Bien que minés par les absences, les Dauphins prenaient le match par le bon bout, profitant d'entrée d'une pénalité infligée à Dirnbach au bout de 22 secondes, pour ouvrir la marque par Chassard. (1-0 à 01'17 à 5c4)
Catelin était le premier à sonner la révolte de l'Etoile Noire, mais Petrik irréprochable hier soir, effectuait un bel arrêt mitaine.
Les échappées se succédaient de part et d'autre, Riendeau puis Simko ayant l'occasion de marquer à leur tour, mais se heurtant aux gardiens.
Le troisième bloc spinalien se mettait au diapason, à l'image du jeune Pernot qui coupait successivement deux passes dangereuses, puis s'offrait un break que Hiadlovsky stoppait.
| David Blanchard | Pernot dans la défense strasbourgeoise |
Agostini remettait le couvert et manquait Pernot de peu, sur une occasion pleine d'audace à la moitié de ce premier acte.
Les Strasbourgeois répliquaient par l'intenable Riendeau (quelle bonne pioche pour Daniel Bourdages), qui servait Burgert à la bleue, mais le jeune alsacien butait à nouveau sur Petrik.
Une pénalité sifflée contre Cayer donnait l'occasion aux Dauphins de faire le break, mais Plch ne parvenait pas à tromper son compatriote, qui tout comme Petrik a été auteur d'une bonne prestation.
La pénalité tuée, Devin en break, puis Maillot, auraient pu égaliser pour les jaunes et noirs, mais Petrik puis Agostini en décidaient autrement.
La fin de période allait être délicate à gérer pour les Dauphins, avec une pénalité de 2'+2' appelée contre Chipaux. Les Strasbourgeois faisaient le siège de la cage de Petrik, qui tenait bon, bien aidé par une défense bien en place.
Ce premier tiers équilibré a donné lieu à quelques franches occasions, essentiellement construites par les premiers blocs des deux équipes, mais l'engagement de l'ensemble des joueurs a fait plaisir à voir.
Épinal venait à peine de tuer cette double pénalité, que Riendeau se mettait à nouveau en évidence mais butait à nouveau sur Petrik, bien relayé par Gervais pour donner de l'air aux Dauphins.
Une accélération de Simko prenait la défense visiteuse de vitesse, mais le rapide ailier slovaque ne trouvait pas le cadre.
Riendeau profitait par contre d'un palet perdu par les Spinaliens en zone défensive, pour convertir l'offrande de son compatriote Cayer (incontestablement le duo de choc de l'Etoile Noire). (1-1 à 23'48)
| David Blanchard | Petrik perd son masque dans la bataille | Papelier sonnait la révolte, mais son break était repoussé par Hiadlovsky, qui concédait néanmoins un rebond que Chassard ne parvenait pas à exploiter.
Hämälainen en prison, les Dauphins ne parvenaient toutefois pas à s'installer en zone alsacienne et faisaient preuve d'une stérilité inhabituelle dans cet exercice.
Le jeu offrait davantage de chevauchées solitaires, à l'image de ce nouveau raid de Simko qui ne pouvait redresser le palet contré par le cerbère strasbourgeois, que de jeu construit.
Néanmoins, une prison sifflée contre Papelier allait donner à Hämälainen, l'occasion de prendre sa chance, mais le solide finlandais ratait la cible à deux reprises et trouvait encore Petrik à la parade, qui perdait d'ailleurs son masque au plus gros de la mêlée.
Dès l'orage passé, les Dauphins reprenaient l'initiative à l'image de Chassard, qui décalait Papelier au deuxième poteau, mais Hiadlovsky veillait. Une combinaison Plch-Agostini mettait le feu dans la défense visiteuse, Cesnek n'ayant d'autre recours que de balancer le stratège slovaque de l'ICE. Une fois encore, le powerplay spinalien n'allait pas trouver la faille, malgré un bon tir de Chassard, mais Simko était à son tour envoyé sur le banc d'infamie. Riendeau, Caicco et Plch semaient le danger, mais ne parvenaient pas à glisser cette fichue rondelle de caoutchouc derrière la ligne.
Cette période médiane était remportée par Strasbourg, les deux équipes retournant aux vestiaires sur ce score de parité, qui laissait présager d'un troisième tiers tendu.
Les Dauphins commençaient pourtant de la plus mauvaise des manières cette troisième période, Simko écopant à nouveau d'une pénalité. Hämälainen faisait parler son lourd slap, tandis que Devin était à deux doigts de tromper le portier spinalien. Les Dauphins ne parvenaient plus à se dégager, la pression alsacienne étant à son apogée à ce moment de la partie. Un retard de jeu maintenait les Spinaliens sous pression, mais Caicco finissait par leur donner de l'air.
Simko se rachetait de son indiscipline en provoquant la faute du défenseur finlandais Hämälainen et allait même décrocher la timbale, en exploitant un nouveau rebond concédé par Hiadlovsky, sur un énième slap de Gervais. (2-1 à 49'06 à 5c4)
La joie était toutefois de courte durée pour le public de Poissompré venu en nombre (environ 1 000 spectateurs hier soir), puisque Cayer exploitait parfaitement un face-off gagné par Marcos, pour trouver l'égalisation au milieu d'une défense spinalienne médusée. (2-2 à 52'11)
Dès lors le jeu allait d'un but à l'autre, donnant clairement le sentiment qu'un ko n'était pas loin.
Slovak particulièrement efficace hier soir, mettait fin à un break dangereux des Strasbourgeois et était accroché peu de temps après par Riendeau, qui était envoyé en prison illico. Gervais idéalement servi par Chassard, puis Plch au prix d'un beau jeu avec son duettiste Simko, mettaient Hiadlovsky à contribution, mais le portier alsacien faisait bonne garde.
Le coach Bourdages prenait son temps mort à 58'09, histoire de briser l'élan spinalien.
Riendeau faisait passer un frisson dans les travées de Poissompré, lorsqu'il entrait tout en vitesse et en technique dans la zone spinalienne, mais la mitaine de Petrik préservait le suspens.
Les deux équipes n'ayant pu se départager dans le temps réglementaire, le public spinalien allait avoir droit à la deuxième prolongation de la semaine.
Un excellent point pris par les Dauphins, dans une rencontre qui paraissait pourtant déséquilibrée, compte-tenu de l'absence de plusieurs joueurs clés du dispositif offensif.
Riendeau donnait d'entrée le tempo de la prolongation et il fallait l'aide de Gervais, pour tirer Petrik d'un mauvais pas. Ce même Gervais se lançait dans un rush rageur mais était contré, Cruchandeau prenant sa chance sans parvenir à confondre Petrik.
Un palet perdu en zone offensive remettait de suite les Dauphins sous pression, qui s'en remettaient à leur portier pour continuer à espérer et à un Quessandier au four et au moulin.
| David Blanchard | Chipaux célèbre le but de Slovak, qui sera refusé... | Ce match tenait ses promesses avec deux équipes se livrant sans retenue sur la glace, mais dans un état d'esprit très correct.
C'est alors que Mr Hauchart décidait de voler le show aux véritables artistes de la soirée : les joueurs. En refusant un but parfaitement valable de Slovak à 65'34 (images de la vidéo locale à l'appui), [merci à la chaïne locale Images Plus] l'arbitre a pris une décision complètement à l'encontre du règlement qu'il est pourtant censé appliquer...
En effet, s'il considère que Maillot commet bien une faute sur Chipaux, il doit laisser le jeu se dérouler et donc valider ce but. En revanche si le but est refusé pour une faute de Chipaux, il n'y a dès lors aucune raison de pénaliser le strasbourgeois. Vous avez dit bizarre ?
Alors que les célébrations avaient eu lieu, les deux équipes engageaient à nouveau le jeu, Épinal faisait dès lors le siège d'un Hiadlovsky héroïque, mais ne parvenait pas à trouver la faille.
Le coach Allard prenait son temps mort à 66'37, mais Gervais en artificier chef se heurtait encore au gardien strasbourgeois.
Sur un énième contre, Cayer malencontreusement aidé par un cafouillage de Leroy, ne laissait aucune chance à Petrik, armant un tir aussi puissant que précis ! (2-3 à 68'23)
Les deux équipes méritaient tout autant l'une que l'autre de l'emporter. Du reste, la séance des tirs aux buts semblait logiquement devoir départager ses deux valeureuses formations.
Mr Hauchart en a décidé autrement, provoquant ainsi la furia du coach spinalien, malheureusement relayée par quelques débordements (jets de canettes sur la glace) qui pourraient coûter cher au club vosgien...
Il reste cependant curieux et affligeant de constater que la même fin de match houleuse s'est déroulée le 23 septembre dernier à Strasbourg, suite à une défaite face au Mont-Blanc, sous la direction d'un certain Mr Hauchart. A méditer...
|