France - Italie
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Le jeu de puissance répond présent
Pour ce match décisif, Michel Goulet le coach de la squadra azzura a décidé de changer son portier en titularisant Tragust. Coté français, Dave Henderson reconduit les mêmes trios que la veille.
| Laurent Lardière | Archives | Contraints de l'emporter pour rester en mondial A, les Italiens attaquent le match le couteau entre les dents en appliquant de solides mises en échec et en effectuant un bon échec avant. Ils sont récompensés de leurs efforts dès la 3ieme minute lorsque Jason Cirone reprend victorieusement un rebond mal redirigé par Huet (2'49 : 1-0 Jason Cirone).
Quelque peu sonné par cette entame de match difficile, les français vont timidement réagir par l'intermédiaire de Coqueux qui envoie la rondelle sur le plastron de Tragust (4'00) ou bien encore avec un tir sur réception de Bachet arrêté par la mitaine du cerbère italien.
La lumière va finalement venir du jeu de puissance français, décidément très efficace dans cette série. Lors du premier avantage numérique du match, l'artilleur en chef Amar va trouver la lucarne d'un superbe slap sur réception suite à un bon décalage de Bordeleau à la pointe (8'13 : 1-1 Baptiste Amar assisté de Bordelau et Desrosiers en sup. num.).
L'autre brigade spéciale va également s'illustrer lors d'une supériorité italienne suite à une faute de Tardif. Les transalpins seront bien muselés et ne compteront aucune chance de marquer durant ces deux minutes (10'20).
Et pour bien montrer aux Italiens que l'indiscipline leur coûtera chère ce soir, les français vont en remettre une couche avec l'avantage de deux hommes cette fois. Suite à une pénalité pour retard de jeu de Signoretti, les Italiens se retrouvent à cours de deux hommes pendant 1'45. Il ne faudra qu'une minute aux tricolores pour trouver l'ouverture. Après une belle combinaison entre Bordeleau et Amar, Yorick Treille prend la rondelle de volée dans une cage ouverte (14'40 : 1-2 Yorick Treille assisté de Amar et Bordeleau en double sup. num.). Le jeu de puissance français a donc fait mouche deux fois en deux tentatives.
Les Italiens réagissent en fin de période par l'intermédiaire de Ramoser qui fait le tour de la cage pour surprendre Huet. Ce dernier bien aidé par Y. Treille bloque la rondelle. On en restera la pour ce premier acte qui voit les français rentrer aux vestiaires avec un petit but d'avance.
Tirs: Italie 11 – 12 France
Un but de chaque côté et c'est tout
La première chance de cette période est à mettre à l'actif de Laurent Gras qui trouve le montant gauche du but après une passe d'Antoine Lussier (21'20). Yorick Treille se fait sanctionner mais Huet effectue un « big save » alors que Scandella était esseulé sur sa gauche.
| Laurent Lardière | Archives | A 4 contre 4, et avec une pénalité différée, les Français vont prendre une priorité de deux buts. Desrosiers passe astucieusement à Zwikel dans le slot. Ce dernier ne se fait pas prier pour glisser la rondelle derrière le portier italien (24'44 1-3 Jonathan Zwikel assisté de Julien Desrosiers avec pénalité différée).
Dans la foulée, coach Michel Goulet va changer son gardien, plus pour donner un coup de fouet à son équipe, que pour le sanctionner de sa performance (bien que son pourcentage d'arrêts ne soit pas fameux jusque là).
Et cela paie. Pas immédiatement puisque Desrosiers offre un rebond à Amar qui cherche à lancer sous la barre mais tire trop haut (25'58). Sur l'action suivante, les Italiens lancent de la bleue et créés du trafic devant Huet. Ce dernier se retrouve au sol et Signoretti en profite de la bleue pour trouver le filet désert plein centre à mi-hauteur (26'12 2-3 Andre Signoretti assisté de Jason Cirone et Nicola Fontanive).
C'est ensuite Desrosiers, servi par Pierre-Antoine Bellemare dans le slot, qui rate une grosse chance de marquer en butant sur le nouvel entrant Guenther Hell (28'13).
L'Italie va pousser en power play avec deux déviations de Jonathan Pittis sur des lancers de Roland Ramoser puis de Andre Signoretti. La première échoue sur le poteau, la seconde étant repoussée par le portier sur un arrêt de position (28'45).
S'en suit une période aride en chance de marquer. On notera toutefois la première présence sur la glace lors des ces championnats du Morzinois Mathieu Mille. Desrosiers se signale une nouvelle fois d'une belle feinte mais lance dans le plastron du portier.
La période prend fin avec un tir dangereux dans le trafic du défenseur italien Signoretti. Huet s'interpose alors qu'il était masqué.
Tirs: Italie 16 - 6 France
A vingt minutes du bonheur
Pour continuer l'aventure dans l'élite du hockey mondial, les français doivent absolument conserver ce petit but d'avance. Ils vont faire mieux dès le départ de cette ultime période (du moins l'espère-t-on chez les partisans français). Julien Desrosiers va faire admirer sa pointe de vitesse en démarrant coté droit dans sa zone défensive pour déborder toute la défensive italienne et venir placer la rondelle hors de portée de Hell (41'17 2-4 Julien Desrosiers).
Ce but donne confiance aux français mais les transalpins ne veulent pas encore mourir et réagissent par Margoni d'abord sur une déviation dangereuse (43'33) puis par Chitarroni ensuite qui se fait frustrer deux fois par Huet (44'57). Le pressing porte finalement ses fruits lorsque Bustreo travaille fort derrière la cage pour venir buter sur Huet mais Iannone reprend le rebond victorieusement alors qu'il était pourtant pris au marquage par Gras quelque peu laxiste sur le coup (44'14 3-4 Pat Ianonne assisté de Bustreo).
| Laurent Lardière | Archives | Les français auraient pu douter après ce retour rapide mais il n'en sera rien. Provoquant un revirement en zone neutre, François Rozenthal et Yorick Treille partent en deux contre un. Le premier nommé prend le shoot ouvert sur Hell et le second reprend le rebond pour marquer son second but du match (45'12 3-5 Yorick Treille assisté de François Rozenthal). Le but sera accordé après une révision vidéo (interminable pour le camp français) car c'est de la jambe que Treille a poussé le palet.
S'en suivent quelques minutes où les italiens semblent découragés. Les français tentent d'enfoncer le clou en power play mais Bordeleau bute sur le gardien (46'38). C'est ce même Bordeleau (encore une fois remarquable ce soir en position de centre) qui va marquer le but d'assurance en profitant d'une énorme bourde de Hell. Alors que le français flippe le palet vers le gardien pour permettre à son équipe de changer de ligne, le gardien italien lâche le rebond et tente un puck check qui fait échouer la rondelle directement dans la crosse de Bordeleau qui avait poursuivi son effort. Il n'a aucun mal à contourner l'infortuné Hell pour le 6ieme filet français (51'02 3-6 Sébastien Bordeleau).
Tout le monde pense assister à une fin de match tranquille mais Michel Goulet ne veut pas abdiquer et sort son gardien à 3'50 du terme. Les français, inattentifs, se font prendre par la patrouille avec un 6ieme homme de champ et vont donc jouer à 4 contre 6 (54'47). Les italiens en profitent immédiatement pour revenir à deux buts grâce à Pittis qui surprend Huet coté crosse (44'14 4-6 Jonathan Pittis assisté de Chitarroni).
Il reste 2'40 à jouer quand Coach Goulet sort une nouvelle fois son gardien. Les français aiment jouer à se faire peut mais cette fois ci la plaisanterie a assez durer. Ils contrôlent parfaitement la fin de match et récompensent enfin leurs supporters présents dans le Colisée qui n'ont eu de cesse de les encourager tout au long de ce championnat. A la sirène finale, toute l'équipe se regroupe autour de « Saint Cristo » pour fêter le maintien de la France dans l'élite du hockey mondial.
Tirs: Italie 17 – 13 France
Au total, tirs : Italie 45 – 31 France
Victoire méritée sur cette série pour des français qui ont su hausser leur niveau de jeu au bon moment pour être enfin efficace, notamment en supériorité numérique. Les meilleurs éléments ont également répondus présents malgré l'absence du meneur et capitaine Laurent Meunier. Cristobal Huet a parfaitement rempli son rôle en tenant son équipe dans le match à des moments clé et les hommes d'expérience, Amar, Bordeleau ou Treille entre autres, ont assuré le reste.
L'objectif est atteint pour cette équipe de France qui a eu ce qu'elle était venue chercher : le maintien en groupe mondial A et de l'expérience pour les futurs championnats. Il reste maintenant à progresser pour pouvoir venir inquiéter les équipes les plus fortes du hockey mondial. Car si les matchs contre l'Italie ont été convaincants, les parties contre la Suède ou la Suisse ont été beaucoup plus difficiles. Espérons pour nos frenchies qu'ils pourront être la bonne surprise du prochain mondial à l'instar de la Norvège cette année par exemple.
Meilleurs joueurs :
France : Jean-François Bonnard (mention spéciale sur le match à Amar et Bordeleau)
Italie : Luca Ansoldi
Trois meilleurs joueurs sur l'ensemble du tournoi :
France : Cristobal Huet, Baptiste Amar, Sébastien Bordeleau
Laurent Lardière
Réactions d'après match Cristobal Huet
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