24ème journée de Saxoprint Ligue Magnus à la patinoire Charlemagne, ce soir. Les Lions reviennent jouer chez eux après un cuisant revers à Dijon. Les lyonnais sont 2ème au classement et une victoire pourrait leur permettre de remonter sur la première marche. Mais plus que la position, c’est de l’assurance dont les joueurs ont besoin de regagner ce soir. L’équipe venue affronter les Lyonnais sur leur glace est celle de Strasbourg. L’Étoile Noire, avec 1 victoire sur les 5 dernières rencontres, a bien, elle aussi, besoin de confiance. Revenir de la capitale des Gaules avec 3 points serait réconfortant car l’équipe est 8ème du championnat, à la lisière des playdowns. Une défaite pourrait bien la faire entrer dans la zone rouge.
Arbitres : M. Rauline assisté de mme Girard et de M. Margry
Buts : Lyon : 17.09 Jakob Milovanovic (ass Miks Lipsberg et Samuel Takac) ; 48.59 Scoot Fleming (ass Matic Podlipnik et Roland Kaspitz) ; 58.27 Julien Correia (ass Samuel Takac et Valentin Michel) Strasbourg : ; 39.01 Kévin Lorcher (ass Léo Guillemain)
Pénalités
4 minutes contre Lyon
22 minutes dont 10 à Gould contre Strasbourg
Le 1er engagement est pris par Strasbourg mais est directement suivi par un dégagement interdit. Malgré cela, l’Étoile Noire est en possession du palet plus souvent que les Lions durant les premières minutes du match. Les joueurs s’observent et manquent de précision pour l’instant. Après 3 minutes de jeu, les Lyonnais s’installent finalement en l’attaque. Il y a enfin un peu d’action et cela se passe devant Hiadlovsky, le gardien strasbourgeois. Le capitaine lyonnais, Milovanovic, reçoit une passe de Kaspitz mais son tir effleure le poteau (3:58).
Photographe : Emmanuel Lavocat
Les joueurs de Lyon sont de plus en plus précis et maintiennent la pression sur des adversaires qui ont du mal à sortir de leur zone. L’Étoile Noire joue bas, et réussie quelques contres. Ainsi Marcos aurait pu mettre le gardien des Lions en défaut mais il rate son one-timer (7:50). Strasbourg n’a pas beaucoup d’occasion et la punition de Beattie pour retenir n’arrange rien. Par chance pour Strasbourg le powerplay de Lyon n’est pas assez incisif. Le portier alsacien est intraitable et bloque les 2 tirs vraiment dangereux. Strasbourg se défend bien.
De retour à 5 contre 5, les Lions subissent les contres mais se replient efficacement. Mahier, par exemple, se sacrifie pour arrêter un slap de l’attaquant de Strasbourg, Striz (12:20). Fleming est sanctionné pour un accrochage (13:34) et offre la première supériorité des Strasbourgeois. Ceux-ci ne sont pas très vifs et les Lions sont solides en défenses.
A 1 seconde de l’issue de la pénalité, le Strasbourgeois Draper est envoyé en prison pour cinglage. L’Étoile Noire est bien en place, mais les attaquants locaux mettent beaucoup de trafic devant la cage de Hiadlovsky. Depuis la ligne bleue, Milovanovic envoie une frappe ajustée entre attaquants et défenseurs. Le cerbère strasbourgeois, sans doute masqué par Lipsberg, laisse entrer le palet. (But à 17:09, score 1-0).
Une pluie de peluche est déclenchée par l’ouverture du score, résultat d’un partenariat de ACPL avec les restos du cœurs. Une fois les peluches sorties de la glace, le match reprend. Les Lions sont bien réveillés, l’Étoile Noire subit. A une minute de la fin du tiers, le défenseur lyonnais Kramar slappe, mais hors cadre. La période se fini avec un but d’avance des locaux.
L’équipe de Strasbourg s’est appuyé sur sa défense, Miner-Baron et Genest, notamment, ont su être efficaces. Peu à peu la possession est passé du côté lyonnais. Les locaux ont joué à 4 lignes, ont dépassé les alsaciens dans le jeu mais le bloc défensif adverse et son gardien ont su limiter la casse.
A l’entame du 2ème tiers Lyon passe directement à l’attaque. Il y a beaucoup de monde devant la cage alsacienne, Hiadlovsky évite le but à plusieurs reprises. Il est impeccable face à Correia en duel (21:28). Strasbourg a envie de marquer mais est en manque de solutions et se retrouve à essayer d’envoyer au fond, dans les bandes, sans pouvoir récupérer le palet.
Les Lions vont pouvoir profiter d’une pénalité appelée contre Guillemain (22:14). Les Lions s’installent, Podlipnik frappe un boulet de canon, dévié hors cadre. Puis Miner-Baron fait trébucher un attaquant Lyonnais. Les rhodaniens vont bénéficier de 1’ 10 à 3 contre 5.
Photographe : Emmanuel Lavocat
Les Strasbourgeois sont héroïques, les Lyonnais peu inspirés. Pintaric, le gardien lyonnais, bloque un palet de Draper à la mitaine. Mais l’arbitre arrête le jeu, inexplicablement. Apparemment Pintaric ne pouvait pas rendre le palet à son défenseur. Sur le coup, les lyonnais perdent l’avantage du côté et doivent engager de leur côté.
Avant la mi-match, les Strasbourgeois haussent le ton, patinent plus, et jouent les contacts plus physiquement. Ils s’installent en zone offensive. Mais le jeu est trop agressif sur le gardien de la part de Gould puni 10’ pour méconduite.
Du côté de Lyon, les changements de ligne s’effectuent de manière de moins en moins fluide, au point d’être punis pour surnombre (29:18). Mais Strasbourg ne s’installe pas du tout, face à une défense lyonnaise présente et efficace dans les dégagements.
De retour à égalité numérique, le jeu est un peu confus les échanges se font en zone neutre, hachés par des hors jeu successifs. Cela, jusqu’à ce que Leroux mette Strasbourg, à nouveau, en infériorité pour cinglage sur To-Landry (33:23).
Le powerplay des Lions est prévisible pendant que les Strasbourgeois se regroupent devant la cage, bloquant l’accès au slot. Pas de but pour Lyon, mais Leroux sort de prison et intercepte le palet avant de s’envoler à l’assaut de Pintaric. Le portier Lyonnais remporte le duel, mais il s’en fallait de peu.
Les équipes se désorganisent, l’Étoile Noire essaie de profiter de changements de lignes mal réglés. En retour, les attaquants Lyonnais s’efforcent d’exploiter des relances hasardeuses. Au jeu d’attaque /contre attaque c’est Strasbourg qui gagne. Lorchet et Guillemain s’approchent du but. Lorchet, n’est pas couvert par la défense lyonnaise ce qui lui permet de trouver le fond du filet des Lions. (But à 39:01, score 1-1). Le tiers se termine sur un score de parité.
En début de tiers les Lions manquent de réussite et n’arrivent pas à exploiter 3 powerplay concédés par l’Étoile Noire. Les replis et les changements de lignes ne sont pas aussi bien exécutés qu’au premier tiers, laissant des espaces aux attaquants adverses. Strasbourg n’a pas changé son style de jeu, défend bas et renverse aussi vite que possible en contre. La possession du palet en zone offensive est minimale et le jeu placé à l’attaque quasiment inexistant. Il est dommage d’avoir concédé autant de fautes durant un tiers où l’adversaire était moins efficace.
Le retour sur la glace pour la troisième période amène un jeu plus propre qu’en fin de 2ème tiers, moins de fautes, plus de passes ajustées. Il y a moins d’occasions, d’autant moins que les Alsaciens restent prudents et replient vite l’attaquant central en position défensive. Le gardien de L’Étoile Noire a encore une fois l’occasion de se mettre en avant en arrêtant un palet supersonique dirigé vers sa lucarne par Podlipnik (44:52). Strasbourg assume son style en contre. Pintaric fait chauffer la mitaine pour bloquer le tir de Trudeau pour Strasbourg (46:07).
Malheureusement, après une phase offensive lyonnaise incisive, Beattie met son équipe à nouveau dans l’embarras pour un cinglage. Les Lions sont dans une bonne dynamique, leur moment idéal pour jouer en supériorité. Hiadlovsky se montre à la hauteur, effectue un arrêt acrobatique sur un tir de Podlipnik (47:58). Mais les Lyonnais sont en confiance, leur insistance paie : Fleming, au contact du gardien strasbourgeois, glisse le palet entre les jambières au fond de la cage (But à 48:59, score 2-1).
Le but donne un regain d’énergie aux locaux soutenu par le public. Fleming, encore, prévoyait de nettoyer la lucarne strasbourgeoise avant que Hiadlovsky s’interpose.
Photographe : Emmanuel Lavocat
Pintaric ose une sortie et dépossède Leroux du palet en l’envoyant en zone neutre. Draper récupère et frappe pour envoyer au fond de la cage lyonnaise avant que le gardien se remette en position. Le but n’est pourtant pas validé car en situation de hors jeu, Leroux n’ayant pas pu ressortir de la zone offensive.
Les Lions dominent la fin de la période. Mickevics est l’auteur d’une frappe bien ajustée mais interceptée par le gardien de l’Étoile Noire (56:23). Puis l’entraîneur de Strasbourg Daniel Bourdage appel son temps mort et retire son gardien. Le risque ne paie pas cette fois car l’attaquant lyonnais Correia marque en cage vide depuis la zone neutre (But à 58:27, score 3-1). Les alsaciens persévèrent mais ne pourront pas tirer avant la sirène finale. Lyon remporte cette rencontre dans la souffrance mais la fin du match est une délivrance. En effet, les joueurs ont fait face à une défense Strasbourgeoise valeureuse et à un gardien affûté et toujours concentré. Il a fallu travailler avec rigueur dans les 2 sens de la glace pour aller chercher cette victoire. Le 3ème tiers leur a tout de même permis de construire leur jeu offensif plus facilement. L’Étoile Noire a peiné face à une équipe qui lui empêchait de s’installer, gênait les passes et surpassait sa vitesse d’exécution. Par manque d’espace, l’attaque n’a pas pu s’exprimer correctement ce soir. Le manque de rigueur dans les contacts se traduit par 6 pénalités et 2 buts en infériorité. L’addition aurait pu été plus salée si le système défensif n’était aussi bien huilé. C’est une force qui, en d’autres circonstances, aurait pu faire pencher la balance côté alsacien.
Meilleur joueur pour Strasbourg : Vladimir Hiadlovsky (gardien) Meilleur joueur pour Lyon : Jakob Milovanivic (capitaine et défenseur)
A l’issue des matchs de la soirée, Lyon passe en tête du classement et Strasbourg descend à la 9ème place. L’Étoile Noire recevra Gap vendredi 9 décembre et les Lions recevront Angers mardi 6 décembre. Interview d’après match
Mitja Sivic(Entraineur des Lions)
HH : Aujourd’hui vous étiez opposés à une équipe plutôt défensive. Vous avez eu plusieurs supériorités numériques durant lesquels il a été difficile de marquer des buts. Est-ce quelque chose qui va changer ? MS : Avant nous étions toujours concentrés sur le jeu à 5 contre 5 mais les 3 - 4 dernières semaines nous avons vraiment travaillé le jeu en infériorité, pratiquement tous les jours. Je pense que nous voyons déjà le résultat. Nos statistiques sont bonnes, nous jouons bien, les joueurs savent comment il doivent jouer. Pour le jeu en supériorité, des fois on a moins de succès. Au bout du compte, ce soir on a mis 2 buts en powerplay. Évidemment nous aurions pu tuer le match avant. A 5 contre 3, nous n’étions pas bon, pas précis, comme le 2ème tiers dans l’ensemble. Si tu joues un bon 5 contre 5 alors souvent le powerplay est bon aussi. Nous avons bien joué en première période, et le powerplay était bon en première période. Nous avons bien joué à 5 contre 5 en dernière période et le powerplay était bon dans la dernière période. Alors, nous le travaillons, évidemment, nous voulons être meilleurs. Mais je dis toujours et je le répète : l’important c’est de marquer en supériorité quand tu en a vraiment besoin. Nous en avions vraiment besoin ce soir et ils ont marqués et c’est très important.
Jakob Milovanovic (capitaine et défenseur des Lions)
HH : Tu es le capitaine de l’équipe. Comment prends-tu ton rôle ? JM : Oui, c’est spécial, mais je pense qu’il y a beaucoup de joueurs qui sont des leaders aussi autour de moi. Je pense que nous réussissons bien jusqu’à maintenant et j’espère que nous allons continuer comme ça. Tous les gars poussent afin d’être meilleurs tous les jours. C’est très facile de mener une équipe comme cela car chacun veux être aussi bon que les autres joueurs et tu peux voir tous les jours aux entraînements et quand on se rencontre nous sommes amis. Je pense que cela nous faire grandir.
HH : Tu joue en France depuis pas mal de temps maintenant (NDR : depuis 2005). As tu vu du changement depuis que tu a commencé il y a quelques années ? JM : Oui, bien sûr. Tout progresse. Quand j’ai commencé, il y avait peut-être 3 équipes qui se détachaient au début d’une saison et tu savais laquelle allait être en haut. Maintenant, tout le monde peut battre tout le monde et c’est bon pour la ligue. Alors bien sûr, tu peux voir des différences, mais je pense que c’est très bien d’avoir augmenté le nombre de matchs à plus de 40, c’est je pense la meilleure chose cette année.