Bon début amiénois
Le match commence difficilement pour les Gothiques, alors que le capitaine Vincent Bachet ne met que 23 secondes pour être envoyé en prison. Grenoble place alors quelques incursions, notamment par Ludek Krayzel et Calle Bergström. Puis Viktor Wallin tente un slap, arrêté en deux temps par Henri-Corentin Buysse après un rebond repris par Damien Fleury (2’02).
| Nicolas Leleu | | Amiens connait donc une entame compliquée, mais a laissé passer l’orage. Miroslav Pazak lancé côté droit cherche alors Pavel Kowalczyk dans l’axe, mais celui-ci ne parvient pas à reprendre la passe de son coéquipier (3’31). D’autres mèches sont allumées, notamment par Jean-Philippe Glaude, et ce sont maintenant les Brûleurs de Loups qui subissent.
Ce sera d’autant plus le cas avec la pénalité sifflée contre Antonin Manavian (3’56). Kowalczyk parvient à placer son redoutable slap, mais Eddy Ferhi est bien présent (4’57). Cependant, le gardien de l’Equipe de France ne fait que repousser l’échéance.
Pazak transmet à Loïc Sadoun derrière le but, qui trouve Matt Amado dans l’enclave. Le Canadien s’y reprend à deux fois, mais trompe le portier tricolore (5’27) : 1-0.
Les Gothiques poursuivent leur travail. Lorsque c’est au tour de Teddy Trabichet d’être sanctionné (6’20), Grenoble demande un temps mort, ce qui n’est jamais bon signe aussi tôt dans une rencontre. En effet, Amiens domine depuis quelques minutes, et les Brûleurs de Loups ne semblent pas vraiment dans le coup.
La réaction grenobloise se fait malgré tout attendre, et Amiens maintient la pression. Il faudra attendre une pénalité à l’encontre des Gothiques (12’33) pour voir Grenoble tenter de nouvelles choses, à l’image du lancer frappé de Bergström stoppé par Buysse (12’42).
Cependant, c’est un peu contre le cours du jeu que l’égalisation va arriver. Amiens ayant jusque-là bien négocié son infériorité numérique, Mitja Sivic déborde la défense picarde côté droit, et trouve intelligemment Christophe Tartari devant le but. Celui-ci n’est pas vraiment gêné par les Amiénois, et marque d’une petite reprise bien placée (13’55) : 1-1.
La domination change alors de camp, et mise à part une échappée de Pazak annulée par Ferhi (15’52), c’est Grenoble qui va être dangereux lors de la fin de cette première période, aidé par l’indiscipline amiénoise.
C’est d’abord Paquet qui sera envoyé en prison, puni de 2 + 2 minutes après avoir voulu se venger d’Alexandre Rouleau, celui-ci ayant il est vrai asséné une grosse charge non sanctionnée à son compatriote quelques instants auparavant (16’55).
Puis Vincent Bachet, d’ordinaire plutôt calme, est également puni, amenant ses coéquipiers à se défendre en double infériorité numérique pour le reste de la période (18’53).
Buysse est alors fortement sollicité, et est obligé de se mettre en vue pour garder son équipe dans la course. Il réalise notamment un enchaînement parfait, lorsque qu’il dévie d’abord un gros slap de Bergström, récupéré par Nilsson qui décale Krayzel. Le Tchèque est alors stoppé deux fois de suite par le gardien picard, malgré ses tentatives à bout portant (19’04).
Tirs cadrés : Amiens 10 – 9 Grenoble
Mises au jeu : Amiens 12 – 13 Grenoble
Pauvre second tiers
Les Gothiques doivent toujours gérer cette double infériorité, pendant les 50 premières secondes de ce deuxième tiers. Mais malgré leur pression, le trio Krayzel-Broz-Nilsson ne parviendra pas à prendre l’avantage.
La situation numérique va même s’inverser, lorsque Grenoble sera doublement puni, par Hammar (21’26) puis Manavian (21’58). Mais Amiens ne profitera pas de ce double avantage.
Globalement, ce début de seconde période est plus brouillon, moins construit, et l’aspect physique prend petit à petit l’avantage.
| Nicolas Leleu | | Julian Marcos s’essaie tout de même au lancer, sans succès (27’39). Le bloc Mortas-Pazak-Sadoun tente également d’animer l’attaque picarde, tandis que Sivic sollicite le gardien amiénois.
Mais ce sont surtout les pénalités qui ponctuent alors le match. Bachet est encore puni pour Amiens (29’15), tandis que du côté de Grenoble, c’est Manavian qui est à nouveau envoyé se calmer sur le banc, qui à force doit commencer à prendre l’empreinte du défenseur français, puni pour la quatrième fois de la rencontre (32’12).
Les Gothiques ne lâchent pas, et Pazak trouve Bachet dans le slot, mais Ferhi arrête le tir de son coéquipier de sélection (34’17). Brian Henderson n’a pas beaucoup plus de réussite sur l’action suivante (34’54), et voit son shoot passer juste à côté.
Les attaques peu inventives sont supplantées par les défenses, et notamment par les deux gardiens qui semblent s’imposer. Les Grenoblois Hammar, Sivic et Fleury se montrent tout de même dangereux de temps en temps, de même que Pazak pour Amiens.
La fin de période sera difficile pour les Gothiques, qui semblent reproduire et enchaîner les mêmes erreurs qu’au tiers précédent.
C’est d’abord Martin Paquet qui est pénalisé pour un cinglage inutile (38’24). Puis Pazak subit une énorme charge de Rouleau, à la limite de la légalité (18’55). A cinq secondes de la fin, on pense que les Amiénois ont encore une fois laissé passer l’orage lorsque Buysse effectue un très bel arrêt sur un tir puissant de Baptiste Amar, mais Glaude se fait sanctionner sur l’action (19’56).
A nouveau, les Amiénois vont terminer ce tiers et débuter le suivant en double infériorité numérique.
Tirs cadrés : Amiens 9 – 9 Grenoble
Mises au jeu : Amiens 12 – 13 Grenoble
Réalisme et indiscipline
Les Brûleurs de Loups connaissent donc à nouveau une situation idéale en début de période, avec une double supériorité numérique. Mais l’attaque grenobloise est à nouveau muselée, et reste sans succès.
C’est même Amiens qui va connaître une bonne période. Nilsson puni pour cinglage sur Buysse (40’53), Henderson d’abord trouve Simon Petit dans le slot, mais Ferhi fait l’arrêt à bout portant (41’29). Le gardien grenoblois frustre également Sadoun un peu plus tard (42’45).
Antonin Manavian est ensuite sanctionné pour la cinquième fois (43’08) : c’est donc définitif, il a pris un abonnement auprès de l’arbitre M. Barbez.
| Nicolas Leleu | | Amiens reprend un peu du poil de la bête. Loïc Sadoun, peu en réussite, trouve la barre d’Eddy Ferhi après être entré facilement dans sa défense (44’17). Puis le gardien isérois arrête un slap de Kowalczyk (44’44). C’est ensuite Martin Paquet qui passe en revue une bonne partie de la défense adverse, fait le tour de la cage, mais sa passe ne trouve personne dans l’enclave (46’33).
Les Gothiques vont même marquer un but, lorsque Mortas sera envoyé en échappée et trouvera la lucarne du but grenoblois. Mais ce but sera refusé pour un hors-jeu peu évident sans la vidéo (47’37).
Le jeu s’emballe quelque peu, et les deux équipes ne veulent pas lâcher, à l’image de Hammar pour Grenoble (48’24) et de Sadoun (49’34) et Amado (50’50) pour Amiens. A chaque fois, les gardiens prennent le meilleur.
Romain Bault est sanctionné pour Amiens, offrant une supériorité à Grenoble. Les Gothiques sont sous pression, mais Buysse fait les arrêts nécessaires au maintien du score.
Cependant, le gardien amiénois ne peut rien lorsqu’après un tir de Broz, Fleury récupère le palet et le transmet à Krayzel dans le slot. Celui-ci n’a plus qu’à le placer dans la cage ouverte (52’56) : 1-2.
A partir de là, le jeu va se muscler, et les patineurs les plus en vue sur la glace seront les arbitres. Il aura notamment fallu deux grosses fautes successives de Baptiste Amar sur Anthony Mortas pour que le défenseur soit sanctionné (54’57). En revanche, il sera lourdement puni : 2 + 2 + 10 minutes. Miroslav Pazak prendra deux minutes de son côté, pour être allé faire la police.
Les Gothiques vont donc bénéficier d’une supériorité numérique, puis d’un double avantage après la pénalité contre Trabichet, suite à un attroupement consécutif à un palet mal bloqué par Ferhi (56’18). Mais Amiens va mal gérer les minutes suivantes.
Paquet sera d’abord envoyé en prison avec son « ami » Alexandre Rouleau (58’00). Puis l’équipe picarde écopera d’une pénalité collective pour surnombre (59’29). Antoine Richer demande alors un temps mort, mais il est déjà trop tard pour changer l’issue de ce match.
Tirs cadrés : Amiens 9 – 6 Grenoble
Mises au jeu : Amiens 12 – 8 Grenoble
Bilan
Cette 100ème affiche Amiens-Grenoble n’a donc pas été le match de gala tant attendu. Il y a bien eu de l’intensité, de la tension, mais peu de jeu construit, et peu de buts. Surtout, le rythme a été haché par de nombreuses erreurs dans le jeu, et une présence arbitrale importante.
Côté amiénois, il est dommage de voir une équipe capable d’alterner le bon et le moins bon dans le même match, entre les actions volontaires, dont certaines très intéressantes, et de l’indiscipline ou des erreurs dont elle pourrait a priori facilement se passer.
Pour Grenoble, la mission est remplie : les points de la victoire sont dans la poche, et la troisième place au classement est assurée. Malgré les blessés, les Brûleurs de Loups conservent une valeur certaine, en étant efficaces et inspirés quand il le faut, même s’ils ne semblent pas forcément au-dessus du lot.
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