Solides et bien en place les Boxers font le break
Si les deux équipes veulent toute de suite passer aux choses sérieuses, le moins que l’on puisse dire c’est que les Boxers ne mégotent pas. Dans la première minute, une déviation non cadrée de Enzo Carry, le
top scorer bordelais et un tir sur réception, à mi-distance, un peu « taupé » de Nikita Jevpalovs donnent quelques sueurs froides aux franciliens et déjà un peu de travail à Sebastian Ylönen leur gardien.
Les franciliens tentent bien de réagir mais sur une phase de pressing avant, Philéas Perrenoud fait trébucher Bastien Lemaitre (02.38). Les unités spéciales respectives vont déjà pouvoir se tester. D’un côté le
powerplay girondin plutôt efficace depuis le début de la saison et de l’autre le jeu de
penalty kill cergypontain réputé comme solide. La défense prendra finalement le dessus, Ylönen réalisant les arrêts nécessaires sur les fenêtres de tir étant trouvées par Samuel Salonen, Carry ou encore Emils Gegeris. Tuer la pénalité ne suffit pas totalement aux Jokers pour complètement soulager la pression sur leur but.
Les Boxers, bien en place, proposent des séquences offensives intéressantes conclues par un tir de Kevin Dusseau sur le casque du gardien (6.10) ou encore par un tir de Julius Valtonen bien arrêté (7.30). Arrive ensuite le début de rétablissement des Jokers dont le tir de Aleksi Hämäläinen est bien bloqué par Quentin Papillon (8.13) puis, sur la remise en Jeu qui suit, une tentative de Kalle Myllymaa qui oblige le portier bordelais à repousser. Les pensionnaires de l’Aren’ice sont bien mieux et Myllymaa met à nouveau Papillon à contribution, le cerbère repoussant du plastron (9.05).
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Photographe : © Olivier Bénard |
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C’est lors de cette période où les franciliens étaient mieux qu’ils se font prendre par le réalisme devant la cage des girondins.
Après une récupération du palet, Dusseau lance Carry sur la gauche lequel y travaille avec Gegeris qui lui remet et lui permet ainsi de se présenter démarqué devant la cage des verts. Le casque d’or des bordelais, au premier poteau, relève le puck en lucarne d’un splendide revers chirurgical (0-1, 09.43).
Les cergypontains ne s’en laissent pas compter et, peu après, Louis Petit, de la gauche, envoie le disque entre les cercles où Christopher Theodore, sans se poser de question, tire sur réception et contraint Papillon à un très gros arrêt (10.31). Le portier doit rester vigilant un peu plus tard sur un puissant tir lointain de Daniels Gorsanovs (11.56). Le jeu va d’un camp à l’autre et Kaylian Leborgne échappe à la punition dont il aurait pu écoper lorsqu’il fait trébucher Hämäläinen contre la bande (12.20).
Avec ce jeu plutôt ouvert, il y a du chaos dans l’air et ce sont les bordelais qui en profitent et retrouvent le chemin des filets. Lorsque Vincent Melin va dans le coin procéder à une grosse mise en échec sur Esteban Ragot (15.52) il est expédié au cachot pour une projection illicite contre la bande. Il n’y restera que 13 secondes car cette fois le jeu de puissance girondin est rondement mené.
Salonen sert Maxim Lamarche dans l’axe qui décale Nikita Jevpalovs sur la gauche dont le onetimer fait mouche (0-2, 16.05).
Les affaires ne semblent pas encore si mal engagées pour les Jokers car Axel Prissaint fait trébucher Tyler Welsh peu après (17.00) et offre un jeu de puissance aux franciliens. Même s’il n’a plus tout à fait le même rendement ces derniers temps, le
powerplay cergypontain fait partie des meilleurs du moment alors l’occasion est belle. C’était sans compter sur la boite défensive de Bordeaux qui ne donne pas grand-chose aux attaquants adverses. Patrick Coulombe ou Aurélien Dorey essaient bien de forcer le verrou mais Papillon ne cède pas et la pénalité finit par être tuée. Pire encore à 11 secondes de la première pause, Welsh commet un cinglage sur Salonen synonyme de possible difficile début de deuxième période.
Le premier tiers aura vu les bordelais être globalement un peu plus dangereux que leurs hôtes et surtout en capacité de scorer à des moments clé.
Nombre de tirs cadrés : 10 pour Cergy / 14 pour Bordeaux*
Le bras de fer est engagé
Dès le retour au jeu, en désavantage numérique, les Jokers maitrisent globalement bien le jeu de puissance des Boxers même si Ylönen doit sortir de l’épaule une tentative de Rudolfs Polcs puis, en fin de pénalité, un autre tir de Leborgne. La pénalité est donc tuée et, mieux encore, dans la foulée les verts débloquent leur compteur.
Après une récupération, Myllymaa lance Welsh sur la gauche lequel au milieu de 3 adversaires parvient à ressortir le puck plein slot pour Louis Petit qui a tout le temps pour ajuster Papillon et inscrire son 3ème but de la saison (1-2, 22.07).
Avec cette réduction de l’écart, les Jokers repartent en bras de fer avec les Boxers. Les 2 équipes se répondent du tac-au-tac : par Coulombe de loin (23.38), par Carry de près (24.04), puis sur un revirement où Ragot bien servi par Kevin Spinozzi, réussi une déviation à bout portant (24.50) et enfin dans le
rush de Danick Bouchard qui fait suite (25.00).
Les gardiens ne chôment pas et le jeu est plaisant. Salonen suite à une remise en jeu offensive affole le portier vert mais dans le prolongement de l’action, Coulombe oblige le gardien blanc à repousser également. Bien malin qui pourra prédire l’évolution du match à ce moment-là, d’autant que le duo finlandais de Bordeaux est à un rien de faire le
break suite à un revirement en zone neutre. Valtonen s’échappe sur la droite mais ne trouve pas la palette de Salonen au second poteau (29.34). La réponse cergypontaine est immédiate car, sur le retour de l’action, Alex Barber fait la même chose pour l’équipe adverse mais Christopher Theodore, qu’il a pu servir, voit son tir magistralement repoussé par Papillon (29.45).
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Photographe : © Olivier Bénard |
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Ce jeu de à toi/à moi se poursuit avec Gegeris (31.32), Dorey plein axe (34.20), Barber sur un gros tir (35.53) et Myllymaa qui, bien démarqué, ne cadre pas (38.00). Avec les
goalies qui continuent à tout stopper, on pourrait penser qu’avec le temps qui passe les deux équipes vont en rester là jusqu’au retour aux vestiaires. C’est sans compter sur l’efficacité clinique des Boxers.
Pressé par Polcs, Myllymaa ne peut ressortir le palet qui file plein axe vers Gegeris esseulé lequel s’avance et canonne. Son tir est repoussé mais le letton a poursuivi son action et, sur le rebond, tente de battre Ylönen qui, de la botte, ne peut que repousser l’échéance laissant le palet libre. Au second poteau, Carry n’en demandait pas tant et pousse tranquillement le disque au fond d’une cage ouverte (1-3, 38.23).
Bordeaux a refait le
break et, malgré une dernière tentative de Nikita Shalei, les Jokers restent à 2 longueurs de leurs visiteurs en quittant la glace.
Nombre de tirs cadrés : 14 pour Cergy / 12 pour Bordeaux
Bordeaux enfonce rapidement le clou et l’emporte assez tranquillement
Les Jokers doivent tout donner pour renverser le match mais, dès le début du dernier tiers, les Boxers douchent tous leurs espoirs. Sur une action offensive, le travail mené en fond de territoire par les bordelais s’avère payant.
Sous pression les cergypontains ne peuvent reprendre proprement la maitrise du palet pour se dégager et l’approximation de Melin profite à Salonen qui, d’une petite passe, trouve Valtonen devant l’enclave du gardien pour marquer au contact (1-4, 41.22).
Les pensionnaires de l’Aren’ice semblent un peu touchés d’autant que les girondins continuent à appuyer là où ça fait mal. Carry a une nouvelle opportunité (46.45) puis Gegeris également dans la foulée.
Ylönen tient encore les siens la tête hors de l’eau mais il ne peut rien quand Dusseau lance en contre Gegeris qui fixe son vis-à-vis pour trouver Spinozzi dans l’axe lequel gagne son duel face au portier avec une filouterie de palet entre les bottes (1-5, 47.26). Dur pour les cergypontains qui avaient malgré tout résisté et tenu la dragée haute aux bordelais lors des 2 premiers actes mais qui là semblent avoir un peu perdu le fil du jeu.
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Photographe : © Olivier Bénard |
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Le portier francilien réalise encore un arrêt face à Valtonen (48.04) lequel s’illustre ensuite par un cinglage sur Coulombe (51.35). Ce nouvel avantage numérique va-t-il remettre en selle les Jokers ? Pas vraiment ! Le jeu de puissance de Cergy cale encore face à la boite bordelaise. Pire encore, à 16 secondes de la fin de pénalité, les Boxers ont une situation de
breakaway. Aina Rambello intercepte le
puck et file à l’anglaise, alors Ylönen sort au-devant pour le devancer dans la récupération de l’objet. Tentative en partie réussie seulement car le gardien certes prend le palet mais également son adversaire qui fait un vol plané dans la collision. Bilan des courses, une pénalité appelée à l’encontre du gardien qui, par ailleurs, quitte la glace suite au choc (53.19). C’est Olivier Richard, son
backup qui finira le match.
Etrangement, c’est dans ce moment de flottement plutôt défavorable aux Jokers, lesquels vont devoir se préparer à jouer une infériorité numérique dès la libération de Valtonen, que dans le reliquat de temps à 4 contre 4, Myllyma permet à Welsh de lancer Dorey devant la zone gardien. Le grand défenseur vert est récompensé de son activité du soir en trompant Papillon sous les bottes (2-5, 53.31). Cette réduction de l’écart permet à Dorey d’inscrire son premier but de la saison et redonne du baume au cœur à son équipe. Sur l’action Julien Guillaume ayant tenté de l’empêcher de marquer avec un
slashing va sur le banc des punis ce qui permet de prolonger le jeu à 4 contre 4.
Papillon y sera intraitable sur un tir de Welsh puis sur une grosse occasion de Barber (56.33) mais la rébellion verte a le mérite de pousser encore les blancs à la faute. Cette fois c’est Dusseau qui accroche Perrenoud (56.36). Miika Elomo le coach finlandais de Cergy prend un temps mort pour organiser le baroud d’honneur de son équipe et, 6 secondes après la reprise du jeu, Richard rentre au banc. Les Jokers auront beau finir la fin du match en cage vide, les Boxers ne cèdent rien.
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Photographe : © Olivier Bénard |
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Avec cette victoire en temps réglementaire,
Bordeaux remet la marche avant et peut se préparer pour son déplacement de fin de semaine chez les Aigles de Nice. La semaine prochaine s’annonce plus calme pour les Boxers qui n’auront qu’un match, un déplacement à Briançon.
Pour les Jokers, cette défaite ne leur permet pas d’enclencher une dynamique de victoire après leur succès à Rouen et ils devront mettre les petits plats dans les grands pour la réception du Hormadi de Anglet vendredi. Prendre des points sera nécessaire car se profile ensuite un double déplacement, à Angers puis à Nice.
Nombre de tirs cadrés : 7 pour Cergy / 7 pour Bordeaux
Meilleurs joueurs du match :
Enzo Carry pour les Boxers
Aurélien Dorey pour les Jokers