A sens unique
Le premier vingt débute avec un jeu alerte sans beaucoup d'interruption. Ce sont les visiteurs qui se créés la première occasion lorsque Cesky et Geoffroy s'offrent un deux contre un. Ce dernier choisit de prendre le shoot qui sera bien dévié par Steve Pelletier (03:00). Les locaux réagissent dans la foulée. Hiadlovsky profite d'un changement de ligne adverse et relance à l'opposé sur Devin seul à la ligne bleue. Le jeune attaquant s'avance et lance, mais Heinonen fait l'arrêt de la mitaine (03:45).
Une petite minute pus tard, Riendeau va buter sur la barre transversale suite à une contre attaque éclaire. Le premier bloc insiste et sera récompensé. Pelletier tente sa chance de loin avant que Martin ne récupère le palet derrière le filet. Il trouve immédiatement Cayer dans le slot qui ne laisse aucune chance au gardien (06:50 1-0 David Cayer assisté de Benoît Martin et Steve Pelletier).
| Photo : Christophe Moreau | | Et les Strasbourgeois accélèrent et étouffent leurs adversaires. Heinonen bloque difficilement un tir de Lehtisalo côté mitaine (07:10). Peu avant la mi tiers, Pelletier va trouver la faille en avantage numérique d'un tir flottant de la ligne bleue dont il a le secret. Mais l'arbitre en décide autrement, refuse le but et envoie Riendeau au cachot pour une obstruction sur le gardien (08:47).
Nullement découragés, les locaux continuent de dominer et jouent comme s'ils étaient en power play alors que l'on évolue pourtant à cinq contre cinq. Tour à tour, la 2ème puis 3ème ligne alsacienne va se procurer des chances de marquer comme celle initiée par Cruchandeau auteur d'un magnifique dribble derrière le filet adverse. Malheureusement, Maillot ne parvient pas à conclure cette belle séquence alors qu'il se trouvait en position favorable dans le slot (12:30).
Et comme souvent, c'est l'équipe adverse qui va conclure et niveler la marque. Après que les attaquants des jaunes et noirs se soient fait des politesses davant le filet, Kevorkian prend de vitesse tous les Strasbourgeois pourtant en avantage numérique. Il sert parfaitement Aimonetto au second poteau qui ne se fait pas prier pour convertir l'unique chance de marquer des siens dans cette période (14:08 1-1 Richard Aimonetto assisté d'Aram Kevorkian en désavantage numérique).
On se dit que la rencontre ne sera finalement pas aussi simple qu'elle semblait l'être depuis le début. Juho Lehtisalo en décide autrement et à la bonne idée de se poster près du poteau pour reprendre victorieusement un lancer non cadré de Resetka (14:50 2-1 Juho Lehtisalo assisté de Pavol Resetka et Milan Dirnbach en avantage numérique).
Avant la sirène, Heinonen effectue encore deux gros arrêts sur Cayer et Martin mais ne pourra rien sur le lancer pleine lucarne côté mitaine de Riendeau (19:39 3-1 Yanick Riendeau assisté de Benoît Martin et Esa Hämäläinen).
La domination Strasbourgeoise dans cette première période est totale comme en atteste les statistiques: 22 - 4 aux tirs et 9 - 1 aux occasions de marquer. Chamonix n'aura que très peu inquiété un Hiadlovsky au chomage technique. Le trio québécois Riendeau - Martin - Cayer fut dangereux sur chaque présence mais les second et troisième trios ne furent pas en reste en se créant quelques belles occasions. En face, les joueurs du coach Jacob ont paru emprunté et ont été incapables d'aligner trois passes consécutives et donc de produire du jeu.
Bis repetita
Le tiers médian débute comme s'est déroulé le précédent. Strasbourg domine dès la première présence des compères canadiens. Mais les tentatives de Riendeau, Cayer et Martin ne sont pas cadrées (21:00). Le feu follet finlandais Lehtisalo n'aura pas plus de réussite lorsqu'il se présente seul face au gardien qui repousse de la bottine gauche (23:41). On notera sur l'action la belle vision du jeu du défenseur Dirnbach et sa passe millimétrée entre deux adversaires.
| Photo : Christophe Moreau | | Les Chamois se procurent ensuite une occasion mais personne ne profite du cafouillage devant le but Alsacien (26:30). Le 3ème bloc strasbourgeois vient également frapper à la porte par deux fois, mais ni Burgert, ni Catelin ne parviennent à concrétiser les tranchantes séquences offensives (28:21). Le capitaine des jaunes et noirs ne sera d'ailleurs pas récompensé de ses efforts durant cette rencontre alors qu'il se retrouvera à plusieurs reprises en bonne position mais butera à chaque fois sur le gardien ou un défenseur Chamoniard.
Qu'à cela ne tienne, son assistant Riendeau va lui montrer l'exemple en envoyant sur orbite David Cayer. L'ailier entre en zone et trompe le portier encore une fois côté mitaine (29:50 4-1 David Cayer assisté de Yanick Riendeau et Steve Pelletier).
Le power play de Chamonix qui suit est trop brouillon pour réduire le score et c'est au contraire la brigade défensive des Strasbourgeois qui se créée une belle occasion que Resetka ne parvient pas à conclure. Heinonen volera ensuite tout un but à Benoît Martin seul dans le slot après un service impeccable de Riendeau de derrière la cage (33:30). Sur l'action, Cayer reprend le rebond de volée et marque mais le but est logiquement refusé car la crosse de l'attaquant se trouvait bien au dessus du niveau des épaules.
Les Chamois sont toujours complètement étouffés et ne parviennent pas à produire du jeu et c'est logiquement Riendeau qui va compter. Il est servi par Pelletier et envoie un tir pas très puissant mais précis au ras du poteau droit. Le déplacement de Heinonen est trop lent pour empêcher la rondelle de terminer sa course au fond des filets (37:53 5-1 Yanick Riendeau assisté de Steve Pelletier et Benoît Martin).
Bis repetita pour ce deuxième tiers. Domination Alsacienne (24 - 6 aux tirs et 7 - 1 aux occasions de marquer) logiquement récompensée par deux nouveaux buts. Le match semble plié et on imagine pas Chamonix revenir à la marque vu le jeu déployé jusque là.
En roue libre
Le dernier vingt démarre avec un nouveau entre les poteaux des Haut Savoyards. Tom Charton prenant le relais de Sami Heinonen pas à son avantage notamment avec sa mitaine mais pas aidé non plus par ses coéquipiers. Ceci a le mérite de de quelque peu réveiller les visiteurs. Kevorkian repique devant la cage mais est contré par un bon pock check de Hiadlovsky vigilant sur l'action (44:00). Dans la foulée, Marcos perd le caoutchouc, Kara n'en demande pas tant et s'en va crucifier le gardien impuissant (44:09 5-2 Vincent Kara sans assistance).
| Photo : Christophe Moreau | | Sur l'engagement, Kovac et Audibert combinent intelligemment mais Vlad ferme bien l'angle. Les Alsaciens réagissent par Riendeau qui prend tout le monde de vitesse et se présente seul face à Charton. Au moment d'entamer sa feinte, Cesky revient en catastrophe et le fait trébucher (45:45). L'avantage numérique qui suit est bonifié. Pelletier trouve Cayer seul à la bleue. Ce dernier renverse sur Riendeau qui repique devant la cage et déjoue le gardien (46:50 6-2 Yanick Riendeau assisté de David Cayer et Steve Pelletier en avantage numérique). Ces mêmes joueurs obligeront encore Charton à effectuer deux gros arrêts (48:45).
A la mi-tiers, Aram Kevorkian, esseulé au second poteau, bute sur l'épaule de Hiadlovsky (49:56). L'infériorité numérique qui suit permettra à ce dernier de se mettre en évidence en fermant la porte à Erwan Pain.
Son homologue n'est pas en reste sur cette reprise sur réception de Cayer (54:00). Strasbourg reprend sa domination surtout en power play après que Cesky ai brisé le bâton de Pelletier. Le défenseur, armé de son nouvel outil, va s'essayer de loin, sans succès. Riendeau n'en aura pas plus, au contraire de Benoît Martin décidément toujours bien placé. Il reprend un rebond et clos la marque (56:45 7-2 Benoît Martin assisté de David Cayer et Yanick Riendeau).
Le dernier avantage numérique des visiteurs n'y changera rien bien qu'Aimonetto rate la cible alors qu'Hiadlovsky se trouvait hors de position (57:16).
Dernier tiers temps en roue libre pour Strasbourg qui avait fait le travail lors des deux premiers. Chamonix semblait résigné malgré plusieurs occasions franches. Tirs: 17-18 et occasions de marquer: 5-4. L'après match verra la traditionnelle improvisation du portier local Hiadlovsky qui revient sur le glaçon déguisé des pieds à la tête (ou plutôt aux bouts des oreilles) en lapin avant de se faire abattre par Pelletier embusqué tel un sniper.
Au total
Tirs: 63 - 28
Occasions de marquer: 21 - 5
Remises en jeu: 38-40
Arrêts du gardien: Hiadlovsky 92,9% (26/28), Heinonen 89,1% (41/46), Charton 88,2% (15/17)
Victoire amplement méritée des hommes de Daniel Bourdages qui ont dominé dans les grandes largeurs une très faible équipe de Chamonix. De l'avis de beaucoup, les Haut Savoyards ont proposé l'opposition la plus faible des visiteurs à l'Iceberg jusque là. Le premier trio Cayer - Martin - Riendeau a été (une fois encore) en feu avec six buts et sept mentions d'assistance (et un ratio de +3 chacun). Le dernier nommé, qui retrouvait son ancienne formation, aura été l'homme du match avec ses trois réalisations et deux passes décisives. Il pointe désormais au second rang des meilleurs buteurs du championnat à une petite longueur du Rouennais Julien Desrosiers. Le quatrième larron québécois Steve Pelletier ne fut pas en reste car, outre ses douze tirs au but, il amassera tout de même quatre assistances (en plus de son but refusé). Les deuxième et troisième bloc se sont procurés plusieurs chances de marquer (respectivement quatre et trois) comme l'a souligné Daniel Bourdages ravi après la rencontre. Il se dit satisfait de leur prestation en déclarant que cela finira par payer et se traduire au tableau de marque. En défense, outre Pelletier, Cesnek fut sérieux dans son placement tout comme Dirnbach et Resetka. Dans les cages, Hiadlosky effectua quelques beaux arrêts surtout lorsqu'il fut un peu plus sollicité lors du dernier tiers. Encore une prestation aboutie des Alsaciens à domicile qui confirme leur septième place au classement et leur ambition de voir plus haut. Dans la loge des partenaires lors de la réception d'après match, la bonne ambiance entre joueurs, staff et supporters fut communicative comme lorsque Pelletier, interrogé sur le déroulement de la rencontre répondra qu'il trouvait le ketchup servi avec les saucisses de piètre qualité.
Côté Chamonix, ce fut une prestation désastreuse de l'ensemble de l'équipe. Seul Kevorkian créa le danger par sa vitesse bien épaulé par Aimonetto, au centre, très précieux sur les mises en jeu. Match à oublier donc avant de recevoir le champion en titre normand puis de se déplacer dans les Vosges à Epinal.
Film du match
06:40: 1-0 Strasbourg: 19: David BRISSETTE CAYER (18: Benoit MARTIN; 29: Steve PELLETIER)
07:59: PEN Chamonix: 79: Kristian KOVAC 2 min Trebucher
08:47: Strasbourg: but refusé à Pelletier
08:47: PEN Strasbourg: 17: Yanick RIENDEAU 2 min Obstruction
12:56: PEN Chamonix: 44: Patrick MBARAGA 2 min Accrocher
14:08: 1-1 Chamonix: 22: Richard AIMONETTO (11: Aram KEVORKIAN) [4-5]
14:50: 2-1 Strasbourg: 10: Juho LEHTISALO (28: Pavol RESETKA; 13: Milan DIRNBACH) [5-4]
19:39: 3-1 Strasbourg: 17: Yanick RIENDEAU (18: Benoit MARTIN; 15: Esa HAMALAINEN)
29:50: 4-1 Strasbourg: 19: David BRISSETTE CAYER (17: Yanick RIENDEAU; 29: Steve PELLETIER)
30:11: PEN Strasbourg: 15: Esa HAMALAINEN 2 min Accrocher
30:20: PEN Strasbourg: 13: Milan DIRNBACH 2 min Charge avec la crosse
30:20: PEN Chamonix: 44: Patrick MBARAGA 2 min Charge avec la crosse
32:08: PEN Chamonix: 21: Anders TORGERSSON 2 min Retenir
33:30: Strasbourg: but refusé à Cayer
37:53: 5-1 Strasbourg: 17: Yanick RIENDEAU (18: Benoit MARTIN; 29: Steve PELLETIER)
38:16: PEN Chamonix: 89: Vincent KARA 2 min Trebucher
40:00: GCHG Chamonix: 41: Tom CHARTON
44:09: 5-2 Chamonix: 89: Vincent KARA (79: Kristian KOVAC)
45:45: PEN Chamonix: 39: Jaroslav CESKY 2 min Trebucher
46:50: 6-2 Strasbourg: 17: Yanick RIENDEAU (19: David BRISSETTE CAYER; 29: Steve PELLETIER) [5-4]
49:56: PEN Chamonix: 15: Alexandre AUDIBERT 2 min Retenir
55:50: PEN Chamonix: 39: Jaroslav CESKY 2 min Cinglage
56:45: 7-2 Strasbourg: 18: Benoit MARTIN (19: David BRISSETTE CAYER; 17: Yanick RIENDEAU) [5-4]
57:16: PEN Strasbourg: 15: Esa HAMALAINEN 2 min Dureté (altercations)
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