Russie - Suisse
6 / 0
Net et sans bavure
Quart de Finale : Russie - Suisse (14/05/2008) 11400 spectateurs
Un top 3 des actions insolites
Et cela part sur les chapeaux de roues puisque après seulement une bonne minute de jeu, Alexander Semin va trouver les filets d'un tir peu puissant et excentré. Il faut dire qu'Alexandre Ovechkin avait provoqué du trafic devant un Martin Gerber masqué (1'14 1-0 Alexander Semin assisté de Denis Grebeshkov).
| Laurent Lardière | Archives | Cela ne pouvait pas plus mal débuter pour les suisses qui espéraient sûrement conserver l'égalité plus longtemps. En fait, ce n'est que le début du cauchemar puisque une minute plus tard, Afiinogenov nous gratifie d'une accélération dont il a le secret, prend de vitesse la défensive, repique au centre, provoque une faute mais perd le contrôle de la rondelle qui traîne devant le filet. Le défenseur helvète Raphael Diaz, voulant donner le caoutchouc à son gardien, le pousse en direction de Martin Gerber, à terre. Le puck finit finalement au fond des filets pour un but gag (2'18 2-0 Maxim Afinogenov assisté de Denis Zaripov).
Lors d'un power play suivant, c'est le défenseur suisse Philippe Furrer va tenter de dégager alors qu'il se trouve à peine en avant de la ligne de but au niveau du cercle d'engagement. Il va finalement tromper son gardien d'un joli slap a raz glace en angle fermé (6'23 3-0 Denis Zaripov, sans aide, en avantage numérique). Fermez le ban pour ce qui concerne les scènes qui ne dépareilleraient pas dans un bêtisier de fin de saison.
Gerber encaisse là son 3ème but en 4 tirs et Denis Zaripov a déjà récolté deux points alors qu'il était à chaque fois plutôt loin des actions.
La première occasion de coach Kruger est a mettre à l'actif de Julien Sprunger bien servi en contre attaque par Beat Gerber. Mais Evgeni Nabokov effectue un bel arrêt (7'22) bien aidé par un petit accroché de son défenseur. L'avantage numérique qui suit ne verra u'un lancer de la ligne bleue de Beat Forster qui finira dans la mitaine du gardien (8'10).
Les prochaines minutes sont plus calmes. Il faudra attendre le lancer de la pointe de Tereshchenko dévié par … le défenseur suisse Goran Bezina pour voir un peu d'action. Heureusement pour les suisses, cela ne complète pas le top 3 puisque le palet passe à quelques centimètres à côté du montant (13'25).
Lors de l'avantage numérique qui clôt la période, c'est Sergei Zinoviev qui va se mettre en évidence grâce à un maniement du palet spectaculaire dans un espace restreint. Sa passe pour le capitaine Morozov posté au second poteau est parfaite, tout comme le déplacement latéral de Gerber qui effectue tout un arrêt (18'20).
Tirs : Russie 8 – 8 Suisse
Les russes doublent la mise
Les russes reprennent la période là où ils l'avaient laissée : en zone offensive suisse. Kovalchuk teste tout de suite Gerber mais ce dernier fait l'arrêt (20'23).
En fait, il ne faut qu'une minute supplémentaire à Fedorov pour ajouter un but au tableau d'affichage. Il entre en zone suisse du coté gauche et arme un slap qu'il décoche en pénétrant dans le cercle d'engagement. La rondelle va se loger directement dans la lucarne opposée (21'22 4-0 Serguei Fedorov assisté de Grebeshkov).
Les suisses réagissent tout de même timidement lorsque Nabokov effectue un double arrêt sur des tirs de Bartschi et Ambuhl (23'56).
Malheureusement pour les helvètes, les russes sont décidés à ne pas s'arrêter en si bon chemin. Danis Zaripov, placé dans l'enclave, effectue un tour sur lui-même et sert la rondelle dans la palette de Afinogenov qui ne se fait pas prier pour reprendre de volée l'offrande et loger le palet au dessus de l'épaule de Gerber gêné par le trafic devant lui (26'37 5-0 Maxim Afinogenov assisté de Zaripov et Tereshchenko). C'en est trop pour Gerber et le coach Krueger décide de bousculer son équipe en plaçant Jonas Hiller devant le filet (26'50). Gerber n'aura pas démérité, car trop peu aidé par ses défenseurs qui se sont transformés en buteurs, mais il aura encaissé 5 buts en 14 tirs …
Les suisses sont maintenant en infériorité dans cette période et vont faire briller Nabokov. Ce dernier sort tout un arrêt en effectuant un jeté de bottes pour détourner un tir de Andres Ambuhl parti seul en break away (31'30). Ce sera à peu près tout dans cette période pour des suisses dépassés par la vitesse russe. On notera tout de même la blessure de Julien Sprunger qui devra quitter ses partenaires après avoir été atteint par une crosse au visage.
On n'en oublierait presque le but « quotidien » du tsar Ovechkin en tout fin de période. Celui-ci par en break away bien servi à la ligne bleue par Korneyev. Le contrôle est parfait et Ovechkin ne manque pas son duel en déjouant Hiller sous la jambière droite (38'07 6-0 Alexander Ovechkin assisté de Korneyev et Nabokov).
Les russes sont vraiment trop forts et déroulent un hockey parfait. 6 buts en deux périodes, l'addition aurait pu être plus corsée.
Tirs : Russie 10 – 9 Suisse
En roue libre
Les helvètes évoluent à cours d'un homme lorsque Sandy Jeannin se créé une belle occasion (44'35). En face, c'est de l'épaule qu'Hiller arrête le tir de la bleue de Korneyev. Le retour d'Ovechkin passe quand à lui juste à côté (45'25).
Gorovikov récupère une passe effectuée avec la balustrade avant de se présenter seul contre Hiller. Ce dernier effectue un premier arrêt de la jambière, puis un second de toute beauté de la mitaine (46'53). Les suisses n'ont décidément pas voie au chapitre. Alexander Semin nous gratifiant d'une belle séquence de 20 secondes de dribbles divers et variés (51'00).
Le défenseur Julien Vauclair va tenter sa chance avant de se faire renverser par une mise en échec haute d'Ilya Kovalchuk. Le russe écopera d'une punition majeure de 5 minutes et d'une pénalité de match. Vauclair finira par sortir de la glace tout seul sous les applaudissements des connaisseurs (53'01).
Les suisses profitent de cet avantage numérique pour inquiéter Nabokov. Beat Forster s'y essaie de la pointe et dans le trafic, mais ne trouve que le plastron du gardien (55'50).
Andres Ambuhl tente une déviation sur une passe de DiPietro, mais le gardien des Mighty Ducks d'Anaheim dit non. A deux minutes du terme, Alexander Ovechkin temporise à sa ligne bleue avant de lancer plein centre son camarade de club à la ligne bleue adverse. Le jeune attaquant se présente en un contre zéro mais Hiller, décidément très en verve, effectue tout un arrêt de la jambière.
La partie s'achève sur un power play russe qui restera sans suite. Proshkin voit son lancer de loin repoussé par le plastron du portier et Zinoviev, intenable dans cette dernière minute. Il avait pourtant bien été décalé sur la droite mais butte sur le bouclier du gardien qui a effectué un joli déplacement latéral.
Tirs : Russie 12 - 5 Suisse
Tirs au total : Russie 30 – 22 Suisse
Victoire sans conteste des russes bien aidés par un départ catastrophique des suisses. En effet, la messe était dite après sept minutes et les trois premiers buts encaissés. Plus que le score, c'est la manière dont ces buts ont été pris (deux buts contre leur camp) qui a plombé le moral des hommes du coach Ralph Kruger. Il ne faut pourtant pas oublier le très bon tournoi disputé par les helvètes qui ont quand même terminés deuxième ex-aequo de la ronde de qualification à égalité de points avec les tchèques et suédois. De quoi voir l'avenir avec optimisme pour cette jeune formation qui aura acquis une expérience intéressante et progressera à coup sur pour arriver motivée comme jamais aux championnats du monde de l'an prochain qu'ils organiseront.
Les russes ont démontré leur talent offensif en inscrivant des buts de toute beauté. Leur gardien Nabokov a également été solide en effectuant quelques beaux arrêts et en comptant un blanchissage. On attend pourtant beaucoup de l'opposition finlandaise en demi-finale pour définitivement jauger le niveau de cette équipe. Place alors à la possible finale de rêve entre les hôtes canadiens (qui devront au préalable se débarrasser des suédois en progression) et l'armada venue de l'est.
Meilleurs joueurs (élus par les officiels)
Suisse : Raffaele Sannitz
Russe : Evgeny Nabokov
Meilleurs joueurs du tournoi (élus par les officiels):
Suisse : Martin Gerber, Andres Ambuhl, Beat Forster
Conférence de Presse
Vyacheslav Byko (coach russe)
Qu'a de particulier cette génération de jeunes joueurs ?
C'est une génération de joueurs évoluant dans la NHL mais il retrouve les valeurs de l'équipe russe en revenant jouer pour leur pays. Ils se servent de leur expérience dans la ligue nationale et ça leur donne un plus dans l'envie de vaincre, de marquer, d'aller au filet. De plus, ils apprennent aussi le jeu physique.
Votre équipe joue de mieux en mieux, êtes-vous satisfait ?
Je serais vraiment heureux quand on sera en finale. On attend encore mieux des joueurs car ils ont un énorme potentiel. On leur demande surtout de la discipline et d'applique le système que nous mettons au point. Pour le moment, ils répondent à nos attentes positivement.
L'équipe russe n'a pas souvent gagné ces dernières années, en quoi est-ce différent cette année ?
Cette équipe joue avec plus de passion. Les joueurs jouent aussi plus en équipe, c'est ce que nous leur demandons quand ils rejoignent la sélection. Nous voulons former une équipe talentueuse mais qui sait surtout jouer en équipe.
Qu'en est-il de la non sélection d'Alexei Kovalev ?
Des gens ont demandé à Ken Hitchcok pourquoi il ne prenait pas Joe Sakic pour team Canada. Je répondrai comme lui : pour ne pas déranger les lignes que j'avais déjà formée. On ne voulait pas prendre le risque d'attendre la fin des séries pour le récupérer. Par contre je tiens à dire que je n'ai jamais dit qu'il était trop lent, c'est ridicule C'est un excellent patineur et je ne dis jamais de mal de mes joueurs. Je respecte profondément Alexei et j'espère qu'on pourra se parler après la fin du championnat.
|