Une victoire collective
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Après la défaite concédée à Cholet (5-8), les Scorpions avaient à cœur de se racheter et de renouer avec la victoire. Mais en accueillant La Roche, qui restait aussi sur une prestation en demi-teinte en arrachant le nul (2-2) face à Toulouse en toute fin de rencontre, les Mulhousiens savaient qu’ils auraient droit à une belle opposition.
Si l’effectif alsacien était privé de plusieurs éléments, Thomas Waterlot (toujours blessé à l’épaule), Lucas Tremellat (retenu par ses obligations professionnelles), Mikko Eloranta et Jan Järvenpää (malades), les Vendéens, eux aussi, n’étaient pas au complet et sont venus en Alsace avec seulement onze joueurs et un gardien. Les Aigles étaient ainsi privés entre autres de Simon Garnier, Jean-Philippe Pacull, Lionel Orsolini et Frédéric Grimaud.
Le début de la rencontre est assez timoré mais ce sont les Yonnais qui se montrent dangereux les premiers. Le capitaine, Erik Marinov, place ainsi la première banderille à la troisième minute, prouvant ainsi qu’en dépit d’un effectif restreint, La Roche allait tout de même se battre jusqu’au bout. Les Mulhousiens commettent de nombreuses maladresses. Les relances sont hasardeuses, les passes peu précises et, surtout, les espaces laissés en défense s’apparentent à de véritables boulevards. Les Scorpions, qui bénéficient d’une première supériorité numérique, ne parviennent pas à installer leur jeu de puissance et se font même surprendre par Marcel Budos qui part en contre mais bute sur Marc-André Martel, le portier mulhousien. Les Alsaciens sont peu inspirés et à force de déjouer, ils offrent de nombreux cadeaux aux Yonnais qui en profitent. Servi sur un plateau par son compatriote Budos, le Slovaque Roman Varga ouvre le score pour la Roche (0-1, 10’33). Ce but ne va en rien réveiller les ardeurs mulhousiennes. C’est sur une erreur défensive alsacienne que les Vendéens vont doubler la mise. Anthony Denis récupère subtilement le palet et l’envoie au fond des filets d’un Martel protestataire (0-2, 14’54). Les Aigles se montrent extrêmement soudés et construisent bien leur jeu alors que les Mulhousiens se contentent d’actions individuelles. Mais toutes les tentatives de David Croteau, Tomas Tupy ou Olli Ruokamo sont annihilées par la classe de Peter Stanga, le gardien vendéen. Stanga débute son show et se montre impérial. Cependant, il se déconcentre à la fin du premier tiers-temps. Il concède le rebond sur le tir puissant de Pierrel. Lukas Hanzal, à l’affût, n’a plus qu’à pousser la rondelle et réduit ainsi le score (1-2, 18’47) à l’approche de la pause.
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De retour des vestiaires, les Mulhousiens se montrent enfin un brin plus déterminés. Mais leur manque de cohésion et d’esprit collectif, combinés à un Stanga qui continue de réaliser des prouesses, ne les aident guère. Les Scorpions, très disciplinés jusque là, puisqu’ils n’ont écopé d’aucune minute de pénalité durant la première période, se montrent toujours un peu brouillons et ont bien du mal à trouver des solutions face à une formation vendéenne qui joue de façon très intelligente. Les Mulhousiens se retrouvent en double infériorité numérique. La Roche ne manque pas l’occasion de creuser l’écart. Pierre Fargeot, sur passe de Marinov, trompe Martel (1-3, 27’35). Les Yonnais font preuve d’une grande solidité en défense et peuvent toujours compter sur leur dernier rempart de luxe, Stanga qui écoeure les attaquants mulhousiens par ses parades magistrales.
Mais les Scorpions vont, une nouvelle fois, se réveiller à l’approche de la pause. Romain Pierrel, très en vue, bute une première fois sur Stanga, mais ne se décourage pas. Il profite d’une passe en or de Vincent Bringuet pour passer, enfin, outre la muraille Stanga (2-3, 36’42). Les Alsaciens profitent d’une petite baisse de régime passagère du côté de La Roche pour revenir au score. Olli Ruokamo, bien servi par Tomas Tupy, offre l’égalisation aux Scorpions (3-3, 38’16) dans une patinoire qui exulte. Le match semble relancé même si ces deux buts mulhousiens ont été inscrits un peu contre le cours du jeu. Mulhouse profite de cette courte période d’inspiration pour marquer les esprits. David Croteau se présente ainsi seul devant Stanga mais se fait faucher par Varga. Le Canadien obtient donc un tir de pénalité et a l’occasion de permettre à ses coéquipiers de mener au score pour la première fois de la partie. Mais Croteau rate son tir et, de rage, va briser sa crosse contre la balustrade, écopant très justement de 10 minutes de méconduite. Cette attitude trop impulsive du joueur mulhousien a le don de briser l’élan des Scorpions qui avaient un très bon coup à jouer.
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L’ultime période s’annonce palpitante. Les Mulhousiens pensaient peut-être que les Vendéeens, qui ne tournaient qu’à deux lignes et demi, allaient finalement craquer physiquement. Mais les hommes de David Ribanelli tiennent le coup. Courageux, soudés et solidaires, les Yonnais ne vacillent pas. Les Scorpions, qui jouent à cinq contre quatre, ne trouvent pas la faille et les Vendéens défendent toujours de façon remarquable. Ce sont les Scorpions qui se déconcentrent et se retrouvent en double infériorité numérique. Contrairement aux Mulhousiens, les Aigles prennent le temps d’installer le powerplay, font bien circuler le palet, jouent collectivement….et finissent par reprendre l’avantage grâce au tir de Barreteau entre les bottes de Martel (3-4, 45’38). Si Pierrel, Bringuet, Tupy ou encore Maindron ne lâchent rien, rien n’y fait. Stanga se montre encore et toujours impérial dans sa cage. Les Aigles se montrent beaucoup plus inspirés et opportunistes et le duo slovaque Varga – Budos trompe une nouvelle fois Martel (3-5, 51’33). Les Mulhousiens ont dix minutes pour revenir au score. Ils ont réussi à réduire l’écart à la fin du deuxième tiers-temps en l’espace de deux petites minutes. Bis repetita en fin de match ? Eh bien non ! Les Aigles parviennent à conserver leur avance et remportent une victoire amplement méritée.
Peter Stanga, qui a repoussé 44 des 47 tirs que lui ont adressés les Mulhousiens, a, incontestablement, été l’un des artisans phares de la victoire vendéenne. Il a d’ailleurs été élu meilleur joueur de la rencontre. Cet honneur est revenu à Olli Ruokamo pour Mulhouse.
Si cette victoire fait beaucoup de bien à La Roche, qui reprend confiance, la défaite est en revanche inquiétante pour Mulhouse qui perd petit à petit du terrain. Les Vendéens, quatrièmes de la poule Sud, ne comptent plus que deux points de retard sur les Mulhousiens qui occupent la troisième place. L’écart se resserre…
Pour le dernier match de l’année avant une trêve bien méritée, les deux formations auront le même objectif : la victoire ! Les Mulhousiens tenteront de terminer l’année sur une note positive mais s’attendent à un déplacement périlleux à Toulouse ce samedi. Si les Mulhousiens avaient remporté aisément le match aller (10-1), cette rencontre avait surtout été émaillée par une très grande indiscipline des deux équipes (avec 110 minutes de pénalité pour Mulhouse et 64 pour Toulouse !).
De son côté, La Roche voudra confirmer ce beau succès ramené d’Alsace et accueillera Nantes. Les deux équipes s’étaient quittées sur un score de parité (2-2) lors de leur première confrontation. Mais les Yonnais, boostés par leur victoire aux dépens des Scorpions, seront plus déterminés que jamais…
Vous pouvez retrouver toutes les photos de ce match sur le site officiel de Mulhouse scorpionspictures.com
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