Hämälainen était le premier à s'attirer les foudres de Mr Bourreau (auteur d'une bonne prestation hier soir), mais le slap de Gervais, ne réussissait pas à trouer la garde de Hiadlovsky, préféré à Beck hier soir, ce qui en disait long sur les intentions des alsaciens, qui voulaient décrocher ce précieux sésame pour les quarts de finale.

La pénalité sifflée contre le défenseur finlandais de l'Etoile Noire n'était pas terminée, que Simko était à son tour pris par la patrouille. Si Epinal n'avait pas réussi à concrétiser son premier avantage numérique, il n'allait pas en être de même pour Strasbourg, qui par l'intermédiaire de l'intenable Riendeau, déjouait facilement Väre (titularisé à la place de Petrik, touché à la main) sur le premier tir des jaunes et noirs ! (1-0 à 3'55 à 5c4)

Les affaires étaient bien mal engagées pour les Dauphins qui devaient courir après le score, alors qu'ils avaient disputé un match éreintant samedi face à Grenoble, tandis que Strasbourg s'était reposé, le match contre Tours se jouant vendredi 6 novembre en match décalé.

La première ligne slave de l'ICE donnait néanmoins les premiers signes de révolte par Simko (sur une autre planète hier soir), puis Petrak bien servi par Slovak, mais Hiadlovsky tenait bon.

Strasbourg pris de vitesse allait néanmoins concéder une double pénalité à 5'57 puis 6'24, offrant ainsi une situation idéale pour les hommes de Shawn Allard. Si Salmivirta avait raté d'un cheveu l'offrande de Plch, Gervais n'allait pas manquer l'égalisation, faisant tinter le poteau du gardien alsacien, d'un slap puissant dont il a le secret, avant que le palet ne revienne frapper l'intérieur de la jambière du malheureux Hiadlovsky. (1-1 à 6'57 à 5c3)

Le feu nourri spinalien ne faisait que commencer, Simko, Leroy, Salmivirta puis Petrak, ayant tour à tour l'opportunité de faire enfler le score.

Le premier tournant de la partie se déroulait à 11'22, lorsque Lehtisalo faisant faute sur Sundqvist, se retrouvait avec le puissant suédois sur le dos, semblant souffrir du genou suite à une mauvaise chute. Il était évacué sur une civière, sous les applaudissements sportifs du public spinalien.

Privée de son technicien finlandais, l'Etoile Noire perdait incontestablement de sa puissance offensive, mais avait à nouveau l'occasion de briller, lorsque Salmivirta rejoignait le banc de la prison. Néanmoins Paulson, auteur d'un gros match hier soir, effectuait une bonne mise en échec permettant à Petrak de donner de l'air aux Dauphins, avant que Chassard ne rate de peu la déviation sur une passe de Simko.

Photo : David Blanchard

Plch et Petrak se congratulent !

Stérile le powerplay alsacien ne parvenait pas vraiment à inquiéter une défense locale bien en place et Simon sauvait les meubles en concédant une pénalité utile, empêchant probablement le palet de rentrer.

Le lourd slap de Dirnbach ne perturbait pas Väre qui déviait, avant que Simko suite à un gros effort, ne gratte le palet et s'en aille tout seul battre le portier strasbourgeois (2-1 à 17'53 à 4c5)

Ce n'était pourtant que le début du show du stratosphérique slovaque, qui décalé par une passe millimétrée de Plch, renvoyait son compatriote Hiadlovsky à ses études ! (3-1 à 19'10)

Complètement pris de vitesse, les joueurs de Daniel Bourdages pouvaient s'estimer heureux de ne pas concéder le quatrième but dans la foulée, la première ligne spinalienne se trouvant les yeux fermés ! Epinal après s'être fait peur, pouvait désormais voir venir...

Les Dauphins concédaient toutefois d'entrée une pénalité par Petrak, trop volontaire sur le coup. Hämälainen prenait un bon lancer, mais trouvait la mitaine ferme de Väre à la parade. Ce puissant tir était du reste le seul sur ce powerplay alsacien. Marcos à son tour en prison, Epinal avait l'occasion de tuer le match, mais les locaux se faisaient prendre en contre, avant d'être sauvés par la botte de leur gardien.

Väre après deux bons arrêts, ratait toutefois son puck-check et offrait ainsi un but inespéré à Marcos, qui sortait du cachot ! (2-3 à 25'56)

Le match tombait petit à petit dans un rythme lancinant, Epinal se laissant peu à peu endormir par une formation strasbourgeoise qui revenait dans la partie juste avant la mi-match, par l'inévitable Riendeau (élu pour la troisième fois Etoile Noire du match à Poissompré, en autant de rencontres) qui décalé au deuxième poteau par Cayer, ne laissait aucune chance au portier finlandais de l'ICE (3-3 à 29'18)

Photo : David Blanchard

Duel Salmivirta / Hiadlovsky

Tout était à refaire pour des Dauphins qui avaient peu être trop vite cru à une victoire facile, du fait de la démonstration de fin de premier tiers...

Paulson prenait les choses en mains et remontait toute la glace, avant d'adresser un tir du poignet bien capté par Hiadlovsky, qui tenait les siens dans la partie. Epinal déroulait à nouveau en faisant tourner le palet comme sur un powerplay, alors que le jeu se déroulait bien à cinq contre cinq ! A force de subir, Strasbourg était poussé à la faute et Resetka rejoignait le banc d'infamie.

Epinal n'allait pas laisser passer sa chance et Gervais d'une tir puissant de la bleue, trouvait Hiadlovsky à la parade, le portier slovaque de l'Etoile Noire ne pouvait toutefois que repousser le palet et Plch en embuscade, le catapultait au fond des filets (4-3 à 21'27 à 5c4)

Sentant Strasbourg en difficulté, Simko appuyait à nouveau sur l'accélérateur, mais son ex coéquipier à Tours, gagnait cette fois, son duel.

Sundqvist qui a encore abattu un gros travail défensif hier, décalait Salmivirta pour un tir du poignet qui heurtait le masque du gardien alsacien, provoquant un arrêt de jeu logique.

Les Dauphins maintenaient la pression et Petrak marquait à son tour, en poussant au fond le palet, Hiadlovsky étant couché sur la glace, ne pouvant capter la rondelle. (5-3 à 36'18)

Comme lors du premier tiers, les Dauphins ont fini en lions cette période médiane, étouffant complètement une équipe de Strasbourg qui a semblé manquer de rythme, la pause de samedi n'étant finalement peut-être pas aussi profitable que prévue...

Dos au mur, l'Etoile Noire n'avait pas d'autre choix que de prendre les choses en mains pour tenter de sortir de l'ombre.

Comme souvent chez les jaunes et noirs, Riendeau s'y collait, mais était bien contenu par Leroy, auteur, tout comme son coéquipier de ligne Paulson, de bons gestes défensifs hier soir. Quelques secondes plus tard, le tir du grand défenseur français en provenance d'Amiens, trouvait les bottes de Hiadlovsky à la parade.

Cesnek n'était pas en reste, mais Väre repoussait le plomb de l'ex caennais, avant que Petrak ne donne un nouveau coup d'accélérateur pour s'échapper sur l'aile droite et venir repiquer au centre, confondant un Hiadlovsky, dépité sur le coup ! (6-3 à 45'30)

Salmivirta était tout près d'alourdir encore la note, mais le portier strasbourgeois effectuait un lancer de bottes salvateur.

La double infériorité numérique durant 1'35 qui s'en suivait (Papelier, puis Slovak en prison) ne permettait même pas à l'Etoile Noire de se relancer dans la partie ! L'équipe alsacienne balbutiait son hockey, à l'image de Riendeau qui ratait son contrôle en zone offensive, gaspillant une bonne occasion, puis de Martin qui rageur, commettait la faute sur Salmivirta et s'énervait, écopant d'un 2'+10' au passage...

Photo : David Blanchard

Agostini à la poursuite de Cayer

Le chronomètre tournait inexorablement en faveur des Dauphins et Paulson effectuait encore un excellent geste défensif devant Cruchandeau parti en break et qui venait défier le colosse américain.

Une nouvelle double infériorité numérique (Ilic et Agostini au cachot) allait toutefois permettre d'entretenir l'illusion pour l'Etoile Noire, qui après un premier tir contré par le patin de Gervais, puis un lourd slap de Cesnek bien capté par la mitaine de Väre, trouvait la faille juste après le retour d'Ilic, grâce à un bon décalage de Riendeau pour Dirnbach, qui ne laissait aucune chance au jeune gardien finlandais des Dauphins. (4-6 à 56'17 à 5c4)

Paulson auteur d'un match parfait jusque là, assombrissait un peu plus la soirée de l'Etoile Noire, lorsqu'il administrait une charge NHL à Catelin, qui volait littéralement sous l'impact de l'airbus américain ! Etendu sur la glace, le malheureux Catelin se relevait le visage ensanglanté, tandis que Paulson était logiquement renvoyé au vestiaire.

Tentant le tout pour le tout, le coach Bourdages sortait son gardien, mais Simko, décidément bourreau des Strasbourgeois hier soir, s'échappait et marquait dans la cage vide, malgré un slashing aussi stupide qu'inutile, du dernier défenseur alsacien (7-4 à 58'31 à 4c6)

La messe était dite, Epinal obtenait son billet pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue, avec le redoutable privilège de défier Rouen le 11 novembre à Poissompré, avant de se rendre le 25 en Normandie pour le match retour...

Ce quart de finaleétait l'objectif avéré des deux clubs, Epinal a brillamment décrocher le précieux sésame en allant s'imposer 4-1 à Amiens avant d'achever le travail 7-4 contre Strasbourg.

Les Dauphins pourront profiter d'un repos bien mérité, avant de défier l'ogre rouennais mardi prochain, tandis que Strasbourg défiera Tours dans un match de championnat très important, ce vendredi.

Souhaitons pour Daniel Bourdages qu'il puisse rapidement récupérer Catelin et que la blessure de Lehtisalo ne soit pas trop grave...