Second épisode dans la coupe de la ligue 2009-2010. Strasbourg reçoit pour son premier match officiel à domicile les Ducs de Dijon, auteurs d’un excellent début de saison avec deux victoires contre Amiens et Neuilly. Devant un public bien clairsemé en ce mardi, Strasbourg va tenter de confirmer les bonnes dispositions entrevues samedi dernier contre Epinal. Dijon tentera pour sa part de bien figuré malgré la cascade d'absence qui touche le groupe (Kristin, Mazerolle, Dugas, Nurminen et Lutsberg).
L’Etoile Noire à l’heure
Strasbourg entame ce match tambour bâtant. La première ligne, amputée ce soir de son ailier québécois Tommy Joly reparti dans la belle province en début de semaine, donne le tournis à l’arrière garde dijonnaise. Le jeune Franck, qui prend la place du canadien ce soir, entre en zone coté droit, passe astucieusement entre deux défenseurs à Stolc devant le but. Ce dernier fait le tour de la cage et donne parfaitement dans le slot à Sarazin qui convertit cette première occasion alsacienne (1’00 1-0 : Sarazin ass. Stolc, Franck).
Les Dijonnais, privés ce soir de leur maitre à jouer Kristin, accusent le coup et se font remarquer par M. Rousselin, l’arbitre du soir. Ils vont jouer en infériorité pendant plus de 6 minutes. Tantôt à 4 contre 5, tantôt à 3 contre 5. Mais les alsaciens sont incapables de convertir ces situations malgré un tir dangereux de Cesnek (3’45) ou encore une magnifique déviation de Laine sur un tir de l’artilleur Malette (4’10). Il reste encore du travail à effectuer pour régler le jeu de puissance avouera le coach Bourdages à l'issue du match.
Passé cet orage, Dijon réagit enfin par l'intermédiaire de son premier bloc du soir Decok-Guttig-Seguy. après un pressing haut effectué derrière la cage, Guttig frappe à la porte de Beck mais le portier alsacien bouche bien son angle (13'55). En supériorité numétique, Guttig, le meilleur dijonnais ce soir, se présente de nouveau devant Beck après une montée rageuse, mais il tire au dessus de la barre (15'44).
Une première période nettement à l’avantage des locaux qui ont su prendre les Ducs à la gorge et convertir leur première action. On notera la belle combativité de la troisième ligne strasbourgeoise avec notamment Marcos au four et au moulin et Devin bien inspiré en ce premier tiers.
Tirs : Strasbourg 6-2 Dijon
Engagement : Strasbourg 18 - 3 Dijon
Christophe Moreau
Dijon opportuniste
Les strasbourgeois entament ce second tiers comme ils avaient terminé le premier. Le premier bloc effectue un gros pressing en zone offensive et Stolc en profite pour défier Foliot mais ce dernier sort la jambière (21’45).Dijon réagit en supériorité et Beck s’emploie à deux reprises sur des tirs de Gillet (23’15). Les visiteurs continuent de pousser alors que Strasbourg commet des fautes. Pain tente aussi sa chance mais Beck toujours vigilant, gèle le palet avec son plastron. C'est toujours le premier bloc alsacien qui se montre le plus dangereux. Sarazin détourne un tir lointain de Stolc. Le palet est récupéré derrière la cage par Franck qui repère Stolc seul entre les deux cercles d'engagement. Le tir du géant Slovaque manque de précision et Strasbourg laisse passer sa chance de doubler la mise (26'15).
Le jeu est plus intense dans cette période. Dijon a décidé d'accélérer mais Strasbourg répond au défi physique notamment avec Laine ou Marcos, jamais avares d'effort en échec avant. Sarazin (12'41)et Lehtisalo (13'04) en tirent profit pour inquiéter Foliot mais ce dernier résiste. De l'autre coté c'est toujours Anthony Guttig qui se met en valeur en servant un "café-crème" à Cruchandeau pour se présenter devant Beck. L'humiliation n'est pas du gout de Stritz qui administre une sévère mise en echec à Guttig avant que celui-ci ne puisse tirer (36'30).
C'est finalement en fin de période que Dijon va trouver la faille. Alors que les hommes de Daniel Maric jouent en infériorité numérique, Matthieu Seguy fait le pressing sur Stritz seul en zone défensive. Ce dernier panique et rate sa relance. Seguy ne se fait pas prier pour battre de près Beck et ainsi égaliser (39'44 : 1-1 Seguy en inf. num.).
Dijon est revenu au score dans la toute fin de la période. Les deux équipes ont proposé un jeu plus physique et plus vif mais Strasbourg n’a pas pu faire le break malgré quelques occasions dangereuses.
L’indiscipline strasbourgeoise
Strasbourg commence la troisième période en supériorité numérique mais l'efficacité offensive n'est toujours pas au rendez-vous. L'équipe est incapable de s'installer et de créer du jeu. Il faut attendre 4 minutes avant de voir une action réellement dangereuse. Elle est l'œuvre de la deuxième ligne alsacienne qui met le feu en zone offensive. Dufournet conserve le palet en entrée de zone, tourne sur lui-même, remet à Lehtisalo qui lui remet immédiatement dans l'axe du but. L'ex-rouennais prend sa chance sur un tir ouvert mais le palet passe juste au dessus (44'). Sur le contre, Seguy part en break et envoie le palet sur la barre transversale de Beck (44’30).
Les joueurs strasbourgeois vont ensuite ss crisper et commettre trop de fautes (Marcos par deux fois, Sarazin, et Devin). Dijon en profite pour installer à plusieurs reprises son jeu de puissance, sans succès toutefois. Le tir de Lezo est arreté par la jambière de Beck (50'42). Strapaty s'essaie à la bleue d'un tir lointain mais la rondelle est bien stoppée par le portier alsacien (57'00). Entre temps, les strasbourgeois se montrent dangereux en contre avec notamment la paire Dufournet-Laine qui part en échappé. L'ailier finlandais profite de l'appel de Dufournet à droite pour décocher un tir puissant qui s'écrase contre le poteau de Foliot (56'00).
L'indiscipline peut couter chère aux strasbourgeois, lorsqu'un but est refusé in extremis à Dijon alors que le palet avait franchi la ligne quelques instants après le désoclage de la cage par Beck. L'arbitre estime que ce dernier a volontairement déplacer la cage. Il refuse le but, et inflige une pénalité de retard de jeu au gardien jaune et noir (57'37). Strasbourg joue donc à 3 contre 5 en cette fin de période et il faut un Cesnek héroïque pour contrer et intercepter un palet chaud en zone défensive (58'00). Erwan Pain se signale en toute fin de match en prenant de vitesse la défense coté droit pour venir défier Beck. Ce dernier fait l’arrêt du casque (59'10).
Le temps réglementaire s'achève donc sur le score de parité qui rapporte 1 point au classement aux deux équipes. Cette période a été dominée par Dijon grâce notamment à l’indiscipline strasbourgeoise.
Total Tir : Strasbourg 17 – 23 Dijon
Total Engagement : Strasbourg 39 – 23 Dijon
Christophe Moreau
Dénouement aux tirs au but
La prolongation ne dure que 5 minutes en coupe de la ligue. Et Strasbourg se fait sanctionner d'un surnombre dès le début de la période supplémentaire. A 3 contre 4 ils vont défendre et laisser à Beck le soin d'effectuer les gros arrêts pour préserver le score devant Lezo ou Resetka (63'46).
Finalement, le score n'évolue pas, et la surfaceuse prépare une bande de glace "fraiche" pour l'épreuve des tirs au but. Lehtisalo et Sarazin réussissent leur tir coté Strasbourgeois contre un seul succès coté Dijonnais de l'ex-strasbougeois Resetka. Les jaunes et noirs félicitent leur gardien pour cette victoire obtenue de haute lutte.
Les deux équipes peuvent être satisfaite du résultat de ce match. Strasbourg enchaine une seconde victoire importante pour le moral avant une série de match difficile contre Grenoble, Amiens et Angers. On notera l'excellent match de Brennan Sarazin qui jouait sous les yeux de son futur coéquipier de première ligne, Mickey Gilchrist arrrivé tout juste dans la capitale européenne ce mardi.
Pour Dijon, le point ramené d'Alsace est précieux, vu la cascade d'absence qui a frappé l'équipe en ce début de saison. La prestation du premier bloc et notamment celle de Guttig est à noté. Le coach Maric pourra se baser sur cette performance pour former son équipe avant d'affronter Rouen samedi dans un match surement très accroché.
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