Epinal démarre en fanfare puis se laisse marcher sur les pieds
| Guillaume Meurisse (archives) | |
Andrej Hocevar est de retour dans la cage spinalienne après avoir cédé sa place à Lucas Savoye les deux matchs précédents à cause d’une blessure au dos. Il est annoncé que les deux gardiens vont défendre leur but une demi-heure chacun. En face, c’est Landry Macrez qui défend les filets lyonnais, comme souvent en cette fin de saison régulière. Stéphane Barin, l’entraîneur des Gamyo, essaye de nouvelles combinaisons de joueurs depuis deux semaines. Ce soir, il a décidé d’aligner des trios d’attaquant encore inédits, qui vont vite réussir à prendre leurs marques. En effet, dès les premiers instants du match, Dorian Peca bien placé oblige Macrez à geler le premier palet. Il sera ensuite inquiété par un tir de loin de Kloucek. Enfin, Steven Cacciotti, derrière la cage lyonnaise, adresse une bonne passe en retrait à Anze Kuralt qui tire et ouvre le score (1’58, 1-0).
Epinal continue de pousser. Macrez capte de la mitaine un nouveau tir de Kloucek puis s’interpose devant Mathieu Le Blond, à qui Ken Ograensek avait adressé un palet récupéré d’une mauvaise relance lyonnaise. Après un passage sans conséquence près de la cage d’Andrej Hocevar, le palet revient vite et Rapenne excentré adresse un centre à Fujerik qui bute sur Macrez. Cacciotti tente aussi sa chance, puis Sabatier qui shoote à côté du cadre. Il faut attendre plus de six minutes pour que Lyon oblige Hocevar à intervenir une première fois, sur un tir de Maxime Langelier-Parent. On assiste ensuite à un gros cafouillage devant le but lyonnais, puis à un tour de cage de Dorian Peca dont le centre sera repris mais à côté du but. L’ancien spinalien Benjamin Bréault oblige Hocevar à sortir un gros arrêt. Dans la foulée, une percée de Kuralt est stoppée par Macrez, qui a été approché d’un peu trop près au goût de son défenseur Jules Breton. Celui décoche un coup de poing à Kuralt et sort deux minutes (à 10’00), apparament sanctionné pour une crosse haute dans l’action précédente. Malgré des tirs cadrés de Sabatier et Cacciotti, et des tirs à côté de Moisand et Susanj, Epinal ne parvient pas à alourdir le score. C’est même Lyon, en infériorité, qui s’approche du but d’Hocevar, obligé de repousser un tir de Loup Benoit. Revenus à cinq, les Lions vont réussir à s’installer un long moment en zone offensive, même s’ils restent coincés derrière la cage.
On sent la tendance s’inverser et les Spinaliens connaître une période de maladresse, comme ils en ont la mauvaise habitude. Sur une mauvaise relance, Lyon récupère le palet et Peca est obligé de se coucher pour bloquer le tir. Ouimet et To-Landry arrosent Hocevar tandis que Fujerik est proche de tromper Macrez.
Peca se retrouve avec le palet tout proche du poteau gauche mais ne parvient pas à l’envoyer vers le but. Récupéré dans la foulée par Benoit, il est envoyé à Eric Galbraith, seul à l’entrée de la zone, qui s’avance et égalise en trompant Hocevar d’un tir au ras de la glace. (16’44, 1-1).
Ce premier tiers se finit par un beau dribble de Sabatier sur son défenseur mais qui bute ensuite sur Macrez et un tir de Custosse sans danger pour Hocevar.
Pendant 10 minutes, les Spinaliens ont pris Lyon de vitesse avant de faiblir et de multiplier les erreurs dans le jeu collectif. Le score reflète bien la physionomie de cette première période, chaque équipe ayant complètement dominé l’autre pendant 10 minutes.
Tirs cadrés Epinal : 11
Tirs cadrés Lyon : 8
Quatre buts d’affilée pour Epinal
| Guillaume Meurisse (archives) | |
Dès l’entame du second tiers, Tomsko fait trébucher Peca aux abords de la cage et se retrouve deux minutes en prison (20’40). Lyon résiste bien malgré quelques tentatives spinaliennes. Au moment où la pénalité prend fin, Tomsko n’aura qu’à peine le temps de remonter sur la glace pour observer de loin le slap de Jiri Klimicek depuis la bleue dévié au fond des filets par Anze Kuralt qui s’offre un doublé (22’46, 2-1).
Une minute plus tard, Pierre-Charles Hordelalay profite d’une erreur pour récupérer un palet au centre de la glace, il s’avance vers le but et décale Ken Ograjensek qui alourdit la marque (23’46, 3-1).
A 24’04, Breton retourne en prison pour avoir fait trébucher Fujerik. Hormis deux slaps de Susanj qui manquent de peu le cadre et un tir de près repoussé par Macrez, Lyon parvient à se dégager. Comme au premier tiers, quand Lyon revient à cinq, on sent Epinal faiblir. Le Gamyo perd un palet en zone défensive et il navigue dangereusement près de la cage d’Hocevar qui parvient à le geler.
Pourtant, sur un contre à deux contre un d’Ograjensek et Hordelalay bien mené, Ograjensek marque encore (27’43, 4-1).
Dès l’engagement, Jan Plch servi par Rapenne déjoue la défense lyonnaise en slalomant et se retrouve devant Macrez qu’il parvient à tromper (28’19, 5-1).
Mitja Sivic, coach des Lions, prend son temps mort pour stopper l’hémorragie. A l’arrêt de jeu suivant, alors qu’on est proche de la mi-match, Lucas Savoye remplace Hocevar comme annoncé. Il faudra attendre près de deux minutes pour qu’il soit sollicité pour la première fois, sur un tir de Loup Benoit. Lyon se montre beaucoup plus entreprenant sur la deuxième moitié de la période. Savoye doit s’y reprendre à deux fois pour geler le palet sur une percée de Julien Lebey. Ensuite, en allant intercepter un palet avec la crosse derrière sa cage, il va se retrouver face à la pression d’O’Donell et arrive se dégager, mais le palet revient très vite vers sa cage. Deux fois de suite, il le repousse des bottes en étant masqué par les joueurs devant lui. Après une incursion dangereuse dans la zone lyonnaise avec Plch puis Sabatier, c’est encore Savoye qui doit s’interposer à plusieurs reprises, notamment sur un gros shoot de Maxime Ouimet.
Epinal s’est mis à l’abri pendant cette seconde période, en inscrivant quatre but en l’espace de cinq minutes. Comme au premier tiers, lors des 10 minutes suivantes, Lyon a été plus dangereux mais a buté sur un excellent Savoye, bien rentré dans son match.
Tirs cadrés Epinal : 9
Tirs cadrés Lyon : 10
Epinal dominateur se met hors de danger
| Guillaume Meurisse (archives) | |
Dès l’entame de la dernière période, Hugo Vinatier s’empare d’un palet sur une mauvaise passe de Lyon. Son tir est capté par la mitaine de Macrez. Juste après, Rapenne récupère le palet de la même façon, mais cette fois son tir est au-dessus. Sur une belle passe de Kuralt, Sabatier bute sur le bouclier du gardien lyonnais. Par la suite, il vole un palet à hauteur de la ligne bleue et permet à Ograjensek de se retrouver seul face à Macrez qui remporte le duel. Un tir d’Hordelalay est dévié hors de danger par une crosse lyonnaise. Pendant ce temps, les Lions sont complétement asphyxiés et ne visitent que très rarement leur zone offensive et quand ils y arrivent, l’incursion est brève, sans danger et le palet est vite perdu. Epinal domine mais n’arrive pas à marquer. Par exemple Plch, isolé au second poteau, reçoit le palet et se retrouve face au but grand ouvert mais tire trop haut. Un shoot du capitaine spinalien Maxime Moisand est dévié par Ouimet, son prédécesseur. Le tir de Klimicek passe à côté. Sur une percée de Peca, O’Donnel est pénalisé pour cinglage (49’02).
En supériorité, Fujerik derrière le but remet le palet à Ograjensek, excentré sur la gauche de Macrez, qui signe un triplé d’un tir immédiat au fond des filets (49’38, 6-1).
Peu de temps après, l’arbitre lève le bras pour indiquer une pénalité différée contre Lyon. Savoye sort du but et les Spinaliens à six contre cinq s’installent un long moment en zone offensive et font tourner le palet. L’arbitre revient à la faute quand Sabatier rate un slap et Ouimet, pour cinglage, rejoint le banc des pénalités (51’12). La patinoire en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à son ancien capitaine en chantant. Lyon se réveille et sur ce power-play spinalien, ils vont s’offrir quelques incursions près du but de Savoye.
Revenus au complet, ils réduisent l’écart par To-Landry sur un palet qui venait de circuler derrière la cage spinalienne (53’55, 6-2).
Le palet circule alors d’une cage à l’autre sans occasion franche de but, excepté une tentative de Le Blond repoussée par la transversale. A 58’03, le top-scorer lyonnais Eric Galbraith oblige son équipe à finir le match en infériorité pour dureté. Le jeu se déroule avec moins de conviction des deux côtés, la messe étant dite, et malgré trois belles actions, dont une de Lyon, le score reste inchangé.
Après une domination outrageuse en début de tiers, les Spinaliens à l’abri de tout danger ont un peu relâché leur étreinte, sans incidence sur le résultat final.
Tirs cadrés Epinal : 11
Tirs cadrés Lyon : 6
Epinal conclut la saison régulière par une large victoire qui lui permet d’être « dauphin » de Gap. Ce dernier succès très propre, sans aucune minute de pénalité contre les Spinaliens, conclut la meilleure saison régulière du club qui compte seulement cinq défaites dont une seule à Poissompré. Sur le plan purement sportif, les Gamyo ont engrangé plus de points que Gap, mais le retrait de trois points décidé par la FFHG en début de saison leur coûte la première place. Ils disputeront donc leur quart de finale des play-offs face à Amiens à partir du 19 février. De leur côté, les Lions pour qui cette défaite n’a aucune incidence, poursuivront aussi leur saison à partir du 19 février en allant disputer leur premier match de la poule de maintien à Morzine.
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