Malgré le retour de Pavel Datsyuk dans l'alignement des Red Wings, ce sont les Penguins qui organisent le jeu dans les premières minutes du match. Chaque présence d'Evgeni Malkin sur la glace offre une chance de marquer aux visiteurs.

Les deux défenses sont pour l'instant intraitables. Les locaux semblent tout de même plus en forme que lors du dernier match malgré les quelques revirements qui entachent encore leur jeu.

La première interruption n'intervient qu'après sept minutes lorsque Niklas Kronwall est chassé pour avoir fait trébucher. Dans ce premier jeu de puissance, les Penguins peinent à s'organiser correctement et à la fin de la pénalité, ils ne se sont procurés aucune chance de marquer.

Alors que Kronwall est de retour sur la glace, Fleury doit s'employer pour stopper un lancer à bout portant de Johan Franzen et quelques secondes plus tard, Datsyuk pénètre en zone offensive et sert Dan Cleary légèrement excentré, si l'attaquant local ne décoche pas son plus beau lancer, ça suffit malgré tout à prendre Marc-André Fleury de vitesse et ouvrir le score (1-0 à 13-32).

Ce but redonne confiance aux Red Wings qui retrouvent le jeu qu'on leur connait depuis le début des séries, tout les mouvements sont bien calculés et bien ajustés. La solide organisation dans la zone neutre leur permet d'être sereins en défensive toute en lançant de dangereuses attaques.

Bill Guerin trouve malgré tout une faille et sert un centre pour Kunitz, Osgood intervient et Kunitz le heurte sans avoir fait l'effort de freiner, il est donc puni à vingt secondes de la fin de la première période.

Photo: PC

Valtteri Filppula

De retour des vestiaires les Red Wings profite de leur avantage numérique pour porter le danger sur la cage de Fleury. D'abord par Zetterberg puis par Datsyuk. Alors que la pénalité vient d'expirer, les Penguins sont trop prompts à vouloir changer de ligne et oublient Marian Hossa à la bleu sur l'aile droite, le slovaque sert le palet dans la course de Valteri Filppula qui glisse ensuite la rondelle entre les jambes du gardien (2-0 à 21'44).

Les Penguins tentent de couper le momentum des Wings en envoyant leur première ligne dans la mêlée. Malheureusement tout ça manque d'organisation et les Wings continuent leur marche en avant. Marian Hossa parvenant à tromper Fleury une fois de plus mais le gardien est sauvé par son poteau. Dominés dans tout les compartiments du jeu, les Penguins commettent la faute par Gonchar qui est puni pour cinglage.

Après quelques secondes en jeu de puissance, Kronwall est à l'entrée de zone, il donne à Franzen puis fonce dans le coin où il reprend possession de la rondelle, il revient sur la cage passe devant et lance depuis l'axe, Scuderi est largué, Cooke tente d'intervenir mais il ne fera que ralentir une rondelle qui trompe Fleury malgré tout (3-0 à 26'11).

Quelques secondes après le coup d'envoi, Malkin exprime sa frustration an appliquant un coup de coude à la tête de Johan Franzen lors d'une mise en échec. Le Russe accordant ainsi une mauvaise pénalité.

Le jeu de puissance se met en place, la défense est totalement débordée mais Fleury tient bon jusqu'à une mise au jeu remportée par les Wings, une longue passe de l'aile gauche à l'aile droite arrive sur Rafalski qui tire, Fleury masqué par un Holmstrom toujours excellent devants les filets adverses ne peut rien faire, la lanterne s'allume une fois de plus (4-0 à 28'26).

Pas de repos pour les officiels dans ce match où l'on compte de plus en plus de coups bas à l'endroit des Wings. Et alors que Chris Kunitz est en prison pour dureté. Brian Raflaski casse son bâton à la bleue permettant à Maxime Talbot de se projeter en contre. Rafalski à réagit aussi vite que l'éclair pour tenir tête à son vis-à-vis et il réalise tout un jeu de défense pour enlever le palet de la crosse de Talbot alors que celui-ci s'apprêtait à shooter.

Les Red Wings vont encore corser l'addition sur une passe croisée depuis la bleue sur l'aile gauche de Jiri Hudler, Henrik Zetterberg lance sur réception et trompe Marc-André Fleury (5-0 à 35'40). La leçon de hockey infligée au Pens et indescriptible, les Red Wings sont incroyables ce soir. Dan Bylsma lance donc Mathieu Garon dans la mêlée.

Le jeu des locaux transpire la sérénité après ce cinquième but. Pendant que les Penguins sont littéralement en train de péter un câble. A l'image de Sidney Crosby qui assène un solide coup de crosse à Zetterberg démontrant ainsi toute la frustration qui règne sur le banc des visiteurs.

Il est d'ailleurs vite imité par Maxime Talbot qui lui, vient de frapper Pavel Datsyuk. C'est dans ce climat malsain que les Wings jouent une double supériorité qui ne sera pas convertie au tableau. La sirène retenti pour la seconde pause.

Alors qu'on ne joue pas depuis deux minutes, Marian Hossa entre en collision avec Garon qui sortait derrière sa cage, les officiels envoient donc le slovaque réchauffer le banc des pénalités. Le powerplay s'organise mais la défense compacte des Wings n'octroie qu'une seule chance aux Pens sur un slapshot de Kris Letang qui rase le but.

Malkin continue d'inscrire son nom sur la feuille de match mais toujours au rayon des pénalités, cette fois pour accrocher. Les locaux ne sont pas très agressifs sur ce jeu de puissance et ne se créent pas d'occasion.

Les minutes s'écoulent l'agressivité de la seconde période refait surface à cinq minutes de la fin du match, Craig Adams est chassé de la rencontre après une énième altercation devant le filet de Chris Osgood, pendant que Malkin retourne en prison pour charge avec la crosse trois minutes plus tard et que Matt Cooke, Brett Lebda et Maxime Talbot sont chassés de la rencontre. C'est sur cette connotation négative que se termine la rencontre.

Dans une foule en délire les joueurs à l'aile rouge peuvent fêter dignement leur victoire. Ils ont été impressionnants dans cette rencontre, développant leur jeu comme il ne l'avaient pas encore fait dans cette série. Le retour de Pavel Datsyuk n'y est pas étranger, certes, mais le russe n'est pas le seul responsable. Toute l'équipe à joué à la perfection. Ce n'était pas la même équipe que celle qui a perdu 48h avant à Pittsburgh.

A l'inverse, ce ne sont pas les mêmes Penguins non plus, après six bonnes minutes en début de match, ils sont devenus de plus en plus transparents au fil du match jusqu'à sombrer complètement en seconde avant de n'être plus que l'ombre d'eux même dans dernier vingt. Dan Bylsma aura fort à faire durant les deux jours de repos s'il veut éviter à ses joueurs et à ses partisans d'assister à domicile au sacre des Red Wings pour la deuxième année consécutive.