Le troisième trio spinalien mettait d'entrée la pression sur l'arrière-garde morzinoise, tandis que Zwikel concédait sa première pénalité après deux minutes de jeu. Ce n'était que la première d'une série de trois, le centre des Pingouins réussissant l'exploit d'être pénalisé à trois reprises en … huit minutes ! Pas illogique pour l'un des joueurs les plus provocateurs de la Magnus !
Néanmoins les Dauphins n'avaient pas le loisir d'installer leur powerplay, Chassard rejoignant Zwikel sur le banc des punis. Plch et Gervais chauffaient la mitaine de Hardy, tandis que M. Rozenthal faisait de même avec Petrik.
A la moitié de la première période, le public n'avait pas encore eu grand chose à se mettre sous la dent, tant Morzine s'appliquait avant tout à neutraliser les offensives spinaliennes qui manquaient cruellement de tranchant. Épinal payait cash la débauche d'énergie concédée pour pallier aux nombreuses absences auxquelles les Dauphins ont du faire face jusqu'alors.
Gervais probablement le meilleur défenseur des bleus hier, se mettait en évidence face à des Pingouins qui commençaient à devenir de plus en plus incisifs.
La pénalité appelée contre Chipaux allait soumettre les Dauphins à un véritable siège, le powerplay morzinois étant l'un des plus impressionnants vu à Poissompré cette saison. Le palet tournait à grande vitesse dans les crosses des Pingouins, mais Petrik (excellent hier soir) faisait obstacle aux tirs de Pousset (slap de la bleue) et Gras (tir du poignet).
| David Blanchard | Petrik aura longtemps retardé l'échéance |
La ligne de parade de la « Team France » accélérait, Zwikel ainsi que les Rozenthal donnant le tournis à la défense vosgienne, qui commettait la faute par Slovak. Une nouvelle fois, le portier spinalien était soumis aux tirs rageurs de Tardif et Mille, mais tenait bon !
Épinal et Morzine rentraient aux vestiaires sur ce score nul et vierge, chacun ayant eu l'opportunité de prendre l'ascendant sur son adversaire, durant les pénalités distribuées généreusement par Mr Bergamelli (14 minutes dans le premier vingt).
Zwikel poursuivait son « oeuvre » en mettant un coup de genou à Petrak en zone neutre, que l'arbitre ne signalait pas. Le solide tchèque regagnait le banc touché, mais allait heureusement revenir sur la glace, plus tard. Il est toutefois regrettable de voir que de tels gestes venant d'un international français ne soient pas sanctionnés...
Simko prenait les choses en mains et au prix d'une grosse accélération, mettait les Pingouins dans le vent, mais trouvait les bottes du portier morzinois à la parade. Gras n'était pas en reste et provoquait l'arrêt photo d'un Petrik revenu à son meilleur niveau !
| David Blanchard | Simko serré de près par la défense des Pingouins |
Les Pingouins toujours aussi accrocheurs, étaient à leur tour sanctionnés par Mr Bergamelli, qui envoyait Motreff (cinglage sur le gant de Simko) puis Brodin (faire trébucher juste avant la fin de la pénalité de Motreff) en prison. Il n'en fallait pas plus pour libérer les Dauphins, qui par l'intermédiaire de Petrak, allaient ouvrir le score en exploitant au mieux un rebond laissé par Hardy (1-0 à 26'27 à 5c4)
Ce but galvanisait les locaux, à l'image de Simon, qui effectuait un pressing payant, lui permettant de décaler idéalement Papelier, dont la reprise de volée était détournée par le portier alpin.
La première ligne morzinoise remettait le couvert et provoquait la faute de Petrak à la mi-match.
A nouveau le jeu de puissance morzinois mettait les Dauphins à rude épreuve, Pousset faisant parler la puissance de son slap, mais Petrik impérial, tenait le fort !
A peine sorti de sa geôle, Petrak lançait Simko en profondeur, mais le tir de la fusée slovaque était dévié par un défenseur des Pingouins.
Les pénalités continuaient à pleuvoir sur les Dauphins, Slovak puis Simon s'attirant à leur tour les foudres de l'arbitre, ce qui allait permettre à Morzine de revenir dans la partie, grâce au jeune Hascoët, excellente recrue en provenance de Caen (1-1 à 36'09 à 5c4)
Chassard redonnait l'impulsion aux Dauphins et régalait la défense visiteuse, provoquant la faute de Dieude-Fauvel, mais ne parvenait pas à se faire justice, d'un slap rageur en powerplay.
Les deux équipes n'étaient toujours pas parvenues à se départager, profitant tour à tour des pénalités infligées à l'adversaire. Le troisième tiers laissait donc augurer d'un gros suspens, où l'équipe la moins sanctionnée aurait probablement l'occasion de tirer les marrons du feu...
Les Dauphins mordaient dans la troisième période à pleine dents, sous l'impulsion de Salmivirta et Chassard qui mettaient Hardy sous pression, tandis que Petrik sortait fort à propos devant Trabichet.
Un exploit personnel de Plch redonnait l'avantage aux spinaliens, lorsque le maestro slovaque ajustait le portier visiteur, comme à l'entraînement (2-1 à 42'41)
Vexés les Pingouins répliquaient par M. Rozenthal qui servait Zwikel lancé plein axe, mais Petrik effectuait un arrêt mitaine de toute beauté !
Une nouvelle pénalité était sifflée contre les Dauphins, pour une faute peu évidente de Salmivirta. Résistant admirablement, les locaux tuaient la pénalité, mais encaissaient le but … 2 secondes plus tard par Zwikel, qui réceptionnait une passe de F. Rozenthal alors qu'il entrait à pleine vitesse en zone offensive (2-2 à 48'07)
Le bal des prisons ne faisait toutefois que commencer, Mr Bergamelli envoyant tour à tour Sundqvist puis Brodin au cachot, offrant ainsi à Gras qui butait sur Petrik et à Gervais qui trouvait le poteau, l'occasion de faire passer leurs couleurs devant.
| David Blanchard | Un arrêt important pour Hardy et les siens |
Un palet perdu en zone offensive par les Dauphins alors qu'ils évoluaient en avantage numérique, offrait le but de la victoire à F. Rozenthal, bien servi par Motreff, parti en contre à la vitesse de l'éclair (2-3 à 52'02 à 4c5)
De ce but stupide, les Spinaliens n'allaient jamais se remettre, les pénalités sifflées contre Petrak, M. Rozenthal et Plch, rythmant la fin de la partie.
Le coach Allard avait beau prendre son temps mort à 57'35 et sortir son gardien à 59'05, rien n'y faisait, les dés étaient jetés depuis ce troisième but encaissé, les Dauphins n'ayant plus assez de jus pour revenir dans la partie.
Épinal a vu sa belle série s'interrompre face à une équipe de Morzine qui s'est rassurée à Poissompré. Les Pingouins ne devraient du reste pas rester longtemps dans les profondeurs du classement, leur niveau se situant plus vraisemblablement dans le top 8.
Le déplacement à Neuilly sera capital pour des Spinaliens qui se sont déjà inclinés à deux reprises face aux Bisons en Coupe de la Ligue, tandis qu'une énième rencontre face à Strasbourg se profile dès mardi à Poissompré, pour le compte de la Coupe de France.
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