Bordeaux reçoit Neuilly-sur-Marne. Les bisons sont toujours sortis vainqueurs de leurs confrontations avec les boxers cette saison. Bien que s'étant imposés ici lors de la première journée de saison régulière, Spinozzi et les siens s'attendent à une rencontre disputée face à des girondins qui, ayant atteint leur objectif de début de saison, joueront totalement libérés devant leur public.
Bordeaux Mériadeck, Hockey Hebdo
Patrice Villey, Murielle Gaston le 21/04/2011 à 03:14
Arbitres : Mlle Picavet assistée de Mr Barthe et Mlle Girard
Buts : Bordeaux : 12:14 Romain Masson (ass Alexandre Gagne et Jan Majercak) ; 21:39 Dmitri Lavrov ; 48:07 Jean-François Savage (ass François Paquin et Jan Majercak) ; 59:58 Cyril Boubé (ass Alexandre Gagne) Neuilly/Marne : ; 12:30 Miroslav Kecka (ass Arnaud Bougaran et Michal Borovansky) ; 13:35 Jesse Gauthier-Lebreton (ass Juho-Thomas Appel)
Pénalités
14' contre Bordeaux
20' contre Neuilly/Marne
Gardiens de but en jeu :
#29 M. Gasnier pour Bordeaux
#35 K. Defosses pour Neuilly-sur-Marne
1° Tiers :
Murielle Gaston
Les premières minutes sont très intenses. Les équipes attaquent à tour de rôle mais ce sont les bisons qui vont le plus loin dans leurs attaques. Les premiers lancers dangereux sont à leur initiative et il faut un Mickaël Gasnier attentif pour parer aux assauts des Malat, Pek et Goeckner-Zoeller.
Les nocéens jouent haut et perturbe considérablement les relances bordelaises. De nombreuses approximations dans ce domaine permettent d'ailleurs aux attaquants de Neuilly de récupérer quelques palets qui grâce à leur vitesse de déplacement sont immédiatement convertis en lancers.
Leur capacité à jouer un forcing avant efficace est une autre des méthodes utilisée qui donne elle aussi de bon résultats. Pek et Galmiche ou encore Appel et Cacciotti se procurent ainsi les occasions mettant à rude épreuve le gardien bordelais qui tient la maison en ce début de partie.
Il faut patienter jusqu'à l'approche de la mi-tiers pour voir un Bordeaux un peu moins emprunté et commençant à faire surface. Si les joueurs de Tartari ont eu jusqu'ici quelques occasions, très peu ont été suffisamment dangereuses pour inquiéter Defosses et faire reculer les bisons.
Birolini permettra même aux bordelais de reprendre un peu d'air en concédant une pénalité où les boxers trébucheront sur un bloc nocéens très mobile et rigoureux dans le placement bloquant ainsi toute ligne de tir et limitant du même coup les lancers locaux.
Mais cela n'empêche pas les bordelais de continuer à relever la tête et sur un débordement de Gagné trouvant Masson au second poteau, les boxers marquent, 1-0 à 12:14.
Coup dur pour Neuilly ? Que nenni ! La machine repart de plus belle et profitant sûrement d'une légère déconcentration et d'un replacement tardif, les bisons égalisent moins de 20 secondes plus tard et après avoir envoyé le palet chez les boxers, c'est Kecka qui ponctue le travail de récupération en offensive de Bougaran et Borovansky, 1-1 à 12:30.
Sur la remise en jeu, Boubé est sanctionné et laisse ses partenaires à quatre. Neuilly que l'on sait très bon en supériorité ne fait pas durer le suspens et quand Williams s'infiltre en offensive et s'appuie sur Appel qui lui remet dans la course pour le slap dans la lucarne gauche de Gasnier, ça fait 1-2 à 13:35.
Le soufflet bordelais semble retomber en cette fin de période tandis que les nocéens poursuivent leur pilonnage. Si Bordeaux rentre à la pause avec seulement un but de retard c'est dû en grande partie à son gardien qui malgré deux buts encaissés a montré de grosses disposition à soutenir un siège en règle et a bien pallié les errements de sa défense, dans le domaine de la relance en particulier.
On aura noté l'incapacité des girondins à déplacer efficacement le bloc défensif de Neuilly-sur-Marne sur les supériorités et la faible capacité à se procurer des lancers.
Tirs : 20 – 6 pour Neuilly-sur-Marne
F-Off : 14 – 12 pour Bordeaux 2° Tiers :
Bordeaux attaque ce tiers pied au plancher. Il faut dire que les bisons démarrent ce deuxième vingt en infériorité puisque Galmiche s'est mis à la faute avant de rentrer aux vestiaires et les locaux ont donc une entame plus facile qu'au premier tiers. Les bordelais cherchent le jeu au fond ou Defosses va chercher les rondelles mais celui-ci est pénalisé pour retard de jeu.
A trois contre cinq, la tâche est plus ardue pour les nocéens, mais le triangle Waghenoffer, Cacciotti, Wagner résiste. Finalement bien installé en offensive le jeu de puissance bordelais est mené par Gagné qui trouve enfin une solution de passe pour Masson excentré. Le slap immédiat de l'ex-montpelliérain est d'une telle puissance qu'il transperce littéralement Defosses qui freine juste assez le palet pour qu'il ne puisse être repris par Mariage à l'affût.
Si l'attaquant ne peut le reprendre, c'est uniquement parce qu'un regroupement se forme à l'enclave où chacun tente d'arracher le palet pour marquer ou défendre. Seulement les arbitres considèrent que Cacciotti dissimule volontairement le palet et accordent un tir de pénalité aux Boxers.
Murielle Gaston
Lavrov s'élance, Defosses de même. Le letton amorce sa feinte, Defosses se jette pour intercepter mais Lavrov crochète sur sa droite et loge la rondelle au fond du revers, 2-2 à 21:39. Bordeaux recolle.
Les bordelais n'ont plus le même visage. Le pressing est nettement plus soutenu et c'est maintenant leur tour de contenir les bisons. Masson, bien alimenté par des relances nettement plus propres des bordelais qu'en première période, enchaine les lancers. Defosses est bien moins tranquille qu'au premier tiers et c'est maintenant lui qui tient la maison nocéenne.
Mais Neuilly-sur-Marne sait rester dangereux grâce à la vitesse de Appel. Ses accélérations et déplacements de jeu offrent tout de même à Goeckner-Zoeller des solutions de tir régulières que Gasnier peut appréhender avec moins de difficultés qu'aupravant. En effet si Bordeaux intensifie son attaque, les joueurs de Tartari n'oublie pas le repli défensif et à cet instant du jeu la solidarité des blocs girondins est exemplaire.
Le rythme est très haut. Le patinage des deux équipes excellent ce qui ne donne quasiment aucun temps mort dans ce second tiers. Si l'ensemble du public s'est rendu compte de la hausse de rythme des bordelais, on peut s'apercevoir aussi que bien jouant toujours au même tempo les nocéens reviennent peu à peu dans la partie. C'est surement ce qui a fait la différence dans ce match, la capacité d'une équipe à hausser son niveau de jeu au bon moment.
Etant rendu dans les derniers instants de cette période avec une telle intensité sur la glace, il est logique de penser que celui qui marque dans ce créneau prendra un avantage sur son adversaire. La crispation monte dans les travées quand à une minute du terme Boubé prend deux minutes. Mais la solidarité bordelais perdurera au terme des vingt minutes et permettra aux boxers de rentrer aux vestiares en ayant recollé aux bisons.
Tirs : 15 – 14 pour Bordeaux
F-Off : 11 – 8 pour Bordeaux
3° Tiers :
Où Neuilly-sur-Marne redémarre en supériorité et où Bordeaux ne concède pas de terrain. Résultat, aucun lancer à denombrer pour les bisons alors qu'à peine revenu à cinq les boxers repartent à l'assaut. Lassalle sert Lavrov à l'enclave mais manque le cadre d'un cheveu.
C'est alors que Neuilly semble pris d'un sursaut et se remet à appliquer son plan de jeu du premier tiers. Pressing haut, maîtrise de la neutre. Les bisons savent même reculer pour mieux contrer. Dans ce domaine on compte encore et toujours sur Appel dont les accélérations sont difficilement contenues par la défensive bordelaise qui trouvera en Gasnier un rempart inébranlable sur les deux face à face qu'il aura à négocier.
Bordeaux aussi sait contrer. Gasnier gagne son duel face à Appel, la relance est rapide et Horrut part face Defosses où Dermigny juste à temps pour l'empĉher d'armer correctement son shoot. La faute mérite deux minutes immédiatement distribuées.
Sur la supériorité qui suit, Neuilly contient les boxers à sa bleue et dans la neutre pour tenir le danger loin de ses cages. Masson trouve la faille et envoie Majerçak à l'aile droite où le défenseur slovaque temporise. Il redescend sur Paquin qui se remet plein axe, arme et lance à la cage. Defosses est sur la trajectoire, concède malheureusement le rebond sur lequel Savage est le premier pour glisser le caoutchouc au fond, 3-2 à 48:07.
Bordeaux a repris l'avantage mais se fait pénaliser dans la foulée. Spinozzi appelle son temps-mort et donne les consignes. Mais il sera impossible d'appliquer ce qu'à pu expliquer le coach des bisons car à peine le palet en jeu, Goeckner-Zoeller est pénalisé et renvoie les équipes en quatre contre quatre.
Juste le temps que Lassalle surpris dans sa défensive par Appel commette lui aussi une faute, et voici de nouveaux les girondins en infériorité.
Bordeaux n'offrira que peu d'espace aux attaquants des bisons. Seuls Cacciotti prendra Dratzen et Gagné en défaut depuis la rambarde droite pour piquer au but, mais à trop vouloir placer le puck au plafond des buts de Gasnier, celui-ci manque le cadre.
Gasnier en revanche devra se déployer littéralement pour écarter la frappe de la droite de Aubert à ras la glace qui filait au pied du montant de but.
Les rotations s'enchainent, les mises en échec pèsent plus lourd et Neuilly jette ses dernières forces dans la bataille. Si les bisons récupèrent encore des palets dans la défensive bordelaise, les lancers sont moins précis. Les plexis derrière les buts de Gasnier sont martelés.
Murielle Gaston
Les bordelais eux ne semblent pas cesser de monter en puissance et parviennent à contrôler des bisons qui ne trouvant pas la faille ont tendance à s'énerver et gâcher leurs derniers lancements de jeu. Le palet est vivant et sans cesse entouré par une crosse. Rares auront été les moments durant ce tiers ou il aura connu plus de 2 secondes de repos.
Nous sommes dans les derniers instants. Mériadeck porte ses joueurs en donnant de la voix tandis que les bisons sortent leur gardien, la cage est vide. Neuilly garde la possession du palet et les attaquants grillent leurs dernières cartouches ou envoi le jeu au fond, on lance sur le gardien, tous les moyens sont bons pour porter le jeu chez l'adversaire et tenter de trouver l'ouverture pour arracher le nul.
Bordeaux contient les assauts. Fait glisser le jeu dans les rambardes, renvoie la rondelle à l'autre bout de la patinoire et absorbe les coups de boutoirs. Cette défense solidaire permet à Gagné de contrer le porteur du palet nocéen à la neutre, la rondelle file après un rebond contre la bande sur Boubé qui de sa bleue et plein axe lance pleine glace à deux secondes dans la fin dans une cage vide et scelle la marque à 4-2 à 59:58.
Tirs : 10 – 12 pour Neuilly-sur-Marne
F-Off : 11 – 8 pour Bordeaux
Le jury bordelais a désigné les étoiles suivantes :
#23 J. Gauthier-Lebreton pour Neuilly-sur-Marne
#29 M. Gasnier – 1° Etoile pour Bordeaux #5 J. Majercak – 2° Etoile pour Bordeaux #71 J. Savage – 3° Etoile pour Bordeax