Pas le temps de gamberger dans cette rencontre, Meyers est penalisé dès les premières secondes, idéal pour jauger la défensive britannique. Auvitu, en artilleur en chef, sur powerplay, fait parler la poudre, avant que Treille et Bertrand ne lui emboîtent le pas.
|
Photo : Yannick Martin |
|
Toutefois, la plus chaude alerte vient du côté anglais, profitant d'une erreur de placement, Lachowicz se présente face à Lhenry qui garde le dernier mot. Celui-ci sera tout aussi prompt sur des tentatives de Tait, plein masque, ou de Clarke où l'angle est bien fermé.
Si les Français ont la maîtrise de la rondelle, les Anglais sont vifs au contre et se montrent dangeureux. Un peu trop au goût de Rech qui essaie seul de tromper Lyle alors qu'il y avait sans doute mieux à faire au centre. On glisse d'un côté à l'autre de la glace sans réel fil conducteur.
La nervosité gagne peu à peu les rangs britanniques, Tait concède une pénalité, immédiatement mise à profit par Desrosiers qui sert Meunier pour l'ouverture du score d'un tir puissant ras la glace (1-0 à 9'13).
Dans la foulée, Sarich va tester le confort du banc des punitions mais, cette fois, la France peine à s'installer et, pire, Fleury part à son tour au mitard. A 4 contre 4, les espaces se créent, Bachet a beau chercher la déviation de Raux, les Français peinent. Leurs homologues ne sont pas plus efficaces au retour de leur banni et s'exposent aux relents de rapidité français. A l'occasion d'une nouvelle penalité de Morant, ils campent devant le but de Lhenry, mais restent maladroits dans la finition, obligeant cependant le gardien rouennais à s'employer dans les ultimes échanges pour préserver sa cage. On sent qu'il y a la place mais les Français semblent timorés par l'enjeu.
L'Equipe de France semble un peu plus vive au retour sur le glaçon, elle conserve le puck et continue pourtant à s'exposer. Hecquefeuille prend 2 minutes mais les sujets de Sa Majesté ne parviennent pas à faire sourciller le bloc français qui, pour le coup, nous la joue à la kazakhe.
|
Photo : Yannick Martin |
|
Au retour à cinq, Yorick Treille se présente face au goalie mais ne fait que trouver le plastron, alors Bertrand essaie de le tromper entre les jambières sans plus de succès, Raux trouvera tout de même le poteau droit de Lyle. Ce dernier reste vigilant sur les différents tentatives bleues désormais bien mieux cadencées. Fleury s'offre un slalom dans la ligne anglaise, qu'il finira sur les genoux, occasionnant une pénalité différée et l'apport d'un joueur supplémentaire.
Le surnombre profite à Bellemare qui déjoue Lyle sur la gauche (2-0 à 27'19).
C'est le moment choisi par les Tricolores pour accélérer et faire la différence, Hecquefeuille, Bertrand and co mitraillent le pauvre Lyle. Les Britanniques ne font que subir et Shields ne peut éviter la faute.
Si Meunier continue l'opération plastron par deux fois, Fleury se montre plus adroit en mystifiant l'ancien gardien de Morzine d'un slap de la ligne bleue (3-0 à 34'48).
Menés de trois buts, les Anglais ne baissent pas les bras, restent dangeureux, mais l'étincelle ne prend pas. Hewitt part purger deux minutes, devant permettre aux Français de gérer la fin de tiers sereinement, voire aggraver le score, mais de mauvaises transmissions permettent à ses compatriotes d'aller défier Lhenry et de bloquer la marque jusqu'à la deuxième pause.
Amar et Meunier dégainent dès les premières secondes pour profiter de la supériorité toujours en cours en début de ce troisième tiers. Peacock manque un temps fort anglais dû à une hésitation de Lhenry, avant que Morant rejoigne son banc si adoré.
Farmer en profite pour expédier un face-à-face dans les filets... de protection, alors que Peacock se découvre plus adroit en convertissant un palet flottant devant le but pour le pousser au fond des bons filets (3-1 à 43'54). |
Photo : Yannick Martin |
|
Revenus à cinq, les Français reprennent leur marche en avant, histoire de ne pas laisser espérer plus à la Perfide Albion. A trop vouloir gerer leur avance, les Froggies s'exposent aux contres explosifs. Desrosiers cherche bien l'entre-jambières de Lyle mais les assauts se révèlent timides.
Devant tant de déchets, la sanction ne se fait pas attendre : Lachowicz profite d'un palet qui traîne entre les cercles d'engagement pour tromper un Lhenry masqué (3-2 à 51'36).
Il faut remettre la tenue de combat pour garder les Grands-Bretons à distance, Fleury l'a bien saisi et tente de remettre les siens dans le bon sens mais bute sur un Lyle, longtemps impérial. Il le sera nettement moins sur un puck bloqué à l'arrière de sa cage, contesté par Henderson.
Ce dernier sert Bertrand qui n'a qu'à ajuster la cage désertée pour redonner un peu plus de prestige à la victoire tricolore (4-2 à 53'46).
Les Bleus contrôlent sur un train de sénateurs, Lachowicz contestera bien cet écart face à Lhenry mais, en abusant des dégagements interdits et des combinaisons avortées, difficile de scorer. Les trente-six secondes de supériorité qui viendront conclure la rencontre n'y changeront rien, la France tient sa victoire même si elle fut difficile et, associée à la défaite kazakhe face aux pays hôtes, aura bien sa "finale" dimanche, face à la Lettonie.