Rouen devant.

Comme on pouvait s’y attendre, les Rouennais n’ont pas l’intention de laisser les Rémois prendre confiance et ils assiègent le but de Kubis d’entrée. En bon capitaine, c’est Thinel qui allume les premières mèches (00.32 et 00.46) mais les arrêts sont propres de la part de Kubis.

Photographe : Pascal Longuemare

Gutierrez s'arrache de la défensive Rémoise

Reims est privé de palet et ne joue que par contres, comme celui réalisé par F. Sabatier qui passe à côté des buts d’Ylonen (01.50). La pression rouennaise est de plus en plus forte et les tirs fusent, Stefanka à côté (02.21),  Fredriksson de près (02.37), arrêt de Kubis, Thinel, Guenette ou Castonguay font faire des heures sup  au gardien des Phénix.
Complètement dépassé, Reims se met à la faute, la supériorité est mise à profit, Thinel à la bleue adresse un bon tir que Guenette dans le slot dévie une première fois avant que Fredriksson, seul au poteau droit, ne conclut (1-0 / 08.24 Fredriksson ass Guenette et Thinel).
A son tour, Reims va bénéficier d’un jeu de puissance sans pouvoir parvenir à égaliser, pourtant Boucher (09.40), Sabatier F. (10.05), Desforges (10.35) ou Kniksts (11.20) trompent la vigilance d’Ylonen, le gardien usant toute la panoplie de son équipement pour repousser les tirs. Rouen, revenu en nombre, compte bien faire fructifier son capital.
Là encore, l’indiscipline rémoise va être fatale. Lahesalu, à la bleue, arme sa frappe et se révise au dernier moment pour servir Gutierrez, bien seul, qui se fait un malin plaisir à pousser le puck au-delà de la ligne (2-0 / 15.16 Gutierrez ass Lahesalu).
Un dernier tir de Rech, sur le côté droit, donne des sueurs froides à Kubis, bien content de bloquer la rondelle (19.47).

Un tiers entièrement dominé par la formation rouennaise qui n’a pas eu à trop forcer son talent pour mettre en danger les Rémois. Le jeu de puissance des Dragons a encore frappé, 2 jeux et 2 buts. Sans un bon Kubis dans la cage, l’addition aurait été sûrement bien plus salée mais il reste encore deux tiers.
 

Service minimum.

Le second tiers commence avec un homme au cachot de chaque côté, bien qu’ayant de la place sur le glaçon, personne ne prend le dessus. C’est Ylonen qui est le premier gardien à se mettre en action avec une mitaine pleine d’assurance sur un bon tir plein axe de Kadic (22.25).
Reims s’engaillardit par Tourigny et Boucher qui sont très pressants devant Ylonen qui intervient en gelant le puck (23.09). La réaction des Dragons est l’œuvre d’Akerman qui, de la bleue, envoie un gros slap que Fredriksson, à l’affût, dévie mais Kubis d’un arrêt réflexe dévie le palet (26.30).

Photographe : Pascal Longuemare

Combat pour un palet

Dans la foulée, on prend les mêmes acteurs pour une meilleure conclusion, Akerman, de la rouge, lance Fredriksson sur le côté gauche, bien qu’accroché par son défenseur et en total déséquilibre, parvient à tirer, raid quelque peu manqué mais qui trompe Kubis, surpris (3-0 / 27.05 Fredriksson ass Akerman et Castonguay).
Ylonen est bien présent en réalisant un arrêt sans rebond suite à un tir de Mac Gregor alors qu’Hordelalay, à l’affût, espérait un rebond (28.59). Salmivirta, jusqu’alors ménagé, entre en jeu à mi-match et, sur son premier palet, il s’illustre (29.59) avant de récidiver (31.22) mais, par deux fois, Kubis dit non.
Reims bénéficie d’un jeu de puissance, Vrielynck se heurte au bouclier d’Ylonen (29.37) puis Kniksts espérait un rebond qu’Ylonen ne lui donne pas sur un tir de Boucher (30.42). Reims va même avoir un double avantage mais, dans les buts rouennais, Ylonen reste inviolable malgré les tentatives d’Hordelalay (31.22) et de Desforges (32.45). La pression rémoise est annihilée par Ylonen qui gèle le puck (33.05).
Après l’orage passé, les locaux reprennent possession du palet et c’est Kubis qui va être mis à contribution pour cette fin de tiers. Thinel, derrière la cage, trouve Fredriksson dans le slot (33.53) et Castonguay qui sert Benoit qui effectue une reprise de volée (35.11) sans pouvoir tromper le cerbère des Phénix.

Que dire de ce tiers ? Que Rouen est au-dessus, que Rouen ne force pas plus que cela. Nous n’irons pas jusqu'à dire que ce tiers fut un peu ennuyeux, mais pas loin, malgré les occasions de part et d’autre.
 

Blanchissage raté.

Le tiers commence avec une supériorité pour les Dragons. La première occasion générée par Janil est la bonne, son raid côté droit est repoussé par le poteau gauche (41.15), sur le rebond, Rech s’arrache et pousse la rondelle derrière la ligne (4-0 / 41.17 Rech ass Janil). Rouen s’amuse sur la glace, ce qui n’est pas le cas de Kubis qui doit encore éteindre le feu devant Salmivirta (42.23).
Il pousse un ouf de soulagement quand, sur un beau mouvement collectif du trio Guenette, Fredriksson et Thinel, le tir de ce dernier passe à côté (43.22). Puis son bouclier est fumant sur un gros lancer de Benoit, dans le slot, idéalement servi par Guenette (44.00).

Photographe : Pascal Longuemare

Fredriksson en action auteur de 3 buts

A force de subir, Reims et surtout Kubis vont plier. Castonguay s’amuse derrière la cage, attire deux défenseurs sur lui, il trouve sur la droite Rech qui adresse une passe précise à Benoit, seul dans le slot, qui loge le palet entre les jambières de Kubis (5-0 / 44.35 Benoit ass Rech et Castonguay).
Après cette réalisation, Reims prend son temps mort. Cet arrêt ne change pas la donne puisque Reims, pris par la patrouille, va encore souffrir. Kubis est bien présent de la mitaine face à Rech (46.11), avec un arrêt réflexe sur une mine d’Akerman déviée par Fredriksson (46.33) ou encore sur un autre missile d’Akerman (46.38).
Mais à force trop c’est trop. Montée rageuse  d’Akerman côté gauche, il franchit la bleue, laisse le palet à Thinel qui trouve Joly près du but, sa remise est instantanée pour Fredriksson qui, dans le slo, lobe Kubis (6-0 / 47.34 Fredriksson ass Joly et Thinel).
Ylonen est  jusqu’alors au chômage technique, il ne le sera plus, juste avec une intervention du casque sur un tir de F. Sabatier,  Reims jouant alors en avantage numérique (49.37). Cet interlude rémois passé, Rouen reprend la maîtrise de la rondelle. L’indiscipline rémoise va encore leur jouer un vilain tour.
Trop rapide pour les Phénix ? le trio Gutierrez – Stefanka – Rech s’en donne à cœur joie et c’est Rech qui, seul au poteau gauche, conclut le travail de sape (7-0 / 56.06 Rech ass Gutierrez et Stefanka).
On se dirige sur un blanchissage d’Ylonen mais, sur un ultime rush, Hordelalay donne sur la gauche à Kadic qui adresse un bon lancer légèrement dévié au départ par un défenseur normand donnant une trajectoire différente au palet et trompe Ylonen (7-1 / 57.14 Kadic ass Hordelalay).
On passera l’épisode bagarre (58.27) qui vaudra aux deux boxeurs d’écoper 2+2+10. L’ultime action est à l’actif de Mac Gregor qui oblige Ylonen à s’employer de la botte (59.06).

Une rencontre que Rouen a dominé de bout en bout, en étant la plupart du temps bien seul sur le glaçon. Rouen était-il trop fort ? Reims était-il trop faible ? Sûrement un peu des deux. En tout cas, les Phénix ont pu mesurer le fossé qu’il y a entre le haut de la Magnus et la D1. On retiendra la victoire et la qualification pour les ¼ de finale des Dragons.