A l’image de l’ambiance, le match démarre sans round d’observation et Hennebert d’un joli lancer de la bleue trouve l’extérieur du poteau de Desfossés après seulement 17’’ de jeu. Les Bisons répondent rapidement par l’intermédiaire de Cacciotti qui, idéalement placé face à la cage de Macrez ne peut reprendre une belle passe en retrait. Vladimir Holik envoyé au cachot, les Bisons se voient offrir une première opportunité en supériorité numérique. Mais le jeu de puissance des nocéens peine à se mettre en place et mis a part un lancer en première intention de Appel, et une situation chaude en fin de supériorité, les Albatros attentifs et combatifs protègent bien la cage d’un Macrez déjà bien dans son match. Brest vient chercher les nocéens très haut, il n’est ainsi pas rare de voir 2 brestois venir presser derrière la cage de Desfossés pour perturber la relance des locaux et gratter des palets qui peuvent rapidement se transformer en occasion de but.

Crédit photo : namzip - forum Les Bisons

C’est sur un contre orchestré par Birolini après une récupération du palet dans la zone défensive que Neuilly va ouvrir le score. D’une relance précise le défenseur des Bisons trouve Cacciotti qui profite de la chute du dernier défenseur brestois pour aller défier Macrez et le tromper d’un joli lancer ras de glace (1-0 à 7’32 ; Cacciotti ass Birolini et Goeckner-Zoeller.)
Habiles dans le maniement du palet, les Bisons se sortent bien du pressing visiteur et s’offrent un 2 contre 1, Goeckner-Zoeller d’une magnifique passe dans le dos trouve Malat seul face à Macrez, mais le portier brestois fait l’arrêt (9’.) Si la première partie du tiers a été nocéenne, témoin encore ce lancer de Birolini bloqué par Macrez, Brest va enfin se montrer dangereux sur une grosse séquence dans la zone offensive des Bisons, Neuilly peine à sortir le palet et la puissance offensive brestoise fait passer des sueurs froides chez les partisans locaux.
Desfossés se montre pour l’instant solide et repousse une tentative de Lefebvre puis de Cintala qui prend un gros lancer de la bleue (14’.) Neuilly abandonne la maitrise du jeu aux bretons qui vont égaliser sur leur première supériorité numérique. Dian, suite à une perte de palet d’un défenseur nocéen, d’une belle transversale trouve Gascon qui d’un lancer croisé à mi-distance trompe Desfossés pas encore replacé (1-1 ; Gascon ass. Dian et Holik à 5vs4).
Le canadien, grand artisan de la montée de Neuilly en Magnus il y a 3 saisons, se rappelle ainsi au bon souvenir des supporters nocéens. A la sirène, Galmiche, au pressing, récupère un palet et va défier Macrez, mais son lancer du revers ne trouve pas le cadre.
 

Neuilly a bien abordé le match mais s’est ensuite compliqué la tache en abandonnant le palet aux brestois dont on connait le pouvoir offensif. Mais les Bisons ont prouvé qu’ils avaient la recette pour inquiéter les brestois.
 

Les Bisons vont attaquer tiers comme ils avaient abordé le premier, en jouant leur jeu et en acculant les brestois sur leur but. D’entrée Cacciotti s’offre une occasion repoussée par Macrez, mais la défense bretonne peine à sortir le palet, et Malat servi plein axe ne manque pas l’occasion de donner l’avantage aux siens (2-1 ; Malat ass. Cacciotti et Goeckner-Zoeller.)
Cet avantage donne des ailes aux Bisons qui maintiennent les Albatros sous pression et profitent d’une supériorité pour faire le break. Au pressing derrière Macrez, les Bisons récupèrent le palet et Goeckner-Zoeller servi dans l'axe par Cacciotti trompe Macrez de prêt (3-1 à 24’14; Goeckner-Zoeller ass. Cacciotti et Borovansky à 5vs4.)
Le break est fait mais Neuilly ne veut pas en rester là et Appel, bien que diminué par une blessure au poignet, enchaine une feinte et un lancer que Macrez repousse péniblement. Brest s’offre une nouvelle longue séquence en zone offensive mais Desfossés et sa défense s’en sortent sans dommage. Neuilly reprend ensuite sa marche en avant et Gauthier-Lebreton choisit le tir alors que Malat semblait en bonne position, puis Bougaran réalise une belle transversale pour Galmiche, mais le n°8 des Bisons est un peu court (28’10.)

Crédit photo : namzip - forum Les Bisons

A 30’10, suite à un palet perdu par la défense bretonne, Borovansky est bien servi face à la cage mais une charge dans le dos qui ne semble pas émouvoir l’arbitre du soir l’empêche de conclure. Neuilly domine, mais Neuilly ne marque pas et reste sous la menace des gâchettes brestoises. Brest prouve qu’il a d’autres armes que son pourvoir offensif, l’ensemble de l’équipe se donne défensivement, faisant preuve de beaucoup d’abnégation pour protéger la cage d’un Macrez très en vue. Témoin cette nouvelle infériorité que les brestois vont traverser sans trembler notamment grâce au pressing des attaquants qui perturbent les locaux. Et quand le jeu de puissance parvient à s’organiser, les Bisons se montrent trop altruistes à l’image de Malat, par ailleurs excellent samedi, qui préfère la passe alors que le tir s’imposait.
Alors que la supériorité est terminée, Bougaran manque une belle occasion de donner de l’air aux siens, puis les attaquants ne parviennent pas à bien se positionner pour prendre les rebonds laisser par Macrez, la faute aussi à une défense bretonne qui fait fort bien le ménage devant sa cage. Goeckner-Zoeller prend une grosse charge dans le dos sous les yeux de l’arbitre qui semble avoir décidé que ce type d’action fait maintenant partie du jeu. Heureusement pour lui, il a ce soir affaire à deux équipes et deux coaches qui ont pour priorité le jeu. On peine à imaginer ce que cela aurait pu donner avec des équipes cherchant à pourrir le match. En fin de période, Brest va immédiatement faire fructifier son 2ème power-play du match. Un premier tir de Holik à coté, un palet bien ressorti par Gascon pour Vorobel qui trompe Desfossé (3-2 à 37’34 ; Vorobel ass. Gascon et Holik, à 5vs4.)
Gauthier en contre est tout proche de l’égalisation mais ne trouve pas le cadre, puis un contre nocéen est stoppé par l’arbitre qui s’inquiète de la santé de 2 joueurs allongés sur la glace après un choc contre la bande. A la sirène, Goeckner-Zoeller est pénalisé fort sévèrement alors que l’attaquant brestois semble venir s’empaler sur lui. Brest aura attaquera donc le dernier tiers en supériorité.

Neuilly a largement dominé ce tiers dans le jeu et au nombre de lancers. Mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous ce soir et les mauvais choix offensifs ou un très bon Macrez ont permis à Brest de rester dans le match.
 

Le jeu de puissance breton est redoutablement efficace ce soir et il faut moins d’une minute à ce diable de Gascon pour délivrer un caviar à Dian seul au second poteau pour un remake du premier but, avec inversion des rôles (3-3 à 40’51 ; Dian ass. Gascon et Prosvic.)
Tout est donc à refaire pour les Bisons qui reprennent leur siège de la cage de Macrez. Mais tour à tour Cacciotti, Goeckner-Zoeller, Cacciotti encore, Bougaran sur un service d’Appel ne trouvent pas la faille.

Crédit photo : namzip - forum Les Bisons

Même en supériorité, Neuilly peine à conrétiser malgré un nombre incalculable de situations très chaudes sur la cage brestoise. Mais alors que l’on croit la cage ouverte, Macrez, sa défense ou encore un peu de maladresse empêchent Neuilly de traduire au score sa nette domination. Même en supériorité, pourtant un de leur point fort, les nocéens ne parviennent pas à tromper la défense bretonne.
Pittarelli pour une de ses premières apparitions sur la glace s’offre un face à face avec Macrez qui tourne encore à l’avantage du portier brestois (53’10.) Desfossés s’emploie enfin face à Vargas-Dias, mais quand Brest est encore pénalisé pour surnombre à moins de 5’ de la fin, on se dit que le match peut basculer. Frank Spinozzi l’a bien compris et appelle un temps mort pour passer ses consignes. Mais Desfossés est rapidement pénalisé pour une faute inutile et les équipes se retrouvent à 4 contre 4. Gascon, bien servi par Prosvic, fait passer un énorme frisson dans les gradins mais dans un silence de cathédrale, Desfossés fait l’arrêt (56’30.) Après une nouvelle charge dans le dos non sifflée sur Cacciotti, Goeckner-Zoeller s’offre la dernière occasion du match mais Macrez est impeccable.

Copie conforme du 2ème tiers, cette période a vu une nette domination des nocéens en manque cruel d’efficacité. Il n’y pas l’épaisseur d’un trait entre ces 2 équipes aux armes différentes et c’est donc la prolongation qui devra les départager.

Macrez-Gascon, duo gagnant

La prolongation débute par un round d’observation au cours duquel chaque équipe envoie le palet en fond de zone. C’est finalement Ballet qui s’offre la première véritable occasion d’un lancer de la bleue. Neuilly se voit offrir une nouvelle supériorité mais Macrez en état de grâce repousse la tentative de Lebreton, puis celle de Malat (65’50.) Gauthier va ensuite s’offrir plusieurs occasions mais Desfossés réalise 2 beaux arrêts face à l’attaquant brestois (67’45.) Une action Goeckner-Zoeller – Cacciotti dans la dernière minute fait se lever le public mais alors qu’on croit au but, Macrez confirme qu’il est bien un des hommes du match coté visiteur et envoie les deux équipes aux tirs aux buts.
L’autre homme du match est bien entendu Gascon, qui va se charger de faire basculer le match lors de la séance des tirs au but. Après un échec lors de la première série, c’est lui qui donnera la victoire aux siens en transperçant Desfossés.

Frank Spinozzi (coach de Neuilly) : « On a 2 fois plus de lancers que Brest, mais on n’a pas su compter. On ne doit pas oublier qu’un mauvais but est aussi bon qu’un beau but. Ce soir on a parfois trop cherché le beau but, mais ce n’est pas notre style. On est une équipe de cols bleus et on ne doit pas l’oublier. On est des travailleurs et en supériorité, il faut des joueurs qui aillent devant le but, qui gênent le gardien, prennent des coups, se sacrifient et ne scorent pas forcément. Ce soir, on reprenait après une coupure qu'on a voulu longue en pensant à la suite de la saison et au long terme, mais ça ne nous a pas perturbé ce soir. On avait de l’énergie et les partisans nous ont poussés. C’était un beau match, un beau spectacle. Il y a eu de l’engagement, un vrai match de hockey avec 2 belles équipes qui veulent jouer au hockey. »

André Peloffy (coach de Brest) : « Le match s’est joué à rien, les 2 équipes se valent. Je suis content et fier de la victoire, mais j’ai vu quelques lacunes dans le jeu de mon équipe qu’on devra absolument corriger pour le prochain match. Neuilly a mieux joué que nous, a eu plus d’occasions que nous. On s’en est un peu trop remis à Macrez qui a fait un très grand match. Mes joueurs ont été surpris par la petite taille de la patinoire. Mais Neuilly est une très bonne équipe, très disciplinée, très bien coachée et je suis sur qu’on aura l’opportunité de se retrouver. Des équipes comme celles de soir sont pénalisées par un calendrier trop léger. S’entrainer 5 jours pour un match, ce n’est pas suffisant pour nous. On essaie d’organiser des matches amicaux, avec Neuilly notamment, pour y remédier. La coupure de 3 semaines a aussi été un peu longue. »