Les Spartiates frappent les premiers
Les pensionnaires de l’Aren’ice essaient immédiatement de prendre le
lead sur leurs visiteurs du soir, mais en face il y a du répondant. Néanmoins, les premières actions chaudes se déroulent bien sur la cage marseillaise. Après une minute et 35 secondes de jeu, Kalle Myllymaa sert bien Christopher Theodore lequel oblige Stefan Steen à faire son premier arrêt. Dans la poursuite du mouvement le canadien reprend le palet et trouve Danick Bouchard idéalement démarqué dans le
slot mais dont la tentative passe juste à côté du but. Peu après c’est Vincent Melin qui, de loin, teste la vigilance du portier phocéen.
Et les Spartiates me direz-vous ? Et bien ils ne paniquent pas et sur leur première occasion ils sont à un rien de briser l’égalité. Complètement démarqué et bien servi dans le cercle droit, Fabien Colotti voit sa tentative repoussée par un gros arrêt de Sebastian Ylönen (03.21). Le bras de fer est engagé et les franciliens jouent les coups à fond. Tyler Welsh toujours très actif au sein de l’attaque cergypontaine tente en vain sa chance de loin mais le portier bleu fait bonne garde (04.01).
La plus grosse occasion francilienne intervient juste après lors de ce temps fort. Cette fois Theodore trouve à nouveau Bouchard dans le
slot dont le tir est difficilement stoppé par Steen, le
puck venant mourir sur le poteau après sa première intervention (04.09). Ce qui fait la magie du hockey c’est que tout y va très vite, du coup la réaction marseillaise ne se fait pas attendre. Patrik Machac démarque bien Gennadi Stolyarov qui ne peut conclure (05.40).
Qu’à cela ne tienne, les visiteurs trouvent la faille sur l’action suivante.
Bien installés en zone offensive, les marseillais font tourner la rondelle et endorment la défense francilienne. Colin Morillon confie l’objet à Alexandre Boivin qui se recentre à la bleue avant de lancer à la cage devant laquelle rode Colotti pour malicieusement le détourner en lucarne (0-1, 06.07).
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Photographe © Bruno Gouvazé |
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Les Spartiates prennent le score et se procurent ensuite 2 nouvelles occasions par Joni Airo. Dans la foulée, sur un revirement, les Jokers pensent revenir à la marque quand une de leurs jeunes pousses, Arthur Hostein (16 ans) part en
breakaway mais Steen gagne le face-à-face. Les choses auraient pu se corser pour les cergypontains quand Theodore part en prison pour avoir projeté Teddy Da Costa sur la bande (09.57). Même si le jeu en
boxplay de Cergy est pour le moment le 2
ème plus efficace de la ligue (86.21% d’annihilation des avantages numériques adverses), donner une munition aux Spartaites dont le
powerplay tourne ma foi très bien (2
ème de la ligue avec 26.47% de conversion des supériorités numériques) est toujours risqué. Les Jokers gèrent finalement plutôt bien la situation et tuent la pénalité sans trop trembler. Ils sont même à un rien d’égaliser sur la sortie de prison de Theodore qui s’échappe sur la droite et dont le tir effleure l’extérieur du second poteau de Steen.
La partie reste jusqu’alors assez ouverte et sur un nouveau revirement, Myllymaa sert Theodore juste devant la zone gardien mais le revers du canadien est bien lu par Steen (14.28). Ensuite les Spartiates finissent forts et se procurent plusieurs opportunités de creuser l’écart notamment par Colotti, Airo et Machac mais à chaque fois Ylönen fait le job.
A la pause, les visiteurs, à créditer d’un premier vingt solide, rentrent au vestiaire avec un petit but d’avance dans un match assez serré (9 tirs cadrés pour Cergy contre 10 pour Marseille).
Les gardiens restent intraitables
Sur la première action du tiers, Stolyarov trouve la mitaine de Ylönen. Un peu plus tard, les esprits s’échauffent quelques peu en zone neutre. Bilan des courses Melin et Teddy Da Costa partent 2 minutes au gnouf pour dureté (21.54).
La tension redescend un peu mais les Spartiates, très bien organisés contrarient le jeu des Jokers. Les phocéens enchainent les occasions par Colotti et Viktor Bjorkung, Alex Barber, le
top scorer francilien, étant le seul à pouvoir riposter pendant ce temps fort adverse. Finalement, c’est l’indiscipline marseillaise qui permet aux Jokers de reposer un peu leur jeu quand Bjorkung file au cachot pour avoir retenu le turbulent Theodore (24.13).
Le jeu de puissance cergypontain (pour l’instant le 1
er de la ligue avec 31.03% de conversion) ne va-t-il faire qu’une bouchée du jeu en
box play des Marseillais (seulement le 11
ème avec 72.41% d’annihilation du
powerplay adverse) ? Et bien non ! Malgré de belles installations dans la zone défensive adverse et quelques tentatives dont celles de Melin et Sayam Limtong, les unités spéciales franciliennes restent muettes.
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Photographe © Bruno Gouvazé |
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Plus tard, Da Costa, le capitaine des Spartiates éprouve encore en vain Ylönen (27.35). Avec le temps qui passe quelques accrochages fleurissent ici ou là mais rien de bien méchant. Pourtant intervient alors un fait de match à l’encontre des Jokers. Yohan Coulaud et Tyler Welsh se chamaillent en zone neutre (29.01). Les officiels ouvrent le tiroir à punitions et distribuent les sanctions : 2 minutes pour dureté à l’encontre de chacun des protagonistes avec un bonus tout aussi inattendu qu’incompréhensible, vu des tribunes, pour Welsh (25 minutes pour un coup de tête que tout le monde cherche encore). Pour le canadien, qui part dépité à la douche avant les autres c’est la fin prématurée du match et pour les Jokers c’est une longue et incompressible séquence de jeu en désavantage numérique qui s’annonce.
Au début ce sera un peu fort Alamo sur la cage cergypontaine mais le gardien et la boite défensive travaillent admirablement bien. Les franciliens ont même 2 énormes chances d’égaliser en infériorité numérique. D’abord quand Nikita Shalei lance Aleksi Hämäläinen en contre, mais Steen sort vainqueur du duel (33.30) puis, plus tard, quand Barber déborde sur la droite et trouve Philéas Perrenoud en plein
slot qui ajuste mal la mire (34.08).
Quoi qu’il en soit la pénalité est tuée mais les Jokers doivent réorganiser la ligne où se trouvait Welsh. Marseille est bien en place et s’offre des séquences de domination, certes stériles, mais où les cergypontains n’ont pas la maitrise du
puck. La période s’achève sans qu’aucune des équipes n’ait pu faire trembler les filets. Conséquence de la sévère punition de Welsh, avec 12 tirs cadrés à leur actif, les visiteurs y sollicitèrent plus le portier adverse que leurs hôtes, crédités pour ce qui les concerne de seulement 8 tirs.
Les Jokers finissent par revenir
Dès la reprise du 3
ème acte, les franciliens semblent tout donner pour revenir à hauteur et Barber, entre autres, s’illustre par son activité et ses tentatives. Les Jokers marquent même un but par Bouchard bien servi par Theodore mais cette réalisation sera logiquement refusée par les arbitres pour un hors-jeu non contestable de Myllymaa sur l’action (44.02).
Un peu plus secoués, les Spartiates finissent par se mettre à la faute quand Paul Siraudin fait trébucher Barber (46.35). Nouvelle chance pour les unités spéciales cergypontaines et Bouchard, comme à son habitude, bombarde gaillardement, mais Steen s’en sort encore. Le canadien a cependant de la suite dans les idées et il libère l’Aren’ice sur sa présence suivante.
La rondelle circule bien, et Perrenoud remise à Patrick Coulombe, son capitaine, lequel redécale Bouchard. Cette fois le pétard fait mouche et Steen ne peut que constater les dégâts (1-1, 47.56). Décidément le jeu de puissance est vraiment un atout important pour les Jokers cette saison.
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Photographe © Bruno Gouvazé |
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L’équipe de Cergy est revenue à hauteur et semble galvanisée par cette égalisation. Un peu comme si les mouches avaient changé d’âne, il règne moins de sérénité dans les rangs marseillais. Sur un nouveau
breakaway, Hostein se retrouve face à Steen qui repousse de la jambière (48.58). Dans la poursuite de l’action le palet libre ne peut être poussé au fond lors de la panique qui règne devant la cage phocéenne.
Les Spartiates tiennent néanmoins le choc et Maxence Leroux oblige même Ylönen à un nouvel arrêt (53.46). La pression des Jokers ne se relâche pas et ils obtiennent un dernier
powerplay quand Airo fait trébucher Colin Delatour (53.59). Malheureusement pour elles, les unités spéciales sont cette fois bien muselées par la boite bleue et la pénalité tuée.
Même si en toute fin de tiers les Spartiates reprennent des couleurs et essaient de faire la différence, ils ne trompent pas le portier rose et tout ce petit monde va devoir se partager les points ce soir à l’issue,
a minima, d’une prolongation. La statistique des tirs cadrés de la période est trompeuse car malgré la parfaite parité (7 tirs partout) les Jokers ont réalisé un très beau tiers et ont un peu plus eu la maitrise du
puck.
Les Spartiates cannibalisent la prolongation
Si en début de saison, ils s’étaient fait piéger par les franciliens lors du même exercice, là les marseillais n’ont pas mégoté. Ils ont littéralement privé les cergypontains du palet. Matt Salhany, le meilleur buteur phocéen avec 9 buts n’aura eu besoin que de 2 tentatives pour marquer le but décisif. Il bute une première fois sur Ylönen,
mais alors que Cergy pense pouvoir ressortir enfin de sa zone, le forecheck de Boivin est payant et il ressert Salhany dans le dos de la défense lequel, libre de tout marquage, cette fois crucifie le gardien (1-2, 61.02).
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Photographe © Bruno Gouvazé |
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Avec cette victoire, leur 5ème consécutive, les Spartiates confortent leur place sur le podium (Marseille devient le dauphin du nouveau leader Grenoble) alors qu’avec un petit point glané les Jokers (7èmes) sauvent les meubles malgré une nouvelle défaite et un unique petit but marqué lors de leur 2 derniers matchs.
La semaine prochaine les Jokers pourront retravailler leurs gammes car ils ne rejouent que vendredi mais pour une grosse affiche, la réception des Gothiques d’Amiens qui sont très en verve cette année. Le programme de Marseille semble plus accessible avec la réception des Aigles de Nice mardi et le déplacement chez les diables rouges de Briançon vendredi.
Meilleurs joueurs du match :
Stefan Steen pour Marseille
Danick Bouchard pour Cergy-Pontoise