Les Spinaliens éprouvaient d'entrée du mal à démarrer la partie et la passe coupée de Jan Plch n'allait hélas qu'être le début des mésaventures pour le maestro slovaque, particulièrement terne hier soir.
Amiens à l'image du jeune Béron sans complexe, prenait sa chance et testait d'emblée Petrik, tandis que Simon au prix d'une montée rageuse était l'instigateur de la première incursion spinalienne en territoire Gothique.
Il fallait attendre quatre minutes pour voir le duo Salmivirta-Chassard inquiéter réellement Buysse.
| Photo de David Blanchard | |
La première pénalité de la partie était sifflée contre Chassard par l'arbitre Mr Bourreau, qui a bien tenu la rencontre. Amiens s'installait en zone offensive et s'en remettait au slap de Sadoun qui butait sur Petrik, tandis que Plch partait en break et décalait Leroy qui s'en allait titiller la mitaine de son ancien coéquipier.
La première ligne tchéco-slovaque de l'ICE accélérait et inquiétait la défense picarde toutefois bien groupée autour de son gardien.
Petrak concédait une pénalité d'indiscipline à la moitié de la première période, mais Amado était à son tour rapidement pris par la patrouille, le jeu se déroulant dès lors à quatre contre quatre. Dans cette configuration qui avait fait merveille la saison dernière contre cette même équipe amiénoise, les Dauphins semblaient toutefois bien empruntés et il fallait un puck-check salvateur de Petrik, pour garder le score vierge.
Glaude était à son tour sanctionné, offrant ainsi une double supériorité numérique à des Dauphins désespérément stériles, qui se faisaient même peur lorsque Gervais perdait le palet à la bleue, mais faisait l'effort pour revenir et éviter le pire...
Alors que le tiers touchait à sa fin, Amiens ouvrait la marque par Béron, sur un tir anodin en angle fermé qui battait un Petrik complètement absent sur le coup ! (0-1 à 14'53)
L'ultime pénalité de ce premier acte sifflée contre Pazak, ne permettait ni à Plch, ni à Gervais, enfermés dans un powerplay beaucoup trop stéréotypé pour être efficace, d'égaliser.
Ce premier tiers se terminait sur un avantage d'un but pour Amiens qui avait pourtant été dominé aux tirs (8 à 12), mais disposait d'un portier solide devant sa cage et rassurant pour sa défense.
La période médiane débutait par une vilaine faute de Bault (coup de genou sur Papelier qui envoyait le spinalien au vestiaire et était justement sanctionné de 5'+20' par Mr Bourreau).
Scénario idéal pour des Dauphins qui ne devaient pas laisser passer l'occasion et égaliser d'entrée, mais ni Gervais, ni Quessandier ne parvenaient à battre Buysse, vigilant et bien protégé par ses défenseurs, qui à l'image de ce nouveau palet perdu par Plch, lisaient bien le jeu des Spinaliens.
| Photo de David Blanchard | Mestivier |
Pazak habituellement connu dans le rôle du buteur en série se couchait même avec courage pour contrer un nouveau slap de Gervais. Salmivirta, l'un des rares cadres spinaliens à avoir répondu présent hier soir, était tout près de toucher le pactole, mais la mitaine de Buysse déviait encore cette satanée rondelle de caoutchouc.
Amiens tuait avec brio cette pénalité majeure et même si Marcos commettait une faute sur Plch, Simko était sanctionné 10 secondes plus tard, provoquant un nouveau jeu à 4 contre 4.
Amado partait en échappée, mais Petrik repoussait le palet d'un lancer de bottes avant de concéder un rebond que Petit libre de tout marquage, transformait en but ! (0-2 à 29'21 à 4c4)
Gervais frustré avait la mauvaise idée d'aller à son tour en prison et Amiens n'en demandait pas plus lorsque le jeune Hamon faisait une nouvelle fois lever le banc picard (0-3 à 31'59 à 5c4)
Gervais récidivait et retournait dans sa geôle à 33'25 offrant ainsi à son compatriote Amado, l'occasion rêvée de tuer le match. L'habile attaquant en provenance du Radio X de Québec (LNAH) ne se faisait pas prier et enfonçait le clou dans un silence de cathédrale, au milieu d'une défense étrangement passive sur le coup ! (0-4 à 34'10 à 5c4)
Epinal allait toutefois boire le calice jusqu'à la lie lorsque Henderson (le fils du sélectionneur national) y allait de son but en exploitant un nouveau rebond concédé par Petrik (0-5 à 37'03)
Pas le temps de se frotter les yeux pour sortir de ce cauchemar, que Paquet livrait à nouveau la marchandise, 44 secondes plus tard ! (0-6 à 37'47)
Il n'y avait plus qu'une équipe sur la glace et les Dauphins n'étaient visiblement plus concernés par l'issue de la rencontre !
Avec le triste record de 5 buts encaissés sur 12 tirs cadrés, Epinal ne pouvait rien espérer dans ce tiers médian. Des cadres aux abonnés absents, une défense gruyère et un gardien à côté de ses patins, ne pouvaient rien laisser augurer de mieux pour le maigre public (450 spectateurs) qui avait fait le déplacement !
Il était absolument nécessaire de provoquer un électrochoc et c'est le plus logiquement du monde, que le coach Allard faisait entrer son jeune gardien Pierre-Sylvain Mestivier, pour débuter le troisième tiers.
| Photo de David Blanchard | Duel Quessandier/Pazak | Fouettés dans leur orgueil et ayant probablement essuyé une colère noire au deuxième thé, les Dauphins accéléraient enfin et Simko trouvait la récompense à ses efforts, en trompant Buysse d'entrée (1-6 à 40'47)
Petrak feintait la passe à Simko et décidait de prendre sa chance, mais cette fois le portier picard ne mordait pas à l'hameçon.
Le jeune Mestivier n'avait pas vraiment le temps de se mettre dans le bain puisque Amado lancé à pleine vitesse, le battait d'un tir précis (1-7 à 44'07)
La pénalité appelée contre Kowalczyk redonnait du baume au coeur à Salmivirta, qui passait en retrait pour Leroy à la bleue, mais l'ancien amiénois voyait son lourd slap capté par Buysse.
La pénalité était une nouvelle fois tuée par Amiens et Slovak était sanctionné à son tour pour une faute sur son compatriote Pazak qui l'avait complètement pris de vitesse. Le buteur slovaque tentait de se faire justice, mais Quessandier contrait courageusement le palet et devait regagner le banc, visiblement touché sur l'action. Alors que la pénalité se terminait, Paquet offrait le huitième but aux Gothiques ! (1-8 à 50'01 à 5c4)
Mestivier n'allait pas baisser les bras pour autant et allait même effectuer deux lancers de bottes salvateurs, avant d'être sauvé à deux reprises par ses montants.
Ilic (numéro 18) prenait sa chance à 18'18 de la dernière période, mais même les chiffres ne voulaient pas sourire aux Dauphins.
Epinal a subi hier soir un véritable camouflet sur sa glace de Poissompré. Bien loin du niveau de l'élite, les Dauphins ont coulé à pic face à des Amiénois bien organisés et réalistes.
Cette déroute collective est accentué par la faillite des cadres, qui à l'exception de Salmivirta et Simko étaient transparents hier soir.
Une réaction d'orgueil est impérative contre Dijon, sous peine de subir une nouvelle humiliation !
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