| Laurent LARDIERE | Milan HNILICKA, portier tcheque |
Coup pour coup sur unités spéciales
Les Russes entament le match sur un rythme très élevé que les Tchèques même si ce sont ces derniers qui allument la première mèche par Vrbata. Les Russes répondent par Proshkin, puis par Kovalchuk qui organise un énorme jeu pour décaler Zinoviev qui se joue de Hnilicka pour ouvrir la marque. 1-0 à 4’47.
Pressés, les Tchèques prennent leur première pénalité, bientôt suivie par une russe. Elias s’offre un festival en slalomant en entrée de zone et installant le jeu de puissance, qui ne tarde pas à trouver le fond des filets : une merveille de jeu collectif où chaque tchèque contribua et la rondelle finit dans la crosse d’Elias au 2° poteau qui la propulse sous la barre. 1-1 à 9’08.
Ce but marque le début de la domination tchèque sur la période, augmentée par une nouvelle supériorité numérique. Un 3 contre 2 est parfaitement conclu par Kotalik décalé en profondeur au 2° poteau par un jeu tout en mouvement. 1-2 à 12’05
Eremenko, pourtant pas esseulé, est assailli de palets tchèques et il s’emploie notamment sur des tentatives Zidilicky ou encore Hilinka alors que les Russes sont à nouveau sanctionnés en double infériorité numérique. La Tchéquie se met ensuite à la faute deux fois de suite et c’est plus qu’il n’en faut pour la Russie pour égaliser. Si la première n’est pas exploitée, la seconde l’est : un lancer de la pointe, et un rebond salvateur pris par Gorovikov 2-2 à 19’59
Un premier tiers déjà de très bonne facture avec une domination tchèque qui n’est pas concrétisée au tableau d’affichage, la faute à un bon Eremenko et un grand réalisme russe.
L’échange de politesses se poursuit
| Laurent LARDIERE | Patrik ELIAS, auteur d'un tour du chapeau | Les Russes repartent sur leur lancée de fin de tiers, non contents d’avoir déjà égalisé. Fedorov puis Semin canardent, Ovechkin vient taper à la porte, relayé par Vorobiev et Proshkin de la pointe, mais Hnilicka se charge de leur rappeler qu’il n’a été élu meilleur gardien du tournoi mondial une fois pour rien. Les Tchèques réagissent encore en supériorité par Vrbata puis Zidilicky d’un missile de la bleue, mais Eremenko s’impose très proprement. Les Russes ne s’en laissent pas compter et Gorovikov voit sa reprise devant la cage ouverte déjouée par le défenseur Caslava qui lui enlève le but. De l’autre côté, le contre reparti conduit à un accrochage devant la cage d’Eremenko et le malheureux gardien est blessé sur l’action et sort, remplacé par le jeune Biryukov. La pénalité qui s’ensuit pour les russes est animé par le jeu de puissance n°1 (jugez du peu : Fedorov, Ovechkin, Semin, Kovalchuk, Korneyev) qui combine bien mais Hnilicka s’impose fermement notamment devant Fedorov. Mais il ne pourra rien sur une déviation phénoménale de Morozov après un tir de Markov. 3-2 à 27’44
Qu’à cela ne tienne, les Tchèques n’en restent pas assommés, car sur la supériorité en leur faveur qui va suivre, après avoir tué une autre punition à leur encontre, ils vont recoller au score par le buteur maison Elias. Posté en briscard au 2° poteau, il récupère un tir de la bleue jouant au billard derrière la cage et pousse le retour de la rondelle dans le but de Biryukov ne pouvant rien faire tant l’action a été rapide. 3-3 à 33’47
Les tirs se succèdent pour l’une et l’autre des équipes, notamment par Vrbata et Krejci pour les Tchèques et Vorobiev pour les Russes, jusqu’à ce que ces derniers soient à nouveau sanctionnés. Il faudra toute la souplesse de Biryukov en grand écart facial pour effectuer un triple vol coup sur coup aux dépends de Hlinka, Elias et Erat pour préserver un score de parité avant l’entame du dernier tiers.
Un deuxième tiers tout aussi rythmé que le premier, dans lequel tour à tour les adversaires ont eu l’ascendant, sans pour autant pouvoir creuser un écart significatif. Le jeu de passes tchèque est une merveille alors que la rapidité d’exécution des russes et leur habilité individuelle propose des séquences absolument splendides.
Vous en reprendrez bien pour un tour ?
| Laurent LARDIERE | Alexei MOROZOV s'envole, auteur du but victorieux |
Les Russes encore prennent le dessus, effectuant un gros pressing, mais trop fort car ils sont punis. Un 2 contre 1 leur sera fatal, Elias transformant un caviar en but entre les jambes de Biryukov. 3-4 à 42’51
Ceci était en plus sur une pénalité différée donc le jeu de puissance tchèque peut continuer à dérouler. Mais, sans succès cette fois-ci et ce sont eux qui sont sanctionnés. La réponse du berger à la bergère ne tarde pas : Kovalchuk et Semin mettent sur orbite Korneyev qui adresse un missile de la bleue venant nettoyer la lucarne gauche de Hnilicka, totalement impuissant. 4-4 à 46’47
Mozyakin estime que la Russie doit prendre l’avantage et tente par deux fois sa chance sans réussite, et Rolinek lui retourne la politesse mais tant Hnilick que Biryukov se montrent intraitables. Les Tchèques vont subir et prendre deux punitions coup sur coup qui amènent autant d’occasions mais Hnilicka les sauvent sur trois arrêts consécutifs de haute volée. La Russie aura aussi sa période de doute en infériorité et Biryukov s’emploiera à empêcher la rondelle de le traverser. Ovechkin se procurera une dernière occasion en débordement mais ne pourra empêcher la prolongation.
Celle-ci sera complètement à l’avantage des russes qui auront d’emblée un tir au but accordé pour une faute de Kaberle sur Kovalchuk en échappée. L’arrosé devient arroseur mais son tir puissant des poignets s’écrase sur le poteau … Qu’à cela ne tienne, Ovie remet le couvert d’un lancer venu de la droite mais Hnilicka est toujours impeccable. Vorobyev et Mozyakin allument sans succès et il faudra une superbe combinaison entre Zinoviev et Morozov pour que ce dernier conclue d’un tir croisé au dessus de la botte droite du gardien tchèque. 5-4 à 63’10.
Photos Nicolas Leleu
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