Les Spinaliens n'étaient pas longs avant de se mettre en marche et Petrak (omniprésent tout au long du match) effectuait sa première incursion en territoire dijonnais et trouvait Hurajt à la parade, mais Slovak récupérait le rebond et décalait idéalement Plch qui ne se faisait pas prier pour expédier la rondelle au fond des filets (1-0 à 1'39)
| Photo de David Blanchard | Plch dans ses oeuvres |
Une pénalité concédée par Gillet pour une faute sur Chipaux faisait passer le vent du boulet dans le camp bourguignon, sur des slaps de Gervais et des tirs de Petrak, Plch et Salmivirta. Acculés devant leur but, les Ducs étaient complètement asphyxiés par la vitesse de jeu des Dauphins.
A force de subir les assauts de Dauphins aussi féroces que des requins en ce début de partie, les Ducs allaient s'incliner pour la deuxième fois de la soirée sur un tir de Plch, habilement dévié par Salmivirta ! (2-0 à 4'10 à 5c4)
Daniel Maric sentant ses joueurs déjà dans les cordes, prenait de suite son temps mort pour remettre de l'ordre dans la maison.
Une première pénalité spinalienne appelée contre Caicco puis contre Petrak ne donnait rien, le powerplay dijonnais étant inefficace, malgré un bon slap de Gillet et un cafouillage devant la cage spinalienne, annihilé par la paire Leroy-Quessandier, de plus en plus à l'aise.
Simko s'offrait même un break juste avant la fin de la prison, mais butait sur les bottes de Hurajt.
A la mi-tiers Plch se transformait en défenseur, enrayant un break dijonnais qui partait ,suite à un palet perdu par les Dauphins en zone offensive.
Caicco était au centre de deux mises au jeu décisives, l'une gagnée en territoire offensif qui offrait ainsi une reprise de volée de Salmivirta que le portier dijonnais déviait, l'autre en zone défensive, qu'il perdait donnant à Guttig l'occasion de réaliser le même geste que le grand finlandais, avec Petrik à la parade.
Quessandier donnait à nouveau l'impulsion pour les Dauphins et lançait Salmivirta en profondeur, mais Hurajt effectuait l'arrêt, tandis que Dijon répliquait par Bochna.
Paulson à son tour prenait les choses en mains, effectuant une montée rageuse dans la défense ducale, pour servir Chipaux dans le slot, dont le tir se heurtait à Hurajt.
Caicco et Balcik échangeaient quelques amabilités, provoquant ainsi le premier jeu à quatre contre quatre de la partie. Gillet faisait parler son lourd slap, mais Petrik déviait du bouclier.
Une ultime faute de Jancek sur Petrak allait être fatale aux dijonnais. Epinal installait son jeu de puissance et Gervais trouvait à nouveau le chemin des filets grâce à un subtil décalage de Plch (3-0 à 17'02 à 4c3)
Ce tiers initial se terminait avec un avantage conséquent pour des Dauphins maîtres du jeu, mais qui devaient se méfier de la grinta dijonnaise. Le souvenir du match de l'an passé hantait Poissompré malgré le large score en faveur des hommes de Shawn Allard.
L'histoire est un éternel recommencement et Dijon se rappelait aux bons souvenirs de Poissompré en réduisant le score dès la première minute du deuxième acte par Sabol, oublié dans le slot et magnifiquement servi par Kristin ! (3-1 à 20'55 à 4c4)
| Photo de David Blanchard | Salmivirta buteur (But 2) | Petrak tentait de relancer rapidement la machine et grattait un palet en zone offensive pour servir Plch qui dévissait son tir.
Une faute de Jancek sur Chassard allait donner l'occasion aux Dauphins de reprendre une marge d'avance. Pourtant un palet perdu en zone offensive donnait une occasion inespérée à Kristin qui bien lancé par Senko partait en break et mystifiait Petrik ! (3-2 à 23'24 à 4c5)
Une tension palpable se faisait dès lors sentir à Poissompré dans les rangs spinaliens, tandis que les Ducs galvanisés par leurs supporters qui donnaient de la voix voyaient se dessiner le scénario de l'an passé.
La pression bourguignonne s'intensifiait et le troisième bloc spinalien (par ailleurs auteur d'une excellente prestation hier, avait toutes les peines du monde à se dégager).
Kristin était séché par Caicco sur une charge en zone neutre. Charge régulière ou pas ?Toujours est-il que Mr Colléoni voyant le slovaque couché sur la glace, sanctionnait l'italo-canadien d'une pénalité de match (5'+20').
Privé de son deuxième centre et avec 5 minutes à jouer en infériorité, la situation des Spinaliens se compliquait passablement...
Gillet armait rapidement son slap, mais Petrik déviait. C'est l'infortuné Mazerolle qui allait donner une bouffée d'air aux Dauphins en commettant une faute sur Quessandier. Petrak ne se faisait pas prier et effectuait un tour de cage, mais butait sur Hurajt qui déplaçait son but dans l'action.
La tension était à son comble, Quessandier et Guttig allaient à leur tour chauffer le banc de la prison à la mi-match.
Zahumensky pris de vitesse cinglait Salmivirta, mais l'arbitre ne laissait pas passer la faute du slovaque, tandis que Plch, Balcik et Senko remplissait une prison surpeuplée !
Au milieu de ce feu de pénalités, Leroy lançait Agostini qui monte en puissance match après match, le jeune attaquant trouvant Hurajt sur sa route.
Les phases d'attaque défense se succédaient mais le score ne semblait pas vouloir évoluer, les gardiens prenant toujours le meilleur dans leurs duels.
Alors que la deuxième période touchait à sa fin, Mazerolle s'en allait provoquer Quessandier dans un combat typique des ligues canadiennes. L'international français ne s'en laissait pas compter et gagnait largement aux poings. Mr Colléoni n'hésitait pas et envoyait les deux hommes aux vestiaires.
Cette période médiane avait été à l'avantage de Dijon et même si le combat Quessandier-Mazerolle avait été remporté haut la main par le spinalien, son expulsion allait probablement davantage pénaliser les Dauphins que celle de Mazerolle les Ducs.
Petrak pesait de plus en plus sur le jeu et s'offrait encore deux occasions grandeur nature, qu'il ne pouvait concrétiser.
Le jeu devenait de plus en plus tendu et haché par de nombreuses pertes de palet de part et d'autre.
Peu avant la mi-tiers, Petrik sauvait les siens en stoppant un palet brûlant de son compatriote Kristin.
Gervais à son tour sanctionné pour un cinglage, K.Dugas était tout près d'égaliser, mais butait
sur Petrik. Tandis que Gillet d'un joli tir du poignet, trouvait la mitaine ferme du portier spinalien à la parade.
Plch s'arrachait à son tour mais le score n'évoluait pas, contribuant ainsi à renforcer la tension de plus en plus palpable ou l'on sentait que l'une ou l'autre des équipes pouvait faire basculer le match.
| Photo de David Blanchard | Petrak défie Hurajt | Comme souvent dans pareille situation, c'est une pénalité qui allait débrider la rencontre. Senko commettait la faute sur Agostini et Kristin avait la mauvaise idée de rejoindre la prison quelques secondes plus tard, offrant ainsi une double supériorité numérique aux Dauphins pendant 1'21.
Petrak n'était pas long à faire fructifier ce powerplay, en exploitant au mieux un rebond concédé par Hurajt, libérant ainsi toute une patinoire ! (4-2 à 53'28 à 5c3)
Dijon était touché mais pas coulé et continuait à jouer crânement sa chance, malgré une nouvelle indiscipline de son buteur Kristin.
Le coach Maric tentait le tout pour le tout à 18'24 en sortant son gardien tandis que Petrik rassurait les siens d'un arrêt mitaine salvateur.
La tension remontait d'un cran lorsque Paulson (qui prend peu à peu ses marques dans cette équipe) était sanctionné. Dijon bénéficiait dès lors d'un jeu à 6 contre 4, mais Kristin butait une nouvelle fois sur le dernier rempart spinalien.
Alors que Hurajt était revenu, Chassard magnifiquement décalé par Salmivirta, clôturait la soirée en beauté dans une patinoire en liesse ! (5-2 à 59'43 à 4c5)
Épinal a réalisé un match plein où le mental et le coaching ont joué un rôle important. Privés de Allard, Papelier, Caicco et Quessandier dans cette ultime période, les Dauphins ont résisté contre vent et marée, menant ce match de bout en bout. Rassurant après la déconvenue amiénoise.
La présence de Shawn Allard sur le banc n'est pas non plus étrangère à ce résultat car pas sûr qu'en évoluant sur la glace, le coach canadien aurait pu gérer la situation avec autant d'efficacité...
La troisième ligne a parfaitement joué son rôle n'ayant concédé aucun but.
Côté dijonnais l'envie et la hargne sont toujours présente mais le collectif était un ton en dessous de celui de son adversaire. Cette équipe sera toutefois redoutable sur la petite glace de Trimolet.
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