| Photo : Kikinou | |
Les gradins sont survoltés, supporters et bruits tout y est. Sur la glace les joueurs attendent le coup d’envoi. On sent les joueurs nerveux, excités, pressés d’en finir. A l’engagement les yeux rivés sur le palet, pièce maîtresse d’une rencontre sans souplesse puisque dès le départ les joueurs foncent. Vitesse, charges et passes s’enchaînent, les passes trop longues sont interceptées et on repart à l’assaut de l’autre côté. Les chants des supporters sont au maximum, sur le glaçon les patins rougissent, ce soir c’est « le » match, les joueurs restent propre dans leurs charges, les premières pénalités arrivent à 5’52 avec 2 minutes pour chaque équipe. A 4 contre 4 le jeu reste le même, beaucoup de contre, d’accélération stoppés par des défenses efficaces et bien présentes. Sur leur terre les Vipers sont sereins, connaissant les lieux, ils dominent, se mettent en place et installent un pressing devant le portier des Castors, à 10’42 Marc André Allard ouvre le score pour Montpellier grâce à une assistance de Jonathan Dick.
Dans la patinoire c’est l’effervescence, pour les Vipers c’est un premier pas de fait vers les ½ finale. Le jeu reprend avec autant de motivation pour les deux formations, les supporters poussent, la patinoire vibre, l’énergie des gradins couvre le micro, sur la surface blanche les joueurs sont portés par les chants de leurs admirateurs de recoller au score, mais les Vipers tiennent bon en infériorité. Les équipes se rendent coup par coup chaque actions menées en attaque, le jeu est équilibré; la patinoire est grande, pas assez, peut être, puisqu’à 17’21 les deux formations prennent deux minutes chacune, réduisant le nombre de joueur, 4 contre 4, le jeu se neutralise, le palet voyage d’un côté à l’autre jusqu’à la sirène du 1 er tiers.
Peu de pénalités dans ces 20 premières minutes, ce qui nous a donné une bonne confrontation, un jeu quasi égal pour ces deux formations avec, pour les Vipers, une petite domination.
Pour le 2ème tiers on prend les mêmes et on recommence, mais très vite Montpellier prend des pénalités et se retrouve 2 fois en infériorité, la défense et le portier héraultais tiennent bon, les lignes avignonnaises ne trouvent pas les chemins des filets, les supporters sont toujours là avec leurs chants pour faire vibrer la glace, les Castors continuent leur pressing et à 25’34 Alexandre Carignan égalise pour Avignon bien aidé de Carl Lauzon et Rastislav Bohme.
Avignon conforte sa place en ½, Montpellier doit remarquer trois points de plus pour ces ½, les supporters des castors se font entendre mais pas pour longtemps, Thomas Dumenil les stoppe dans leurs chants juste après l’engagement à 25’41 en inscrivant le 2ème but Héraultais.
C’est au tour des supporters des Vipers de s’enflammer, Avignon a toujours un patin en ½ et Montpellier n’a plus que deux longueurs à rattraper. C’est un match sous haute tension, les deux équipes s’arrachent les ½, sur la glace le palet fait des records de vitesse, à 26’40 Avignon recolle au score et égalise à deux partout grâce au meilleur joueur de la D1 Carl Lauzon.
Dans les gradins c’est indescriptible, Avignon assure en place, sur la glace c’est fou en 1’06 trois buts ont été marqués, ça prouve à quel point ces deux formations se valent et qu’elles veulent à tout prix aller en ½ finales. Contrairement au championnat ce match de play-off est plus sage, le côté «derby » est mis de côté, l’enjeu est trop important pour se lancer dans un jeu violent et boxeur. C’est un match de play-off avec son taux correct de charges et d’agressivité. Les supporters poussent, sur la glace ça repart et à 28’52 profitant d’une supériorité Jonathan Dick refait passer Montpellier devant avec l’aide de Josse Mielonen.
Chez les supporters des Vipers c’est l’euphorie, sur la glace les patins font moins d’erreurs, après ces quelques minutes d’excitation pour ces deux formations, les attaques sont plus structurées et les défenses mieux assurése. Avignon puis Montpellier prendront deux minutes mais assurerons leur zone, puis pendant neuf minutes plus rien, prudence est devenue maîtresse du jeu, le palet continue le spectacle et personne ne veut retourner sur le banc des pénalités ; mais dans la dernière minute chaque équipe laisse deux joueurs en prison, la pression revient mais sans résultat.
Dans ce 2ème tiers la pression a monté d’un cran, les deux formations se sont rendu coup par coup, inscrivant deux buts chacun, ce qui donne Montpellier en tête d’une longueur, insuffisant pour passer en ½. Avignon gère mais a du mal à créer l’exploit comme au match aller.
Au commencement du 3ème tiers, les Vipers ont un point d’avance, reste encore deux pour passer, en fin de saison Montpellier, c’est fait remarquer en arrachant des points précieux dans les dernières minutes, alors ce soir pour Avignon rien est encore gagner. Dès l’engagement il y a toujours autant d’énergie dans les patins que dans les deux premiers tiers, et ça va très vite, les Vipers n’ont plus rien à perdre alors ils foncent droit devant vers le portier Avignonnais qui subit de fortes pressions. Ca paie pour Montpellier puisqu’à 44’47 Matus Hanes, assisté d’Alexis Billard et Juluis Malcek, marque le 4ème but Héraultais, ce qui égalise les deux formations et donne droit à une éventuelle prolongation.
Le public Montpelliérain s’enflamme encore un but et ils passent devant, les supporters d’Avignon encaissent et remotivent leur équipe dans une cacophonie impressionnante. Un coup de massue tombe sur le banc Avignonnais à 45’53 avec un doublé de Jonathan Dick assisté de Marc André Allard.
A cette minute Montpellier est qualifié en ½, les gradins Héraultais sont aux anges, les supporters de la cité papale n’en croient pas leurs yeux, si Avignon veut participer aux ½, c’est à elle maintenant de marquer pour arracher un nul et faire la prolongation si nécessaire. Tout va très vite et après une minute plus tard à 47’11 Alexandre Carignan, assisté de Mathieu Bertrand, double sa mise et réduit l’écart à deux points. Les gradins se consument, tous les supporters se lâchent et donnent ce qu’ils leur restent, sur la glace les joueurs en font autant.Le palet voyage de zone en zone, reçoit des coups de patins, les crosses le font voler au dessus de la glace sans répit, il reste environ dix minutes et le premier qui marque prend une belle option pour la suite. Les pénalités tombent et les défenseurs font bien leurs boulots. Certes les gardiens ne traversent pas la glace mais ils transpirent, font des figures de contorsionnistes et écartent tout tir pour maintenir ferme l’accès au filet. Autour de la glace ça chante, sur la glace tous les joueurs tirent, le premier qui marque passe en ½ finale, l’horloge tourne, les arbitres gère nt à fin du match, évitent les débordements, les joueurs vedettes se font remarquer, mais malheureusement sans succès pour qui que ce soit à la 60ème minute.
Un 3ème tiers à forte intensité, le nul est impossible, les deux équipes sont au coude à coude, le temps réglementaire n’a pas suffit à départager ces deux formations, l’épreuve de la mort subite est alors annoncée.
10 minutes sont offertes aux joueurs pour marquer UN but, le but qui ouvre la porte des ½ finales. La 4ème période débute aussi vite que les autres, la rondelle devient un objet précieux, l’or noir, de plus à 4 contre 4 ouvre plus d’espace et de spectacle au jeu, la patinoire se liquéfie sous les encouragements des supporters, sur la banquise nous avons droit à une démonstration de la part des meilleurs joueurs, l’horloge tourne, si personne ne marque, il y aura les tirs aux buts, une séance mal aimée par beaucoup de supporters, ça joue vite, les longues passes sont interceptées, ça joue fort, trop fort pour Montpellier qui prend une pénalité à 4’23, dans les gradins c’est la folie, d’un côté on hue l’arbitre et de l’autre c’est un cri de joie, puis ça va très vite. A 4’38 Carl Lauzon crucifie le portier Héraultais à 4 contre 3 offrant ainsi les ½ finales pour Avignon.
Un match sous très haute tension, une intensité hors du commun. Malgré leur victoire, les Vipers ne se qualifient pas et restent difficiles à battre à domicile (8V-2N-3D en championnat). Grâce à leur victoire au match aller (4-2), c’est la plus belle défaite pour les Castors puisqu’elle leur offre une place en ½ finales.
Les joueurs Avignonnais ont remercié chaleureusement leurs supporters, on a pu voir qu’ils étaient teint en blond et pour certains une barbe de plusieurs jours (tradition play-off ?). La direction de la patinoire a généreusement laissé le temps aux joueurs et supporters de se féliciter avant de se retrouver à l’extérieur.
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