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Hockey sur glace - Tribune libre de Tristan Alric
Hockey sur glace - 109 / DUNKERQUE : SON PROJET FOU EN MAGNUS !
 
Seul club de la Division 1 candidat à la montée dans l’élite du hockey sur glace français, Dunkerque doit encore attendre son heure mais rêve en grand. Tristan Alric, créateur de la Coupe Magnus, explique pourquoi le contexte est très favorable actuellement pour les Corsaires du Nord.
 
 
 
Tribune N°109

 
 

DUNKERQUE : SON PROJET FOU EN MAGNUS !
 


Il existait une seule possibilité pour que les « Rapaces » de Gap, derniers de la Ligue Synerglace Magnus cette saison, soient dans l’obligation de quitter l’élite professionnelle dans laquelle ils évoluaient sans interruption depuis seize ans. Une éventuelle relégation peu flatteuse pour le club des Hautes Alpes qui a remporté dans ce laps de temps deux titres de champion de France en 2015 et en 2017.
Mais le club de Dunkerque, qui était l’unique candidat à avoir déposé un dossier en bonne et due forme pour avoir le droit d’être promu dans la Ligue Magnus, n’a pas pu saisir cette opportunité. En effet, pour que les « Corsaires » réussissent enfin leur abordage, il fallait impérativement qu’ils soient sacrés champions de France de la Division 1.
Malheureusement pour l’équipe de Dunkerque, elle a été éliminée dès les quarts de finale par « L’Etoile noire » de Strasbourg qui a réussi un renversement de situation très inattendu. L’équipe alsacienne, dirigée par l’inamovible coach canadien Daniel Bourdages, avait pourtant perdu les deux premiers duels (2-3 et 3-4). Mais elle a remporté ensuite trois matchs d’affilée contre son adversaire nordiste à la suite d’un incroyable suspense puisque le troisième match s’est achevé en faveur de Strasbourg après la séance insoutenable des tirs au but (2-1) et les deux suivants (5-4 et 7-6) après les prolongations !
 

MALGRÈS DEUX ÉCHECS DUNKERQUE ATTEND SON HEURE


Les Corsaires, qui manquaient visiblement de fraicheur dans ce quart de finale, peuvent pester contre la malchance puisqu’ils ont souvent manqué des occasions en or pour pouvoir conclure en leur faveur lors de ces trois derniers matchs. C’est finalement l’équipe de Strasbourg, plus opportuniste et combative, qui a bénéficié de sa bonne étoile.
A l’issue de ce scénario palpitant, c’est donc les « Rapaces » de Gap qui ont fait la meilleure affaire puisqu’ils devraient pouvoir conserver leur place au sein de l'élite sous réserve des décisions de la Commission nationale de suivi et de contrôle de gestion. Un refus de la CNSCG étant peu probable, on assiste donc au scénario habituel pour le moins regrettable, à savoir qu’après le club de Briançon bon dernier du classement de la Ligue Magnus à cinq reprises (2020, 2021, 2022, 2023, 2024), c’est maintenant son voisin de Gap qui sauve également de justesse son maintien dans l’élite faute de pouvoir trouver un champion de la Division 1 qui soit éligible.
Je rappelle que le club de Dunkerque avait déjà déposé sa candidature dès l’an passé pour monter dans la Ligue Magnus, mais il avait été éliminé cette fois à l’issue des demi-finales par le club de Nantes.
La deuxième tentative des Corsaires dunkerquois a donc échoué une fois encore cette saison avant même que débute le mois d’avril. Leurs homonymes nantais, sacrés champions de la Division 1 l’an passé, n’avaient pas pu monter dans la Ligue Magnus puisque la Commission nationale de suivi et de contrôle de gestion avait refusé de donner son accord à cause d’un déficit de 200 000 euros qui n’avait pas été entièrement résorbé.
Pour le club de Dunkerque le contexte financier et structurel était fort heureusement très différent puisque en cas de victoire inédite cette saison en finale (il n’a encore jamais remporté le titre de la Division 1) son dossier réactualisé et peaufiné avait été à nouveau validé par la Commission de contrôle de la FFHG au mois de février 2025.

 
L’IMPACT DE LA COUPE DE FRANCE A ÉTÉ DÉTERMINANT


Si les Corsaires de Dunkerque, éliminés prématurément, restent malgré ce nouvel échec toujours aussi obstinés et déterminés à préparer un nouvel « accostage » la saison prochaine dans l’élite du hockey sur glace français (qu’ils ont quitté à deux reprises en 1993 puis en 2005), c’est que le hockey sur glace bénéficie désormais d’un environnement beaucoup plus favorable dans la ville du département du Nord. Reste maintenant à son club de vaincre la « malédiction » qui semble prendre un malin plaisir à reculer l’échéance qui semble pourtant inéluctable.
Franck Vanwormhoudt, le président inamovible du club de Dunkerque depuis dix-huit ans, compte bien profiter d’une fenêtre de tir inespérée. « Notre dossier est très sérieux car c’est un projet qui a été acté sur une durée préliminaire de trois ans, dit-il. Nous travaillons en collaboration très étroite avec la communauté urbaine de Dunkerque qui nous soutien dans notre volonté de revenir dans la Ligue Magnus. C’est donc un désir sportif collectif qui rassemble à la fois le club et tous nos élus locaux. »
En effet, l’événement qui été déterminant, c’est lorsqu’au mois de janvier 2024 le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, est venu assister dans l’Accor Arena de Bercy à la finale de la Coupe de France que les Corsaires ont certes perdu, mais avec les honneurs, contre les Brûleurs de Loups de Grenoble sur le score de 7-4. 
« Notre maire a été très impressionné par l’ambiance extraordinaire qui régnait dans la pyramide de Bercy chauffée à blanc avec plus de 13 800 spectateurs, explique Franck Vanwormhoudt. Il ne s’attendait pas à assister à un tel spectacle populaire et il a été frappé par l’enthousiasme incroyable de nos supporters qui avaient fait le déplacement à Paris en très grand nombre. C’est à ce moment-là que notre maire a compris que Dunkerque est devenue désormais une ville de hockey. »
 

LE CLUB DE NOMBREUX ANCIENS INTERNATIONAUX


Le retour éventuel de Dunkerque dans la Ligue Synerglace Magnus, qui est donc encore repoussé d’un an, doit être considéré à mon avis comme une chance supplémentaire pour notre discipline. Car n’oublions pas que le club du Nord fait partie depuis très longtemps des places fortes du hockey sur glace français pourvoyeurs de plusieurs grands talents. Je rappelle pour mémoire les noms des célèbres internationaux du cru qui ont porté avec brio le maillot des « Corsaires » ou qui les ont également entraînés.
A commencer par l’ancien entraîneur-joueur Harry Perreault qui fit partie de l’équipe de France de 1981 à 1984 et sans qui le club ne serait pas là aujourd’hui. Mais, il y eu également les frères Antoine et Eric Mindjimba, Karl Dewolf, Marc Leroux, les célèbres jumeaux Maurice et François Rozenthal (encouragés par leur aîné Jean-Christophe), Frédéric Nilly, Grégory Dubois et Mathieu Mille. Sans oublier les trois hockeyeuses internationales Amandine Cuasuet, Esthèle Duvin et Juliette Romano.
J’ajoute, à cette belle carte de visite non exhaustive qui mérite le respect, deux anciens coachs de renom qui se sont retrouvés derrière le banc de l’équipe de Dunkerque : Stéphane Sabourin qui fut également l’entraîneur national des Tricolores en 1999 et 2000, ainsi que l’ex-capitaine de l’équipe de France Antoine Richer. Ce dernier, après cinq saisons passées à Dunkerque, est parti rejoindre le club de Compiègne comme directeur général et entraîneur en chef.
 

LE CORSAIRES NE VEULENT PAS DE PASSE-DROIT


Suite à cette fameuse finale de la Coupe de France en 2024, qui a visiblement stupéfait le maire Patrice Vergriete (photo ci-contre) ainsi que son entourage par son côté très spectaculaire et festif, l’ancien ministre chargé du logement (puis des transports) est donc rentré dans sa ville de Dunkerque galvanisé avec la volonté d’aider encore d’avantage son club de hockey sur glace local.
« Depuis, il a augmenté notre subvention de 50 000 euros pour atteindre désormais les 300 000 euros, confie Franck Vanwormhoudt. De plus, il nous a promis d’accorder une aide financière supplémentaire si on arrive à remporter le championnat de la Division 1 et être ainsi promus dans la Ligue Magnus. Au niveau institutionnel, c’est lui qui a toutes les cartes en mains pour notre avenir sportif. »
Comme Dunkerque est le seul club candidat sérieux à la promotion dans la Division 1, ses dirigeants souhaitent pouvoir enfin remonter mais sportivement dans l’élite nationale. Un retour dans la cour des grands, qui ne se fera surtout pas à la faveur d’une liquidation judiciaire comme ce fut malheureusement le cas du club de Mulhouse en 2023. Car le retrait des « Scorpions », très regrettable, fut une morsure cruelle qui avait terni l’image du hockey français également sur le plan sportif.
En effet, le forfait de Mulhouse a dérouté et décontenancé le grand public puisqu’il a permis aux Spartiates de Marseille, qui étaient classés seulement onzièmes de la Division 1, d’être promus contre toute attente dans la Ligue Magnus. Toutefois, on ne peut pas leur en faire le reproche et parler de favoritisme puisque les dix premiers clubs du classement ont tous refusé de monter et s’étaient désistés.
 

LE CLUB DE DUNKERQUE LORGNE SUR UN NOUVEAU STADE


Pour consolider encore leur montée en puissance dans la hiérarchie nationale, les « Corsaires » de Dunkerque ont pu compter aussi cette saison sur l’aide active de la fédération puisque le président de la FFHG Pierre-Yves Gerbeau et le directeur général Eric Ropert se sont déplacés en personne dans la ville du Nord au mois de janvier lors d’un match contre Nantes pour venir faire sur place un lobbying très efficace qui a permis de consolider le projet.
« Nous avons eu l’occasion de rencontrer nos élus pour tenter de mettre en place le projet d’une patinoire encore plus performante que celle qui a été inaugurée au mois de septembre 2019, explique Franck Vanwormhoudt. Après six ans d’existence seulement ça peut paraître très prématuré de vouloir changer déjà de stade mais pour évoluer sans problème dans la Ligue Synerglace Magnus, il nous faudrait dans l’idéal une patinoire encore plus grande qui puisse nous permettre de vivre économiquement. »
C’est donc un projet un peu fou que le club de Dunkerque a maintenant en tête. Franck Vanwormhoudt explique : « Nous allons disposer bientôt à Dunkerque d’une salle de spectacle omnisports qui s’appelle Le Boreal (photo ci-dessous). Elle est en construction à deux cent mètres à peine à vol d’oiseau de notre patinoire. Dans ce nouveau complexe, il faut encore convaincre les futurs responsables de prévoir, comme on l’a demandé, une configuration en glace grâce à une dalle de bêton équipée qui pourrait être utilisée rapidement et devenir une patinoire permanente, grâce à un parquet démontable, du mois de septembre au mois d’avril. Même s’il y aura aussi dans la future programmation du Boreal du hand-ball et du basket, nous pourrions nous entendre et organiser également un maximum de matchs de hockey à partir du mois de septembre 2028. »

 



L’EXEMPLE DE L’ACCOR ARENA DE BERCY POSE QUESTION


Quand on sait ce qu’il est advenu des promesses (non tenues) faites à l’époque aux Français Volants de Paris lors de l’inauguration du Palais omnisports de Bercy en 1984, le projet du club de Dunkerque, qui présente des similitudes, peut légitimement susciter également quelques inquiétudes même s’il faut l’encourager. Car il risque d’être difficile également d’établir un planning qui satisfasse à la fois les activités des trois clubs de sports collectifs (Hand, Basket, hockey) et les différents spectacles musicaux qui s’ajouteront au programme.
En attendant l’inauguration de ce fameux « Boreal » qui pourra accueillir des concerts de 7000 personnes et qui aura coûté 54 millions d’euros, le club de Dunkerque devra de toute façon prendre son mal en patience car rien n’est encore décidé et les pourparlers se poursuivent encore concernant l’ajout d’une piste de glace que les architectes n’avaient pas prévu à l’origine. Mais il semble que l’heure est à l’optimisme.
« Nous avons pensé au Boreal pour qu’il puisse devenir une salle de handball ou de basket avec une jauge de 5 000 places et une patinoire avec une jauge de 4 000 places, a déclaré publiquement le maire Patrice Vergriete. De même, nous serons en mesure d’accueillir des événements sportifs autres que les rencontres de nos clubs dunkerquois. Ce nouvel équipement d’agglomération se signalera par sa forte modularité. En 24 heures, il sera possible de le faire passer d’une salle de spectacle à une salle de sport. »

La détermination du maire de Dunkerque pour privilégier les sports dans ce nouveau stade semble sincère et très déterminée. Il faut en prendre acte. Je reste tout de même prudent car comme le dit l’expression : « Chat échaudé craint l’eau froide » et le souvenir cuisant des Français Volants, qui furent rapidement renvoyés à la « cave » de Bercy (petite patinoire Sonja Henie), reste douloureux.
Dans l’hypothèse d’une montée la saison prochaine dans la Ligue Magnus, les Corsaires devront donc se contenter de jouer, quoi qu’il arrive, au moins pendant encore trois saisons dans la patinoire actuelle « Michel-Raffoux » qui possède 1500 places assises. Dans l’éventualité où, pendant les semaines à venir la décision d’inclure une patinoire dans le Boreal ne serait malheureusement pas prise en compte, le club de hockey de Dunkerque demandera alors à la municipalité d’adopter une autre solution en forme de plan B, celui de prévoir un agrandissement de la patinoire actuelle pour obtenir une nouvelle jauge beaucoup plus modeste de 2000 spectateurs.


De gauche à droite, trois joueurs formés à Dunkerque : le capitaine attaquant Clément Thomas, le défenseur Martin Poirier et l’attaquant Corentin Cruchandeau.


LE CAHIER DES CHARGES EST DÉJA RESPECTÉ


« Si Dunkerque arrive à remonter dans l’élite, on sait bien que ce sera dur, mais nous sommes un club qui a un budget quand même assez conséquent de deux millions d’euros, souligne Franck Vanwormhoudt. Il est donc équivalent à celui des clubs qui se trouvent actuellement dans le bas du tableau dans la Ligue Magnus comme Anglet, Nice, Gap ou Briançon. De plus, nous respectons déjà à la lettre le cahier des charges de l’élite en ayant deux entraîneurs, un préparateur physique, un staff médical, un chef du matériel et un responsable de la communication. Nous avons même une secrétaire et une comptable qui s’occupe de nos finances les trois quarts du temps. Bref, nous sommes prêts. De plus, notre club est aussi humainement bien structuré dans notre bureau directeur puisqu’il est composé de plusieurs chefs d’entreprises que nous réunissons tous les quinze jours. »
La seule chose qui manque encore au club de Dunkerque, c’est le passage en société en séparant le hockey majeur et le hockey mineur. Selon le règlement fédéral, il a un délai un an pour créer une société sportive qui est obligatoire en Ligue Magnus. « Si nous avions été champions, nous aurions donc eu jusqu’au mois d’avril 2026, l’échéance est juste repoussée d’un an », dit le président résolument optimiste.
La volonté du club de Dunkerque de rejoindre à nouveau l’élite du hockey sur glace français doit être certes encouragée, mais sa projection sportive à long terme ne sera pas garantie sans l’utilisation de nouvelles structures beaucoup plus performantes. C’est pour cette raison que le grand projet du Boreal serait un atout déterminant pour le hockey sur glace local à condition d’être véritablement appliqué comme prévu à l’origine. Les promesses seront-elles tenues ?


De gauche à droite, trois acteurs majeurs des Corsaires : le Tchèque Vit Budinsky meilleur buteur du championnat, le canadien Zackary Daneau et l’attaquant américain Jeremiah Luedtke élu meilleur joueur de la Division 1 la saison passée.


UN NOYAU LOCAL QUI CIMENTE L’ÉQUIPE


Ce que je peux ajouter pour soutenir malgré tout l’ambition du président des Corsaires, c’est que le club nordiste a la particularité de faire évoluer dans son équipe phare pas moins de sept hockeyeurs qui ont été formés à Dunkerque. C’est trop rare pour ne pas le souligner et l’encourager ! A commencer par leur capitaine, l’attaquant Clément Thomas, mais aussi le gardien Léo Bertein ainsi que les défenseurs Martin Poirier et Pierre Vervoort. Je n’oublie pas les deux avants avec Timon Davranche et Corentin Cruchandeau. Mais il y a également trois juniors U20 qui sont du cru et qui entrent également sur la glace par intermittence : Logan Ducrocq, Enzo Abis et Gabriel Roldan.
La force de l’équipe de Dunkerque, entraînée par le canadien Jonathan Lafrance (ancien renfort de Reims), est donc de posséder un noyau local très motivé et investi qui cultive à longueur de matches, grâce à sa bonne ambiance, une véritable « valeur du territoire » chère au cœur des dirigeants dunkerquois et aux supporters locaux.
Si on ajoute leurs renforts extérieurs qui viennent apporter leur concours visiblement avec beaucoup de plaisir, les Corsaires se sont transformés cette saison en redoutables pirates qui ont fait de leur patinoire un nouvel « enfer du nord ».
Trois acteurs majeurs en sont la cause : le meilleur pointeur de la Division 1 de Dunkerque, le Tchèque Vit Budinsky meilleur buteur du championnat, le canadien Zackary Daneau qui porte aussi le maillot nordiste, tout comme l’attaquant américain Jeremiah Luedtke élu meilleur joueur de la Division 1 la saison passée.
 

ILS RÊVENT D’UNE « AURORE BORÉALE »


Bref, les Corsaires de Dunkerque sont prêts pour un nouveau débarquement dans la Ligue Magnus la saison prochaine en cas de victoire finale. Leurs dirigeants ont en tête un projet d’expansion qui peut sembler certes un peu fou et encore très aléatoire. Mais peut-on leur en vouloir de rêver en grand pour assister peut-être, dans trois ans, à une magnifique aurore « boréale » pour faire référence au nom de ce nouveau stade en construction ? On saura dans quelques semaines si le projet d’inclure une nouvelle patinoire sera définitivement retenu. Un titre de champion de France de la Division 1 dès cette saison aurait été sans doute un bon argument mais pas déterminant car il semble que le projet est en très bonne voie selon les dernières nouvelles.
En attendant, le hockey sur glace français a tellement besoin pour progresser de bénéficier de nouvelles infrastructures plus grandes et plus modernes que l’on croise les doigts. Mais il a besoin aussi de soutiens financiers plus importants et de volontés locales encore plus énergiques ce qui semble être le cas justement à Dunkerque. Il serait donc bien mal venu de faire la fine bouche et de s’avouer déjà vaincu par excès de pessimisme.
Comme le disait John Lennon dans sa célèbre chanson intitulée « Imagine », à Dunkerque les dirigeants, les hockeyeurs et les supporters des Corsaires se battent tous ensemble pour revenir le plus rapidement possible dans la Ligue Synerglace Magnus et ils ont raison de dire : « Vous pouvez dire que nous sommes des rêveurs, mais nous ne sommes pas les seuls ! »
Même si, en tant qu’observateur, je persiste à faire une analyse prudente de ce contexte local qui promet « le grand soir » au hockey sur glace, je n’oublie pas la grande incertitude dans laquelle se trouve actuellement le club de Dunkerque avec une nouvelle grande patinoire ou l’agrandissement plus modeste de l’actuelle. Comme il y va de l’intérêt du hockey français, je veux malgré tout partager et soutenir le rêve des Corsaires.
Je profite donc de cette Tribune pour leur dire tout simplement : « Allez les gars, vous avez juste reculé à deux reprises pour mieux sauter. Continuez à vous battre, tout le monde à l’abordage ! Suivez l’exemple du célèbre corsaire Jean Bart auteur d’exploits au service de la France durant les guerres de Louis XIV et qui est le célèbre personnage emblématique de la ville de Dunkerque où il est né. »

 




Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique.
 



 
 
 
Lieu : Media Sports LoisirsChroniqueur : Tristan Alric
Posté par Christian Simon le 10/04/2025 à 11:00
 
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