Besançon - Mulhouse
1 - 9
(0-1, 1-3, 0-5)
Finalement le verrou cède :
Le match démarre vite, le jeu est rapide et disputé en milieu de glace, Mulhouse est plus offensif d'entrée, mais ne propose que quelques tirs sans prétention. | Photo : Jacqueline Gerdy | |
Au fur et à mesure, le jeu alsacien se pose plus et est plus agréable, en face Besançon défend corps et âme son coffre-fort mais peine à proposer des contre-attaques construites. Les visiteurs restent donc à l'offensive et les plus dangereux, Romand est contraint à de nombreux arrêts pour préserver la virginité de sa cage et même aux doubles arrêts quand l'attaque alsacienne se met à aligner de bonnes passes.
Besançon ne s'en sort qu'épisodiquement grâce à de bons contres, comme celui de Vincent Clair ou encore de Nicolas Templin.
Les Mulhousiens reviennent bien vite à l'assaut, emmenés par Chomiène qui bute sur le portier de la cité Vauban. La défense bisontine, mise à rude épreuve, peine à tenir les bouillants visiteurs. Mulhouse continue de cogner mais le gardien local tient bon malgré un impitoyable assaut.
Les Aiglons peinent à déployer leurs ailes et doivent, à l'inverse, défendre leur nid bec et ongles. En toute fin de tiers, Schudy lance de la mi-zone, le puck heurte le gardien et termine sa folle course au fond des filets bisontins (0-1 à 19'12).
Tirs cadrés : 14 / 4 pour Mulhouse
Engagements : 10 / 7 pour Mulhouse
Mulhouse enfonce le clou :
Besançon remporte la première mise au jeu mais est acculé à la défensive ; les Aiglons, sous le joug de leur adversaire, ne parviennent pas à sortir de leur zone. Dans cette configuration de jeu, les Bisontins, qui doivent l'emporter par quatre buts d'écart, voient leur chance de qualification se réduire comme une peau de chagrin. | Photo : Jacqueline Gerdy | |
Les locaux sont pénalisés, ils vont résister un bon moment mais finissent par céder. Quentin Steciuk, en solitaire, s'en va nettoyer la lucarne et double la mise (0-2 à 22'29).
Le match conserve la même physionomie avec, sans cesse, une attaque mulhousienne et une équipe locale qui défend de son mieux. Les Bisontins lancent tout de même des contres et tentent de revenir au score, mais ils restent trop individualistes et manquent de chance ou de finition dans l'ultime acte. Templin fait un énorme travail pour conserver le puck sur le coin de la cage et sert Valero qui dévie intelligemment au second poteau, Clair n'a plus qu'à pousser au fond des filets (1-2 à 26'21).
Les Mulhousiens repartent rapidement au feu et poussent pour se redonner un peu d'air, ils ne vont pas tarder à y arriver. Chauvel lance, Romand plonge pour repousser, mais Steciuk récupère, se décale et glisse dans l'angle ouvert (1-3 à 27'52).
Les Alsaciens, rassurés, se réinstallent et continuent de dominer face à une équipe bisontine contrainte à la défensive. Le jeu reste rapide et agréable même si la physionomie reste figée. Un cafouillage monstre devant la cage locale permet à Quentin Steciuk de compléter le hat-trick (1-4 à 38'29).
Les Mulhousiens continuent leur bombardement mais sans plus pouvoir élargir le score, les Bisontins devront marquer 8 buts dans l'ultime vingt pour éviter l'élimination, la messe est dite !
Tirs cadrés : 17 / 3 pour Mulhouse
Engagements : 9 / 7 pour Mulhouse
Besançon boit le calice jusqu'à la lie :
Les visiteurs continuent de forcer dès la reprise. Malgré leur domination sans faille, ils peinent à concrétiser et se montrent maladroits avec, notamment, de nombreux tirs non cadrés. Chomiene, en break, bute sur le gardien mais le palet, repoussé, parvient jusqu'à Corno qui ne rate pas le cadre (1-5 à 42'33).
L'offensive bisontine est trop individualiste et ne propose même pas de tirs lors de ses trop rares contres. Valentin Valero, en solitaire vers la cage alsacienne, est retenu, l'arbitre siffle un tir de pénalité. L'attaquant s'élance, Nathalie Bore suit bien et, d'un coup de jambière, repousse au loin le tir. | Photo : Jacqueline Gerdy | |
Les Mulhousiens repartent à fond de train et Quentin Chauvel, seul dans l'angle, fusille Romand (1-6 à 50'00).
La partie se complique encore un peu pour les Bisontins qui ne savent plus que faire pour tenter d'équilibrer le jeu. Une pénalité tombe au pire moment pour les Comtois. La machine de guerre alsacienne se remet en route et Da Silva, de la bleue, fait mouche (1-7 à 50'46).
Besançon n'en peut plus et agonise sur la glace ! Heureusement pour eux, les Alsaciens, bien à l'abri (il faudrait en effet que les locaux marquent 11 buts en moins 10 minutes), ralentissent la cadence. La rencontre devient monotone et un brin lassante.
La baisse de rythme des visiteurs profite un peu aux Comtois qui tentent bien de réduire la mise, mais en vain. En fin de rencontre, la fatigue et le découragement emportent les Bisontins. Mulhouse en profite pour faire boire à son adversaire le calice jusqu'à la lie. Steciuk sert Chomiene, au second poteau, qui n'a plus qu'à marquer (1-8 à 58'45).
Alors que les carottes sont cuites, archi-cuites et mêmes brûlées, la machine à scorer s'abat, une fois encore, sur la cage du malheureux Adrien Romand qui aura tout donné dans cette partie. Maxime Deplanque, en solitaire, traverse toute la défense et s'en va battre le gardien doubiste (1-9 à 59'24).
Tirs cadrés : 17 / 6 pour Mulhouse
Engagements : 11 / 6 pour Mulhouse
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Quentin Steciuk
** : Lucas Chomiene
* : Quentin Chauvel
Besançon avait trop de buts à remonter et ne pouvait s'en sortir que par un improbable renversement de situation qui ne s'est pas produit et qui, au vu du match, n'aurait jamais pu se produire. Mulhouse, un gros cran au-dessus, a surdominé toute la partie et passe un lourd score à une équipe bisontine qui n'a jamais vraiment été en mesure de rivaliser. La défense trop clairsemée, l'offensive trop simpliste et trop individualiste, n'auront jamais pu contenir la vague alsacienne. Adrien Romand aura fait de son mieux devant les filets en sortant un bon match mais, seul contre tous, le verrou n'a pas tenu longtemps contre une équipe soudée, volontaire et efficace.
Pour la section U18 de Besançon, la saison s'achève sur une note amère mais Thibaut Creuze, l'entraîneur, relativise en rappelant que les joueurs se sont donnés à fond et ont réalisé une belle saison pour obtenir cette place en play off. A ce niveau, la marche était trop haute.
Pour Mulhouse, le week-end prochain contre Reims, les Alsaciens joueront leur place pour un carré avec les équipes d'Ile-de-France. Vincent Bringuet, coach mulhousien, satisfait de la victoire, reste prudent et modéré. Selon lui, la victoire est là mais pas de quoi s'enflammer, le jeu reste très largement perfectible et il espère un sursaut de bonne volonté de son équipe pour les matchs suivants. Les petits Scorpions vont essayer de faire de leur mieux pour continuer l'aventure le plus longtemps possible et pourquoi pas vers l'Elite B ?
|