C'est Genève qui prend l'engagement, mais c'est Zurich qui place la première offensive et
ouvre le score par Ryan Keller : 0,40 mn, 0-1.
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Photographe : Jean-Luc Carlier |
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Ça ne pouvait pas plus mal commencer pour Servette. D'autant que les Zurichois, dès le palet remis en jeu, reprennent la direction du but de Robert Mayer, qui doit sérieusement s'employer pour mettre un terme à leurs offensives. Zurich domine complètement ce début de partie, et le premier tir cadré des Genevois n'intervient qu'après 4,45 mn de jeu. Mais peu à peu, les Aigles reviennent dans le match et se montrent de plus en plus menaçants, ratant de peu l'égalisation, notamment sur une action qui voit Lukas Flüeler relâcher deux fois le palet.
A la mi-tiers, le jeu est maintenant équilibré, le deux équipes sont plutôt disciplinées, mais Genève prend sa première pénalité pour retard de jeu. Pénalité que les Grenats tueront sans difficulté.
Après cette infériorité, ce sont même eux qui accélèrent, tout en distribuant de solides mises en échec. Genève termine le tiers avec 28 secondes de supériorité numérique, mais le score n'évoluera pas. Premier tiers de très bonne facture, avec un jeu rapide est équilibré.
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Photographe : Jean-Luc Carlier |
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Genève revient avec les mêmes intentions et met la pression sur son adversaire, dès l'entame, du fait de ses 1,32 mn de supériorité. Mais Zurich gère bien la situation et de cède rien, manquant même de doubler la mise à la suite d'un cafouillage de Mayer avec un de ses défenseurs. Genève enchaîne deux gros temps forts, dont l'un, à la suite d'un excellent jeu en triangle, aurait dû voir Servette égaliser mais Kevin Romy, ne reprenant pas instantanément le palet qui lui était adressé, laissera à Flüeler le temps de se replacer.
Zurich n'est pas en reste, les deux formations se rendent coups pour coups.
Mais, à 28,59, Robert Nilsson se présente seul face à Mayer qu'il feinte habilement : 0-2.
A partir de là, ZSC va reprendre sa domination, et la machine genevoise commencer à se dérégler.
En deux minutes exactement, à 32,57 mn et 34,57 mn, Roman Wick va assommer les Genevois, leur rendant en quelque sorte la monnaie de leur pièce du match 2 : 0-4. Gros coup de froid sur les Vernets.
La défense genevoise est aux abois, Mac Sorley sort Mayer et le remplace par le jeune Descloux. Genève termine le tiers en supériorité numérique, et doit absolument marquer pour reprendre le troisième acte à 1-4, mais rien n'y fera.
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Photographe : Jean-Luc Carlier |
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Malgré l'ampleur de la tâche qui se présente à eux, les Genevois repartent à l'attaque avec conviction. Mais sur la première de leur adversaire, ils encaissent un cinquième but.
Robert Nilsson fait preuve d'une très belle maîtrise technique face au but de Descloux, dont il nettoie la lucarne : 41,35 mn, 0-5.
Pendant ce temps-là, Goran Bézina administre une grosse charge à Reto Schäppi, qui peine à rentrer au banc.
Avec seulement deux étrangers (Picard étant sorti au tiers 1), d'Agostini et Tom Pyatt, Genève termine péniblement la partie.
Les Zurichois, quant à eux, achèvent leur adversaire par trois fois, pour un humiliant 0-8. De nombreux spectateurs quittent les Vernets avant la fin du match, ils n’assisteront pas à la grosse partie de brasse-camarades qui clôturera ce match à oublier pour Genève-Servette.
« Nous avons été nuls », c'est ce qu'a déclaré Chris Mc Sorley à l'issue de cette sombre soirée. Beaucoup trop d'erreurs individuelles et de lacunes défensives pour Genève ce soir. Dans ces conditions, il leur était impossible de gagner ce match qui, pourtant, avait bien commencé. Maintenant, c'est le couteau entre les dents, mais aussi avec une infirmerie moins garnie, qu'il va leur falloir aborder le match 5, jeudi, à Zurich. En cas de défaite au Hallenstadion, Servette reviendrait sur sa glace avec le couperet de l’élimination au-dessus de sa tête. Zurich, quant à lui, a fait du Zurich. Appliqués, techniques, rapides et solides en défense, les Lions ont surclassé leurs adversaires. S'ils continuent à jouer de cette façon, une seconde finale consécutive ne sera pas loin de leur tendre les bras.
Étoiles du match GSHC
*** Arnaud Jacquemet
** Robert Nilsson (ZSC)
* Matt D'Agostini