Suède / Rép. Tchèque
5 - 3
Suède – République Tchèque (11/05/2008) 7800 spectateurs
Round d'observation
La partie débute véritablement avec l'avantage numérique offert aux Suédois après une minute de jeu. Il n'y aura cependant pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n'est à la rigueur ce lancer dans le plastron du gardien du jeune capitaine suédois Niklas Backstrom seulement âgé de 19 ans ! Cela doit sûrement être un record de jeunesse pour un capitaine suédois pour ce centre qui a tout simplement évolué sur une des premières lignes les plus excitantes de la ligue nationale nord-américaine avec les Russes Alexander Semin et Alexander Ovechkin.
La première véritable occasion sera pour Per Ledin qui tente de pousser au fond un rebond laissé par Hnilicka suite à un tir de Stralman. Mais le gardien fait bloc et repousse les assauts de l'attaquant jaune et bleu (4'47).
Les Tchèques répliquent timidement lorsque Jiri Novotny dévie juste à côté une passe de Tomas Fleischmann (6'39). Le défenseur des Rangers de New-York accepte une passe de Rolinek mais sont tir, bien que dangereux, ne trompe pas son camarade de club Lundqvist (8'15).
Ces 10 premières minutes n'auront accouché que de très peu d'occasions de marquer. Les défenses prennent le dessus comme en atteste le nombre de lancers cadrés : 5 à 4 pour l'équipe du coach Alois Hadamczik.
Ce n'est sûrement pas le tir faible de Fredrik Warg, pourtant bien servi par Robert Nilsson, qui va débloquer la situation (10'37). Ni d'ailleurs le lancer du Tchèque Martin Erat bien capté de la mitaine par le portier suédois. La ligne « NHL » Erat – Hlinka – Elias restant bien discrète sauf sur ce beau jeu de passes (13'48).
Les partisans auront enfin droit à un peu d'action lorsque les joueurs à la triple couronne vont évoluer à court de deux hommes (15'13). Le jeu de puissance se met en place, le palet tourne autour du triangle défensif. Patrik Elias sert idéalement l'attaquant des Coyotes de Phoenix Radim Vrbata seul devant une cage bien dégagée. Ce dernier, pourtant plutôt à son avantage dans ces championnats, va rater la cible. Nils Ekman lance sur la bottine droite de Hnilicka avant que Backstrom n'essaie de convertir le rebond entre les jambes. Mais le portier tchèque ressert ses bottes à temps.
La punition prend fin non sans que Tomas Kaberle tente un slap de la bleue qui ne trouvera que la mitaine du gardien (15'59).
Et cela sera tout ou presque pour cette période. On notera encore quelques petites séances de brassages suite à des embouteillages devant les deux cages.
Tirs: Suède 6 – 12 Tchéquie
Enfin de l'action
Après ce premier acte qui n'aura pas laissé un souvenir impérissable, ce sont les suédois qui vont engager la seconde période avec l'avantage d'un homme. Malheureusement pour les partisans habillés de jaune et bleu, il ne se passera rien de notable pendant cette supériorité si ce n'est ce tir dangereux du défenseur Fernholm à la toute fin de la punition (22'). La suite sera du même acabit que le premier vingt avec deux actions peu dangereuses à mettre à l'actif des tchèques.
Malgré la légère domination tchèque, ce sont les suédois qui vont trouver l'ouverture les premiers, par l'intermédiaire d'un défenseur. Anton Stralman soutire le disque à l'entrée de la zone défensif tchèque, déborde son vis-à-vis et lance du revers sur le plastron du gardien. Il prend alors son propre retour pour glisser le puck au-dessus de la jambière gauche de Hnilicka (26'03 1-0 : Anton Stralman).
Les suédois pratiquent un hockey défensif pour le moment dans cette partie. Ils attendent à 4 joueurs à la ligne défensive et exploitent au mieux les erreurs adverses. De plus, Lundqvist livre la marchandise jusque là.
Le salut tchèque viendra du jeu de puissance. Lors de leur seconde supériorité de la partie, le palet tourne bien en zone offensive quand Tomas Kaberle décoche un monstre slap que Patrick Elias, toujours bien placé dans l'enclave, dévie hors de porté de Lundqvist (30'06 1-1 : Patrick Elias assisté de Kaberle et Erat en sup. num.).
Malheureusement pour l'équipe d'Hadamczik, l'égalité sera de courte durée. Nils Eckman entre en zone plein centre et démarque Marcus Nilson coté droit. Celui-ci prend un shoot, pourtant en angle très fermé, qui passe entre les jambières du gardien. Hnilicka parait très mal sur cette action qui redonne l'avantage aux suédois (33'32 2-1 : Marcus Nilson assisté de Eckman et Fernholm). Le gardien tchèque encaisse donc son second but en seulement 12 tirs, n'améliorant pas vraiment son pourcentage de 87% d'arrêts. Il se signalera tout de même un peu plus tard sur une situation chaude en arrêtant des tirs de Hornqvist et Fabricius (36'49).
Mais les suédois commettent également des fautes qu'ils payent chères étant donné la qualité du jeu de puissance tchèque (seconde du tournoi avec 34% d'efficacité). Lors d'un jeu à quatre contre trois, ils s'installent facilement pour effectuer un exercice de « tic-tac-toe » comme à l'entraînement avec Kaberle, Elias et Kotalik à la conclusion qui reprend de volée le palet pour le loger hors de portée de Lunqvist (38'26 2-2 : Alex Kotalik assisté de Kaberle et Elias en sup. num.).
Les joueurs suédois font mieux que résister en jouant à égalité numérique mais leur indiscipline coûte cher et permet aux tchèques de rester dans la partie.
Tirs: Suède 12 – 11 Tchéquie
L'efficacité scandinave
Et ce dernier vingt part sur les chapeaux de roues puisque la révélation offensive suédoise Weinhandl va scorer son 4ème filet en ne laissant aucune chance au gardien bien servi qu'il était par Martensson (41'14 3-2 Mattias Weinhandl assisté de Tony Martensson). Une bonne minute plus tard, Fabricius est à deux doigts de corser l'addition suite à une belle passe de Patric Hornqvist. Mais Hnilicka travaille de la bottine droite.
S'en suivent sept bonnes minutes sans grandes chances de marquer. La domination est tchèque et les Suédois sont privés de palais. Mais les lancers sont, soient hors cadre, soient trop faible pour tromper un Lundqvist serein et appliqué.
Peu avant la mi-tiers, le meilleur atout offensif de coach Hadamczik, Patrik Elias va quitter ses coéquipiers sur blessure. Qu'à cela ne tienne, puisque son remplaçant sur le premier trio va se signaler dans la foulée. L'attaquant des Capitals de Washington Tomas Fleischmann va tout d'abord rater une occasion initiée par un tour de cage de Hlinka (49'37).
Il sera plus heureux quelques secondes plus tard lorsqu'il récupère un puck dans le slot et fusille le gardien suédois dans la partie supérieure du filet. Bien aidé qu'il fut par l'excellent travail de Hlinka contre la balustrade (49'41 3-3 Tomas Fleischmann assisté de Jaroslav Hlinka).
Les Scandinaves mettront 5 minutes avant de réagir. Un déboulé rageur de Martensson permet à Ledin de tenter une déviation vicieuse. Malheureusement pour son équipe, celle-ci passe juste à côté (54'26).
Mais les troupiers de Bengt-Ake Gustafsson ont de la suite dans les idées et Nilsson s'essaie de loin. Le rebond est converti par Hornqvist d'un joli tir en pivotant qui compte ainsi son 5ème but du tournoi (55'07 4-3 Patric Hornqvist assisté de Robert Nilsson et Niklas Backstrom).
Les Tchèques ne veulent pas en rester là et c'est le centre des Canadiens de Montréal Tomas Plekanec qui tire mais n'aura pas plus de succès que Rolinek sur le rebond (56'39). Henrik Lundvist effectuant un de ses nombreux arrêts par forcément spectaculaires mais bigrement efficaces.
A deux minutes du terme, Jaroslav Hlinka arrive à prendre la position préférentielle juste devant le but mais la passe venant de derrière la cage est trop haute.
Le coach tchèque prend alors son temps d'arrêt et retire son gardien une fois l'engagement gagné (58'51). Cela sera insuffisant puisque Nilson va batailler en zone neutre et récupérer le caoutchouc qu'il catapultera en cage vide pour assurer la victoire à son équipe (59'34 5-3 Marcus Nilson sans assistance).
Tirs : Suède 9 – 16 Tchéquie
Tirs au total : Suède 27 – 39 Tchéquie
Les Tchèques, malgré de bonnes individualités et un jeu collectif léché, ne peuvent légitimement prétendre à une médaille dans ces championnats avec un gardien tout juste moyen. Avec un Dominic Hasek à son meilleur, ils seraient sans aucun doute favoris de la compétition. Avec Milan Hnilicka entre les poteaux, ils auront beaucoup de mal à atteindre le dernier carré. Plus on se rapproche du terme et plus l'importance de posséder un gardien qui livre la marchandise est primordiale (demandez au coach de l'équipe de France ce qu'il en pense).
Les Suédois confirment l'impression laissée lors de la partie précédente face aux ogres russes. Ils progressent de match en match et contrairement à ce que l'on pouvait penser après la première phase, ils reviennent dans la course au titre. L'apport majeur du gardien Henrik Lundvist et un jeu défensif plus discipliné seront sûrement les clés d'un éventuel succès. Heureusement pour leurs adversaires, les Red Wings de Detroit et leur armada de joueurs suédois sont toujours en course pour le gain de la coupe Stanley.
Meilleurs joueurs :
Suède : Magnus Johansson
Tchéquie : Alex Kotalik
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