Hockey Hebdo : Mati Kaario, vous êtes le manager général de Tampere, mais quel Tampere ?
Mati Kaario : D'Ilves ! Tampere c'est la ville, et elle compte deux clubs professionnels de hockey, Tappara et Ilves. Tampere est une ville du sud de la Finlande qui compte 216 000 habitants, c'est la plus grande ville après Helsinki
HH : Quelle est l'histoire et le palmarès du club ?
MK : Ilves a été créé en 1931, il a remporté 16 titres de champion –
là, devant ma mine admirative, Mati Kaario marque une pause, et ajoute avec le sourire : mais le dernier remonte à 1985…
HH : Comment est organisée la Liiga, et d'ailleurs que veut dire « Liigaa » ?
MK : Liiga, qui avant s’appelait SM Liiga, veut tout simplement dire « ligue ». Elle comportait jusqu'à l'année dernière 14 clubs, mais à partir de cette saison, il y en aura 15. Les six premières équipes sont directement qualifiées pour les Play-Off, et celles classées de sept à dix disputent un tour préliminaire. Les deux formations qui arrivent en tête rejoignent les six autres en Pay-Off.
HH : Comment s'est déroulée la dernière saison pour Ilves ? Et comment définissez-vous le jeu de votre équipe ?
MK : Nous avons terminé 10
e de saison régulière, ce qui nous a permis d’accéder au tour préliminaire, mais nous avons été éliminés au premier tour. «
Et nous y avons disputé le match le plus long de l'histoire de la Liiga, 134,14 mn », ajoute une supportrice assise derrière nous. Ce qui semble beaucoup amuser le staff finlandais ! Concernant le jeu, nous pratiquons un hockey physique et direct. (à noter que les patinoires finlandaises sont en général aux dimensions de 58 x 28)
HH : En termes de moyen, où se situe Ilvès ?
MK : Nous disposons d'un budget de 3,5 millions d'euros, pour une masse salariale de 1,5 million. Les clubs mieux dotés doivent tourner autour de sept millions. Et pour les Jokerit qui jouent maintenant en KHL, il faut probablement multiplier ce chiffre par trois ou quatre.
HH : Pour terminer, connaissez-vous Épinal et quels sont vos objectifs pour cette saison ?
MK : Non je ne connais pas Épinal, mais j'aimerais bien savoir si des joueurs finlandais y ont déjà joué ? (des supporters spinaliens viendront apporter la réponse quelques minutes plus tard). Et pour la saison : les Play-Off !
Matti Kaario, merci et bon tournoi.
Hockey Hebdo : Alors ce match ?
Sébastien, Quentin, Vivian : C'était pas facile, ils ont bien tenu deux tiers, après dans le troisième ils n'avaient plus trop les jambes. Mais c'est de l'expérience accumulée !
HH : Pouvez-vous nous parler des supporters spinaliens ?
S-Q-V : nous sommes environ 400 supporters répartis en deux groupes : les Crasy Boys qui comptent 260 membres et les Génératyon Canibale qui sont 110. Les deux groupes sont organisés en association, il y a donc deux entités différentes, mais à Poissompré nous sommes tous ensemble et solidaires pour soutenir notre équipe, nous avons d'excellentes relations, d’ailleurs nous sommes le meilleur public de France (rires), même les autres le disent ! Pour les déplacements, il y a toujours du monde, pour la finale, à Gap nous étions à chaque fois 200. A Lyon nous nous sommes déplacés à 250 !
HH : L'inter saison n'a pas été facile pour Épinal, beaucoup d'incertitudes sur la validation en Ligue Magnus, et des joueurs sont partis.
S-Q-V : Maintenant nous sommes validés, et c'est ce qui compte. Le reste ne nous intéresse plus vraiment, de toute façon c'est une situation que nous avons subie, comme tous les autres supporters d’Épinal. Oui, des joueurs sont partis, certains
ont eu des propositions ailleurs, d'autres n'ont pas voulu prendre de risque par rapport à une possible non-validation.
HH : Cette équipe 2015/2016 comment la jugez-vous, et quels objectifs pensez-vous qu'elle peut se fixer ?
S-Q-V : elle est moins forte que se devancière c'est sûr, mais elle est aussi plus jeune. Les gars vont être solidaires, ils ont la niaque. On espère bien accrocher la huitième place, histoire de jouer les Play-Off ! En prenant le dernier point qu'il nous faudra, lors du dernier déplacement à Lyon par exemple ! Ça serait pas mal.
Sébastien, Quentin et Vivian, merci.