Occasions manquées :
Le Lev, qui avait eu du mal à se mettre en marche au début de la première rencontre, ne réédite pas la même erreur. Les Tchèques démarrent vite et bien. Ils poussent leur adversaire à la défensive et font tourner le palet comme ils en ont la spécialité. Koshetshkin repousse la tentative de Ridderwall,
 |
| KHL |
| Le Metallurg fait trébucher le Lev dans le match 2 |
mais le puck file à l'angle opposé jusqu'à Lukas Cingel qui reprend vers la cage ouverte, le gardien géant revient sur ses appuis et repousse au loin.
Le Metallurg peine à démarrer et il se borne à une stratégie bien simpliste, il attend les erreurs de son adversaire et en profite tant bien que mal. L'offensive locale reste donc plutôt discrète dans les premières minutes de jeu. Signalons tout de même une mauvaise sortie de zone du Lev, le palet mal dégagé profite à Francis Pare qui tente sa chance, sans succès. Une action quasi similaire donne la même opportunité à Sergeï Tereshtshenko, mais le slap du défenseur ne fait pas plus de dégâts dans la cuirasse du gardien visiteur.
Azevedo, en contre, ramène le jeu dans la zone locale, son tir bien placé fait tinter le montant de la cage locale. Mais la plus grosse frayeur de ces vingt premières minutes est à mettre au crédit des locaux. Osala contourne la cage et tente de placer le puck au second poteau, il heurte le patin du défenseur du Lev, Mäenpää, le palet glisse vers l'angle ouvert, mais Vehanen parvient à le repousser d'un bon coup de patte.
Le tiers s'achève sur une belle attaque à trois, mais où le tir de Mozyakin fait frémir le poteau droit de la cage tchèque.
Tirs cadrés : 13 / 8 pour Prague
Engagements : 9 / 7 pour Magnitogorsk
Le rouleau-compresseur métallurgiste :
Le Metallurg revient en force dans la partie mais Ullström, en break, provoque une alerte, bien gérée par Koshetshkin. Le jeu repart vers la zone des visiteurs et les Uraliens vont enfin marquer leur premier but dans cette finale.
Yunkov, dans l'angle de la patinoire, remet sur le côté de la cage pour Bogdan Potekhin, ce dernier lance immédiatement sur la reprise, le tir puissant trompe Vehanen et fait hurler la foule (1-0 à 23'04).
Ce but a le don de lancer complètement Magnitogorsk qui retrouve confiance en lui. Les locaux, poussés par leur public, se sentent pousser des ailes. A l'image de leur capitaine, Mozyakin, qui remonte la glace à toute allure, mais son beau lancer du poignet est dévié par le gardien finlandais.
 |
| KHL |
| Vehanen n'a pu sauver Prague à lui seul |
Zaripov s'infiltre à son tour, en solitaire, au prix d'un gros effort de patinage individuel, côté angle fermé le Russe trouve Vehanen sur son tir compliqué.
Prague, secoué par l'assaut local, contre de son mieux. Repik, en solitaire, subit un cinglage et son tir est repoussé par le gardien. L'arbitre accorde un logique tir de pénalité. Michal Repik s'élance, il part sur le côté très loin, mais l'immense jambière de Koshetshkin se tend et repousse la rondelle.
Le tournant du match ? Sans doute, car MMK, inquiet, met les bouchées doubles et monopolise la rondelle.
Lee, derrière la cage, sert Mozyakin dans l'angle, ce dernier prolonge jusqu'à Danis Zaripov, seul au second poteau, il n'a plus qu'à pousser dans la cage grande ouverte pour un "tic-tac-toe" parfait (2-0 à 33'19).
Le Lev, malmené, n'a pas l'habitude d'être mené au score, il perd alors son sang-froid et une bagarre éclate. Les arbitres parviennent difficilement à reprendre la main et envoie les pugilistes se calmer sur le banc des insoumis. Magnitka reste à l'assaut et fait plier son adversaire, sa formidable première ligne va le faire rompre.
Zaripov sert Mozyakin qui slape comme une brute, il frappe tellement fort qu'il en brise sa crosse, le puck prend un curieux chemin et passe entre les jambes du défenseur tchèque, jusque dans la palette de Kovar qui aligne l'angle ouvert (3-0 à 34'54).
Le match semble plié, tant la machine bleue récite ses gammes à la perfection. Les esprits restent échauffés et quelques vilains gestes en fin de tiers sont punis par des minutes de cachot.
Tirs cadrés : 12 / 9 pour Magnitogorsk
Engagements : 11 / 9 pour Magnitogorsk
Vite à l'abri :
A l'Arena Metallurg, il ne fallait pas arriver en retard au troisième tiers, celui qui est allé acheter une nouvelle bière, celui qui en profite pour appeler ses amis pour se vanter d'être à la finale ou celui qui fait la queue pour aller aux toilettes, en sont pour leurs frais. En effet, il faut à peine 40 secondes de jeu pour voir les Métallurgistes marquer une quatrième fois.
 |
| KHL |
| Magnitogorsk vainqueur avec brio |
Ibragimov slappe puissamment de la ligne bleue, Kovar dévie entre les jambières de Vehanen, le puck semble se diriger tout droit vers la cage, pour en être persuadé Sergeï Mozyakin remet un coup de crosse pour faire trembler les filets (4-0 à 40'44).
C'est l'explosion de joie dans l'Arena, la ola secoue la foule et la foule scande à pleins poumons "Metallurg, Metallurg". Mais, sur la glace, tout n'est pas à l'euphorie, loin de là, Sekac et Thörnberg relancent Prague à grands efforts de patinage. Le Lion retrouve du mordant et commence à se montrer dangereux devant la cage métallurgiste. Koshetshkin fait bonne garde et reste vigilant, contrairement à ses défenseurs, qui se sont endormis ou qui sont ailleurs la tête vers la victoire qui leur tend les bras.
Keenan s'époumone sur le banc pour tenter de relancer la machine. Koshetshkin impérial, invective ses coéquipiers pour qu'ils viennent un peu à son secours.
Finalement, ce qui doit arriver se produit, Mäenpää fait une immense passe à Justin Azevedo à la limite du hors-jeu, le Canadien repique devant la cage, passe les défenseurs et glisse le palet entre les pads du gardien local (4-1 à 56'35).
Magnitogorsk vient de se réveiller brutalement et resserre les rangs, Prague espère encore à un retour improbable. Mais, aussi solide que l'acier du complexe métallurgique, la porte de MMK vient de se refermer définitivement. En toute fin de tiers, l'insupportable Ryan O'Byrne récolte finalement ce qu'il a semé depuis le début du match et écope d'un 5+20 qui peut le priver du match 3.
Tirs cadrés : 14 / 4 pour Prague
Engagements : 13 / 9 pour Magnitogorsk
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Sergeï Mozyakin
** : Jan Kovar
* : Vasily Koshetshkin
Magnitogorsk se reprend de la meilleure façon possible et égalise dans la finale de la Coupe Gagarin. Le Metallurg a su se secouer après une première rencontre catastrophique. MMK a retrouvé son efficacité offensive grâce à son premier trio toujours aussi impressionnant. La défense et le relâchement du dernier tiers soulignent tout de même les faiblesses des Métallurgistes, même si l'excellent Koshetshkin est là pour récupérer les gaffes de sa défensive.
Prague, à l'inverse, a subi une belle démonstration. Impérial au premier match, le Lev a complètement dévissé au second. Peut-être trop en confiance, les Tchèques ont trop laissé venir leur adversaire et, lorsque la machine métallurgique est lancée, rien ne peut l'arrêter. La défense a sombré, laissant Vehanen complètement seul aux avant-postes. Le Lev devra se reprendre à domicile pour tenter de repasser devant dans la série. Il peut, pour y arriver, s'appuyer sur le bon jeu proposé dans l'ultime vingt.
RSS
Magnitogorsk - Prague 
