C'est une marée humaine orange qui garnissait les tribunes de Poissompré, puisque le club avait eu la bonne idée de distribuer des tee-shirts floqués pour l'événement. Ainsi chaque spectateur, même non équipé du  maillot orange Gamyo, pouvait porter haut les couleurs de ses favoris.

Photo : Fernando de Abreu (archives)

Le Gamyo donnait d'entrée le tempo de la rencontre en patinant à une vitesse vertigineuse et en imposant un pressing intense aux physiques défenseurs des Ducs. Souverains sur la petite glace du Haras, on comprenait vite que la défense angevine allait souffrir sur la grande glace de Poissompré...

Susanj trouvait la faille dans la garde d'Aubin, déjà auteur de quelques bons arrêts, après 8'49, suite à un débordement de Rapenne le long des tribunes ! (1-0)

Le match s'équilibrait alors, Angers reprenant petit à petit le contrôle du palet. Las pour les Ducs, c'est au moment où ils commençaient à prendre l'ascendant sur les Gamyo que Bisaillon ratait son dégagement et que Petrak retrouvait sa vista, pour confondre Aubin d'un geste imparable ! (2-0 à 18'33)

Plch avait l'occasion de marquer le troisième but au buzzer, mais ratait le tir de pénalité qui lui avait été accordé.
 

De retour des vestiaires, les Ducs ne tardaient pas à rentrer dans la partie et à s'installer en zone offensive spinalienne. Hocevar tenait bon face à Crowder en break, mais ne pouvait en revanche que s'incliner sur ce tir flottant de Tifu (2-1 à 33'23).

Photo : Fernando de Abreu (archives)

Angers pensait bien avoir relancé la partie, mais avait le tort de vouloir durcir inutilement le jeu, à l'image de cette charge aussi stupide qu'inutile de Lefebvre sur Hocevar, sorti derrière son but. Ouimet se chargeait de la "mise aux poings" et les deux Canadiens allaient s'assoir sur le banc d'infâmie.

Tifu, Crosnier et Petrak, puis Walls étaient à leur tour punis, offrant une double supériorité numérique à Epinal. Stériles au Haras à trois reprises dans cet exercice, le Gamyo allait démarrer le feu d'artifice orange, par Baazzi (3-1 à 30'43) puis par Le Blond, alors que Walls quittait juste sa geôle (4-1 à 32'24) !

Les Ducs avaient du plomb dans l'aile et, sentant que la défense angevine était en proie aux doutes, les Spinaliens appuyaient sur l'accélérateur par Petrak, bien servi par Plch (5-1 à 35'08) !

Les défenseurs angevins étaient complètement perdus sur la grande glace spinalienne, et Aubin lui-même sombrait.
Les Gamyo déversaient leurs vagues orange inlassablement et, même en infériorité numérique, Leonelli prenait de vitesse la lourde défense des Ducs et obtenait un tir de pénalité pour une faute indiscutable : 6-1 à 38'42 !

Poissompré rêvait tout éveillé, mais la meilleure défense de la Ligue Magnus était à l'agonie, dépassée par la vitesse de jeu des Gamyo !

Photo : Fernando de Abreu (archives)

Avec une telle avance, le troisième tiers ne s'annonçait pas passionnant mais, tout en gérant intelligemment la partie, Epinal continuait à attaquer et Kloz trouvait la récompense à ses efforts en battant Neau rentré pour écoper... (7-1 à 45'19) !

Angers pensait déjà au match du lendemain et Epinal voulait avant tout garder des forces après ces deux tiers de folie. Néanmoins, Leonelli, auteur d'un match remarquable aux côtés de Plch et Petrak, marquait son deuxième but de la soirée (8-1 à 51'16).

C'est finalement Kuralt qui avait l'honneur du bouquet final pour ce feu d'artifice orange ! (9-1 à 52'25) !
Aubin revenait dans les cages des Ducs et Charpentier se voyait refuser le dixième but, marqué du patin.
 

Un score fleuve, comme il est rare d'en voir en play-off, a donc ponctué cette soirée extraordinairement riche en buts ! Le public de Poissompré pouvait savourer son bonheur et les joueurs rentrer aux vestiaires pour préparer le match 4...
Le coach Bozon, très satisfait, n'était pas dupe et s'empressait de faire passer le message, d'oublier très vite cette correction infligée aux Ducs, pour se concentrer sur le nouvel objectif : l'égalisation de la série !
De son côté, le coach Paiement tenait le même discours, à savoir que peu importait le score et qu'il fallait déjà se préparer au match 4...