A la 17eme seconde de jeu, le gardien bordelais est mis à contribution sur une frappe héraultaise. Trente secondes plus tard, le palet n’a toujours pas franchi la ligne rouge du milieu et les Vipers sont toujours dans le camp bordelais. Récupérant un palet essayant de sortir de la zone girondine, Jonathan Dick transmet la rondelle à Marcel Simak dont la frappe fini au dessus du plexi. Sur la remise en jeu remportée par le centre montpelliérain, nouvelle frappe et cette fois-ci déviation de Burnet. Les bordelais subissent le jeu mais font front et, grâce à un bon placement, réussissent à contenir les attaques placées des joueurs de Montpellier. Durant les trois premières minutes l’offensive des Vipers se fixera systématiquement chez les boxers, patinant, faisant circuler le palet et l’empêchant de sortir de la zone quand un bordelais essaie de s’y employer. Physiquement aussi les Vipers sont là. Le jeu est musclé mais régulier. Il faudra un palet égaré près de la cage girondine pour que le portier des locaux pose sa mitaine dessus et calme le jeu.
| Benjamin Mainet | | Sur la remise en jeu l’attaque bordelaise lance un contre mené par le duo Lassalle-Larrieu mais sans résultat. Les deux avants bordelais remettront ça dix secondes plus tard mais toujours sans succès, la faute à deux très bonnes intervention de Fabrice Agnel devant sa cage. Bordeaux se reprend et pose son jeu ce qui a pour effet de faire monter la pression sur le but héraultais. Le signe probant en est la faute que Yann Fornaguera, capitaine des Vipers, est obligé de commettre en faisant trébucher son adversaire et qui oblige Montpellier à jouer en infériorité numérique. Le face-off est remporté par les girondins et la rondelle arrive jusqu’à Perez qui lance et voit son tir détourné par Agnel. Sur une remontée de palet consécutive à n renvoi montpelliérain, Jonathan Dick intercepte et transmet à son compatriote Allard qui ne trouvera pas malheureusement pour lui l’ouverture. Même si le jeu de puissance des bordelais fini par s’installer, la défense des Vipers suit bien et seul Lecompère pourra décocher une frappe qu’Agnel ne pourra maîtriser laissant à Lambert, au rebond, l’occasion de conclure l’action. Sans succès. Sa pénalité terminée, Fornaguera revient sur la glace et après un bon appel sur l’aile gauche se voit transmettre le palet. La frappe de volée est cadrée mais à l’image de son homologue de Montpellier, le gardien bordelais ferme la cage et verrouille tout. A 06 :38, Dick auteur d’une obstruction est envoyé en prison et donne à Bordeaux un second power-play. Une nouvelle fois Lecompère est au lancer et le palet est dévié du bouclier sur Lambert à nouveau. Pour la seconde fois son tir est stoppé par le gardien des Vipers. La densité de joueurs sur le but héraultais est conséquente et, conjuguée au jeu physique qui est proposé ça brasse un peu. A 07 :55 ce sera au tour de Majerçak d’y aller de sa frappe. Le rebond que donne Agnel finira dans les patins de Grenier mais le défenseur bordelais ne peut le contrôler et laisse passer sa chance. Ce deuxième power play n’est pas plus efficace que le premier et arrivée à la moitié de ce premier tiers l’avantage est légèrement montpelliérain. Très légèrement mais bien palpable et que l’on sent prêt à devenir réel sur chaque attaque. Wiart va d’ailleurs fournir l’occasion à Montpellier de disputer son premier jeu de puissance de la partie après s’être fait pénalisé pour « Retenir ». Le palet en jeu les Vipers installe leur système, font tourner la rondelle permettant à Allard de s’infiltrer, d’éliminer un défenseur bordelais et à deux mètres du but de décocher une frappe qui passera juste à droite. La minute suivante, sur une relance rapide du géant ukrainien Vernikov en direction de Hanes, le slovaque des Vipers dribble un défenseur, efface le deuxième pour shooter et envoyer le palet à gauche de Burnet sous sa transversale. (1-0 à 10 :15). Montpellier ouvre le score et rentabilise son power play.
Le jeu reprend avec toujours autant de qualité, de vitesse et d’intensité. Les boxers veulent réagir et accentuent leur pression. Larrieu concrétisera cette envie de proposer du jeu. En effet, Savage parti forcer un palet au fond de la défensive montpelliéraine gêne la relance que Majerçak qui fermait la zone intercepte. Il frappe depuis la bleue et Agnel ne pouvant que détourner le renvoi sur Larrieu qui pousse le palet dans le but ouvert. (1-1 à 12 :31).
Ce but remet les bordelais dans le sens de la marche et leur jeu prend le pas sur celui de leurs adversaires. Savage à deux reprises est sur le point d’alourdir la marque mais une fois encore Agnel retarde l’échéance. Le gardien de Montpellier effectue une très bonne période. Il garde son équipe sur les rails qui continue d’attaquer tour à tour par Malcek, Dick et Hanes. Bordeaux répondra par Larrieu, Lassalle et Savage. A 18 :06, Gauthier Lafrancesca part sur l’aile droite et grille la politesse à Jérôme Catil qui se jetant au sol et étendant le bras pour dévier le palet fait trébucher l’attaquant bordelais. La sanction tombe…tir de pénalité. Une faute qui existe certes mais dont Lionel Bilbao trouve la sanction un peu lourde. Le banc girondin envoie Raphaël Larrieu, auteur du but égalisateur, exécuter la sentence. Chose dont il se charge très bien puisqu’après avoir embarqué le portier des Vipers sur son côté gauche il lui glisse le palet sous la mitaine. (2-1 à 18 :06).
Montpellier repart tout de même à l’offensive, occupant le camp de Bordeaux dès l’engagement. Dick toujours très actif et bien placé envoi un revers que Burnet, attentif, arrête. A 18 :54 Majerçak remet les Vipers en position d’avantage numérique pour « Retenir ». Faute peu évidente la aussi…compensation du tir de pénalité ? Bordeaux s’empare du palet et très adroitement le confisquera aux héraultais les privant de plus d’une minute de power play.
Premier tiers à l’avantage tour à tour des héraultais puis des girondins. Le jeu, le rythme, la puissance et les buts sont au rendez-vous tels que les deux coachs l’annonçait avant le match. On notera toutefois que la dynamique bordelaise semblait prendre le dessus en fin de période.
Tirs : Bordeaux –18 / Montpellier –6
| Benjamin Mainet | | C’est en infériorité numérique que Bordeaux entame ce 2eme tiers. A l’image des attaquants de Viry il y a deux semaines empêchant les relances bordelaises lors des phases de power play les duo Larrieu-Lassalle et Cadren-Mariage perturbent les lancements des Vipers et contribuent fortement à l’effacement de cette supériorité numérique. Le jeu est toujours « musclé » comme l’atteste la mise en échec de Vernikov sur Courally. De la même manière que dans le premier tiers, le palet va d’un but à l’autre. A 22 :45 Cyril Lambert oblige le gardien des Vipers à la parade sur un tir venant de la droite et Dick ne mettra pas à profit un face à face avec le portier bordelais après une interception à la bleue. A 4 :10 ce même Burnet devra s’employer pour détourner une frappe de la gauche aussi rapide qu’inattendue. Deux minutes plus tard, Majerçak rejoint le banc des pénalités pour « Accrocher ». Immédiatement les Vipers installent leur jeu et à la bleue, Vernikov arrosera la cage de Burnet à deux reprises sans toutefois le prendre en défaut. Simak tentera sa chance lui aussi, de même que Hanes mais sans plus de résultats. Une supériorité riche en frappes mais stérile au niveau comptable. Pendant cinq bonnes minutes, ont sent à leur façon de jouer que les deux équipes jaugent leurs réserves respectives même si malgré tout le rythme reste très élevé. Grenier prendra deux minutes pour « Cinglage » et l’amorce de la 2eme moitié de ce tiers se fera à 5 contre 4 pour les montpelliérains. Un power play qui démarre très rapidement par une frappe de Fornaguera depuis la ligne bleue que Burnet cueille de sa mitaine. Ce sera la seule frappe de cette supériorité. On notera qu’à 10 secondes du terme de ce jeu de puissance Allard manquera l’occasion de revenir au score en oubliant ses partenaires au centre et en retrait sur un 3 contre 0. La grosse occasion de revenir au score vient peut-être de passer…A 5 minutes du terme de cette période, Nicolas Mariage contourne la cage des Vipers, évite la crosse du gardien et shoote. Sa frappe heurte le casque et Cadren fonce pour être au rebond. Le palet est renvoyé dans une crosse bordelaise dont le lancer passe à gauche du but. Le danger passé, Agnel se sépare de casque, bouclier et mitaine et explique à sa manière à Cadren qu’il n’a pas apprécié sa charge. Les arbitres mettront rapidement un terme à l’échauffourée qui commençait à se propager. Agnel prendra 2 minutes purgés pour lui par Hottegindre, Cadren lui aussi sera sanctionné pour « Dureté » et Fornaguera prendra 2 minutes pour « Obstruction ».La supériorité est donc bordelaise. Un power play marqué par l’accrochage de Billard avec Lambert et Boubé ainsi que Lafrancesca avec Vernikov. Seule un lancer de Grenier servi par Lassalle viendra animer cette phase à seulement dix secondes de son terme. Les réactions montpelliéraines ne manquent pas et Hanes verra sa frappe déviée par Burnet. On approche de la fin de la période et le jeu a un peu perdu de sa fluidité. Les accrochages même minimes se multiplient et rendent le jeu haché. Ce tiers se termine donc sans but sans pour autant avoir été ennuyeux.
Tirs : Bordeaux – 15 / Montpellier – 12
Ce sont les bordelais qui ouvrent le bal des attaques. Lassalle, après avoir récupéré un dégagement moyen d’Agnel, lui retourne le palet par une frappe appuyée. Sur son repli, le bordelais se fera sanctionner pour « Obstruction ». Le power play montpelliérain sera peu intensif et une seule incursion dans le camp adverse viendra souligner ce fait. La frappe elle-même n’étant là que pour dire de conclure l’action. A 43 :11, une contre attaque initiée par Majerçak suite à une interception trouve Savage, l’attaquant canadien des boxers frappe et Agnel ne pouvant contrôler offre une chance de reprise. Larrieu placé au bon endroit récupère le palet qu’il transmet à Lassalle. Le meilleur pointeur bordelais ne se fait pas prier et ajoute un but à son compteur. (3-1 à 43 :11)
| Benjamin Mainet | | Le break est fait, Bordeaux mène 3 à 1 et prend un ascendant sur les Vipers. Toutefois les montpelliérains continuent à jouer. Les intentions sont là, seule manque l’efficacité. La fraicheur est apparemment plus du côté bordelais et les boxers dominent. Les solutions de tirs sont plus faciles à trouver ce qui permet à Boubé et Lecompère de lâcher leurs shoots à la bleue. Mais le jeu va encore et toujours d’un côté à l’autre de Mériadeck. En l’espace de 20 secondes chaque équipe aura une chance de marquer. D’un côté Larrieu manque sa reprise et le KO total sur un centre de Majerçak. De l’autre Vernikov après s’être infiltré dans la défense girondine frappe à droite du but girondin. Rien n’est laissé de côté, toutes les opportunités sont bonnes pour tenter un lancer au but. Montpellier insiste et à 47 :25 Perez devra même se jeter pour dévier un shoot du finlandais Mielonen venu de la droite. Lafrancesca d’abord puis Dumenil ensuite entretiendront les échanges de tirs. Ce sera le scénario type de la première moitié de cette période. La vitesse et la mobilité bordelaise vont cependant faire définitivement la différence. A 50 :07, Courally va gêner la relance d’un palet que son coéquipier Lambert à envoyé au fond de la défensive Montpelliéraine pour lui remettre après l’avoir récupéré. Lafrancesca ayant bien senti l’affaire s’est infiltré et reçoit le centre instantané de Lambert pour délivrer un tir qu’Agnel ne peut que détourner. Le danger n’est pas écarté pour autant, Courally bien replacé est au rebond et fini le travail en portant le score à 4-1 à 50 :07.
Cette fois ci les Héraultais semblent bien sonnés et même s’ils continuent à dispenser leur hockey, l’intensité, la rapidité et la mobilité y sont moins. On pourra porter au crédit de cette équipe son envie de proposer du jeu. Cela leur permet de se procurer des solutions de tirs qui auront pour effet de faire briller le portier bordelais qui est dans un très bon soir. Dumenil n’arrivera pas à le tromper non plus que Dick. Ce dernier écopera d’ailleurs de 2 minutes pour obstruction après une action mal conclue par ses soins. Malgré son infériorité numérique, les Vipers se procureront deux très belles occasions. Une première fois par son suédois Sandsjö qui seul devant Burnet met le palet à droite de la cage, la deuxième par Allard qui seul face au gardien perd son duel. Le canadien avait pourtant bien amorcé son attaque mais le portier bordelais avait tout pour lui ce soir. S’en suit périodique passe d’armes entre les frappeurs bordelais et montpelliérain, Lafrancesca d’un côté, Mielonen de l’autre…Le public bordelais entame pour sa part une OLA tout heureux du spectacle offert par ses protégés. Les pénalités partagées de Boubé et Allard, les frappes successives assénées par Vernikov, le lancer de Grenier stoppé par Agnel n’entameront en rien l’enthousiasme du public qui se fera entendre jusqu’au buzzer final. Les deux dernières minutes sont en revanche un modèle de confiscation du palet où les montpelliérains ne feront qu’apercevoir le puck entre les frappes de Lecompère, Mariage et Wiart. Courally aurait même pu à 59 :58 pousser la note à 5 buts mais Agnel dans une ultime parade empêche le but.
Tirs : Bordeaux –11 / Montpellier – 10
Dans ce qui est considéré comme l’un des chocs de cette 17eme journée, ce sont les Boxers qui se sont imposés. Les Vipers n’ont pas démérité mais la réussite et surtout l’adresse n’ont pas été au rendez-vous. C’est au contraire une équipe bordelaise réaliste et très appliquée qui l’emporte à la grande joie de son coach.
Les joueurs sélectionnés par le jury bordelais pour les étoiles sont :
Pour Montpellier : #27 Mathus HANES
Pour Bordeaux :1° Etoile : #64 Raphaël LARRIEU, 2° Etoile : #31 Christophe BURNET, 3° Etoile : #13 Christophe PEREZ
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