Oublié le match face à Gap, le RCH faisait face à deux matchs importants dans la perspective des play-offs. La première étape voyait les Phénix se rendre à Nice, étonnant promu qui occupait la 8ème place avant ce match. Les deux équipes avaient beaucoup à gagner dans ce match, notamment de s’accrocher un peu plus au groupe en lutte pour les phases finales.
Conscient de l’enjeu, Reims démarrait pied au plancher et dominait les débats. Très vite, le gardien local, Svedin, se retrouvait à l’ouvrage et s’interposait face aux essais de L.Sax ou encore J.Sabatier. Nice réagissait néanmoins, mais Neumann se trouvait à la parade. Une pénalité venait momentanément ralentir l’élan rémois, Nice n’en profitant que peu avant de concéder deux pénalités à son tour.
Jean Luc Binard
Avec un avantage de deux hommes, l’attaque massive des Phénix se mettait en action et on assistait à un bombardement des cages de Svedin sous l’impulsion des artilleurs Prokop, Dusseau ou encore Tourte. Mais rien ne traversait la muraille suédoise et le score restait toujours vierge. Toujours bien placés sur le glaçon, Reims empêchait son adversaire de réagir et pouvait continuer ainsi à harceler Svedin.
A la 12ème les Phénix allaient trouver récompense à leur travail, puisque suite à une remontée de palet, Molmy décochait un slap de la bleue qui surprenait Svedin (0-1, 11’20).
Une ouverture du score qui était des plus logique, tant les rémois avaient la main sur le match. Pourtant ils allaient donner l’occasion à leurs hôtes de revenir dans la partie quelques instants plus tard avec une double supériorité, mais le trouble était toujours là dans les têtes niçoises et Reims traversait ce mini-orage sans dommage.
Une pénalité niçoise (16’17) offrait une nouvelle opportunité à Reims de faire le break. Mais c’est au sortir de celle-ci que Vrielynck réalisait un slalom dans la défense locale pour battre Svedin d’un tir précis (0-2, 18’19).
Un but avant la pause, qui sonnait un peu plus les Aigles. Les deux formations regagnaient d’ailleurs les vestiaires avec ce score en faveur des rémois.
Au retour sur le glaçon, Nice revenait avec d’autres intentions. Les Aigles appliquaient un pressing à leur tour aux rémois. Les niçois se procuraient plusieurs chaudes situations, obligeant Neumann à s’employer pour éviter un retour niçois. Hélas, le cerbère rémois ne pouvait rien faire à la 28ème, quand suite à un palet perdu derrière les buts, Gillardin offrait un caviar de passe à Dubaj, qui n’avait plus qu’à dévier dans les buts (1-2, 27’24).
Nice déflorait son compteur au tableau d’affichage et se sentait pousser des ailes. Mais deux minutes plus tard, Vrielynck allait redonner de l’air à ses couleurs en réalisant un doublé personnel (1-3, 29’49).
Ce but refroidissait les ardeurs niçoises et voyait les Phénix remettre un coup d’accélérateur pour plier la partie. Cependant Svedin réalisait des prouesses dans ses cages, maintenant en vie ses coéquipiers dans la partie, comme face aux essais à bout portant de Vrielynck ou Sokolov. Chaque équipe avait eu sa moitié de tiers, traduisant un certain retour à l’équilibre dans ce match, comme le montrait le score de la période (1-1).
Restait un tiers à tenir pour Reims avec la perspective d’un gain important qui les rapprocherait du groupe des 8. Et comme au second tiers, Nice démarrait en trombe et exerçait à nouveau son pressing. Les Aigles se procuraient très vite trois occasions, mais Neumann frustrait tour à tour les avants niçois. Et c’est sur une action à priori anodine, que les Aigles allaient faire changer le visage du match. Suite à un pressing rémois, Roy dégageait d’un flip le palet…que Mahaut récupérait à la barbe des défenseurs rémois, pour s’en aller battre en duel Neumann (2-3, 43’22).
Ce but, un peu « tombé du ciel », donnait un coup de boost aux niçois et voyait le brouillard envahir les têtes rémoises. Et il fallait à peine deux minutes aux locaux, pour exploiter un 4 contre 4 et revenir à égalité sur un break de Bobik (3-3, 45’52).
Le scénario du match aller se reproduisait, Nice ayant à nouveau réussi à combler un déficit de deux buts face aux Phénix. Mais là, Nice était décidé à profiter d’avantage de son élan. Et à la 50ème, suite à une pénalité sévère, l’attaque massive de Nice ne mettait que 24 secondes pour faire fructifier son avantage numérique par Maresca (4-3, 49’25).
En six minutes, les Phénix avaient vu leur avance fondre comme neige au soleil et, pire, se retrouvaient à devoir courir après le score. Le coach rémois demandait un temps mort et secouait ses troupes.
Dès lors, Reims tenait de pousser pour revenir et s’exposait aux contres niçois, mais Neumann et la maladresse des locaux, empêchaient le score de s’aggraver. Les Phénix par Prokop ou encore J.Sabatier avaient le palet du 4-4, mais se heurtaient encore une fois à un Svedin impérial dans cette fin de match.
La dernière minute était hachée de coups de sifflets, mais rien ne changeait au score, voyant Nice remporter un succès aussi important qu’inespéré.
Reims pouvait se mordre les doigts, d’avoir laissé échappé une victoire qui lui tendait les bras. Résultat, Nice se retrouve installé un peu plus confortablement dans le groupe des 8, tandis que les Phénix se retrouvent désormais à trois points de ce même groupe. Autant dire que, pour Reims, le match à venir contre Courbevoie samedi prochain, s’avère capital sous peine de voir le groupe des 8 s’échapper un peu plus.
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