Illusion …
| Laurent Lardière | | La
première mèche est suédoise mais l’envie est française en ce début de match,
notamment avec la 2° ligne qui permet à Rozenthal de prendre un bon lancer que
Liv dévie de la jambière et de sa crosse. Hornqvist réplique avec un revers au
dessus de la cage de Lhenry, avant que les Bleus ne provoquent la première
pénalité suédoise en leur mettant la pression devant leur cage, avec un palet
laissé libre de tout contrôle devant la cage vide de Liv. L’opportunité sera
pourtant suédoise avec un 2 contre 1 neutralisé par Lhenry, qui avait été
permis par une faute de relance. Les français sont à leur tour
sanctionnés : Johansson lance de la pointe mais Lhenry fait l’arrêt en
deux temps, protégé par sa défense. Le box play bleu fonctionne et Meunier peut
aller provoquer les suédois et se permettre un petit lancer que Liv stoppe
proprement. La pénalité tuée, le pressing français se remet en marche, et
Bellemare en atteste en signant un bon lancer, suivi d’une phase de bataille
dans les balustrades qui tourne à l’avantage des suédois qui partent à l’assaut
du but tricolore, avant que Lhenry ne stoppe la rondelle et reçoive un cinglage
qui sera puni. La France joue donc en supériorité et Meunier prend un bon tir
que Liv détourne, le jeu de puissance tourne bien et une triangulation
intéressante est avortée par un bout de crosse suédois qui se dégage. Gras
repartira et viendra frapper à la porte mais Liv s’interpose. La Tre Kronor
s’applique dès lors à retrouver le contrôle du match en lançant depuis
l’enclave, au dessus, puis sur la cage mais Lhenry dévie. Il fait de même su
une lancer de Fernholm et sur le rebond à bout portant de la mitaine. Les Bleus
sont sanctionnés et la Suède peut affirmer son emprise sur la fin de tiers en
proposant de belles séquences d’attaque massive, notamment pas Warg ou
Backstrom mais leurs tentatives sont détournées par Lhenry de la jambière, puis
du bouclier. Bellemare le supplée d’un bon jeu défensif et permet de souffler
avant qu’une autre punition ne soit infligée à ses coéquipiers. Mais la France
est à nouveau sanctionnée, et Fabulous Fab sort une couple de saves brillantes,
de même que Liv face à Meunier qui s’était présenté face à lui, cette action
concluant le tiers.
Un
premier tiers où la France a fait mieux que jouer les faire-valoir, en
empêchant les suédois d’imposer leur rythme, en les prenant à la gorge, en
lisant très bien leur placement et en mettant l’énergie nécessaire pour les
contrer tout en évitant relativement bien le banc de punition.
Désillusion …
| Laurent Lardière | | Le
deuxième tiers entame par une belle action française, orchestrée par Besch d’un
contournement de cage, et d’un rebond que Treille ne peut négocier
correctement. Hecqufeuille voit ensuite un de ses lancers contré, avant que
Bellemare ne s’offre un raid solitaire non concluant. Nilson réplique pour la
Tre Kronor mais Lhenry veille au grain. La 2° ligne combine entre Coqueux et
Rozenthal, et ce dernier prend un lancer mais Liv s’impose. C’est alors que les
suédois vont remettra la machine en route malgré une pénalité qui leur est
infligée. Ils débordent et obtiennent la réduction de l’avantage numérique,
avant de se donner un 4 contre 3. Lhenry
réalise un arrêt miracle du bout de la botte droite, mais il ne peut rien
contre le lourd lancer masqué de Martensson. 0-1 à 28’46
La
France est à nouveau pénalisée, puis la Suède puis encore la France, et un
nouveau 4 contre 3 s’organise. Lhenry réalise un nouveau vol sur une
triangulation conclue par Weinhandl, et sur un lancer de la pointe de Jonsson.
Sanctionnés encore, les Bleus tentent de tenir la baraque mais Fabulous Fab doit s’incliner sur un action en pleine vitesse de
Warg pour Hornqvist qui adresse un one-timer missile en pleine lucarne droite
depuis l’enclave. 0-2 à 34’21
La
France commence à sombrer et à égalité numérique cette fois sur une erreur de
marquage consécutive à une mauvaise présence en zone défensive, elle encaisse un but de Weinhandl (0-3 à
36’16) avant d’être renvoyée au vestiaire avec un quatrième but dans la
musette, cette fois-ci l’œuvre d’un ancien vainqueur de la Stanley, Niclas
Wallin, d’un tir plein axe sous la barre. 0-4 à 39’42
Un
deuxième tiers où la France a encore fait jeu égal pendant quelques minutes avant
de prendre un coup au moral, sanctionnée parfois sévèrement, et voyant le score
s’alourdir irrémédiablement, sans qu’elle puisse esquisser la moindre réaction.
La Suède a appuyé sur l’accélérateur au moment opportun, concluant ses
supériorités qui ont sapé l’envie française.
Humiliation
| Laurent Lardière | | Le
troisième tiers sent le calvaire à peine le premier patin posé sur la glace. La
France semble abattue, frustrée de voir tant d’efforts réduits à néant, et
l’impression visuelle de supériorité suédoise se confirme sans qu’il n’y ait
plus besoin de supériorité numérique. Backstrom
s’offre un festival conclu d’un tir croisé ras glace au premier poteau qui
trompe Lhenry. 0-5 à 44’31
Pénalisée,
la France souffre plus encore et Fab
retarde encore l’échéance mais doit s’incliner sur un lancer du bas des
oreilles servi par Edler, qui troue le portier français entre les jambières.
0-6 à 47’36
Et si peu après, Fab abandonné sur un 3
contre 1 conclu par Nilsson rend les armes et rentre au banc. 0-7 à 49’22
Huet,
scandé et appelé par la foule québécoise, fait alors son entrée, mais ne pourra
rien de plus que son prédécesseur tant les Bleus ont déjà la tête au prochain
match … Il s’inclinera par deux
fois : une sur un tir en double supériorité numérique de Jonsson (0-8 à
51’46) et une sur un tir de la bleue de son coéquipier Backstrom, qui rebondit
devant sa crosse et lui passe entre les jambières. 0-9 à 59’35
Réactions d’après match :
Jon Zwikel : « Nous avons fait un bon début de match mais mon
sentiment est plutôt celui de la « honte » d’avoir laissé nos
gardiens livrés à eux-mêmes par la suite. Nous n’avons pas le droit de faire ça
face à des grosses équipes. Tout reste possible contre le Belarus si nous
jouons 60 minutes comme les 25 premières de ce match. »
Vincent Bachet : « Nous avons réalisé une très bonne première
période, et peut être que nous avons été un peu trop excité par notre jeu et
que s’en est suivi de la déconcentration. Nous devrons travailler à 100% tout
le match pour tenir et espérer battre les équipes de gros calibre, mais nous
avons montré que nous étions en mesure de rivaliser au moins par période. Fab
n’a pas démérité et c’est vraiment dommage pour lui que l’équipe ait baissé les
bras devant lui alors qu’il réalisait des arrêts exceptionnels. »
Jean-François Bonnard : « Ce fut un bon match de notre part pendant 30
minutes. Si on avait pu marquer sur nos occasions, cela nous aurait galvanisé
et nous aurait aidé à tenir ce niveau. Mais nous avons commis trop de fautes en
étant en retard par rapport à eux et cela nous a coûté cher en fin de
compte. C’est une grosse défaite et nous avons grillé notre premier joker
mais nous allons continué à jouer notre chance à fond pour réaliser notre
objectif : le maintien et ça passe par une victoire contre le Belarus. »
François Rozenthal : « Nous avons fait jeu égal pendant la première
partie du match, avec un Fab de gala qui nous a réalisé de très gros arrêts. Il
nous faut rebondir pour nous maintenir. Ce sera un match capital, mais il ne
faut pas se focaliser sur cette défaite, et retenir les côtés positifs. Nous
devons rester en dehors du box des pénalités car à 5 contre 5, nous sommes en
mesure de rivaliser contre les meilleures équipes, dont le Belarus. »
Niclas Wallin : « Je n’ai pas apprécié la façon dont nous avons
joué en première période. Non pas que la France n’ait pas été valeureuse et
gênante, mais parce que nous n’avons pas mis les palets au fond et n’avons pas
assez travaillé, au contraire de la France qui a livré une bonne première
partie de match en serrant collectivement le jeu et en étant très solidaire.
Après, nous avons pu développer notre jeu quand nous sommes apparus
physiquement supérieurs, provoquant des fautes qui nous ont été profitables.
Dès lors, ils ont baissé un peu les bras et tout a été plus simple pour
remporter le match. C’est dommage pour eux que le score soit aussi large, car
il ne reflète pas la première partie de match : ils ont des joueurs
techniques, rapides et volontaires mais qui ont manqué leurs occasions pour
nous inquiéter vraiment. »
Conférence de presse : Analyses des Coachs.
Bengt-Ake Gustafsson (Coach Suede)
On était bien préparé pour affronter une bonne équipe de France.
J'étais déçu après la première période car nous avons mal joués.
C'était un peu mieux en deuxième.
Ensuite les Français se sont fatigués et nous avons pu marquer 3 buts d'assurance rapidement.
On a eu des buts supplémentaires sur des actions heureuses ce qui fait que le score ne reflète pas le déroulement de la rencontre.
Qu'en est-il de Henrik Lundqvist des Rangers de New York ? Se joindra-t-il à l'équipe ?
Ce n'est pas sur qu'il vienne pour le moment. Il doit passer des tests physiques mardi et on verra. Pour le moment, Telqvist reste le numéro 1 et il sera devant le filet mercredi.
Dave Hendersson (Coach France)
Notre objectif était de jouer serré et de garder le score nul le plus longtemps possible pour pouvoir marquer en contre. Mais ils ont marqué 3 buts en 5 minutes après 30 minutes de jeu et cela nous a mis un gros coup au moral.
Pourquoi n'avoir pas mis Huet devant le filet ?
Dans ce championnat on sait qu'on va prendre entre 50 et 60 lancers par match et l'objectif principal est le maintien. Si on lance Huet pour 5 ou 6 matchs avec plus de 50 lancers, il risque de se fatiguer et de moins bien performer. C'était donc prévu depuis longtemps de faire jouer Lhenry pour ce second match. Il a fait un très gros travail et ensuite il a craqué mais il était souvent voilé sur la plupart des buts.
Par contre je voulais garder Huet dans le tournoi et c'est pourquoi je l'ai mis sur le banc et non dans les tribunes.
Pourquoi avoir fait entrer Huet en fin de match ?
Car Lhenry avait l'air fatigué et il ne méritait pas de prendre d'autres buts.
Les joueurs vont-ils plutôt se focaliser sur la 1ere partie du match ou la seconde ?
Ils doivent se focaliser sur la première bonne partie mais sans oublier la seconde partie où nous étions out. C'est ce que je leur ai dit dans les vestiaires juste après le match.
Notre objectif de maintien est toujours possible et reste en vue.
Laurent Lardière Nicolas Leleu
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