| | | Pour ce match clé, Petr Sykora remplace Miroslav Satan dans l'effectif des Penguins, tandis que Detroit n'effectue aucun changement par rapport au match 5. D'entrée de jeu, Crosby et Malkin se retrouvent sur la même ligne. On pouvait s'y attendre, Pittsburgh arrive avec énormément d'énergie et une monumentale envie de gagner dès le début de la rencontre. Ce qui se traduit par 12 tirs à 3 au cours de la première période. Guère plus surprenant, Detroit parvient à maitriser la fougue des jeunes Penguins et survit à cette première période, qui s'achève sur un score nul et vierge de 0-0. Il y a souvent une crosse, un patin, ou une jambe d'un joueur de Detroit pour se mettre sur la trajectoire des tirs les plus dangereux, tandis que Chris Osgood s'occupe du reste. Detroit termine la période avec pas moins de 7 tirs bloqués (dont 3 pour le seul Nicklas Kronwall) et déjà 3 palets volés. Et le left wing lock imposé en zone neutre force Pittsburgh à effectuer déjà 6 revirements. Côté Penguins, le vétéran Bill Guerin se montre sacrément actif, avec déjà 5 tirs à son compteur après 20 minutes. En revanche, Pittsburgh est en difficulté dans le cercle de mise en jeu, avec seulement 38% de faceoffs remportés (5/13), ce qui ne leur offre pas la possibilité de mettre le surplus de pression qui leur permettrait d'ouvrir le score. Les Red Wings subissent avec un calme impressionnant, restant concentrés sur leur jeu et étant toujours prêts à aller apporter le danger à l'autre bout de la glace. Sans succès dans ce premier tiers, mais il y a déjà eu quelques situations assez chaudes devant le but de Marc-Andre Fleury.
D'entrée de seconde période, Brett Lebda prend la mauvaise décision en décidant de presser à la ligne bleue offensive, alors que les Pens sortent de leur zone. Il loupe son intervention, et cela se traduit immédiatement par un deux-contre-un emmené par Jordan Staal, accompagné de Tyler Kennedy, face à Jonathan Ericsson. Le rookie de Detroit fait bien son boulot et bloque la ligne de passe, obligeant Staal à prendre un tir dans un angle relativement fermé. Osgood fait l'arrêt mais laisse un rebond, et Staal renvoit le palet en direction des filets et allume la lumière rouge à 20:51, au plus grand plaisir des fans massés à la Mellon Arena. Les deux équipes échangeront les opportunités durant le reste de la période, mais rien d'autre ne sera marqué, bien que Zetterberg ait fait sonner le fer à moins de deux minutes du buzzer, et que Chris Osgood ait dû s'employer à repoussé les assauts des Penguins dans la dernière minute. Pittsburgh mène 24-12 au niveau des lancers, mais ne dispose que d'un seul but d'avance avant le dernier vingt. Ils dominent dans le jeu physique, avec 23 mises en échec contre 16, et ont pris les devants dans le cercle de mise en jeu, avec 53% de faceoffs remportés (16/30).
| Photo: PC | | En troisième période, ce sont les Red Wings qui mettent la pression. Mais Marc-Andre Fleury tient bon, et ce sont finalement les Penguins qui vont scorer à 45:35 par l'intermédiaire de Tyler Kennedy. Maxime Talbot récupère le palet derrière le filet d'Osgood, la défense de Detroit manque un peu d'agressivité, et Kennedy en profite pour effectuer un wraparound qui porte la marque à 2-0. Toujours aussi peu enclins à la panique, les Red Wings continuent sur le même rythme, et ça finit par payer. Un tir d'Ericsson est repoussé par Fleury, mais Kris Draper récupère le rebond et débloque le compteur de Detroit, réduisant l'écart à 2-1 après 48:01. Tant bien que mal, Pittsburgh va ensuite tuer deux pénalités pour maintenir son avance au tableau d'affichage et continuer à rêver d'un match 7. A 1:40 de la fin de la rencontre, Dan Cleary part en échappée, effectue quelques feintes, mais Fleury ne se fait pas avoir et réalise un arrêt crucial. Lors de l'arrêt de jeu suivant, avec une mise en jeu en zone offensive à suivre, Mike Babcock prend son temps mort et sort Chris Osgood en faveur d'un attaquant supplémentaire. Detroit pousse fort, et Johan Franzen se retrouve en possession du palet devant le filet. Fleury est complètement battu, mais Rob Scuderi le remplace dans le rôle de dernier rempart et réalise trois arrêts qui permettent à Pittsburgh de s'imposer d'une courte longueur, bien qu'étant dominés 14-7 aux tirs dans le dernier tiers.
Outre cet effort ô combien important de Scuderi, on peut noter l'excellent match de Brooks Orpik au sein de la défense de Pittsburgh, avec 6 tirs bloqués, 4 mises en échec et 1 palet volé. A dire vrai, l'ensemble de la défense de Pittsburgh est à félicité, l'équipe totalisant pas moins de 20 tirs bloqués et 11 palets volés, ce à quoi il faut rajouter 35 mises en échec. Malgré tout ce travail, Marc-Andre Fleury a dû sortir le grand jeu en détournant 25 tirs pour permettre aux siens de s'imposer, et notamment cet arrêt-clé sur l'échappée de Cleary. Son homologue de Detroit, Chris Osgood, aura lui aussi été excellent avec ses 29 arrêts, même si cela n'aura pas suffit.
Il faudra donc un 7ème match avant de connaître le nom du champion 2009 et savoir qui de Nicklas Lidström ou de Sidney Crosby va soulever la prestigieuse Stanley Cup. Le match 7 aura lieu vendredi 12 juin à la Joe Louis Arena de Detroit.
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