Dès le coup d’envoi, les Bordelais tentaient de prendre le jeu à leur compte.

Patrice Villey

Le rythme de la rencontre était quelque peu mou et chaque équipe tenait bien ses positions. La 1ère opportunité revenait aux Boxers, mais l’attaque massive bordelaise faisait choux blanc devant Neumann, notamment Majercak qui pouvait que constater la solidité de la mitaine du portier slovaque. La supériorité suivante, rémoise cette fois- ci ne donnait rien non plus, la faute à un Burnet.
Bordeaux dominaient territorialement, mais commettait quelques erreurs, comme cette relance de Patard dans la crosse de Vrielynck qui butaient en deux fois sur Burnet. Les locaux pouvaient remercier leur gardien sur le coup. Le match était devenu plus plaisant à suivre et Neumann continuait à faire le show, notamment devant Mariage ou encore Larrieu. Malgré la domination locale, Reims ne restait pas en reste et suite à un nouveau palet perdu des Boxers, Marchand, sur un service de Carolet, était à deux doigts d’en profiter. Bordeaux de son côté profitait de la générosité des arbitres pour avoir deux supériorités, mais leur maladresse combinée au talent de Neumann, permettait au score de rester en l’état.
Sur la 2ème supériorité, J.Sabatier profitait d’un palet lobé de K.Dusseau pour aller défier Burnet, mais ce dernier avait le dernier mot. Les Phénix venaient là de laisser passer une nouvelle chance d’ouvrir le score. Et dans ce genre de match serré, la plus petite erreur pouvait compter chère.
Les rémois en faisaient la douloureuse expérience en fin de tiers.
Pourtant en infériorité, les Boxers interceptaient une relance rémoise par Lassalle qui buaient dans un premier sur Neumann, mais le palet glissait dans son dos et Larrieu profitait de l’aubaine pour s’inscrire à la marque (1-0, 19’43).
Le coup était rude pour les Phénix, qui se retrouvaient mené alors que l’inverse n’aurait pas été illogique.

A la reprise, Reims était bien décidé à effacer ce but de retard au tableau d’affichage.

Patrice Villey

A la 23ème, Marchand se créait une nouvelle grosse occasion, mais les montants bordelais se refusaient à lui et sur le contre qui suivait, Sokolov se sacrifiait pour sauver son camp sur un essai de Cadren. Le jeu alternait entre période enlevée et temps de repos durant cette première partie de tiers.
Reims continuait de jouer crânement sa chance, mais Burnet était impérial notamment sur un essai de Vrielynck à la 25ème. Puis une erreur des Boxers en zone neutre offrait à J.Sabatier un nouveau duel avec le portier local, mais celui-ci prend à nouveau le dessus dans son duel.
De l’autre côté, Neumann n’en restait pas moins inactif et faisait étalage de son talent face aux tentatives bordelaises, comme cet arrêt spectaculaire sur une tentative en deux temps de Larrieu. A la 30ème, les Boxers croyaient bien enfin faire plier le portier rémois sur une déviation de Mariage, mais le corps arbitral invalidait le but pour crosse haute.
Les rémois continuaient de bien résister aux locaux, notamment en infériorité et l’espoir était encore permis dans ce match. Malgré des occasions de part et d’autres, plus rien ne changeait dans ce tiers, qui voyait les locaux toujours mener au score.

Patrice Villey

Encore une période à jouer et tout restait jouable pour les Phénix, à condition de pas retomber dans ses derniers travers du 3ème tiers. Les rémois tenaient toujours bien le coup face aux assauts bordelais.
Les Boxers continuaient de bourdonner autour des buts de Neumann, mais celui-ci se montrait impérial, à l’instar de son homologue bordelais. A la 50ème, le corps arbitral offrait une supériorité aux locaux, et ceux-ci ne rataient pas l’occasion qui se présentait à eux pour faire la différence à la marque. De derrière les buts, Savage servait dans l’enclave Lassalle, dont la reprise trompait Neumann (2-0, 50’03).
Le break était fait en faveur des Boxers.
Suite à ce but, le coach rémois demandait un temps pour tenter de remobiliser ses troupes. Deux minutes après, Reims bénéficiait d’une supériorité, mais l’attaque massive des Phénix ne parvenait toujours pas à scorer. Les débats devenaient quelque plus tendus en cette deuxième partie de tiers et les prisons se remplissaient plus qu’au cours des tiers précédents. Tout ceci ne permettait pas au jeu de s’égayer et les occasions de buts se faisaient plus rares en cette fin de match, seul Patard venait une nouvelle fois tester Neumann. La sirène retentissait, Bordeaux et Mériadeck pouvaient savourer un succès qui aura mis longtemps à se dessiner face à de courageux Phénix.

Comme motif de satisfaction, Reims a réussi à faire jeu égal face aux Boxers et aurait pu espérer mieux dans cette rencontre. Hélas pour Reims, le match s’est joué sur des détails, comme la gestion des supériorités ou des erreurs en zone défensive, qui se paient souvent cash comme ce soir. Prochaine rencontre pour Reims avec la réception d’Amnéville, pour un premier succès en 2009 et garder un espoir de play-offs.