Dès les minutes initiales, les problèmes à venir se dessinent côté francais. Si Hecquefeuille allume la première mèche du match, ce sont bien les Kazakhs qui se montrent les plus entreprenants. Jaylauov et Politshuk restent cependant stériles dans leurs tentatives.

Photo : Yannick Martin

Les Tricolores peinent à sortir de leur zone et chaque rare incursion dans le camp adverse reste timide, à l'image de Bellemare devant shooter de loin pour espérer tromper le portier Kolesnik. De l'autre côté de la glace, Romanov et Solarev combinent bien, obligeant Huet à s'imposer de manière peu académique. Hésitation prémice à ce qui l'attend quelques secondes plus tard, lorsque Startshenko, dans un angle fermé, shoote à la cage et profite de l'erreur d'inattention de Cristo qui concède un mauvais but (1-0 à 7'00).
Les Français commencent à comprendre qu'ils ont attaqué le match dans le mauvais sens et cherchent enfin à prendre le jeu à leur compte. Morant, par deux fois, et Auvitu titillent la mitaine kazakhe mais ne débloquent pas le compteur. Une mauvaise transmission entre Aleksandrov et Belyayev, filant au but, donne des frayeurs aux Français mais sans commune mesure avec la succession d'occasions qui amèneront le second but. Romanov, posté seul devant la cage, reprend un rebond pour doubler la mise (2-0 à 11'31).
Les hommes d'Henderson n'y arrivent pas, Moisant écope d'une pénalité, permettant au jeu de puissance adverse de s'exercer aux shoots. Huet repousse bien les tentatives de Jaylauov, Savtshenko et Poiltshuk. La dizaine de supporters français, présents dans les travées peu garnies de la Riga Arena, aura l'occasion de donner de la voix sur le premier powerplay français, mais insuffisant pour permettre à Auvitu,notament sur un service de Desrosiers, de refaire le retard.

 

Dès le début du tiers médian, les Kazakhs reprennent le jeu à leurs bottes, Huet est maintes fois sollicité et Gavrilin trouve même le montant.

Photo : Yannick Martin

Les Français essaient bien de réagir mais les tentatives restent trop lontaines pour espérer inquiéter Kolesnik. Les Aigles verrouillent le jeu et la rencontre tombe dans un faux rythme où aucune des deux équipes ne souhaite emballer les échanges. Les rares combinaisons sont mal réglées et les passes finissent dans les patins. Les Français bénéficient d'un jeu de puissance durant lequel Treille tente bien de surprendre de loin sur une remontée de zone mais, globalement, la pénalité s'égraine sans trop d'encombres pour les joueurs d'Asie Centrale. La mi-match est désormais dépassée et, seul bon point, les Blancs du soir se montrent de plus en plus présents dans le combat physique. Sur un contre, Bellemare laisse le palet à Sacha Treille, qui se rappelle au bon souvenir des Kazakhs en nettoyant la lucarne de Kolesnik (2-1 à 32'17).
La fête sera malheureusement de courte durée, alors que Morant purge une pénalité pour clinglage. Jaylauov profite de la supériorité pour s'infiltrer, sans opposition, dans la zone bleue et tromper facilement Huet (3-1 à 34'40).
Morant, qui a décidé que le point de vue sur le match depuis le banc de la prison était meilleur, retourne au cachot mais la période qui s'ensuit sera moins fructueuse que la précédente pour les pensionnaires de KHL.

 

Il faut marquer rapidement pour entretenir l'espoir, Bellemare l'a bien compris et est le premier à mettre le #20 à contribution, imité en cela quelques instants plus tard par Yorick Treille.

Photo : Yannick Martin

La France tient enfin son rang mais accuse toujours ces deux buts de retard.
La pénalité concédée par Savenkov est l'occasion de revenir mais Fleury trouve la mitaine du cerbère des steppes, tandis qu'Auvitu et Meunier ne sont pas plus chanceux en lustrant ses jambières. Les minutes filent et, sur un slap repoussé de l'épaule d'Huet, Krasnoslobodtsev brise la monotonie des assauts français.
Les joueurs de Krikunov se contentent de fermer le jeu, obligeant les Tricolores à user de shoots lointains, voire desespérés. Seul Bachet se crée une occasion sérieuse et procure une petite frayeur dans le camp kazakh en tentant de tromper, de près, Kolesnik. Il semble désormais acquis que le score est scellé, moment que choisit Baptiste Amar pour nous gratifier d'un splendide revers sous la barre et ainsi relancer le suspense (2-3 à 57'42).
Les Bleus retrouvent de l'allant et font le siège du but adverse mais rien n'y fera. Les Kazakhs tiennent leur victoire et placent d'entrée l'équipe de France dans situation délicate dans la course aux J.O.