international allemand
Tobias Fohrler, le Finlandais
Jesse Virtanen et l’ancien défenseur suédois des Sharks de San José
Tim Heed – peuvent-ils suffire pour les play-off ? Probablement pas, mais les pré-playoff sont plus qu’atteignables pour Ambrì-Piotta et une fois en play-off, tout peut arriver !
Devant, l’arrivée du meilleur compteur du dernier championnat tchèque fait rêver les tifosi, à savoir l’ancien centre des Senators d’Ottawa
Filip Chlapik. L’ancien centre américain des Kings de Los Angeles
Nick Shore est aussi un sacré client, tout comme l’international tchèque
Michael Spacek, sont aussi deux excellents ajouts. Avec le local de l’étape
Inti Pestoni, le vétéran
Dario Bürgler, l’ancien centre canadien des Ducks d’Anaheim
Brandon McMillan, le capitaine
Daniele Grassi, le jeune
André Heim ou encore le chouchou du public austro-suisse
Dominic Zwerger, l’offensive du jeune coach
Luca Cereda a vraiment de la gueule.
Qui sera le cancre de la saison régulière ?
Selon presque tous les observateurs avertis de la National League, Ajoie, Langnau et Kloten sont les trois équipes qui risquent le plus gros. Du côté jurassien, le nouvel entraîneur
Filip Pesan a l’effectif le moins sexy de la ligue. L’arrivée tardive de l’ancien international slovaque
Martin Bakos n’y change rien. Seul un miracle pourrait éviter la dernière place au
HC Ajoie. Les joueurs majeurs seront l’ancien centre des Maple Leafs de Toronto
Freddy Gauthier (en provenance d’AHL), l’ailier québécois
Guillaume Asselin ainsi que l’icône du club, le Québécois
Philip-Michaël Devos. Toujours convalescent, le retour au jeu
Jonathan Hazen n’est toujours pas connu. Derrière, la venue de Bienne du routinier
Kevin Fey est un excellent transfert pour Ajoie, il épaulera ainsi le ministre de la défense jurassienne
Jérôme Leduc, ainsi que l’Américain
TJ Brennan, arrivée cet été d’Autriche.
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Catarina de Freitas (archives) |
Le Schluefweg retrouvera la National League |
Pour son retour dans l’élite,
Kloten a lui la chance de pouvoir compter sur l’entraîneur à miracles
Jeff Tomlinson, déjà promu avec Rapperswil-Jona il y a quelques années. Le jeune Suédois
Lucas Ekestahl-Johnsson (arrivé de Suède) et l’ancien défenseurs US des Blues de St. Louis
Jordan Schmaltz seront les patrons de cette défense zurichoise. Devant, le potentiel est plus grand qu’à Ajoie mais reste loin derrière les candidats aux play-off. Arrivé de Podolsk cet été avec sa médaille olympique autour du cou, le centre finlandais
Miro Aaltonen sera l’homme fort de cette attaque, avec bien sûr son compatriote
Antti Ruotsalainen, arrivé lui des Sabres de Buffalo. Les reste des imports ainsi que les joueurs suisses des Flyers sont nettement en dessous de ce que proposent les équipes capables de se hisser en play-off
Enfin à
Langnau,
Thierry Paterlini aura une équipe à la sauce finlandaise. Certes il y aura le passeur québécois
Alexandre Grenier (35 assists l’hiver dernier), le capitaine
Pascal Berger et la jeune recrue allemande
Marc Michaelis (arrivé d’AHL), mais tous les autres joueurs majeurs des Emmentalois sont finlandais. En défense, le vétéran
Sami Lepistö devrait en être le patron, fort de ses 19 saisons professionnelles. Mais la vraie star devrait être le jeune
Vili Saarijärvi, arrivé du Lukko Rauma où il a inscrit 43 points l’hiver dernier. Devant,
Harri Pesonen est une valeur sûre de National League (déjà 299 points en 357 matchs) alors que l’ancien centre des Panthers de la Floride
Aleksi Saarela doit faire mieux que sa première saison dans l’Emmental (22 petits points en 31 parties).