Les Drakkars larguent les amarres et, profitant de la brise bourguignonne, se portent rapidement à l'assaut du fort ducal. Mais les Ducs parviennent à profiter du vent contraire pour inverser la tendance, Gauthier est le premier à faire tirer son canon, mais il se heurte à Normandon. Les hostilités sont lancées et la quête de gloire, de victoire, de pillages et de rhum va motiver les deux équipes.
Les Caennais offrent une navigation propre et rapide, le Drakkar évite les bordées ducales par une manoeuvrabilité excellente. Glissés sous le vent, les Normands apportent le danger. C'est le pirate Gomane qui mène l'offensive, son mouvement est bien inspiré mais sa passe part complètement à l'Ouest.
La bataille s'équilibre et les deux flottes se tiennent en respect mutuellement.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
Caen n'aura pas démérité |
Les corsaires suédois mènent une offensive à deux, Eriksson sert Anderson mais le boulet de ce dernier est repoussé en deux temps par le gardien du coffre des flibustiers normands.
Alors que le vent se lève, ce sont les Normands qui tiennent la barre avec plus de fermeté, les bordées caennaises sont pour l'instant sans dommages, mais la coque bourguignonne commence à se fissurer. Le fier pirate Decock mène son brick en contre-offensive et tente d'éperonner le Drakkar, mais Normandon s'illustre de nouveau.
L'initiative reste aux vaisseaux normands qui font feu de toutes leurs pièces, la défense est hachée par la mitraille, et Buysse ne sait plus où donner de la tête, la cage est grande ouverte, mais le flibustier Geslain ne parvient pas à mettre au fond.
Les Ducs continuent de mener leur flotte sur des contre-offensives solitaires, rien de quoi inquiéter Normandon qui tient la barre avec fermeté. Ce sont les Dijonnais qui subissent la première sanction, Ritz est jeté aux fers, à fond de cale. Mais les Drakkars n'en profitent pas et multiplient les erreurs et les mauvaises transmissions.
Caen est à son tour pénalisé et, pendant que Geslain croupit dans les geôles, il faut tout le talent de Lucas Normandon pour éviter au navire de prendre l'eau.
Mais ce sont bien les boucaniers à bord de leurs Drakkars qui vont envoyer les premiers boulets rouges.
Gauthier fait feu, Buysse repousse à tribord où Kevin Da Costa n'a plus qu'à faire vomir sa bouche à feu dans les filets ducaux (0-1 à 18'30).
Les Vikings viennent de ravager une partie du duché et se ruent en avant pour continuer leur oeuvre mais sans succès.
Canonnades : 12 / 11 pour Caen
Duels : 13 / 3 pour Caen
Les Drakkars sous le vent :
Les navires de Messire le Duc se prennent dans leurs amarres et dans les cordages, ils cafouillent leur offensive. Offrant ainsi aux Drakkars, le soin de louvoyer entre les coups de canons pour éviter les plus gros danger. Les pirates, assoiffés de sang, de richesses et en quête des précieux vins de Bourgogne, se ruent à l'assaut, mais Buysse reste solide sous la canonnade.
Finalement, les marins ducaux parviennent à sortir du port et offrent un meilleur visage, ils se placent dans le vent et sont portés jusqu'au fort caennais. Mais la domination de la flotte bourguignonne est stérile, les galions et les trois ponts restent à distance et ne tirent que peu de bordées. La marine ducale s'engouffre sans cesse par tribord où les frégates caennaises les attendent et les repoussent sans cesse.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
Lucas Normandon sur tous les coups |
Les Ducs offrent un jeu brouillon et désordonné. Trop pressés, ils s'emmêlent les patins, à l'image d'Eriksson, trop rapide, qui sème ses coéquipiers et qui se retrouve seul, cerné de Drakkars, le couteau entre les dents. Les Caennais lancent quelques offensives. Sur l'une d'entre elles, Buysse sort si loin de sa cage qu'il se retrouve complètement à l'opposé de l'action, les Drakkars donnent toute la voile et contournent la cage vide, mais Gauthier la bouscule volontairement pour éviter un but gag. L'arbitre l'ayant vu, l'envoie immédiatement à fond de cale.
Le powerplay caennais peine et n'offre pas grand-chose. Qu'à cela ne tienne, les Ducs multiplient les fautes et s'entassent sur le banc des gibiers de potence, offrant des chances supplémentaires aux visiteurs.
Les Drakkars s'installent et cherchent l'angle idéal, Charles Geslain canonne, le boulet heurte le bouclier de Buysse qui se le renvoie lui-même dans ses buts (0-2 à 32'08).
La flotte ducale contre mais se heurte à Normandon, les fautes continuent de tomber et, à quatre contre quatre, des brèches s'ouvrent mais personne n'en profite. Les deux marines se livrent à des assauts solitaires, ce qui ne fait guère bouger les fortifications adverses.
Le lancer surpuissant de Ritz passe à côté, heurte la bande et revient dans la palette de Decock, imprudemment laissé dans le slot, ce dernier fait feu et troue pour la première fois la coque du Drakkar (1-2 à 38'36).
Le vent continue de porter les Drakkars vers l'avant, tandis que Dijon, fébrile, maladroit, ne fait que donner la chasse et éviter les grosses vagues.
Canonnades : 16 / 13 pour Caen
Duels : 11 / 10 pour Dijon
Les Ducs à l'abordage :
Les Ducs reviennent fort et lancent des bordées en direction de la cage caennaise mais, une fois encore, Lucas Normandon est là et tient la barre avec fermeté. Il virevolte devant son coffre-fort et réalise un magnifique arrêt en trois temps. Les Drakkars, contre le vent, peinent à retrouver de l'allant et restent dominés. Mais, une fois de plus, Normandon, le capitaine courage de cette bande de flibustiers, parvient à éviter les dégâts et à tenir en respect les bouches à feu des corsaires dijonnais.
Caen, replié sur son coffre, le tient avec l'énergie du désespoir et fait sacrifice de sa coque pour bloquer des Bourguignons toujours approximatifs. Tolvanen, debout sur le bastingage, hurle ses ordres mais rien n'y fait, l'amiral du duc de Bourgogne a beau s'époumoner, ses hommes ne parviennent pas à impressionner.
La flotte de Messire le Duc fait feu de toutes ses pièces mais Normandon est héroïque sous la canonnade. Sur une action confuse, les Ducs égalisent sur un coup de pirate.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
Mikael Eriksson l'homme du match |
Tout le monde pousse gaillardement devant la cage caennaise, Normandon peine à couvrir la rondelle, Eriksson, les deux patins dans la zone et qui gêne le portier, parvient à pousser dans le but. L'arbitre accorde cette réalisation plutôt contestable (2-2 à 46'43).
Dijon, relancé, se met à tirer à mitraille, les Drakkars peinent et le gros temps se lève faisant danser le navire sur les eaux déchaînées. Normandon tient bon la barre et s'envole, s'il le faut, pour tenir sa ligne.
Mais les Ducs, pénalisés, doivent reculer, les Drakkars, qui ont cargué les voiles, offrent un bien triste visage et ne lancent même pas à la cage.
Dijon revient bien vite mettre en difficulté le navire normand qui tangue sous les coups, une fois encore c'est le cerbère qui évite le naufrage.
Une mauvaise relance profite à Valier qui sert Eriksson, le Suédois ouvre le feu et troue la coque, la cage qui avait été déplacée initialement n'a pas été vue par l'arbitre (3-2 à 54'30).
Pris dans un grain indescriptible, le Drakkar tangue, le navire ducal en profite pour lui envoyer une nouvelle bordée de boulets rouges.
Nicolas Ritz, à mi-zone, envoie un boulet de canon qui ouvre une nouvelle voie d'eau (4-2 à 55'43).
Les Drakkars sont en train de couler. Conscients de la fragilité de leur adversaire, les Ducs se ruent à l'abordage pour achever le navire qui a rompu ses amarres et dérive dans un coup de tabac de tous les diables. Il s'en faut peu pour que le score n'enfle mais le palet passe au-dessus de la cage, Normandon, tout à coup seul, ne sait plus que faire. L'amiral Chauvel fait serrer de la toile et demande son temps mort. Il donne ses ordres pour tenter de resserrer la ligne de flotte. Le gardien sort pour obtenir un pirate supplémentaire, Dijon fait preuve d'une affolante fébrilité, alors que la cage est vide les Ducs balbutient et peinent à trouver l'ouverture.
Finalement, un long dégagement de Boudreau trouve enfin l'ouverture (5-2 à 59'25).
Les ultimes bordées caennaises seront sans incidence. Les Ducs montent à bord du Drakkar qu'ils ont arraisonné, jetent l'équipage par dessus bord ou le pendent aux vergues. Puis ils pillent la cale et font ripaille en buvant du rhum et en chantant leur victoire.
Canonnades : 23 / 9 pour Dijon
Duels : 14 / 10 pour Caen
Meilleurs loups de mer :
*** : Mikael Eriksson
** : Lucas Normandon
* : Thomas Decock
La flotte ducale a finalement remporté un combat naval qui lui était promis. Mais elle a peiné à sortir de la rade, une fois encore les marins de Messire le Duc ont été fébriles, approximatifs et avec une offensive vraiment mal inspirée. Il leur a fallu attendre le dernier tiers pour venir à bout de la coque caennaise. Défensivement, ils ont également fait des erreurs, mais leur adversaire n'a pu ou pas su en profiter. L'essentiel est, une nouvelle fois, là pour les Bourguignons qui prennent les deux points.
Caen peut s'en vouloir, les Drakkars avaient ouvert le feu à deux reprises. Trop flexibles à l'arrière, les Caennais ont sombré dans un dernier tiers où ils ont finalement lâché prise. La défensive caennaise est courageuse mais elle se repose trop sur son gardien qui ne peut pas tout faire, même s'il a encore livré une excellente performance dans cette partie. Les Drakkars, endommagés, retournent dans leur port pour colmater les brèches et réparer les avaries. Ils devront continuer sur la voie qu'ils ont empruntée durant les deux premiers tiers pour faire douter Grenoble.