Les Dauphins souffraient physiquement en ce début de partie : le patinage proposé par les protégés du coach Allard, étant clairement en dessous de leur rythme habituel.
Malgré cela la première faute était alpine et c'est Ballet qui était envoyé sur le banc d'infamie par Mr Colléoni, pour avoir fait trébucher le jeune feu follet Tarik Chipaux.
Le powerplay spinalien ne parvenait pas à se mettre en place et c'est au contraire l'Avalanche qui soufflait un coup de froid dans les gradins, sur une sortie de prison qui aurait pu faire mouche.
Plch remettait le couvert en grattant un palet en zone neutre et décalait idéalement Petrak qui était accroché derrière la cage de Lukes. Mr Colléoni décidé à ne rien laisser passer, sanctionnait immédiatement Besson. Ni Leroy dont le slap surpuissant n'était pas cadré, ni Gervais idéalement servi par Plch, ne parvenaient à faire trembler les filets d'un portier alpin déjà bien dans son match.
Le match manquait clairement de rythme, les deux équipes semblant encore accuser le coup de leurs matchs de samedi.
Slovak était à son tour sanctionné et Pouget (quelle présence encore pour le doyen de cette équipe) était à deux doigts de tromper Petrik sur un tir vicieux dévié devant la cage. Avec un jeu en supériorité numérique bien en place, l'Avalanche s'installait dans le camp vosgien et poussait Petrik à la faute, offrant ainsi une situation de cinq contre trois pendant 52 secondes aux hommes du coach Salo. Pouget d'un monstre slap mettait le portier spinalien à contribution, qui était du reste touché sur l'action, mais repartait au combat.
Il fallait une indiscipline de Sylvain Nicoud qui commettait un cinglage devant la cage spinalienne, pour donner de l'air à des Dauphins qui commençaient peu à peu à prendre l'eau. Las pour les locaux, Petrak était sanctionné pour le même délit quelques secondes plus tard...
Le jeu à quatre contre quatre qui s'en suivait, offrait une véritable danse du scalp orchestrée par Simko et Gervais autour de la cage de Lukes qui en perdait son masque dans la bataille.
Passé ce moment de panique, l'Avalanche soufflait à nouveau le froid dans les travées copieusement garnies de Poissompré (1 150 spectateurs hier soir) par l'intermédiaire de Sylvain Nicoud et de Besson qui sollicitaient un Petrik vigilant.
Plch n'était pas en reste et au prix d'une nouvelle feinte dont il a le secret, longeait la ligne de but pour administrer un subtil revers, que Lukes était tout heureux de capter.
Une ultime pénalité sifflée contre Paukkunen donnait l'occasion à Leroy de tester son lourd slap, mais le portier du Mont-Blanc s'interposait avec brio. La défense alpine bien en place, privait les Dauphins de possibilités de tirs. Ces derniers étaient même mis en danger sur un contre, toutefois bien enrayé par Gervais (probablement auteur de son meilleur match depuis la reprise) qui se couchait fort à propos.
Ce premier tiers voyait les deux équipes rentrer aux vestiaires sur ce score nul et vierge somme toute logique, Épinal semblant trop fatigué pour donner le coup de rein qui pourrait mettre en difficulté cette défense appliquée du Mont-Blanc.
La période médiane allait-elle offrir un autre visage ?
Une jolie combinaison à trois, concoctée par les hommes d'Ari Salo, faisait passer un frisson dans l'arrière garde spinalienne, mais Petrik (rassurant hier soir) faisait l'arrêt.
Ilic sonnait la révolte et d'un lourd slap testait Lukes, imité par Chassard qui effectuait un joli lancer du poignet.
Petrik brillait sur une nouvelle échappée de l'Avalanche, tandis que le premier trio spinalien (au sein duquel Petrak retrouvait sa place) mettait le feu dans la défense alpine sans plus de succès. Les phases d'attaque-défense se succédaient, sans que les gardiens ne soient disposer à laisser trembler leurs filets.
Comme souvent dans ce genre de rencontre serrée, c'est une pénalité qui allait débloquer la situation, Simko exploitant parfaitement un rebond concédé par Lukes (1-0 à 27'51 à 5c4).
| David Blanchard | Simko ouvre le score |
Ce but allait véritablement donner des ailes aux Dauphins qui accélérait subitement le rythme, laissant sur place des joueurs de l'Avalanche, n'évoluant pas dans le même registre.
C'est le grand ailier finlandais Salmivirta de retour de blessure, qui allait donner un avantage décisif à ses couleurs en déviant subtilement le palet dans la cage de Lukes, surpris par le tir de Chassard (2-0 à 30'23).
Dès lors, Mont-Blanc vexé se mettait à durcir le jeu, mais le jeune Gaborit était bien mal inspiré de vouloir charger Paulson et se faisait mal en heurtant le roc américain, regagnant le banc en boitant bas. Ce même Paulson finalement conservé par le staff de l'ICE, effectuait un bon geste défensif quelques secondes plus tard, prenant bien son homme, sur un deux contre un en faveur des alpins.
La première ligne spinalienne décidait d'en remettre une couche et Simko omniprésent hier soir et logiquement élu homme du match, se heurtait à Lukes qui effectuait un puck-check décisif.
Ce n'était toutefois que partie remise pour les Dauphins qui allaient à nouveau scorer par Plch, trop heureux de profiter d'un palet relâché par la mitaine trop molle de Lukes (3-0 à 34'24).
| David Blanchard | Plch défie Lukes |
Sonnés par ces trois buts encaissés en un peu moins de sept minutes, les joueurs du Mont-Blanc allaient accuser le coup, laissant la direction des opérations à des Spinaliens, sentant que la victoire était à leur portée et qui accéléraient encore par Chipaux, qui servait Chassard en angle opposé, mais Lukes faisait cette fois bonne garde.
Une ultime pénalité sifflée contre Simon ne permettait pas à l'Avalanche de revenir dans la partie, Petrik restant vigilant, notamment sur cette tentative de Pouget. Au contraire, ce break de Plch qui servait Salmivirta un peu court, aurait pu trouver meilleur sort.
L'accélération spinalienne du deuxième tiers avait suffi à donner trois précieuses longueurs d'avance aux Dauphins. Les hommes de Shawn Allard pouvaient ainsi voir venir et gérer le match afin de s'économiser un peu en vue d'une rencontre encore très importante samedi contre Morzine.
Plch mettait pourtant d'entrée la pression, effectuant son habituel tour de passe-passe en zone neutre pour s'en aller défier Lukes d'une tir puissant.
Chassard auteur d'une obstruction sur son ex coéquipier à Mulhouse, Croz, était sanctionné par l'arbitre de la rencontre.
Ce même Croz tentait de se faire justice, mais son lourd slap trouvait Petrik à la parade. Pourtant auteur d'un match exemplaire, le gardien slovaque de l'ICE devait toutefois s'avouer vaincu sur un tir de Granath (3-1 à 42'22 à 5c4).
Dès lors le Mont-Blanc pouvait espérer revenir dans la partie, mais une nouvelle pénalité de Ballet allait à nouveau mettre les visiteurs sous pression. Un bon travail de Leroy qui servait Chipaux en angle opposé, aurait pu se transformer en nouveau but pour les Dauphins, mais la défense alpine veillait. Pouget se faufilait au prix d'une belle incursion en zone défensive spinalienne, mais Petrik se couchait pour rassurer une défense un peu statique sur le coup.
| David Blanchard | La défense du Mont-Blanc sous la pression de Petrak |
Simko au four et au moulin hier soir allait toutefois clôturer les débats d'un but somptueux. Après un premier tir contré par Lukes, le rapide ailier slovaque poursuivait son effort, effectuait un demi-tour et ajustait le gardien d'un puissant tir en pleine lucarne ! (4-1 à 47'57)
Quelques minutes plus tard, Plch laissait astucieusement pour Gervais dont le slap faisait trembler les bottes du portier alpin.
Un échange amical entre Pouget et Ilic envoyait les deux belligérants en prison, mais le quatre contre quatre qui s'en suivait ne donnait rien, Épinal gérant à merveille les minutes restant à égrainer au chronomètre.
Lukes se causait une grosse frayeur, lorsqu'au prix d'une sortie ratée derrière sa cage il relançait sur Plch, mais revenait à la vitesse de l'éclair dans sa cage, pour contrer le tir du maestro slovaque.
Agostini poursuivait son travail de sape et au prix d'un gros effort pour conserver le palet en zone offensive, maintenait Lukes sous pression.
Un ultime break mené par Orset était bien bloqué par Petrik, auteur d'un sans faute hier soir et qui permettait ainsi aux Dauphins de conserver ce score de 4-1.
Épinal a construit patiemment son succès hier soir, n'étant jamais réellement inquiété par une équipe du Mont-Blanc bien en place défensivement, mais manquant de créativité offensive, Pouget restant le plus dangereux dans cet exercice.
Après le succès de prestige acquis à Rouen et avec cette confirmation devant le Mont-Blanc, les Dauphins surfent sur la vague de la victoire et se trouvent au pied d'une nouvelle ascension, avec la venue de Morzine samedi à Poissompré.
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